Dépendance sexuelle

Version complète : je suis né accroc
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Bonjour,

D'habitude, je me contente de lire les forums.
Là je poste, parce que lire ne suffira plus.
Merci à tous ceux qui auront le courage de lire mon histoire.

J'ai 30 ans, je suis quasi puceau (à l'exception de deux prostituées), je suis dans un manque affectif rare, et complètement accroc au porno.

Je peux m'en passer sans trop de problèmes parfois très facilement (trop ?) pendant une semaine, deux, trois, mais inlassablement, je retombe.
J'ai l'impression d'être tenu en laisse par le porno. D'être en révolution autour de lui, comme une planète autour du soleil.
Je peux m'éloigner loin, mais j'y reviens toujours.
Qu'importe la force avec laquelle j'y crois, à quel point 'Cette fois, c'est la bonne", je rechute.
Plusieurs fois, j'ai vidé mon disque dur de tous les films, de tous les textes pornos que j'ai écrit.
J'ai tout jeté.
Et puis j'ai tout reconstruit.

Je me suis trahi pas mal de fois.

J'ai bien analysé comment je rechute.
Je suis de mauvaise humeur, ma journée se passe mal, et je sens un fourmillement au niveau des testicules.
Ou une pensée fulgurante me passe dans la tête.
Une seconde plus tard, je SENS que c'est trop tard.
J'ai beau me dire tout ce que je peux, penser à autre chose, respirer, pratiquer la méditation, courir ou je ne sais quoi d'autre. Une partie de moi à pris le dessus sur l'autre. Elle attend sa dose.
Et c'est parti pour une soirée consacrée au porno.

Ou alors, je suis de bonne humeur. je me sens léger, parce que tout se passe bien dans ma vie. Et du coup, je "m'offre" une rechute. J'ai beau être conscient que je vais me salir, que je vais rentrer dans la spirale, que je vais trahir ma promesse, j'en ai plus rien à foutre. Ca m'apparait léger, anodin (alors que je sais très bien que c'est le contraire).
C'est comme si j'étais insensibilisé au pire. J'y vais presque en chantant, comme les soldats de 14n la fleur au fusil.
Et des fois, ça ne porte pas à conséquence. je m'abstiens sans difficulté pendant 10 jours après. j'ai eu ma dose.

Quand je visionne des films pornos, je m'identifie à la fille. A son plaisir, à sa jouissance. Je l'imagine comme la dernière des petites salopes. Je la deviens. J'appelle cela "libérer la petite salope qui est en moi". Dans ces moments,je voudrais être une salope moi même avec des seins et le plus beau cul du monde, être prise par quantité de mec, comme de la chair à sauter.
Désolé de parler si cru,mais c'est ce que j'ai en tête. C'es t ce que je ne parviens pas à réfreiner, malgré tous mes efforts, toutes mes lectures, toutes les techniques;

Et c'est comme ça depuis très jeune.
Je devais avoir 9 ou 10 ans les premières fois. Bien sur, c'était pas aussi construit, aussi affiné. Il n'y avait pas de photos, de vidéos ou de texte. Je ne savais même pas comment le sexe fonctionnait. Mais j'avais déjà ce sentiment, cette pulsion.
Contrairement à d'autres sur ce forum, je me sens non pas seulement accroc, mais pervers. Et de plus en plus.

Heureusement, ce n'est pas tout le temps comme ça. Parfois, je me masturbe normalement, "comme un homme". C'est même la plupart du temps. Je fantasme sur MOI en train de coucher avec une fille; Je suis identifié à ma personne.
Ces masturbations se font à rythme normal par rapport à mes frustrations et à ma libido : 1 ou deux fois par jour. Parfois pas du tout pendant plusieurs jours ,quand je suis en vacances chez des amis.
Je sais tenir le coup. Mais pas la distance.

