Sans connaitre votre situation, mais parce que je suis incapable de partir aussi , je pense qu'on se dit simplement que " c'est dommage de partir " alors que tout le reste fonctionne. C'est tellement dur de trouver quelqu'un avec qui on se sent bien simplement, qu'on est aussi dans le déni du problème en se disant que " au jour le jour , tout vas bien "
ca doit être très dur pour vous aussi, mais pensez vous , lorsque vous faites un faux pas à l'autre ? Est ce que vous ne vous dites pas " si elle/il sait , ca va lui faire du mal " ? ca aiderai peut être non ?
ou alors en parler juste après, non pas en " avouant " mais en montrant à l'autre qu'on s'en veut d'avoir craquer. comme ça, nous , on pourrait vous aider, voir la fréquence, si il y a des ressemblances dans les contextes ( du genre stress au boulot, ou alors date particulière de l'année ) enfin je ne suis pas du tout experte !!!
C'est vrai que les vidéos pornographique et le plaisir " en solitaire " ne me dérange pas , et ça il le sait. mais au delà non. Je le fais pourtant mais à contre coeur, la jalousie et l'angoisse me ronge vraiment , c'est pour ca que je parle de destruction. je ne suis plus la même depuis que tout à commencé, j'ai perdu totalement confiance en moi et en ma féminité.
On verra ce qu'il en dit lundi, j'essayerai de lui faire un exposé des fait, depuis le début, peut être qu'il va se rendre compte de l'énormité de ce qu'il nous fait endurer.
Dans la dépendance, on vit dans le mensonge, j'avais appris à vivre dans ce mensonge. Tu parlais d'une double vie, c'est vraiment le cas. C'est parfois difficile à gérer. En fait, je dois avouer que non je ne pensais pas à ma compagne, du moins aussi loin que remontent mes souvenirs. Il y a surement eu une hésitation au début.
Par contre, j'ai vécu le fait de pouvoir lui en parler comme une libération, et ce jour à tout changé, car j'avais brisé la glace, réuni les deux mondes, il me venait alors difficile de la tromper de nouveau. Car à partir de ce moment là, il y avait tromperie. Je ne sais pas si je suis très clair... Lors de la 1ere MST, je ne me considérais pas comme dépendant... C'est vraiment à partir de la 2ème, il y a eu en parallèle le début de la thérapie.
Et pour compliqué, je crois que cela ne m'empêche pas d'être un bon père et un bon compagnon avec qui je pense elle passe de bon moment. La vie n'est pas simple.
Bon courage pour lundi, essaie d'être la plus authentique possible. C'est déjà super que tu ne le juges pas (c'est une belle preuve d'amour).
Fabrice
Bonsoir Lola,
Je suis désolé de ce qu'y t'arrive.
En tant que dépendant (voir
ici), voici ce que je dire :
- J'ai pris conscience de ma dépendance en observant le gouffre entre mes valeurs et les images que je consommais.
- J'ai longtemps été dans le déni,
- Dans la dépendance, j'ai découvert que vouloir n'est pas pouvoir. Je veux m'en sortir, mais j'en suis incapable sans aide.
- J'ai réellement progressé en demandant de l'aide : sur ce site, avec un psy, dans un groupe de paroles DASA.
- La dépendance est experte en camouflage : je l'ai dissimulée à tous, y compris mes proches.
J'ai lu des témoignages de co-dépendantes. Elles m'ont touché. Je suis heureux de n'avoir jamais été en couple : ainsi, je n'ai fait souffrir personne. Je n'ai pas d'expérience pour répondre à la question "partir ou pas ...". Tu parles d'IST. Tu écris : " (...)
il commence à me détruire à petit feu". Ce sont des mots lourds de sens.
Prends soin de toi.
Bonjour,
J'ai eu un petit soucis avec le site pendant quelques jours d'où mon absence. La discussion a bien eu lieu, mais j'ai l'impression qu'on tourne un petit peu en rond. Il sait qu'il y a un problème et puis ca s'arrête là.
J'ai tout de même pu lui poser pas mal de question mais après , savoir si c'est la vérité ou non ... seul le temps me le diras !
En tout cas il a tout de même évoqué le fait qu'il faisait surtout ce genre de chose lorsqu'il s'ennuie, plus quand je suis là ( contrairement à avant ) et qu'il ne le fait pas par envie du tout, qu'il ne se sentait pas normal et qu'il prenait plus ça comme une addiction. Le mot magique ayant été dit , je lui ai demandé ce qu'il comptait faire pour amélirorer la situation et il a décidé d'écrire un journal, dans lequel il évoquerait ces choses mais surtout ce qu'il ressent.
