15-08-2008, 01:17
Bonjour,
D'habitude, je me contente de lire les forums.
Là je poste, parce que lire ne suffira plus.
Merci à tous ceux qui auront le courage de lire mon histoire.
J'ai 30 ans, je suis quasi puceau (à l'exception de deux prostituées), je suis dans un manque affectif rare, et complètement accroc au porno.
Je peux m'en passer sans trop de problèmes parfois très facilement (trop ?) pendant une semaine, deux, trois, mais inlassablement, je retombe.
J'ai l'impression d'être tenu en laisse par le porno. D'être en révolution autour de lui, comme une planète autour du soleil.
Je peux m'éloigner loin, mais j'y reviens toujours.
Qu'importe la force avec laquelle j'y crois, à quel point 'Cette fois, c'est la bonne", je rechute.
Plusieurs fois, j'ai vidé mon disque dur de tous les films, de tous les textes pornos que j'ai écrit.
J'ai tout jeté.
Et puis j'ai tout reconstruit.
Je me suis trahi pas mal de fois.
J'ai bien analysé comment je rechute.
Je suis de mauvaise humeur, ma journée se passe mal, et je sens un fourmillement au niveau des testicules.
Ou une pensée fulgurante me passe dans la tête.
Une seconde plus tard, je SENS que c'est trop tard.
J'ai beau me dire tout ce que je peux, penser à autre chose, respirer, pratiquer la méditation, courir ou je ne sais quoi d'autre. Une partie de moi à pris le dessus sur l'autre. Elle attend sa dose.
Et c'est parti pour une soirée consacrée au porno.
Ou alors, je suis de bonne humeur. je me sens léger, parce que tout se passe bien dans ma vie. Et du coup, je "m'offre" une rechute. J'ai beau être conscient que je vais me salir, que je vais rentrer dans la spirale, que je vais trahir ma promesse, j'en ai plus rien à foutre. Ca m'apparait léger, anodin (alors que je sais très bien que c'est le contraire).
C'est comme si j'étais insensibilisé au pire. J'y vais presque en chantant, comme les soldats de 14n la fleur au fusil.
Et des fois, ça ne porte pas à conséquence. je m'abstiens sans difficulté pendant 10 jours après. j'ai eu ma dose.
Quand je visionne des films pornos, je m'identifie à la fille. A son plaisir, à sa jouissance. Je l'imagine comme la dernière des petites salopes. Je la deviens. J'appelle cela "libérer la petite salope qui est en moi". Dans ces moments,je voudrais être une salope moi même avec des seins et le plus beau cul du monde, être prise par quantité de mec, comme de la chair à sauter.
Désolé de parler si cru,mais c'est ce que j'ai en tête. C'es t ce que je ne parviens pas à réfreiner, malgré tous mes efforts, toutes mes lectures, toutes les techniques;
Et c'est comme ça depuis très jeune.
Je devais avoir 9 ou 10 ans les premières fois. Bien sur, c'était pas aussi construit, aussi affiné. Il n'y avait pas de photos, de vidéos ou de texte. Je ne savais même pas comment le sexe fonctionnait. Mais j'avais déjà ce sentiment, cette pulsion.
Contrairement à d'autres sur ce forum, je me sens non pas seulement accroc, mais pervers. Et de plus en plus.
Heureusement, ce n'est pas tout le temps comme ça. Parfois, je me masturbe normalement, "comme un homme". C'est même la plupart du temps. Je fantasme sur MOI en train de coucher avec une fille; Je suis identifié à ma personne.
Ces masturbations se font à rythme normal par rapport à mes frustrations et à ma libido : 1 ou deux fois par jour. Parfois pas du tout pendant plusieurs jours ,quand je suis en vacances chez des amis.
Je sais tenir le coup. Mais pas la distance.
Je précise que mes rapports avec les filles sont "sains", à l'énorme détail près qu'il n'est pas normal du tout d'être puceau à mon âge.
Mes expériences avec les prostituées se sont mal passées. Je bandais à peine, je ne me sentais pas à ma place. Je me disais sans cesse "mais qu'est ce que je fous là". Comme si je ne pouvais pas être un homme qui pénètre une femme.
J'ai peur que mon désir soit complètement déformé.
J'ai une telle peur de la sexualité réelle que je ne peux bander.
Un brin d'histoire sur moi :
ma mère était sévère. j'ai pris de nombreuses baffes dans la gueule étant petit. Le mot qui me vient à l'esprit quand je pense à mon enfance, et à ma mère, ce n'est pas "affection" ou "sécurité" ,ou "calin", mais "sévérité".
Jusque il y a quelques années, je sursautais littéralement quand on me touchait ou que l'on s'approchait de moi. Comme si on allait me frapper.
Mon père était absorbé dans ses chères études.
Je n'ai pas de souvenir de complicité avec lui. Il ne m'a pas non plus montré ce qu'était un homme. Il ne dégage aucune virilité. Il était éffacé devant ma mère.
