Dépendance sexuelle

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Bonjour à tous,
Pas de connexion pour moi non plus avant la semaine prochaine.
Je me mets en mode "fêtes de Noël", on sera 17 à table pendant 3 jours, donc pas le moment de craquer. Et puis ça nous changera les idées et l'ambiance.
Joyeux Noël à vous, profitez bien de vos proches.

Merci encore pour ton soutien Fabrice.
Tu marquais que ton mari craquait hier par messagerie...Sorte d appel non ?? 
Passez les fêtes, change toi les idées, fais le plein d ondes positives avec tout ce monde, essaye d emmagasiner les sentiments amicaux que les gens te portent.
Les choses semblent sur le point de se décanter ensuite.

plein de pensées positives.
Bonsoir,
Je n'ai pas écouté vos conseils de ne pas regarder ses textos....

Dans le dernier que j'ai lui ce week-end il expliquait à une de ses relations, que si il avait "les c****" il quitterait tout pour elle et qu'il avait des sentiments, qu'elle était le plus belle femme du monde, etc....

Je pense qu'il est encore dans le déni. J'ai lu sur les forums que c'est une façon d'avoir de l'amour en retour (ce qui lui manque en fait) même si ce qu'il dit n'est pas sincère.

Peu importe, ça a été le déclic pour moi, je renonce. Il aura réussi à briser tout mon amour à force de ne pas le voir et de le piétiner.
Mon attitude change, je suis plus distante et il le voit bien.

Il rentre pour le réveillon donc je lui parlerai ensuite.
Je sais qu'il va sombrer mais j'espère qu'en touchant le fond il rebondira positivement. Il doit se prendre en main sérieusement, c'est à dire suivre une vraie thérapie. Tant qu'il ne fait pas la démarche, pour moi, c'est qu'il se satisfait de la situation.
Je pense qu'il est dépendant sexuel depuis 2 ans (nouvelle blessure dans la relation à ses parents), avant il n'était "que" dépendant affectif.

Je serai là pour le soutenir mais plus co-dep !

Comme tu me le conseillais Clarisse, j'ai fait le plein d'ondes positives à Noël, voir tous ces couples amoureux et heureux d'être ensemble m'a fait du bien et m'a aussi renvoyé l'image de ce que nous ne sommes plus depuis longtemps.

NB : Je préfère avoir vu ces messages et savoir que de faire l'autruche... (Ce sera le dernier, je ne ressens plus le besoin de savoir)
Bonjour TristeFantôme,

je sens en toi la volonté de te préserver, de vivre ta vie et de ne pas tomber dans le piège de la co-dépendance. Tu as eu ce sursaut, j'espère que ton mari prendra conscience de sa (ses) dépendance(s) et mettra en place les thérapies nécessaires pour s'en sortir.

Tu prends des décisions difficiles, mais à travers tes mots, je sens un recul dans cette prise de décision, une forme de sérénité. Ta décision est murie. Tu es claire dans ce que tu attends de ton conjoint et de la vie. Tu as su tirer les lignes rouges que tu ne voulais pas passer. Ce ne fut surement pas facile, mais tu as pris la bonne décision pour toi (surtout pour toi) et peut-être aussi pour ton conjoint. A lui maintenant de réagir, tu es une personne de valeur et je crois que cela pourrait donner à ton conjoint l'envie de se battre.

Bonne fête de fin d'année.

Au plaisir de te lire,

Fabrice
Bonsoir Fabrice,

Merci une fois encore pour ton point de vue compréhensif. En effet, les lignes à ne pas dépasser, pfff...

J'ai rencontré une psychologue. Elle m'a bien fait comprendre que j'étais dans le sacrifice depuis des années (car seule à faire face et gérer les problèmes et le quotidien au détriment de mon épanouissement personnel).

Elle a aussi insisté sur le fait que mon mari était aussi un adulte, blessé et souffrant, mais un adulte qui doit se prendre en main.
Je ne dois plus essayer de le sauver, c'est à lui de le vouloir...

