Dépendance sexuelle

Version complète : Dépendant et épuisé
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Pour Marpa59, en fait ma dépendance vient tout autant des pensées que des sensations. Et il faut que je fasse attention aux deux. Alors la démangeaison permanente au niveau du bas ventre, ou je l'ai et parfois accompagné d'une sensation dans les lombaires, voire à la nuque.

La technique qui consiste à regarder les pensées surgir pour disparaître est aussi bien pour les sensations physiques. Enfin, ça semble bien compléter les étirements et exercices de relaxation. Le tout est de vouloir.

Quelqu'un a écrit sur ce forum qu'avec le temps, on finit par minimiser l'impact de la dépendance et on replonge.

Alors à tout ça il faut aussi bien garder en mémoire tout le contexte qui nous pousse à vouloir nous en sortir. :-x

Ca fait beaucoup de chose et ça ralentit un peu ma vie, mais ça vaut le coup.

Ma femme, qui est une co-dépendante sans le savoir, a fini par s'habituer à me voir fatigué ou occupé à mettre de l'ordre dans ma santé ou mes idées.

Résultat, elle fait tout à la maison. Bien sûr ça l'énerve parfois, mais elle le fait :love2: .

Après avoir lu les témoignages des co-dépendantes de ce forum, je me suis dit que je ne peux pas la laisser comme ça ; après tout, elle n'est pas ma femme de ménage.

Et bien, il a fallu que je m'impose pour parvenir à laver la vaisselle ce midi tellement elle veut me ménager.

Je vais essayer de participer un peu plus dans les tâches ménagères, même si ça ne m'extasie pas spécialement ; mais je ne veux pas qu'elle arrive à 60 ans en se disant qu'elle a raté sa vie. En tout cas pas à cause de moi.

Et je ne veux pas non plus, au même âge, me dire que j'ai passé ma vie à me traîner comme une larve au lieu d'aider ma femme, de participer à l'éducation de nos enfants...

Pour Déclick, oui ce forum me fait réagir positivement parce d'abord, à force de le lire j'ai bien compris que mon cas correspond exactement à ce qui est traité ici, et qu'en plus il ressort quelque chose de bien du forum.

J'ai l'impression , mais peut être que je suis franchement à côté de la vérité, que tout le monde est sincère et totalement solidaire et je n'ai pas vu de trace de conflits...

Bref, sur les forums des dépendants et des co-dépendants, malgré les problèmes parfois très très lourds qui sont évoqués, on n'y trouve que du respect entre membres.

Est-ce que je me trompe ? Si c'est le cas faites-moi descendre de mon nuage...

En tout cas, je me sens en confiance ici. C'est peut-être pour ça que j'écris des romans au lieu de m'en tenir simplement aux faits.

D'ailleurs, je vais interrompre ce roman-ci pour m'occuper un peu de mes enfants, vu l'heure... :dort:

A bientôt...
La dépendance alimente une sorte de fuite de nos responsabilités. Quand on décide de se rétablir, et donc d'évacuer de son esprit ce qui est l'objet des compulsons, on se rend compte que l'on peut aussi se rendre utile, et qu'il est important, pour les autres, mais d'abord pour soi, d'effectuer ces taches ménagèrtes indispensablke. C'est du concret.
Je continue à partir du même post.

J'en suis à mon troisième jour d'abstinence et déjà le manque se fait sentir.

A mener des journées "propres" (même si les psy disent qu'il n'y a rien de sale), c'est dans mon sommeil que je suis harcelé.

Je me suis cependant levé en mettant mon rêve aux oubliettes, mais ma journée est bien difficile malgré tout : un désir physique me dérange très régulièrement. Je le laisse venir puis partir. Ca peut aller. A cela s'ajoute une irritabilité au point que j'ai du mal à supporter le moindre défaut de mes collègues, la moindre remarque.

Un shooté en mal de substance, c'est ça que j'ai l'impression d'être.

Et je n'ai tenu les 9 heures qui se sont écoulées que parce que je me suis inscrit sur ce forum et que c'est pour moi un engagement à aller jusqu'au boût de la libération.

Je lis et relis différents messages pour rester lucide le plus possible et ne pas me laisser aveugler par des illusions, par cette banalisation de mon problème.

Demain matin, je saurai si j'ai réussi à prendre assez de distance tout au long de la journée...

Bon, je retourne à mes activités :roule:
A te lire, Dalon, j'ai l'impression de revivre mes premières journées de sevrage. Je ne suis pas encore trés avancé, et pourtant cette periode semble éloigné. je voyais les heures s'écoulaient trés lentement, les journées semblaient aussi longues que des semaines entières.

Le gros avantages de ce début de sevrage est de nous montré ( si l'on avait des doutes) que l'on est bel et bien un dépendant. Régulièrement, il m'arrive de me dire, tu n'irais pas faire un tour sur un site porno, histoire de montrer que c'est toi le plus fort, et en repensant à cette periode je me dis, jamais.

Petit à petit nous arrivons à trouver une vie plus saine. Sans pour autant se faire d'illusions, avant de nettoyer notre cerveau de toutes les merdes qu'il a ingurgités il faudra des années.