J'en aurai évidemment l'accés mais il préfère que je ne lui dise pas quand je le consulte sauf si il y a quelque chose dont j'aimerai parler.
L'idée me plait assez, même si encore une fois j'ai aucune certitude sur la véracité de ses propos mais pour le moment je pense que c'est déjà un petit pas en avant.
Je lui ai dit que pour ma part, je n'étais plus amoureuse de lui à cause de tout ca et que cette histoire m'avait complétement "mangé ". Je pense consulter pour moi d'abord. Il a dit qu'il penserait le faire pour lui. Mais on verra s'il le fait. Il est également au courant de ce forum et m'a dit que je devais faire tout ce qui pouvait m'aider.
C'est vraiment pas facile en tout cas mais je vous remercie de vos conseil. Ca m'a un peu donner la force cette fois ci de ne pas " abandonner " mes rancœurs à la moindre gentillesse de sa part. Et puis c'est toujours super de savoir qu'on est pas seul dans ce cas
Salut Lola,
vous continuez ensemble, vous avez la volonté tous les deux d'avancer de votre coté mais en gardant un cap commun. Je trouve que c'est déjà beaucoup.
Je ne sais pas si c'est une bonne idée que tu puisses lire son carnet. Le carnet, pour moi, est un écrit personnel qui permet de dire des choses que je n'aurais pas envie que ma compagne sache, cela permet d'ouvrir des voies, des idées qui ne sont pas toujours plaisantes à lire et qui souvent sont des erreurs ou des voies sans issue. Je pense qu'il faut que chacun de votre coté vous ayez un peu votre jardin secret. Je sais que c'est un équilibre difficile. Je suis dans la dynamique inverse avec ma compagne qui communique peu, voire refuse la discussion. Donc j'avance avec parfois l'impression de m'éloigner d'elle, ce qui est terrible car c'est moi qui la fait souffrir et en m'éloignant de la dépendance, j'ai l'impression de la faire encore plus souffrir. Comme si dans la dépendance, nous étions tous les deux dans une zone d'équilibre.
C'est bien que tu es décidé d'aller consulter un psy, il est essentiel de penser à toi, puis à ton couple. Je pense qu'il est important que ton compagnon consulte aussi. A son rythme, il avance, il parle d'addiction. Si la prise de conscience est réelle et sincère, il avancera.
La route est longue, mais comme j'aime à le dire, vous cheminez et c'est important.
A bientôt
Fabrice
Hello Lola !
Je voulais juste te témoigner mon admiration pour ton courage d'avoir parlé avec ton copain!
Tu as ouvert des serrures essentielles chez lui, maintenant le vrai travail va commencer!
Plein de courage à toi, à vois, et on sera là avec toi!
Jan
Oui Fabrice c'est ce que je me suis dit au début !! quand il m'a parlé de faire ce journal , je lui ai dit que si il faisait cet effort, de mon côté j'essayerai de travailler sur moi pour ne pas aller dedans ( oui je suis devenue une expert ou presque en fouinage intensif ! ) et c'est lui même qui m'a dit qu'il avait envie que je le lise.
Je pense que c'est pour m'intégrer à toutes ces choses ! je lui ai dit qu'il pouvait m'en parler, mais il n'y arrive pas du tout. Il dit qu'il a honte et que c'est trop compliqué de mettre des mots sur ça. Alors ca me rassure qu'à moitié puisque je suppose que je ne connais que la partie visible de l'iceberg .... ! Mais comme tu dis, on avance !!
En attendant je refuse ( et je n'ai pas trop à me forcer ) tous contacts physiques puisque je n'ai plus du tout l'impression d'être " exclusive ". J'espère que ca lui fera prendre conscience qu'il me perd.
Et Jan je te remercie également pour ton message de soutient ! Nous avons une année a passer ensemble, on peut l'appeler l'année crash test
. J'essayerai de l'aider du mieux que je peu durant cette période et si je vois que ca va mieux, qu'on avance ( je me doute qu'en une année tout ne sera pas réglé mais juste un petit espoir ) , je pense que j'essayerai d'aller plus loin. Sinon j'en resterai là. Je commence moi aussi à avoir envie de rencontrer quelqu'un qui ne me fasse pas autant souffrir. Pour le moment j'attends qu'il devienne cette personne
Encore merci pour vos réponses !!
Salut Lola
tu ne connais que la face visible de l'iceberg, et je pense que lui aussi ne connait que la face visible de l'iceberg. Par là, je veux dire qu'en travaillant sur lui, il va surement découvrir des souffrances qu'il avait enfouies. C'est mon cas, et la dépendance est souvent bien moins terrible que de devoir affronter cela. C'est pour cela que je pense que la thérapie serait une bonne chose.