Elle m'a conseillé de ne pas lui faire d'annonce choc. De lui parler de ma souffrance, ça crée le déclic parfois.
Je travaille sur ma colère et essaye de gérer ma peur d'une vie sans lui. Et, comme tu me l'as déjà dit, de me questionner sur ce que j'attends de lui, de nous.

Nous aurons cette discussion calme et j'espère constructive parce que si nous avons échoué dans notre vie de couple, j'aimerais que nous vivions une séparation non conflictuelle et mon objectif est toujours de l'aider à s'en sortir, même sans moi.

La psychologue m'a parlé de l'EMDR pour lui, qu'en pensez-vous ?

Je vous donnerai de nos nouvelles.

Bon réveillon à tous, à l'année prochaine :-)
Salut TristeFantomes,

j'espère que les fêtes de fin d'année se sont bien passées. Je te souhaite de trouver la sagesse, la sérénité et le bonheur en cette nouvelle année.
Tu es face à des décisions importantes, mais je sens en toi la sagesse de faire les bons choix.
Ta psychologue a raison. Parles le lui de ce que tu ressens toi face à ces agissements. Tu peux lui parler des SMS, mais pas en le stigmatisant lui, mais en lui disant posément ce que toi tu ressens face à ces messages, faces à ces agissements. Et alors tu pourras lui exprimer tes besoins (en fait plus ce que toi tu veux ! - dans mon cas, j'ai trop attendu de ma compagne, sans être clair sur mes besoins).
Si tu t'emportes (nous sommes tous humains !), ce n'est pas grave. Il faut juste savoir revenir et dire à la personne que là tu t'es emportée que c'est difficile pour toi, et que tu n'aurais pas dû utiliser ces mots, mais que la souffrance est là. Il ne faut surtout pas vouloir camper sur des positions.

Voilà, j'espère de tout coeur que cette discussion sera la plus constructive possible pour toi, pour lui et pour votre couple. Peut-être peux-tu dire à ton mari que tu as des choses importantes à discuter avec lui, que tu voudrais un moment calme pour aborder cela avec lui ? Profiter d'une marche en forêt, d'un verre en tête à tête dans un bar calme, une soirée sans les enfants... A toi de voir... Laisse aussi ton instinct, ton coeur parler.

Bon courage et à bientôt,

Fabrice
Bonjour,

Je vous souhaite tout d'abord beaucoup de moments de bonheur partagés avec vos proches pour cette nouvelle année et puis beaucoup de force et de courage pour faire face aux difficultés.


De mon côté, LA DISCUSSION a eu lieu, enfin... le 1er janvier, spontanément, comme pour conjurer le mauvais sort et repartir à zéro en 2017 !
Alors voilà j'ai expliqué à mon mari ma souffrance, la consultation d'une psy et ma supposition de sa dépendance. Il a confirmé être conscient de sa dépendance sexuelle.
Je pensais que ça faisait 2 ans, en fait c'est depuis la naissance de notre 1er enfant, donc 10 ans ! Et aggravation depuis 2 ans...

Je suis tombée des nues, la moitié de notre vie de couple est un mensonge comme je le disais au départ.

Il souffre aussi beaucoup de la situation, m'a avoué avoir des vagues souvenirs d'abus sexuels vers 6/7 ans. Je n'y crois pas à 100%, je suis devenue méfiante et suspecte un mensonge à chaque parole...

Il se prend en main, a rdv la semaine prochaine avec sa kinésiologue (avec qui il parle de ça depuis des semaines en fait), la semaine d'après il a rdv avec la psy "addictions" que moi j'ai rencontrée et la semaine suivante il part pour 10 jours en "retraite méditation".

Nous avons discuté calmement et sereinement, soulagés tous les 2 de ce poids. Je l'accompagne dans sa démarche de soins, bien sûr. Il pense que nous sommes indestructibles et que notre couple va survivre à ça...

Je ne sais pas. Je ne me projette pas, mais je doute serieusement être capable de digérer le mal fait, pardonner et refaire confiance....