Tous celà pour te dire bon courage, mais aussi pour me souhaiter à moi même bon courage, car chaque jour est une victoire, mais chaque jour est aussi un passage délicat à négocier :-) :-)

:zen2: :zen2: :zen2: :zen2: :zen2:
Accroche toi, dalon. Les rêves de porno ne sont pas agréables, mais ils indiquent que ton inconscient fait le ménage. Pas de panique donc.
Si tu es irritable, peut-être est-ce parce que tu es fatigué ? Je pense vraiment qu'il faut conjuguer le rétablissement avec un mode de vie calme. Travailler une forme de spiritualité aide aussi beaucoup à "décoloniser" le cerveau.
Pour être dépendant, aucun doute la dessus. Parce que quand je vois comment je passe mes journées ces derniers jours, rien à voir avec les années passées.

En fait, oui, je vais te souhaiter bon courage Marpa59 parce que rien ne vaut une vie sans cet esclavage et que ce n'est pas simple d'avoir une épée de Damoclès au dessus de sa tête qui dit, si tu cède une fois, c'est reparti pour une longue souffrance...

Bruno59, je n'étais pas fatigué, hier, mais plutôt habituellement épuisé. Et cet épuisement cache en général une forte agressivité due à la dépendance ; ça m'énerve tellement que quand j'ai un peu de force, ça ressort comme ça : je ne supporte plus les gens, la fatigue ou le froid. Ca dure un jour et en général je replonge parce que la seule solution que je vois sur le moment (je sais que c'est faux) c'est de m'épuiser encore et encore...

Aujourd'hui, je continue dans la démarche d'observation pour ne pas "céder". Et je me retrouve dans un état second.

Je ne sais pas comment le décrire, mais je pense qu'il s'agit d'une perte d'attention.

Voilà ce qui m'arrive (c'est très idiot alors on ne rigole pas ;-) même si ma femme, elle, est hilare à cause de ça )

Ce matin avant de partir au travail, je vois dans mon jardin un outil mal rangé. Je le prend pour le déplacer mais comme il a plu cette nuit, j'ai droit à une douche. Je monte donc me changer.

A midi, vu l'évolution des conditions climatiques, direction un magasin pour faire des réserves. Dans le magasin, je renverse un bocal de tomate. Donc à la maison, je me rechange. Et c'est à ce moment que je constate que ma femme constate que j'ai mis mes chaussettes à l'envers :-x :-?

Avec ça je suis vraiment fatigué cette fois-ci, pas épuisé. Donc c'est quand même mieux.

Bref, je plane... Mais j'ai l'impression au fond de moi que ce n'est pas inquiétant. J'ai l'impression que ce n'est qu'une étape de plus dans ma désintoxication.

Mais bon, j'aimerais bien la confirmation de quelqu'un qui a connu ça.

Travailler une forme de spiritualité : mis-à part les pratiques catholiques (prière, méditation, etc.), j'applique aussi des technique de sophrologie, visualisation positive, méditation taoïste, etc. C'est que pour supporter mes troubles de santé physique et mentale, j'ai dû en apprendre des choses...

Mais tout ça en général ne fonctionnait pas correctement parce qu'au fond de moi, il y a cette violence de révolte du fait que je subis cette dépendance qui me tient en esclavage. Ca me fait comme une armure qui m'empêche d'accueillir pleinement toute méthode de guérison, ou presque.

Comme je suis actuellement en train de faire un travail de fond, directement sur la source de mes troubles, je pense que tôt ou tard si je suis bien régulier, ça me donnera de bons résultats.

Pour l'instant je n'y suis pas donc je ne fais qu'arrondir les angles, comme je peux... et avec l'aide des membres de ce forum et des autres témoignages.
Il semble dalon que tu aies toutes une série d'outils te permettant d'appréhender au mieux le sevrage. Nous sommes nombreux sur le site à trover dans la spiritualité une aide.

Il s'agit à mon sens de trouver sa pratique qui nous permettra dans un premier temps de commencer un sevrage, et dans un deuxième temps de comprendre ce qui se cache derrière cette dépendance.

A envoyé spécial, il y avait hier soir un reportage sur les régimes, un thérapeute comportementaliste analysait la pulsion qui pousse des personnes à manger sans cesse à une addiction. Selon lui, de même que pour véritablement maigrir de manière durable, il ne faut pas faire un régime mais résoudre le problème psychologique qui nous pousse à manger, de même pour sortir du phénomène addictif, il faut comprendre quel problème nous a conduit à l'addiction et le traiter.

Bref, c'est tout un travail intérieur qu'il nous faut mener, c'est déjà ce que nous disait Orroz sur son site...

Bonne journée à tous :-)

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"c'est tout un travail intérieur qu'il nous faut mener"

Le cercles est vicieux car le stress permanent (voire la violence intérieure) généré par la dépendance m'empêche de suivre une thérapie convenablement.

Je reprendrai une thérapie, si j'en ai vraiment besoin, une fois que je me sentirai plus réceptif.

En tout cas, pour moi aujourd'hui, c'est plutôt dur. De fortes pulsions physiques et quelques pensées déplacées me gâchent ma journée.

Mais je me dis que c'est normal. Je suis sexolique et c'est la tentation de rechûter qui me harcèle. