Dépendance sexuelle

Plouf a raison. Le problème c'est de reconnaitre en soi cette aspiration à quelque chose de plus haut, même après l'avoir salie et abimée par une appétence incoercible à la pornographie, la dope ou une variante. Tant qu'on est dans la consommation du produit, les mystiques nous paraissent des tarés qui se grugent, alors des mystiques de la biroute, ça fait carrément chelou. Pour accepter qu'on s'est fait baiser de bonne foi par quelque chose qui nous dépasse mais qu'on peut remettre dans le bon sens, ça prend du temps.Quand je dis dans mon film "pour le pornographe sincère, la famapoual est une preuve de l'existence de dieu" je le pense, mais en même temps je fais le film pour me rendre compte à quel point ça parait comique et in fine un total fourvoiement/dévoiement des aspirations en question. Ca me permet de prendre de la distance et de comprendre que mon obsession est sans doute mal dirigée dans cette idôlatrie sans fond, sans parler du ridicule, de la souffrance née de l'humiliation de baisser son froc devant la femme à tête carrée (et l'oubli total du conjoint avant pendant et après les épisodes addictifs, puisque le porno, c'est quand même le Grand Oubli de l'Autre)C'est au contact d'Orroz que je me suis rappelé avoir lu ça chez Desjardins : "En tout être humain il y a toute la manifestation.Chaque homme est un microcosme en qui se retrouve tout le macrocosme, depuis le brahman jusqu'aux quatre éléments de la nature. En tout homme il y a tout, ce que nous appelons le meilleur et ce que nous appelons le pire.Il n'existe pas de haut sans bas, de lourd sans léger, de long sans court, ni de montagnes sans précipices.En chaque être humain, en chacun de nous, se trouve le résumé de toute la création, laquelle comprend aussi bien les tigres que les brebis, les serpents et les oiseaux.Tout est en l'homme, le meilleur et le pire, et cela doit être non seulement reconnu, accepté, mais considéré comme une chose sacrée.Tout être humain porte en lui les plus "hautes" impulsions à l'abnégation, à la sainteté, à l'amour, au don, au sacrifice et les plus "basses" impulsions à l'affirmation tyrannique, à l'accaparement, à la destruction, au sadisme.Tout être humain porte en lui les plus exigeantes aspirations à l'ascétisme et au renoncement et les plus puissantes attractions sexuelles et sensuelles.Tout cela est dans l'homme et c'est la présence de Dieu en l'homme.Ces manifestations que nous distinguons comme saintes ou comme sataniques sont toutes les expressions, plus ou moins aveugles ou éclairées, de la tentative désespérée de l'homme pour transcender ses limitations et retrouver son visage originel à l'image de Dieu.Sous le signe de l'ignorance et des ténèbres, le criminel cherche Dieu dans le meurtre, l'ivrogne cherche Dieu dans l'alcool, le mari déçu cherche Dieu dans les femmes des autres.Et l'ego cherche sa satisfaction dans le service du prochain, dans le dévouement aux grandes causes et dans la lutte contre le mal, c'est à dire contre tout ce qui lui déplait et contre tous ceux qu'il n'aime pas. Là où nous voyons des êtres méchants ou bons, cruels ou généreux, le sage, lui, ne voit que des "formes" cherchant à s'exprimer ou à se libérer.(...) Le mal n'est ni dans les mauvaises pensées, ni dans les émotions les plus égoïstes ou agressives et vous pouvez les regarder en face sans être condamnés par Dieu. Le mal ne commence que relativement au prochain, au tort qui est fait à celui-ci,c'est à dire lorsque les émotions ou les pensées se traduisent en actes et elles se traduiront d'autant moins en actes qu'elles auront été moins reniées, déniées et refoulées."Arnaud Desjardins, "Les chemins de la sagesse", édition intégrale à 120 balles, merci seigneur.  

