A mon tour d'inaugurer ce "freedom week 2" dans les temps, puisqu'ici en France nous sommes encore lundi (je dis ça car Hatt est visiblement localisé aux USA...).Je précise que j'ai lu tout ce que vous avez écrit précédemment!
Mon bilan de la semaine passée? Lundi dernier ça n'allait pas fort, car j'étais encore concrètement dans la dépendance, et je n'avais pas encore entamé mon nouveau sevrage, mais le lendemain (mardi 29 novembre) j'ai réussi à me motiver et à débuter un énième sevrage. Sevrage que j'ai réussi à tenir jusqu'à aujourd'hui puisque j'en suis à J+6, enfin en ce qui concerne le porno. Car comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire ici ou là mes problèmes de dépendance prennent de multiples formes. Les multiples formes de mes problèmes de dépendance sont:- dépendance au porno. - dépendance à la bouffe (qui ressemble à la boulimie, à la différence près que je ne me fais pas vomir...).- dépendance à l'ordinateur/internet, et consommation compulsive de films.- tendance à la procrastination (je ne connaissais pas ce terme jusqu'à récemment!)Depuis mardi j'ai donc entamé un sevrage au porno et à la bouffe. Mais je continue à passer beaucoup, beaucoup, trop de temps sur mon ordinateur, et à regarder des tas de films. Et je dois dire que mon sevrage est vraiment difficile. J'ai failli craquer plusieurs fois ces derniers jours. Ce matin, je ressentais cette pulsion obsédante à vouloir bouffer. A un moment donné, ça a été plus fort que moi, je me suis habillé pour sortir, j'ai pris mon sac à dos et je me suis dirigé d'un pas décidé vers la porte de mon appart, dans l'intention d'aller acheter de la bouffe...Et au dernier moment, juste avant de sortir, je me suis arrêté et je suis resté figé plusieurs longues minutes à cogiter sur tout ça. J'étais trop partagé, et puis finalement j'ai réussi à ne pas sortir. Mais cette idée m'a obsédé le reste de la journée. Au final je n'ai pas craqué, c'est déjà ça!Sinon, depuis quelques jours je ressens le besoin de lire des livres sur le sujet de la dépendance, pour comprendre. Je veux comprendre les mécanismes liés à la dépendance, et je pense que la lecture de certains livres pourrait m'y aider. Cet après-midi j'ai commencé à repéré quelques livres, et demain je vais sans doute en acheter au moins un. J'ai l'impression que c'est important de faire cette démarche!Ces derniers jours j'ai aussi pas mal cogité sur l'idée d'une thérapie. Au début, comme beaucoup ici, j'ai pensé que je n'en avais pas besoin. Mais voilà, depuis le temps a passé et je ne vois plus les choses de la même façon. J'ai entamé ma première tentative de sevrage le 13 juin 2010, ce qui fait il y a environ 1 an et demi, et je n'en suis toujours pas sorti. Le 3 septembre dernier j'ai pris la décision d'entamer une thérapie, mais depuis je n'ai pas réussi à franchir le cap d'appeler pour prendre un rendez-vous. Pourtant j'avais relevé les coordonnées du Centre Médico-Psychologique (CMP) de ma ville. Je me suis inventé pleins d'excuses à la "con" pour repousser le début de cette thérapie. Pourtant au fond de moi, je suis persuadé que je ne m'en sortirais pas TOUT SEUL. Donc l'enjeu des jours et semaines à venir va être sur ce cap à franchir! Car tout est complémentaire: les tentatives de sevrage, ce forum, les lectures sur les addictions... et SURTOUT la thérapie. J'ai d'ailleurs eu une discussion avec ma copine au sujet de la thérapie ce soir. Elle connaît mon problème global de dépendance, même si elle ignore tout de l'aspect porno. Ce soir je lui ai (re)dit que je pensais avoir besoin d'une thérapie, et elle m'a dit être prête à m'aider à franchir le cap que je n'arrive pas à franchir. Pour finir sur ma semaine, ce week-end je me suis remis au dessin, durant pas loin de 2h je crois. Et sur le moment ça m'a vraiment fait du bien. Je ne pensais à rien d'angoissant, et je n'ai pas vu le temps passer. Je suis persuadé qu'il y a quelque chose à creuser dans cette direction. Hatt tu as écrit:
Citation :[...] je m'étais rendu compte d'une grosse difficulté avec le fait d'arrêter toutes les addictions en même temps : il ne reste rien. Et c'est terrible de se rendre compte que pendant toutes ces années on a passé tout notre temps soit à faire sous la contrainte des choses que l'on n'aime pas, soit à se consacrer à des dépendances. Et du coup je n'ai aucun vrai loisir, rien qui me passionne vraiment.
Tu as raison, même si on en est pas pas satisfait, la dépendance nous occupe "bien" ("mal" serait un terme plus juste!). Alors le danger est de passer de la dépendance à RIEN, ce qui ne peut pas être durable. Il faut donc apprendre à utiliser notre temps pour faire des choses où l'on puisse s'épanouir. En tout cas, ce "freedom week" me motive bien, alors comptez sur moi lundi prochain!