Je précise que mes rapports avec les filles sont "sains", à l'énorme détail près qu'il n'est pas normal du tout d'être puceau à mon âge.
Mes expériences avec les prostituées se sont mal passées. Je bandais à peine, je ne me sentais pas à ma place. Je me disais sans cesse "mais qu'est ce que je fous là". Comme si je ne pouvais pas être un homme qui pénètre une femme.
J'ai peur que mon désir soit complètement déformé.
J'ai une telle peur de la sexualité réelle que je ne peux bander.

Un brin d'histoire sur moi :
ma mère était sévère. j'ai pris de nombreuses baffes dans la gueule étant petit. Le mot qui me vient à l'esprit quand je pense à mon enfance, et à ma mère, ce n'est pas "affection" ou "sécurité" ,ou "calin", mais "sévérité".
Jusque il y a quelques années, je sursautais littéralement quand on me touchait ou que l'on s'approchait de moi. Comme si on allait me frapper.
Mon père était absorbé dans ses chères études.
Je n'ai pas de souvenir de complicité avec lui. Il ne m'a pas non plus montré ce qu'était un homme. Il ne dégage aucune virilité. Il était éffacé devant ma mère.

Deux ou trois fois, j'ai été éperdumment amoureux dans ma vie. J'ai ADORE deux ou trois filles que j'ai rencontré.
Elles n'ont pas voulu de moi. La dernière, il y a près de 10 ans, je l'aime encore, quelque part.
Je ne m'en suis pas remis.
Elle était comme un soleil.
Mais elle m'aimait comme ami, pas comme amant.

Je sais que mon inclination au porno vient de mon manque affectif.
Je sais que "libérer la salope qui est en moi", c'est en fait conquérir la femme, que je n'ai jamais conquis, en m'incarnant en elle. Avec toute la puissance de la frustration. Toute la colère, et la culpabilité qu'elle entraine. Je me traine dans la boue pour me venger de celles qui m'ont rejeté, comme si c'était elles que je trainais dans la boue.
Parce que même si je respecte les femmes, cette partie de moi, affiliée au porno, les craint et les hait.
Sacré dédoublement de la personnalité non ?

Je suis en thérapie depuis 4 ans, pour régler mes problèmes de cul. C'est une thérapie de groupe, émotionnelle, et tout ce qu'il faut. Un psy qui parle et qui écoute, par un lacanien. Un psy qui m'a appris à m'affirmer, à ne plus m'effacer comme mon père, quand mes droits sont ignorés.
Mais sur mon addiction, et sur mon incapacité à rentrer en contact réel avec les femmes, c'est l'échec.
Je ne lui ai que peu parlé de mon addiction, et de ma perversité. J'ai peur, et terriblement honte, de dire de vive voix ce que j'écris ici dans l'anonymat.
Je ne crois pas non plus, le connaissant, qu'il comprenne l'étendue du désastre, ni qu'il soit armé, en tant que psy, pour y faire face.

Je pratique la méditaion zen; Excellente, elle m'a appris à vivre dans l'instant, à ne pas tant ressasser, à cesser de hair, à cesser de rever, et à connaitre des moments de paix profonde. Magnifique.
Sauf quand la petie salope en moi veut se libérer.

Pour ne rien vous cacher, et parce que la vie a un talent inné pour l'ironie, je travaille dans une société internet.
Mon travail, que j'aime, avec des collègues sympas, une ambiance géniale, un travail que je ne peux envisager de quitter, ne peut m'éviter de me mettre en contact avec le porno très régulièrement. C'est une grosse partie des affaires.

Je ne sais tout simplement plus quoi faire.

Tout support, tout conseil, sera le bienvenu.
Puisse quelque chose ou quelqu'un m'aider à m'en sortir.
je sais que ça n'aide pas spécialement , mais je peux tout à fait comprendre ce que tu ressent de pervers chez toi , j'ai moi aussi un problème vis à vis de ma "perception" dans un film de cul , je me vois aussi souvent à la place de la fille plutôt qu'à la place du mec (et moi ça ne m'a pas aidé non plus dans ma dernière expérience sexuelles ... )

et si je dois rajouter à ça le fait que mes fantasmes sont très peux conventionnels , je pense que je peut dire que je comprend le sentiments d'être autant pervers qu'accros
Bonjour Luiss , bienvenu sur le forum .

Tu as bien fait de t’inscrire sur ce forum. C’est un pas considérable.

Je me permet de faire une longue réponse , car je me sens assez proche de ton cas , assez similaire au mien ( j’ai 35 ans et j’ai eu que peu d’occasions d’avoir eu une femme à mes cotés , j’ai peu de confiance en moi , etc… )
Voici ce que je pense par rapport à ta présentation ( je ne suis qu’en début de sevrage , je ne suis en aucun cas un expert , Je ne prétend pas avoir raison, je veux juste t’aider )


Si tu n’oses pas encore être explicite de vive voix avec un psy ( il va falloir le faire et ne pas supposer qu’il ne peux pas te comprendre , donc il faut lui donner une chance de faire 100 % de son analyse avec 100 % de ta confidence ) donc si tu n’oses pas encore avec lui , ici tu peux comme tu viens de le faire développer la situation. C’est important. Bravo .


Tout d’abord tu n’est pas puceau , le fait d’avoir fait ça avec deux prostituées , fait que tu as l’impression de n’avoir rien fait , bien sur il n’y a pas eu d’amour ou de sentiments sincères entre vous ( je n’ai rien contre elles ) , tu n’as pas bandé ou assuré comme il faut , peut être tout simplement parce que tu savais inconsciemment que c’était sans issue , mais tu es un homme , point barre , puceau ou pas . Voila qui est dit !

Ensuite tu expliques très bien ( même si il y a eu des rechutes ) que tu as essayer d’arrêter cette spirale infernale , a un moment donné , tu lâches prise , ce sera la dessus qu’il faudra travailler je crois.

En plus tu analyses bien les raisons et les conséquences des rechutes, maintenant que tu sais tout ça , il faut aussi , même si c’est dur , anticiper pour éviter de « retomber ».

IL y a un coté de déception et de nostalgie en toi ( tu répètes encore que tu es « puceau » c'est une fausse excuse ) , alors que ce n’est pas vrai , et même que ce serai vrai , ce n’est pas une raison pour être négatif , il y a des puceau de 40 ans …. ce n’est en aucun cas drôle cependant )
Tu aimes encore une fille que tu as connues il y a 10 ans. En te basant sur le passé et sur les échecs , tu n’arriveras à rien , tu as la possibilité de penser à maintenant , et à prendre des décisions pour que demain ne ressemble pas à hier .

Je comprends que le fait de n’avoir jamais eu une vraie histoire d’amour , te manque terriblement . Tu dis que tu « t’incarne en elle » pour te « venger » de celles qui t’ont rejetées.
Excuse moi mais je crois que c’est faux , tu fais sans le vouloir , une vengeance à toi-même, tu ne hais pas les femmes , mais effectivement, à force de cumuler les années sans une femme à tes cotés ( qui ne sert pas qu’au sexe ) tu les crains car elles sont à milles lieus de la représentation fausse des films pornos que tu regardes . Comme tu ne retrouves pas dans la réalité ce que tu vois en « film » , tu ne retrouves pas la femme « salope » en celle qui est au coin de ta rue.
Paradoxalement , la vraie femme simple devient "l’inaccessible étoile" , alors que celle du porno est la dernière des p%%%%% .
La pornographie n’est qu’une illusion , il n’y a rien de vrai la dedans , même si l’acte est réel , il n’y a aucun sentiment , tout est une question de fric …
Dis toi bien que les actrices pornos ne sont pas si heureuse et « ouverte » que ça , "on" leurs imposent ces scènes pour la plupart des cas.
l’image de la femme en prends un coup c’est dégradant pour elle.

ça n’as rien à voir avec un couple qui s’aime vraiment par complicité et consentement.
Toi qui est en manque d’amour , tu n’en auras pas avec le porno même si les masturbations te « soulagent ». pendant si peu de temps.