 Bonjour PloufTon pseudo me fait sourire..J'ai aimé te lire et ça m'aide. J'ai découvert il y a peu de tps la dépendance de mon ami et, évidemment, tout se bouscule en moi et je passe par des phases encore très violentes, aussi bien dans le désarroi que dans l'envie de l'aider parce que la force qui me motive le plus est celle de l'Amour que j'ai pour lui..Mais je suis humaine aussi et même si j'ai bien compris qu'il s'agit de compulsion, ma souffrance prend le pas et je réclame de l'aide aussi pour pouvoir en apporter et j'ai la chance que mon ami reconnaisse aussi cette souffrance mais elle le culpabilise en même temps, et ça, je ne le veux pas parce que la culpabilité n'a jamais rien résolu.Ce qu'il y a de compliqué aussi, c'est qu'il me repousse aussi parce qu'il est persuadé que je serais plus heureuse sans lui, et moi, je n'ai que la certitude de mon amour à lui renvoyer et j'espère, que pour vous, les dépendants, cet amour peut vous aider dans votre lutte et votre existence.. Voilà, je te dis tout ce qui passe dans ma tête qui est parfois à la limite de l'explosion et pouvoir parler avec des dépendants m'apportent beaucoup car cela me permet d'y voir plus clair en celui que j'aime et de pouvoir ainsi mieux l'aider... Mais je sais aussi à quel point je suis fragile, la vie et mes actes me l'ont montré.. Merci encore

 Bonjour JohnCe que tu dis me touche d'autant plus que quand j'ai découvert ça, j'en étais , dans ma vie, à une démarche de recherche qui élève l'être humain à une autre dimension que celle du matérialisme, de l'argent et du sexe.. Alors quelle dégringolade cette découverte... Et c'est dur de voir la manifestation de tout autre chose à travers la visualisation du porno, pour nous les femmes qui sommes à vos côtés, on a tendance à oublier que le problème se pose en dehors de nous, nous nous sentons impliquées, nous remettons en cause notre physique, ce que nous vous avons donné, nous toute entière quoi, parce qu'on oublie parfois que votre problème dépasse souvent cette compulsion sexuelle et qu'il va bien plus loin.. Alors pour moi, quand je perds de vue cette dimension, je pars dans un délire complètement dingue dans lequel je me dis et je dis aussi à mon ami que je vais tomber aussi dans la débauche et le sexe. Je lui dis que je vais, moi aussi tourner des vidéos pornos avec d'autres hommes et que je vais lui montrer et qu'ainsi il pourra aussi m'aimer, comme toutes ces femmes qu'il regarde et qui lui font envie, et à ces moments, je ne l'aide pas, je sais et il crie qu'il ne veut pas de ça, que ça le dégoute de penser à ça et je me mets aussi fortement en danger... Et tout comme vous nous oubliez dans vos moments de compulsion, nous vous oublions aussi dans nos moments de souffrance.. 

"Je lui dis que je vais, moi aussi tourner des vidéos pornos avec d'autres hommes et que je vais lui montrer et qu'ainsi il pourra aussi m'aimer, comme toutes ces femmes qu'il regarde et qui lui font envie, et à ces moments, je ne l'aide pas, je sais et il crie qu'il ne veut pas de ça, que ça le dégoute de penser à ça et je me mets aussi fortement en danger..."moi je trouve que c'est plutot une bonne idée de lui mettre le nez dans sa merde pour lui sortir les doigts du cul...(je me lave les mains et on en recause) tu peux lui agiter ça sous le nez, tu n'es vraiment pas obligé de passer à l'acte pour tout casser. Ce n'est pas rentrer dans son délire qui va l'aider, d'ailleurs il ne s'agit pas non plus de l'aider stricto sensu (sangsue ?) mais de lui montrer qu'il délire. Après, il choisit, de rester malade ou pas.ce genre de menace est censé le faire réfléchir, car la pornodépendance paralyse l'intelligence sans la détruire (heureusement parce que sinon je serais bien incapable d'articuler un tel discours pour ne rien kldf?//mdflgbhjgc,=fgh`lmj,gh dire de la difficulté de se repérer au clavier  ;-) Vraiment, va farfouiller chez dora et jozefa (dora elle a son blog encore en lien ici dans les "blogs à visiter" dans la colonne de gauchetu peux aussi lui montrer le forum, enfin l'accompagner vers certains témoignages poignants... qu'il sache où il va, car avec le porno c'est quand même un peu tout ou rien...

Le mec normal recherche inconsciemment l'épouse la mère la soeur la pute la confidente dans la même femme (les autres, aidez-moi à retrouver la citation de ça)  alors que le pornodep a fini par comprendre qu'il valait mieux com-par-ti-men-ter sa vie: l'épouse et la mère sont sacrées, et toutes les autres sont des putes, enfin celles qui sont jolies...

 On peut dire aussi que le pornodep a réalisé qu'il ne trouverait jamais la femme de ses rêves et qu'il a donc cessé de la poursuivre, ce qui la différencie de celui qui multiplie les aventures dans l'espoir (ou pour éviter) de rencontrer le grand amour. En ce sens il est plus lucide que les autres. Comme le dépressif qui a compris qu'aucun objet ne pouvait le rendre heureux.

