Salut Beyou,
C'est toujours très compliqué d'apprécier une situation à partir de quelques éléments d'information mais le post grandit et il me semble qu'on peut quand même tirer plusieurs conclusions. Voilà ce que m'évoque la situation que tu décris ici depuis plusieurs jours.
Dès le post #1 et c'est une constante ...
- Il t'a révélé avoir fait des rencontre / Tu vas voir un psy
- Il n'a pas été faire de prise de sang etc.. / Tu te demandes s'il faut que tu l'y pousses
- Il t'a donné ses accès ... (mais si il y a quelque chose à faire - le contrôler -, sous entendu c'est à toi de le faire)
- Il n'a pas été voir un psy / toi oui et tu te poses la question d'aller en voir un tous les 2
- "Est ce à moi de ?" 3x --> En substance, on peut comprendre de 2 façons différentes ces questions, "est-ce à vraiment à moi" au sens "et pas plutôt à lui ?" et aussi plus simplement "me conseillez vous de ..."
- Tu es ici / pas lui
En synthèse, il a parlé un minimum et c'est tout et toi, tu fais. Clairement on ne peux pas faire à la place de .. Tu peux lui faciliter la vie pour qu'il fasse, être dans la bienveillance, être patiente, t'occuper de votre enfant pendant qu'il va chez un psy ou autre ... Mais c'est à lui de faire, de prendre rendez-vous, de vouloir parler, de vouloir partager ça avec toi. S'il ne ne fait pas c'est qu'il n'a pas eu le déclic. Je ne le blâme pas car c'est compliqué d'avouer aux autres, il faut déjà s'avouer à soi même .. Mais, ce qui est sûr c'est que sans déclic, il ne se passera rien et toutes tes démarches sont, selon moi, vouées à l'échec. Ce déclic doit venir de lui. Avouer c'est une première étape mais la grande étape c'est "et voilà ce que je vais faire moi". Je poursuivrais plus bas mais ...
Post #2
- Tu es en souffrance, pas lui* (il rit)
- Tu es en demande, pas lui (il réfléchit)
- Tu as besoin de fidélité, pas lui (il dissocie les prostituées / son épouse)
En synthèse, pas vraiment la même longueur d'onde et Post #5, tu enfonces le clou: "Aujourd'hui je veux la paix de mon esprit, je veux un compagnon responsable qui assume et se prend en charge [...] Mais je l'aime . L'amour seras t'il suffisant ?" et encore après : "Encore aujourd'hui il a invité un couple d'ami à la maison et ça m'écœure au plus haut poing de le voir fanfaronner pendant que je dois m'occuper des invités. Encore ce soir il fait des blagues plus que douteuse et fume et fume et refume [...] Je me détache de plus en plus dans le sens ou plus rien de lui ne m'intéresse , j'en suis dégoutée et écoeurée...."
"Mais je l'aime . L'amour seras t'il suffisant ?" 1° La réponse est dans la question. L'Amour est nécessaire mais il n'est jamais suffisant. Et 2° Désolé de mettre les pieds dans le plat mais est-ce que c'est de l'amour que tu éprouves pour lui ? Tes mots ici ne disent pas ça. Ils disent qu'il te fait souffrir, que tu as néanmoins entrepris une démarche pour comprendre, pour le comprendre, pour l'aider, c'est très altruiste, bienveillant et admirable, vraiment. Mais tu ne peux pas le "sauver" s'il ne le veut pas lui même. A quoi sert de donner la main à quelqu'un qui se noie s'il ne veut pas s'en sortir, au mieux il va se noyer quand même, au pire, il va juste te noyer avec lui. Je poursuis ...
Dans quasiment tous tes posts :
- "Encore ce soir il ne parle pas"
- "laisse moi réfléchir"
- "j'ai l'impression qu'il essai de gagner du temps"
Allez, ce n'est pas qu'une impression, il "gagne" du temps (bon, moi je pense qu'il en perd), entre nous, le "laisse moi réfléchir" est la version sympathique de "fiche moi la paix". Non ?
D'autre part, ce qui transparait tout au long de tes posts est que tu es tout le temps en demande et lui, non. Si il n'a pas eu le déclic dont je parlais, la volonté de s'en sortir, alors l'équation est la suivante "ses comportements = plaisir sans prise de tête" et "sa femme qui veut parler = déplaisir avec prise de tête". T'as le mauvais rôle. Non seulement t'as le mauvais rôle mais en plus tu culpabilises : "c'est vrai que je ne suis pas très agréable avec lui" (moi il me semble que tu es bien plus agréable avec lui que lui avec toi ... et dans les grandes largeurs !)
En conclusion, il faut qu'il ait conscience de son problème, c'est un impératif catégorique. Attention, avoir conscience, ce n'est pas donner des codes d'accès et avouer "vite fait" pour bénéficier du pouvoir rédempteur de l'aveu (j'ai avoué, ouf, je suis soulagé). C'est avoir conscience du mal que ça nous fait à nous-même et aussi du mal que cela fait aux autres. Si on ne peut s'en sortir que pour soi-même, le mal qu'on a fait aux autres donne des devoirs, à minima celui d'être à l'écoute et de "faire". Même si ça ne marche pas, au moins essayer. Les mots ne comptent pas, seuls les actes comptent.
Il faut que tu renverses les rôles, ce n'est pas à toi d'être tout le temps en demande, c'est à lui. Vois ce que tu peux faire pour qu'il ait envie / besoin / intérêt de te parler de ses problèmes qui sont vos problèmes. Le bon schéma est : "LUI demande à l'aide et TOI tu l'aides". Dire "si tu continues tu vas me perdre" est moins fort, je pense que "Tu m'as perdue mais si tu te débrouilles bien, tu peux me reconquérir".
Je finirais en disant que je trouve vraiment admirable ce que tu essayes de faire pour le "sauver", pour "sauver" votre famille, je pense que peux de dépendants trouveraient une compagne d'une telle générosité (
Qualité qui pousse une personne à sacrifier son intérêt personnel, à se dévouer, à se montrer bienveillante, indulgente, charitable) mais que malheureusement, parfois, être trop "à la disposition" est contre-productif.
Je te souhaite beaucoup de courage, chapeau !
Merci.
* Plus exactement, il est peut-être en souffrance mais refuse de le laisser paraître