La lenteur, c'est ce qui nous permet d'apprécier cette vie nouvelle. Prends en soin de cette lenteur retrouvée, car la vitesse, l'impatience, nous ôte le goût de la vie, développe le stress et nous met en danger. Moi, j'ai retrouvé le plaisir d'être lent et de rechercher la douceur plutôt que la force - le porno, c'est le culte de la force, de la puissance et le contraire de la douceur.
Bon courage ! :-)
La lenteur...
J'ai encore du mal avec ça.
Pour compenser les tensions nerveuses que j'ai encore, j'aurai besoin de m'installer tranquillement dans mon jardin par exemple, de temps en temps, et de ne rien faire.
Mais ne rien faire c'est s'exposer à des pensées ou des désirs non souhaitables.
Samedi matin, j'ai eu la traditionnelle pulsion matinale. Comme quoi je suis réglé comme une horloge.
Mais bon, avec l'entraînement que je fais quotidiennement pour ne pas retenir les désirs ou les pensées, et bien j'ai laissé la pulsion pourtant bien forte partir toute seule.
Je me suis dit, je ne suis qu'un sexolique en début de sevrage, donc c'est normal que ça vienne encore. Ca risque de durer un peu plus de deux mois, alors patience.
J'ai pu rester calmement, seul, dans mon jardin, avec un livre. Mais pas encore bien détendu.
En raison de ma faible capacité de concentration, je ne sais plus qui a dit ici ou sur le forum d'Orroz que sa transpiration était moins forte.
Je confirme ; c'est mon 19ème jour et je n'ai pas eu besoin de mettre 3 fois de déodorant dans la journée. Une fois a suffit et encore j'aurais presque pu m'en passer. Pourtant j'ai bien bougé et il fait encore très chaud.
Autre point intéressant, je me fatigue moins dans les efforts : pas de tétanie, pas de tachycardie, pas d'essoufflement. J'ai presque l'impression d'être normal 8-)
Bon dimanche à tou(te)s :Hello:
Bonjour Dalon,
Je suis arrivé très dernièrement sur le forum et je viens de lire ton parcours depuis ces 20 derniers jours. Je suis admiratif de ta persévérence qui me donne confiance à mon tour. Merci pour toi et garde confiance en toi. Ce que tu gagnes pour toi, tu le gagnes aussi pour les autres.
Bon courage,
Clement
Bonjour Clément,
Moi c'est Jean-Luc ; Dalon, ça veut juste dire camarade :lol:
Ma persévérance est due au fait que je m'étais toujours promis, depuis tout petit, que je ne serai jamais victime d'une drogue quelconque (café, tabac, alcool, médicaments et drogues diverses).
Si mes "parents", les docteurs ou les divers psy que j'ai croisé depuis mon enfance m'avaient dit que mon rapport à la sexualité était celui d'une drogue, j'aurais pu me battre depuis longtemps.
Mais non ! Ils ont tous été là, très "rassurants", pour me dire que c'est normal alors que je le vivais très mal.
Maintenant que, grâce aux membres de ce forum et de celui d'Orroz, j'ai bien la certitude que dans mon (notre) cas, il s'agit d'une drogue, et qu'en plus il existe des méthodes et d'autres personnes qui luttent (ce qui fait un effet de groupe), et bien j'ai décidé de ne plus lâcher.
Belle décision, mais j'évite d'être prétentieux. J'avance tout simplement en prenant les évènements comme ils viennent.
"Ce que tu gagnes pour toi, tu le gagnes aussi pour les autres"
D'un côté mon rêve le plus profond (on en a tous un :-) ) est de me tourner totalement vers les autres et de les aider du mieux que je peux, d'un autre mon comportement et mes propos sont totalement tournés vers moi. Je suis un altruiste égoïste :-x
Je vais donc réfléchir à ta phrase parce qu'elle me concerne directement et me permettra d'évoluer dans le sens que je souhaite. Je fais parti qui ont du mal à penser, suite à un problème de parcours ; c'est un véritable calvaire, mais c'est important... pour moi ( :-( et encore un "moi")
Tout ce que je sais c'est que ceux qui réussissent m'attirent dans leur sillage. Alors je comprends que si j'avance comme il le faut, ça peut motiver d'autres personnes.