Tu as des tas de qualités , et de bonnes bases pour vivre sereinement , mets les en avant :
Tu médites , tu travail , tu es dans un boulot ou il y a une bonne ambiance.
Ce boulot , tu l’aimes , et si apparemment il te conduit au porno , c’est faux , c’est toi qui t’y emmène en fait .
IL faut donc ne plus associer « porno » et « boulot » , ce sera très dur , car , lors de sevrage , il faut s’éloigner des supports qui pourraient te faire craquer , et tu en as sous la main .
La ou ça devient compliqué pour toi , c’est que tu dis que le porno à ton boulot « C'est une grosse partie des affaires » , tu veux dire que la société est entre autre pornographique ?
Si c’est le cas , il va falloir analyser la chose …. Est il possible de se sevrer, quand dans son boulot , il y a du porno ! la je ne sais pas quelle est la solution …

Il y a une chose importante en tout cas c’est qu’avec cette présentation , tu as pris du temps pour t’exprimer , te confier , continue comme ça , il faut privilégier le dialogue pour que tu ne te sentes plus différent ou inférieur aux autres .
Tu as bien avancé déjà, tu as fait le psy tout seul en analysant entre autre les comportements de tes parents, ça n’excuse pas ta dépendance mais ça peu l’expliquer en partie par ce manque d’amour manifeste.

Ne reste pas seul , essaye d’avoir des activités ou tu vois de nouvelles personnes , bref retrouve la réalité.
Trouve le vrai amour et tout ira mieux !
Voila , j’espère que ça va t’aider , courage , avec une telle présentation , on peux se dire que tu as tout ce qu’il faut pour réussir et c’est ce que je te souhaite. :-)
Bonjour Luiss,

J'ai lu ton témoignage avec attention. Tu écris trés bien, mieux que la moyenne et je pense que tu es quelqu'un de bien. J'ai trouvé des similitudes dans ton parcours avec le mien. J'ai eu mes deux premieres experiences sexuelles à 27 ans, avec des prostitués. C'est quelque chose que je ne regrette pas. Les choses étaient claires, il n'y avait pas de mensonges entre nous. Ce sont souvent des personnes trés humaines et à l'écoute. Ce que je regrette c'est d'avoir commencé ma vie affective et sexuelle aussi tard. C'est domage. Que de temps perdu pour l'une des choses les plus importantes de la vie. Mais nous ne sommes pas en concurrence les uns les autres.Cela ne m'a pas empeché de bien me rattraper ( trop!) par la suite et meme d'etre trés amoureux (trop!) quelquefois. IL n'est jamais trop tard pour etre un peu heureux , il n'y a pas de vie idéale, de modèle à suivre à tous prix. Certains font l'amour trop tot, mal et n'en connaissent pas le prix surtout à notre époque. Tu es quelqu'un d'intelligent, je te souhaite de faire de ta différence de parcours une richesse plus qu'un handicap.
Bonjour à tous.

Merci pour vos messages et votre soutien.

Les dernières journées se sont bien passées, à part quelques envies pressantes de temps en temps, que j'ai pu controller.
Comme d'habitude, les jours qui suivent l'orgie de porno, j'ai accès à un calme et une sérénité que je ne vis pas souvent. Mon cerveau a eu sa dose, la bête s'est endormie.

Je sais que je vais perdre ce calme d'ici quelque jours, et rentrer dans une phase de lutte perpétuelle, car l'envie sera toujours là, à fleur de peau, plusieurs heures par jour, pour plusieurs jours d'affilée.
A l'issue de cette phase, soit je replongerais, soit je "sortirais la tête de l'eau", et l'envie me quittera pour quelque temps... avant de revenir à la charge un peu plus tard, de façon très brutale, à un moment où je me sentirais confiant. Et ce cycle se reproduira encore en encore, pour très très longtemps.

...

Il me faut un peu de temps pour réfléchir à vos messages. Merci encore et à bientôt.
Bonjour à tous.


Voilà un peu plus de 4 semaines que je suis sobre. C’est pas un moisiversaire, mais presque, et je dois dire que je suis pas mécontent. Cela fait un an que je n’ai pas tenu aussi longtemps.

