Dépendance sexuelle

Version complète : Help .. Je pense que mon copain est accro au sexe ?
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Bonjour à vous !

Désolée pour ce petit passage à vide, ne croyez pas que je n'ai pas prêté attention à vos réponses, bien au contraire Smile.

Pour vous donner des nouvelles; je peu dire que le quotidien fait son effet. ça ne va ni mieux , ni pire , mais le temps passe et puis voilà. Je suis assez vive alors ressasser cette part d'ombre de ma vie continuellement, je ne peu pas ! pourtant je n'oublie rien et dans le fond c'est toujours aussi invivable.

Jan, quand tu dis qu'il faut un électrochoc pour un dépendant, tu penses réellement que c'est nécessaire ? Car je partage cet avis. Le problème c'est que certaine chose me paraisse à moi comme telle, et pourtant rien ne change ! Si quelqu'un à quelque conseils, je suis preneuse Wink

Concernant le journal, je ne peu pas dire grand chose !! Déjà nous avons effectué notre déménagement. Evidemment et comme à son habitude, tout s'est très bien passé et j'ai même pu penser à autre chose ! Côté intime ca repars tout doucement mais je m'attendais tellement à ce qu'il soit heureux et presque " redevable " qu'on se retrouve et pourtant ... c'est comme avant. J'ai pas l'impression que ca l'ai si touché que ça notre passage à vide et nos retrouvailles.
Vous pensez que c'est normal que je pense cela ? parce que pour moi , même si ce n'est pas de sa faute , le fait de rester avec lui etc.. j'ai envie qu'il se sente redevable, qu'il se rende compte de ce que ca signifie. Est ce que c'est mauvais ? devrais je faire un travail sur moi même ?
Je pense ça parce que je suis sur que lui , si les rôles étaient inversés, il serait parti depuis trèèèès longtemps !

Du coup j'entre dans une phase ou j'ai envie de ne plus me " priver " non plus ! C'est à dire que parfois je me surprend à me dire " si je rencontre quelqu'un qui me plait , je n'aurai aucun scrupule a tenter ma chance " jamais en étant infidèle évidemment , mais j'ai l'imrpession que je ne serai pas si triste que ça de me séparer pour vivre autre chose. Ca me fait un peu peur. même si je l'aime encore , j'ai vraiment l'impression de ne plus en être amoureuse, d'être un peu dégoutée.

Je remercie également NostrumFellow pour sa réponse ! Ca me rassure que tu m'encourage dans mes tentatives Wink

Encore merci à tous !!
Salut Lola,

Merci de venir nous donner de tes nouvelles et partager avec nous tes avancées !

lola a écrit :Vous pensez que c'est normal que je pense cela ? parce que pour moi , même si ce n'est pas de sa faute , le fait de rester avec lui etc.. j'ai envie qu'il se sente redevable, qu'il se rende compte de ce que ca signifie. Est ce que c'est mauvais ? devrais je faire un travail sur moi même ?
Je pense ça parce que je suis sur que lui , si les rôles étaient inversés, il serait parti depuis trèèèès longtemps !

Je trouve que c'est tout à fait normal et que c'est un comportement complètement humain que tu veuilles qu'il reconnaisse ce que toi tu as accompli. De mon point de vue, tu as été très altruiste en restant avec lui et en acceptant de le soutenir. Ça me semble normal qu'il reconnaisse que ce que tu as fait n'était pas acquis (et ne l'est peut-être toujours pas d'ailleurs), que ça te coûte malgré tout de faire cela. Tu es loin de lui faire du chantage affectif ou que sais-je en ne demandant que cela.

lola a écrit :Du coup j'entre dans une phase ou j'ai envie de ne plus me " priver " non plus ! C'est à dire que parfois je me surprend à me dire " si je rencontre quelqu'un qui me plait , je n'aurai aucun scrupule a tenter ma chance " jamais en étant infidèle évidemment , mais j'ai l'imrpession que je ne serai pas si triste que ça de me séparer pour vivre autre chose. Ca me fait un peu peur. même si je l'aime encore , j'ai vraiment l'impression de ne plus en être amoureuse, d'être un peu dégoutée.

Bien que tu aies fait le choix de le soutenir aujourd'hui, je pense qu'il ne faut pas non plus que tu te sentes enfermée dans cette situation. Tu es en train de vous donner une chance, il faut maintenant vous laisser un peu de temps pour voir s'il peut saisir cette occasion, si vous pouvez avancer ensemble et parvenir à reconstruire quelque chose. Mais je ne t'encouragerais pas pour autant à te « sacrifier » pour lui ; à nouveau, ne t'oublie pas, pense à toi et ménage-toi. C'est formidable que tu essaies aujourd'hui de l'accompagner, que tu aies été capable de tenter de le comprendre et d'avancer avec lui pour l'aider, mais ne dépasse pas tes propres limites... Tu as toi aussi le droit d'être heureuse et épanouie.

Bon courage, et n'hésite pas à continuer à venir partager avec nous !
Hello Lola !
 
Concernant ta question : Je pars dans mon hypothèse de ce que j’ai vécu. C’est ça le propre du forum, un partage d’expériences : Au bout de plus de 25 ans de dépendance je me suis « offert » un électrochoc à moi-même.
 