Je suis d'accord, tu n'es plus 'exclusive', mais il faut aussi prendre conscience que les relations qu'il peut (ou pas) avoir dans sa dépendance ne sont pas du même registre. Je sais que c'est difficile à comprendre, au final le résultat est le même, il te trompe.
Sérénité et persévérance, et surtout essayer de ne pas juger.
Bon courage à toi,
Fabrice
Difficile pour moi de tout suivre en ce moment...
je suis de retour dans mon pays natal auprès de ma mère qui a eu de gros soucis...
En tous cas je suis ton parcours et je comprends aussi ton besoin de distance physique.
Le prise de conscience de ton copain est essentielle, mais n'oublies jamais que c'est lui qui doit te prouver que tu peux avoir confiance en lui. L'histoire du journal est une belle preuve de cela déjà! Ne cesse de poursuivre de placer ton copain face à ton exigence et montre lui que tu cherches avant tout à être heureuse, si besoin sans lui... Je crois de plus en plus qu'il faut un petit effet électrochoc pour faire avancer un dépendant!
Courage et bises!
Jan
Bonjour Lola,
Je me permets d'intervenir, après avoir lu tes échanges ici. Tout d'abord, sois la bienvenue ici (avec un peu de retard).
Je dois dire que je suis toujours admiratif de la force des co-dépendant⋅e⋅s comme toi, qui êtes capables de soutenir des gens (comme nous) qui ont une telle capacité de nuisance. Ce que je veux ainsi dire, c'est qu'il peut vraiment te remercier de l'aide que tu es prête à lui fournir, il a de la chance d'avoir rencontré une personne telle que toi. Et ce que je veux aussi dire, c'est que ce que tu fais est fantastique, mais ménage toi aussi ; tu parles de souffrance et de « te détruire », c'est loin d'être anodin. Vois ce que tu es prête à faire pour le soutenir sans te perdre toi-même.
(11-07-2016 22:27)lola a écrit : [ -> ]Je pense que c'est pour m'intégrer à toutes ces choses ! je lui ai dit qu'il pouvait m'en parler, mais il n'y arrive pas du tout. Il dit qu'il a honte et que c'est trop compliqué de mettre des mots sur ça. Alors ca me rassure qu'à moitié puisque je suppose que je ne connais que la partie visible de l'iceberg .... ! Mais comme tu dis, on avance !!
C'est difficile d'en parler, mais il a la chance (même si c'est dur pour toi) que tu sois au courant et que tu puisses l'écouter, que vous puissiez en discuter. Peut être n'en a-t-il pas conscience, mais beaucoup de dépendant⋅e⋅s se sentent vraiment bloqué⋅e⋅s, enfermé⋅e⋅s, dans la mesure où il faut vivre cela seul⋅e, sans pouvoir le partager, crever l'abcès, avec autrui. Aussi dur cela soit-il pour lui comme pour toi, ça veut dire qu'il a un soutien supplémentaire, qu'il peut partager cela avec toi et potentiellement te raccrocher à toi dans les moments difficiles, comme la plupart d'entre nous sommes contraints de le faire sur le forum uniquement.
(11-07-2016 22:27)lola a écrit : [ -> ]Et Jan je te remercie également pour ton message de soutient ! Nous avons une année a passer ensemble, on peut l'appeler l'année crash test . J'essayerai de l'aider du mieux que je peu durant cette période et si je vois que ca va mieux, qu'on avance ( je me doute qu'en une année tout ne sera pas réglé mais juste un petit espoir ) , je pense que j'essayerai d'aller plus loin. Sinon j'en resterai là. Je commence moi aussi à avoir envie de rencontrer quelqu'un qui ne me fasse pas autant souffrir. Pour le moment j'attends qu'il devienne cette personne
Dans une certaine mesure, il me semble que ta stratégie est plutôt bonne : tu lui laisses une dernière chance après tout ce qui s'est passé, afin de voir si vous pouvez continuer votre vie à deux ou non. Mais encore une fois, ménage-toi et fais attention à ne pas retomber dans le même cycle, où il formule des promesses qu'il ne tient pas et que tu en souffres encore. Certes, tu peux avoir une certaine tolérance (parce que le processus pour sortir de l'addiction est long et complexe, comme tu as sûrement pu le voir en parcourant le forum), mais encore une fois, ne te perds pas et ne te détruis pas en tentant de le sauver lui.
Bon courage !