Deux ou trois fois, j'ai été éperdumment amoureux dans ma vie. J'ai ADORE deux ou trois filles que j'ai rencontré.
Elles n'ont pas voulu de moi. La dernière, il y a près de 10 ans, je l'aime encore, quelque part.
Je ne m'en suis pas remis.
Elle était comme un soleil.
Mais elle m'aimait comme ami, pas comme amant.
Je sais que mon inclination au porno vient de mon manque affectif.
Je sais que "libérer la salope qui est en moi", c'est en fait conquérir la femme, que je n'ai jamais conquis, en m'incarnant en elle. Avec toute la puissance de la frustration. Toute la colère, et la culpabilité qu'elle entraine. Je me traine dans la boue pour me venger de celles qui m'ont rejeté, comme si c'était elles que je trainais dans la boue.
Parce que même si je respecte les femmes, cette partie de moi, affiliée au porno, les craint et les hait.
Sacré dédoublement de la personnalité non ?
Je suis en thérapie depuis 4 ans, pour régler mes problèmes de cul. C'est une thérapie de groupe, émotionnelle, et tout ce qu'il faut. Un psy qui parle et qui écoute, par un lacanien. Un psy qui m'a appris à m'affirmer, à ne plus m'effacer comme mon père, quand mes droits sont ignorés.
Mais sur mon addiction, et sur mon incapacité à rentrer en contact réel avec les femmes, c'est l'échec.
Je ne lui ai que peu parlé de mon addiction, et de ma perversité. J'ai peur, et terriblement honte, de dire de vive voix ce que j'écris ici dans l'anonymat.
Je ne crois pas non plus, le connaissant, qu'il comprenne l'étendue du désastre, ni qu'il soit armé, en tant que psy, pour y faire face.
Je pratique la méditaion zen; Excellente, elle m'a appris à vivre dans l'instant, à ne pas tant ressasser, à cesser de hair, à cesser de rever, et à connaitre des moments de paix profonde. Magnifique.
Sauf quand la petie salope en moi veut se libérer.
Pour ne rien vous cacher, et parce que la vie a un talent inné pour l'ironie, je travaille dans une société internet.
Mon travail, que j'aime, avec des collègues sympas, une ambiance géniale, un travail que je ne peux envisager de quitter, ne peut m'éviter de me mettre en contact avec le porno très régulièrement. C'est une grosse partie des affaires.
Je ne sais tout simplement plus quoi faire.
Tout support, tout conseil, sera le bienvenu.
Puisse quelque chose ou quelqu'un m'aider à m'en sortir.
D'habitude, je me contente de lire les forums.
Là je poste, parce que lire ne suffira plus.
Merci à tous ceux qui auront le courage de lire mon histoire.
J'ai 30 ans, je suis quasi puceau (à l'exception de deux prostituées), je suis dans un manque affectif rare, et complètement accroc au porno.
Je peux m'en passer sans trop de problèmes parfois très facilement (trop ?) pendant une semaine, deux, trois, mais inlassablement, je retombe.
J'ai l'impression d'être tenu en laisse par le porno. D'être en révolution autour de lui, comme une planète autour du soleil.
Je peux m'éloigner loin, mais j'y reviens toujours.
Qu'importe la force avec laquelle j'y crois, à quel point 'Cette fois, c'est la bonne", je rechute.
Plusieurs fois, j'ai vidé mon disque dur de tous les films, de tous les textes pornos que j'ai écrit.
J'ai tout jeté.
Et puis j'ai tout reconstruit.
Je me suis trahi pas mal de fois.
J'ai bien analysé comment je rechute.
Je suis de mauvaise humeur, ma journée se passe mal, et je sens un fourmillement au niveau des testicules.
Ou une pensée fulgurante me passe dans la tête.
Une seconde plus tard, je SENS que c'est trop tard.
J'ai beau me dire tout ce que je peux, penser à autre chose, respirer, pratiquer la méditation, courir ou je ne sais quoi d'autre. Une partie de moi à pris le dessus sur l'autre. Elle attend sa dose.
Et c'est parti pour une soirée consacrée au porno.
Ou alors, je suis de bonne humeur. je me sens léger, parce que tout se passe bien dans ma vie. Et du coup, je "m'offre" une rechute. J'ai beau être conscient que je vais me salir, que je vais rentrer dans la spirale, que je vais trahir ma promesse, j'en ai plus rien à foutre. Ca m'apparait léger, anodin (alors que je sais très bien que c'est le contraire).
C'est comme si j'étais insensibilisé au pire. J'y vais presque en chantant, comme les soldats de 14n la fleur au fusil.
Et des fois, ça ne porte pas à conséquence. je m'abstiens sans difficulté pendant 10 jours après. j'ai eu ma dose.
Quand je visionne des films pornos, je m'identifie à la fille. A son plaisir, à sa jouissance. Je l'imagine comme la dernière des petites salopes. Je la deviens. J'appelle cela "libérer la petite salope qui est en moi". Dans ces moments,je voudrais être une salope moi même avec des seins et le plus beau cul du monde, être prise par quantité de mec, comme de la chair à sauter.