Mais j’admets que je réagis avec un peu de verve à ton copain, car il me semble être dans le déni. Et je crois que c’est cette attitude qui provoque chez moi toujours une réaction assez forte, disons même que ça me révolte, car le déni engendre forcément de la malhonnêteté envers les autres. Et j’ai principalement un problème avec la malhonnêteté…
 
Comme Nostrum je trouve aussi ta réaction normale et même naturelle que tu veuilles qu’il se sente redevable… Tu as – encore une fois – fait des efforts en sa faveur…. C’est normal qu’il n’y en ait pas « que pour lui ». Je trouve aussi normal de ne pas vouloir te « priver » non plus une belle opportunité se présentait pour toi. Ici la volonté de se « venger » peut être compréhensible, mais j’avance plutôt ceci dans l’idée que tu dois aussi penser à toi ! Sin ton copain en reste là, où il en est sans tenir compte des efforts que tu fais, cela me semble assez égoïste comme comportement de sa part et donc tu as ce droit de l’être un peu aussi.
 
Bon courage !
 
Jan
Bonjour Lola,

je crois que Jan et NostrumFellow ont dit l'essentiel. Je voudrais juste revenir sur l'électrochoc et mon expérience.
Pour l'électrochoc, je pense qu'il faut plutôt parler d'étapes. Je ne suis pas sûr que j'ai eu dans mon cas un électrochoc. Il y eut ma 2ème MST, puis l'inscription sur le forum, la méditation, mes discussion ici avec Jan... Il n'y a pas eu un évènement, mais une série d'étapes qui progressivement fissure la carapace, ou me permette d'aller strate par strate au plus proche de moi. Cela demande du temps, et toi seul peut décider si tu es capable d'attendre ces étapes (qui ne viendront peut-être pas) et de subir en attendant les conséquences. Donc oui, penses à toi et si l'occasion se présente... 
Dans mon cas, depuis quelques temps, j'ai choisi l'honnêteté, je ne peux plus être dans le faux semblant. Cette honnêteté, dans un premier temps, c'est vis-à-vis de moi même. C'est difficile (merci à Jan de me forcer à cette honnêteté) car je me regarde tel que je suis. Donc c'est surement la 1er point pour ton ami, il doit être honnête vis-à-vis de lui même, ne pas être dans le déni. Ensuite, pour moi, c'est un chemin personnel avec des personnes qui m'accompagnent. Comme je te l'ai déjà dit, je pense que ton rôle est d'accompagner ton compagnon, de le soutenir dans la limite de ce que tu peux accepter, et sans entrer dans la dépendance. Cette guérison (que je recherche, que j'espère, celle pour laquelle je suis là), elle est pour moi avant tout.  Dans mon cas, ce que je découvre bouscule tout. Je ne veux pas blesser les personnes que j'aime et plus particulièrement ma conjointe. Le silence pourrait être une solution, j'ai choisi la parole: elle sait que je viens ici (je lui dis, surtout actuellement en vacances), je lui ai dit ma dernière rechute (nous ne faisons plus l'amour depuis, mais la tendresse est toujours là), je lui ai dit mon trouble sur mon orientation sexuelle (homo / hétéro). Je sais qu'un jour elle pourrait (ou je pourrais) la quitter. Est-ce que je la blesse en lui parlant ? Est-ce que la blesserait encore plus en ne lui disant rien ? L'instinct m'a poussé vers la parole, et je me sens plus libre. Ma compagne est toujours là. Je crois qu'elle a compris ma démarche, mais qu'est ce que je peux la faire souffrir ! (j'en ai conscience). Elle est formidable. Elle écoute et n'entre pas dans mon jeu. Elle m'a dit que c'était à moi de décider. Ma vie est entre mes mains.
Tu fais beaucoup pour ton compagnon, écoute ton coeur, écoute ton instinct. Evite la souffrance, si cela devient trop douloureux, il sera sûrement temps de te libérer.
Courage Lola, et j'espère que mon message ne te perturbera pas trop. Dis toi que ce que tu fais est déjà exceptionnel, mais t'oublie pas dans l'histoire. Penses à toi, prends du temps pour toi.
En espérant avoir de tes nouvelles prochainement,
Fabrice
Lola!

Fabrice dit les choses mieux que moi!

Son message montre aussi comment la participation au forum, par un message de soutien, permet également à faire le point de toute une évolution que nous avons nous-mêmes vécu. Dans son message Fabrice fait un résumé très pertinent de ce où il en es, son exemple est très fort!

Bon courage et au plaisir de te lire!

Jan
Hello Lola et bienvenue dans le forum. Je vie comme toi avec une personne dépendante depuis un certain temps. Je t'ai envoyé un petit message privé (c'est comme Facebook). A bientôt 
Bonjour Lola,

Je suis également une co-dépendante. J'ai pris le temps de lire ton histoire ainsi que les précieux conseils donnés par chacun.
En ce qui me concerne, je ne te dirais qu'une chose: protège-toi. Ne prend pas son problème pour ton problème comme je l'ai fait. Si tu décides de le quitter, c'est bien. Mais si tu décides de rester, c'est bien aussi (avec la certitude qu'il soit vraiment en phase de dépendance).
Si tu décides de rester (l'option que j'ai prise), fait de ton mieux pour n'être qu'accompagnante. Ne prend pas sa souffrance pour toi, ne te culpabilise pas, et n'attend pas de miracle ... car quand le mal revient, c'est une double claque que tu te prend ...

Si tu veux discuter n'hésite pas Smile
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