La citation c'est, je crois, Prajnanpad cité par Arnaud Desjardins, en truc comme "La femme doit être pour l'homme la soeur, la conseillère, l'associée, la courtisane, la putain, l'amie".Pourquoi tu lui proposes pas plutôt de les tourner avec lui ces vidéos ? Et après il peut les regarder seul, ou avec toi.S'il est réticent, qu'il dit qu'il a trop de sentiments pour toi, ce genre de truc, alors tu lui proposes de jouer l'escort (pratique si t'as besoin de fric en plus). Tu mets une perruque, des vêtements qui l'excitent, vous vous retrouvez au bar d'un hôtel, et vogue la galère...  PS: au fait on est chez les dépendants là. On devrait pas trop pas parler de ça ici, pas bon pour notre sevrage ça... ouarf ouarf

Tu veux dire quoi par là, que je n'ai pas à intervenir dans le forum des dépendants?Moi je pense que si, au contraire, parce que souvent vous n'êtes pas seul avec votre dépendance, mais comme dit John, vous n'avez pas toujours en conscience ce qui vous entoure dans le réalité et nous, les co-dépendantes, nous existons bien et nous tentons aussi de survivre, si ça n'est vivre à vos côtés(si on vous aime).Votre réussite, à mon avis, ne peut se faire qu'accompagnée d'une manière ou d'une autre, et c'est pas pour rien que vous êtes sur ce site, mais il vous faut aussi ouvrir les yeux pour vous voir tels que vous êtes et voir aussi ceux et celles qui vous entourent et vous aiment...Mais si tu as trouvé mes propos déplacés, tu as le droit de me le dire, ça, je peux l'entendre.A bientôt...

Mais non ! Je blaguais ! Je me suis mal exprimé, c'est juste que les co-deps postent généralement ce qui les concerne dans leur section. D'ailleurs tu avais mis ton message initial là-bas. Je voulais juste mettre une sorte d'avertissement léger au cas où mes idées feraient lever des pulsions chez des célibataires en sevrage, ce qui est mon cas et j'ai vu ce que ça m'a fait quand j'ai écrit mes lignes.Y'a absolument aucun soucis avec toi ou ce que tu écris, bien au contraire.Moi qui pensais détendre l'atmosphère... Pour le coup c'est mon humour qui était déplacé.A part ça, tu penses quoi de ma proposition ?

plus fort que le training autogène d'alexandra david-neel, les suggestions décalées de ré-érotisation du couple de Plouf, qui apparemment lui ont donné chaud ntra-utérine[/url], au lieu de s'évader de la prisond e l'addiction par l'imaginaire...http://orroz.forumactif.com/references-f...el-t20.htmMoi j'ai trouvé sa plaisanterie bienvenue, dans notre petit landerneau de l'addiction et de l'affliction, on n'est pas trop nombreux à déconstruire cette saloperie par l'humour.  Et je pense à konrad, qui avait écrit "pour mon malheur, je suis très bon dessinateur, et je peux produire ma propre drogue... et celle des autres" ici :LIEN BRISÉ

Pas de malaise les mecs, j'avais bien compris que c'était de l'humour et ce versant me convient bien; je pleure déjà assez...Plouf, ta proposition, je la trouve intéressante et même pas dégradante, j'y avais pensé aussi et ça peut être cool de mettre un peu de piment dans la vie sexuelle, je ne suis pas contre mais je ne suis pas certaine que ça résolve le problème de base de mon chéri... T'en penses quoi toi?Je suis véritablement heureuse de pouvoir discuter avec vous, ça m'aide je crois..

Merci les gars...

Régler le problème, c'est pas trop l'optique.Disons que, d'une certaine mesure, le but c'est de lui amener son fantasme (la putain qui laisse la maman à la maison quoi) sur un plateau. Au moins ce sera un truc qui aura été essayé.C'est beaucoup plus un jeu qu'une thérapie. Mais c'est à double tranchant. Si à ce moment là il est inhibé, ça va le marquer et le remède pourrait être pire que le mal. Donc si les choses partent en vrille, douceur pour le rassurer. Fait lui aussi sentir qu'en tant que moitié c'est ton égal. Et qu'en tant qu'homme, il a le droit de disposer du rôle de protecteur et d'initiateur.Euh, ceci dit les relation amoureuses et sexuelles c'est quasi terra incognita pour moi, donc je donne les conseils, mais j'assume pas les conséquences, hein.Donc bon, pourquoi ne pas en discuter au resto avec lui. Voir si ça le branche.