Désolé de parler si cru,mais c'est ce que j'ai en tête. C'es t ce que je ne parviens pas à réfreiner, malgré tous mes efforts, toutes mes lectures, toutes les techniques;
Et c'est comme ça depuis très jeune.
Je devais avoir 9 ou 10 ans les premières fois. Bien sur, c'était pas aussi construit, aussi affiné. Il n'y avait pas de photos, de vidéos ou de texte. Je ne savais même pas comment le sexe fonctionnait. Mais j'avais déjà ce sentiment, cette pulsion.
Contrairement à d'autres sur ce forum, je me sens non pas seulement accroc, mais pervers. Et de plus en plus.
Heureusement, ce n'est pas tout le temps comme ça. Parfois, je me masturbe normalement, "comme un homme". C'est même la plupart du temps. Je fantasme sur MOI en train de coucher avec une fille; Je suis identifié à ma personne.
Ces masturbations se font à rythme normal par rapport à mes frustrations et à ma libido : 1 ou deux fois par jour. Parfois pas du tout pendant plusieurs jours ,quand je suis en vacances chez des amis.
Je sais tenir le coup. Mais pas la distance.
Je précise que mes rapports avec les filles sont "sains", à l'énorme détail près qu'il n'est pas normal du tout d'être puceau à mon âge.
Mes expériences avec les prostituées se sont mal passées. Je bandais à peine, je ne me sentais pas à ma place. Je me disais sans cesse "mais qu'est ce que je fous là". Comme si je ne pouvais pas être un homme qui pénètre une femme.
J'ai peur que mon désir soit complètement déformé.
J'ai une telle peur de la sexualité réelle que je ne peux bander.
Un brin d'histoire sur moi :
ma mère était sévère. j'ai pris de nombreuses baffes dans la gueule étant petit. Le mot qui me vient à l'esprit quand je pense à mon enfance, et à ma mère, ce n'est pas "affection" ou "sécurité" ,ou "calin", mais "sévérité".
Jusque il y a quelques années, je sursautais littéralement quand on me touchait ou que l'on s'approchait de moi. Comme si on allait me frapper.
Mon père était absorbé dans ses chères études.
Je n'ai pas de souvenir de complicité avec lui. Il ne m'a pas non plus montré ce qu'était un homme. Il ne dégage aucune virilité. Il était éffacé devant ma mère.
Deux ou trois fois, j'ai été éperdumment amoureux dans ma vie. J'ai ADORE deux ou trois filles que j'ai rencontré.
Elles n'ont pas voulu de moi. La dernière, il y a près de 10 ans, je l'aime encore, quelque part.
Je ne m'en suis pas remis.
Elle était comme un soleil.
Mais elle m'aimait comme ami, pas comme amant.
Je sais que mon inclination au porno vient de mon manque affectif.
Je sais que "libérer la salope qui est en moi", c'est en fait conquérir la femme, que je n'ai jamais conquis, en m'incarnant en elle. Avec toute la puissance de la frustration. Toute la colère, et la culpabilité qu'elle entraine. Je me traine dans la boue pour me venger de celles qui m'ont rejeté, comme si c'était elles que je trainais dans la boue.
Parce que même si je respecte les femmes, cette partie de moi, affiliée au porno, les craint et les hait.
Sacré dédoublement de la personnalité non ?
Je suis en thérapie depuis 4 ans, pour régler mes problèmes de cul. C'est une thérapie de groupe, émotionnelle, et tout ce qu'il faut. Un psy qui parle et qui écoute, par un lacanien. Un psy qui m'a appris à m'affirmer, à ne plus m'effacer comme mon père, quand mes droits sont ignorés.
Mais sur mon addiction, et sur mon incapacité à rentrer en contact réel avec les femmes, c'est l'échec.
Je ne lui ai que peu parlé de mon addiction, et de ma perversité. J'ai peur, et terriblement honte, de dire de vive voix ce que j'écris ici dans l'anonymat.
Je ne crois pas non plus, le connaissant, qu'il comprenne l'étendue du désastre, ni qu'il soit armé, en tant que psy, pour y faire face.
Je pratique la méditaion zen; Excellente, elle m'a appris à vivre dans l'instant, à ne pas tant ressasser, à cesser de hair, à cesser de rever, et à connaitre des moments de paix profonde. Magnifique.
Sauf quand la petie salope en moi veut se libérer.
Pour ne rien vous cacher, et parce que la vie a un talent inné pour l'ironie, je travaille dans une société internet.
Mon travail, que j'aime, avec des collègues sympas, une ambiance géniale, un travail que je ne peux envisager de quitter, ne peut m'éviter de me mettre en contact avec le porno très régulièrement. C'est une grosse partie des affaires.
Je ne sais tout simplement plus quoi faire.
Tout support, tout conseil, sera le bienvenu.
Puisse quelque chose ou quelqu'un m'aider à m'en sortir.