D'un autre côté, je sens que j'ai toujours attendu que les autres m'aident et ça n'est jamais arrivé(normal).
Je suis donc parti sur la base d'une quête personnelle, en prenant les informations à l'extérieur ou dans mes souvenirs, et en ne prenant aucun appui extérieur, aucune dépendance.
Par exemple, c'est actuellement le carême. Je dissocie mon travail du carême sinon une fois celui-ci terminé, je ne me sentirai plus "porté".
Pour ce forum, je commence à n'y venir qu'un jour sur trois contre plusieurs fois par jour au début, pour ne pas créer de dépendance à long terme.
Je souhaite donc que cet élan soit en moi, indépendamment de mon environnement, des gens qui m'entourent, des évènements... Tout ça pour acquérir une certaine liberté qui devrait me permettre d'être plus proches des autres plus tard.
Bon, quelle est ma situation depuis trois jours.
Je suis en congés depuis avant-hier à midi. J'avais essayé de les annuler parce que qui dit congés dit "Jean-Luc face à lui même".
En quittant mon travail, le 13 à midi, j'ai ressenti c'est horrible sensation d'être "libre" et de pouvoir faire "ce que je veux", avec tout ce que cela suppose. Malgré tout, l'après-midi est passée tranquillement.
Dans la nuit, j'ai fait énormément de rêves propres à me faire rechûter. Je me suis donc réveillé fatigué d'avoir lutté et en "pleine crise" tiraillé par des pulsions et divers fantasmes.
C'était donc un effort à la seconde, à ne rien laisser passer, à déjouer les fortes pulsions par tout ce qui pouvait me passer par la tête : d'abord prière, puis sport, ménage, techniques pour ne pas fixer les pensées, les pulsions...
Les efforts ont payés puisque l'après-midi, j'étais déjà beaucoup plus tranquille.
Et ce matin, après une nuit plutôt correcte, je n'ai que des traces de pulsions mais c'est léger par rapport à hier.
Si je sors "entier" de ces quelques jours, ce sera un bon précédant pour l'avenir et je redouterai moins les congés.
Voilà pour aujourd'hui.
Alors bon courage à tou(te)s ; le chemin est long mais il faut qu'on s'en sorte :Hello:
Salut Dalon,
Dans ton précédent message, tu parles de ton "altruisme egoïste"... Sans vouloir dire de bêtises
je crois sincèrement que c'est un passage obligé pour notre rétablissement. La toute première raison qui doit nous animer et nous motiver, c'est le désir de s'en sortir, non pas pour quelqu'un d'autre mais pour nous-même! C'est un engagement que l'on fait envers soi-même, en toute incérité et humilité! Les promesses faites aux autres, on sait bien à quel point nous sommes parfois mauvais à les "tenir".
Au fur et à mesure que s'alimente en nous une réconciliation avec nous même, nous pouvons ensuite penser à ce que l'on peut faire pour les autres, de manière peut être plus concrête... Mais quoiqu'il en soit, chaque message partagé sur ce forum profite à tout le monde, et c'est bon...
Merci pour ton témoignage et bon courage!
Bonjour tout le monde,
Je viens de reprendre le travail et je peux donc dire que mes congés se sont terminés tranquillement, sans stress.
Je peux enfin me dire que pour la première fois de mon existence je suis resté une semaine chez moi sans faire de "bêtises". Ca m'a laissé du temps pour ma famille, bricoler, jardiner, etc.
J'ai tendance à manger un petit peu plus qu'avant, mais bon, la différence n'est pas énorme.
Je m'entraîne à faire en sorte que mon comportement ne soit plus commandé par mon addiction : par exemple, regarder une femme en étant l'objet de cette pulsion ou la fuir du regard, c'est la même chose. Ce qu'il faut c'est regarder sans désir physique, sans pensée déplacée. Ca permet de voir la personne un peu plus comme elle est et non telle qu'on voudrait la voir.
Bah je parle pour moi. C'est sûr qu'un célibataire ne va pas faire le même travail sur lui ; à chacun ses objectifs.
Voilà. J'ai 29 jours de sevrage derrière moi.
Je poursuis mon chemin, toujours tranquillement mais toujours vigilant parce que c'est encore difficile pour le moment, jusqu'à ce qu'un jour je me sente totalement libéré.
Bon courage à tou(te)s ! :-)