Je consulte pour moi, il consulte pour lui. A suivre...
Hello TristeFantome,
Alors enfin elle a eu lieu cette discussion.
tu parles de soulagement, pour les 2.
Nous avons ressenti la même chose avec mon mari, malgré la grande souffrance.

ton mari n'est pas , ou plus, dans le déni : il a reconnu son problème, et avait déjà trouvé un lieu avec un tiers pour commencer à en parler. c'est que cela devait être devenu insupportable pour lui aussi.

Quoi qu'il arrive, c'est bien que son " secret " , son problème, ait enfin pu être verbalisé , entre vous, et avec des tiers aidants.
Tu n'es plus seule, avec ce que tu as pu lire sur son tel.
Et lui n'est plus seul, avec ses mensonges et sa dépendance.

Peut etre , ensuite, vous trouverez un lieu pour le couple, thérapie ou autre, pour y voir plus clair au niveau du couple.
Pour ce qui est de l avenir, je te comprend, je ressens parfois les mêmes doutes...Mais je me dis que de toute façon, il était nécessaire de crever l abcès, quoi qu'il arrive, ne serait ce que pour les enfants, qu'il avait " délaissés " aussi.

je t envoi plein d ondes positives
Bonjour tristefantome,

je suis heureux pour vous que la discussion ait pu avoir dans le calme avec une écoute des deux cotés. Je crois que vous avez franchi un grand pas tous les deux.

Ton mari a choisi d'en parler, de commencer une thérapie. De mon expérience, je crois pas que tu n'a pas à intervenir dans sa thérapie. Son histoire, c'est son histoire. Il va essayer de comprendre, de se reconstruire. Ton rôle, si tu dois être prêt de lui, sera de lui apporter ton soutien quand il n'ira pas bien. Ce chemin de guérison est souvent un chemin où nous devons traverser des parties de nous-même que nous refusons de voir, de faire face à des douleurs enfouies...

La paternité a été pour moi aussi un facteur qui a réactivé la dépendance et lui a donné une nouvelle dimension... Je crois qu'avoir des enfants renvoit à cet enfance qui nous a marqué...

Clarisse a raison de dire qu'ensuite vous trouverez surement un espace pour vous reconstruire tous les deux, reconstruire votre couple.

Chaque chose en son temps. A toi aussi de te prendre du temps pour toi.

Tu posais une question sur l'EMDR. Je ne connais pas.
Ici, il y a un petit article pas mal fait dans psychologie magazine. Je pense que ta psy associe la découverte de la dépendance de ton mari à un choc traumatique, d'où peut-être la proposition qu'elle te fait.
http://www.psychologies.com/Therapies/To...e-d-emploi

Bon courage à toi,
Fabrice
Bonjour,

Merci pour vos encouragements.

Après un long week-end à la maison mon mari a repris les déplacements dès 5h ce matin. Ca y est je suis seule... Je vais gérer la maison, les enfants, les sourires de façade, essayer d'avancer sur mon projet, il faut que je m'accroche à ce projet, je dois créer quelque chose pour moi, même si ça me paraît encore une montagne à grimper, pffff.
Sur ce plan tes propos raisonnent en moi Clarisse (porter le poids du travail quotidien de la maison, les problèmes de santé qui font peur à Mr alors que nous les traversons dignement, le voir s'éloigner des enfants, les sautes d'humeur, la solitude)

On entre dans les 3 semaines de gros travail sur lui. Je compte beaucoup dessus car je veux qu'il aille mieux pour LUI, plus pour nous, au fond de moi je n'y crois plus tellement, je ne veux pas vivre dans le doute, la peur, la tristesse et finir amère d'une vie gâchée.

Il a besoin d'entendre que je l'aime, alors je lui dit, et c'est vrai mais ce ne sera plus jamais le même amour, je suis trop blessée. Je le rassure mais je lui fait bien comprendre que notre avenir de couple est incertain.

En réfléchissant sur MOI, je pense qu'on prend tous les 2 notre profond attachement l'un à l'autre pour de l'amour alors que la petite flamme s'est éteinte depuis longtemps. Et puis il y a la peur de la solitude, de briser notre famille.

Voilà aujourd'hui ce sont les doutes qui dominent. Mais un pas après l'autre, je dois nous laisser du temps...

Merci Fabrice pour le lien, j'espère que ça l'aidera.
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