Je me méfie de la fierté, car j’ai lu ici de nombreux témoignages de dépendants qui ont tenu bien plus que ça, et sont violemment retombés à la case départ. Mais tout de même, ça fait plaisir.

J’ai traversé une vraie crise de manque la semaine dernière, qui a duré environ trois jours. Je devais avoir 15 pensées de cul par minute, pendant des heures, avec les fourmillements qui vont avec. Ca s’arrêtait parfois pendant une demi-heure, quand le travail réussissait à m’absorber, et puis ça revenait.
J’en ai pleuré plusieurs fois tellement c’était dur.
Et puis c’est reparti.

Là, je sens que je me redirige vers une deuxième crise. Les symptômes reviennent.
Ce qui est étrange, c’est que les pensées ne sont pas exactement les mêmes.
Ce sont des pensées porno, c’est certain, mais elles n’ont pas la même couleur émotionnelle.
J’espère que vous comprenez de quoi je parle.
Alors, j’ai l’impression que l’addiction « ruse » avec moi. Elle parle un autre langage, déploie d’autres images. C’est vraiment comme si j’avais à faire à un petit démon en moi, qui cherchait à me convaincre. Je suppose que c’est le cerveau primitif, le reptilien, qui cherche à frayer son chemin au travers de ma conscience.

Ce qui fait que je tiens plus longtemps que les dernières fois, c’est que j’ai compris qu’il ne faut pas, surtout pas, se laisser aller aux pensées porno qui surgissent toutes seules dans ma tête.
Je crois qu’on ne peut rien faire pour les empêcher d’arriver. C’est le cerveau reptilien qui décide du moment, du lieu, de la durée, de l’intensité.
Par contre, on peut reconnaître le type de pensées, et lui donner un grand coup de pied dans le cul pour la virer hors de l’esprit (excusez le jeu de mots).
Elle, ou une de ses copines, revient surement quelques secondes après.
Je recommence.
D’où tension, et donc pleurs à la fin de la journée, parce que mon corps est sur-pressurisé. Mais je préfère chialer que craquer.
Vous en pensez quoi ? Ca fait pareil chez vous ?

J’ai bien réfléchi aux pistes que vous m’avez données.

Cigala, tu me dis :

tu les crains [les femmes] car elles sont à milles lieus de la représentation fausse des films pornos que tu regardes . Comme tu ne retrouves pas dans la réalité ce que tu vois en « film » , tu ne retrouves pas la femme « salope » en celle qui est au coin de ta rue.
Paradoxalement , la vraie femme simple devient "l’inaccessible étoile" , alors que celle du porno est la dernière des p%%%%% .

Je crois que tu as partiellement raison.
Partiellement car j’ai une vraie rancœur contre les femmes. J’ai beaucoup souffert à l’adolescence de me sentir rejeter par elles (j’étais plus petit que la moyenne des garçons, timide, fluet, bref le bouc émissaire idéal).
Cependant tu dis vrais. Finalement, mon idée de la femme est structurée par le pôle salope-Porno d’un côté, et le côté femme-soleil-qui-réchauffe-mon-âme de l’autre.
Bref, rien de réaliste.

C’est sans doute pourquoi je ne pouvais bander qu’à peine lors de mes contacts avec des prostituées : la chair, la réalité, est toute différente des idées.
D’une façon générale, j’ai toujours plus vécu dans l’imaginaire que dans le réel.

Naga, toi qui, comme moi, t’identifies aux filles dans le porno, je souhaiterais vivement échanger avec toi là-dessus. C’est vraiment un nœud pas commode pour moi. Un poids qui se surajoute au poids du porno. Est-il possible sur ce forum de communiquer en MP, ou par chat ?

Voilà, encore un long post
Un long post mais bien utile Luiss , plein de prise de conscience et de franchise quand tu dit que tu as une rancoeur contre les femmes , et que tu te sentais rejeté par elles.

Je te cite ( tu utilises l'imparfait donc c'est du passé )
"j’étais plus petit que la moyenne des garçons, timide, fluet, bref le bouc émissaire idéal"

Et bien maintenant regarde devant toi ce garçon n'est plus.
Tu as pris sa place , donc à toi de ne pas TE ressembler comme tu étais avant .
EN étant sur de toi , tu ne changeras pas ton physique mais ton assurance et donc le regarde des gens te semblera bien plus agréable.

Tu peux bien évidemment faire un mp à celui ou celle dont tu estimes qu'il peut t'apporter de l'aide en cliquant sur son pseudo et en cliquant sur "Pm" sur son profil.

Il y a aussi un chat mais même moi j'ai abandonné :-( c'est le désert ... , Le seul moyen d'espérer qu'il ya quelqu'un c'est de convenir une heure précise pour tchater avec la personne de ton choix. :-)

Bon courage.
Salut luisss ! Wink
Après 5 min de ma rechute, je suis tombé sur ton poste et des nombreuses similitudes que je partage avec toi. Tu parles d'une coïncidence ! Big Grin

J'ai 17 ans (presque 18 ! youhou !), je n'ai jamais connu mon père car il m'a quitté lorsque je suis né par conséquent mon éducation a été comme toi : sévère. Par conséquent pas assez d'affection ce qui entraine la timidité par conséquent le manque de confiance en soi, le rêve d'un amour fou et éternel (comme dans les films), de ne pas s'occuper de soi et donc se faire rejeter par les autres ce qui conduit à s'enfermer dans un monde virtuel et quand la puberté était là, porno me voilà ! Aujourd'hui je suis différent : je suis moins timide, j'aime bien parler aux gens, la plupart de mes croyances en amour sont tombés à l'eau et appris les vrais relations hommes/femmes ( lien : http://www.frenchtouchseduction.com/bob-afc.html / ce n'est pas de la pub mais quelque chose à réfléchir ) sauf le problème qui est toujours là, c'est le porno.

Au moins ici on ne se fait pas rejeter par les autres car on a une chose en commun : on s'avoue quand on est / a été dépendant et on trouve une aide mutuelle.

Pour ma part, mes conseils seraient :

_Tout d'abord nous ne sommes pas des choses, des êtres avides de sexe comme nous le fait croire le porno. Non, nous sommes avant tous des humains et par n'importe lesquels. Pour moi Je suis Flavien, j'ai un nom propre donné avec amour et pas un nom sale pour asservir : je ne suis pas un branleur ni un pervers.

_Chaque fois que l'on sent qu'on rechute : " Ai-je besoin de me masturber ?" ; " Est-ce vraiment nécessaire ?" ; "Est-ce que ça vaut le coup ?"

_Sortir de chez nous, faire des rencontres, faire du sport dans un club comme le volley (car j'aime bien :lol: ), rencontrer des gens "réellement".

_ S'ouvrir aux autres, dégager notre vraie source qui est en nous et la partager avec nos amis qui le méritent mieux que par rapport au porno au moins ils s'en foutent pas de nous ! ;-)

Voilà j'espère que ceci t'aidera :Hello: et n'oublie pas : "Le porno c'est tabou on en viendra tous à bout ! "
:accord:
Poum !Voilà, rechuté hier.Pas trop gravement, parce que j'ai eu de la chance, mais rechute quand même.Bonne soirée, chez des amis, un peu arrosée.Et je sens que l'envie commence à me tarauder, en cours de soirée. J'évacue, je pense à autre chose. Ca revient.j'évacue encore.Comme d'habitude en de pareilles circonstances, donc. Ca fait presque 2 mois que j'étais abstinent, j'ai pris l'habitude de ces luttes avec cette autre partie de moi. Sauf que là, j'ai merdé.A un moment, j'ai passé le point de non-retour. Je ne me souviens pas à quel moment exactement, mais comme au plus fort de la dépendance, je suis rentré chez moi aussi vite que le Vélib le permettait, et zou ! sur l'ordi.Je comptais me faire une orgie de porno, bien tassée, à l'ancienne. Faire un mélange de films, et de textes.Je me disais : "j'aurais qu'à dire à mon psy, à mes amis qui me soutiennent, et sur le forum, que voilà j'ai rechuté. Et puis c'est bien de rechuter, c'est le moyen de voir à quel point on est accroc, ce qui permet la prise de conscience qui fait déclic..."Je savais que c'était des excuses bidon. Rien à branler, si j'ose dire. J'ai eu du bol : j'ai joui trop vite. Ayant espacé mes séances de masturbation durant ces deux dernier mois, forcément, j'ai tendance à monter plus vite qu'avant. Du coup, j'ai du passer seulement une demi-heure sur du X. J'avais prévu plusieurs heures. Mais ce qui m'emmerde, c'est que je voulais me faire une orgie de porno. C'est simplement que j'ai eu la chance de jouir trop vite, faisant ainsi s'évanouir l'intérêt pour la chose.Momentanément, parce que je me suis quand même branlé 3 fois dans la nuit, entre rêves érotiques, et décisions de m'offrir une orgie en bonne et due forme aujourd'hui. Si je suis ici, au lieu de me branler comme un connard, c'est parce que l'envie m'a quitté.Je reprend le sévrage, en ayant l'impression de pas l'avoir vraiment quitté. Parce que j'ai pas pu me l'offrir, cette orgie, en définitive. J'ai plus l'impression d'un dérapage que d'une vraie rechute. Mais il faut appeler les choses par leur nom, alors je me force un peu : c'était bel et bien une rechute. J'étais à presque deux mois, de totale abstinence. Et je n'ai évité le viandage total que par coup de bol. D'accord, la chance fait partie de la vie, mais comment je ferais la prochaine fois, si la chance n'est pas là ?On va voir, maintenant, comment je vais gérer les séquelles, cette semaine.Après avoir commandé le bouquin d'Orroz depuis 2 mois, j'ai enfin appris que j'allais être livré. Je vous tiens au courant
J'aime bien comment tu décris le processus, et comment tu le gères. Je trouve ça honnète. J'ai eu des rechutes à 4 mois, à un an... on a tous essuyé des coups durs, déstabilisants, puissants, déroutants, sournois... comme tu le dis, c'est le "vieux Moi" qui tente de faire une orgie, parce qu'il est en passe de disparaitre (il a besoin de ses vieilles activités pour vivre) supplanté par nos nouveaux comportements, alors il tente le tout pour le tout... seulement quand on a appris à voir au travers des mensonges de ses yeux, y'a effectivement plus moyen de faire une orgie...ou alors la fête est vachement triste, et nous ne saurions nous contenter des expédients habituels, qui nous apparaissent pour ce qu'ils sont de piètres succédanés (succès damnés)Henri Michaux : "Dans ma nuit, j'assiège mon Roi, je me lève progressivement et je lui tords le cou. Il reprend des forces, je reviens sur lui, et lui tords le cou une fois de plus. Je le secoue, et le secoue comme un vieux prunier, et sa couronne tremble sur sa tête. Et pourtant c'est mon Roi, je le sais et il le sait, et c'est bien sûr que je suis à son service. Cependant, dans la nuit, la passion de mes mains l'étrangle sans répit. Point de lâcheté pourtant, j'arrive les mains nues et je serre son cou de Roi. Et c'est mon Roi, que j'étrangle vainement depuis si longtemps dans le secret de ma petite chambre; sa face d'abord bleuie après peu de temps redevient naturelle, et sa tête se relève, chaque nuit, chaque nuit. Dans le secret de ma petite chambre, je pète à  la figure de mon Roi. Ensuite, j'éclate de rire. (...) Cependant, il est bien évident que c'est lui le Roi, et moi son sujet, son unique sujet. (...) Il est toujours là. Il ne peut pas déguerpir pour de bon. Il doit absolument m'imposer sa maudite présence royale dans ma chambre déjà si petite. (...) Imbécile, qui tentai de le mettre à la porte ! Que ne le laissai-je dans cette chambre tranquillement, tranquillement sans m'occuper de lui." (c'est moi qui souligne)  relu sur http://pagesperso-orange.fr/john.warsen/secretl'ancètre super-secret de mon blog secret
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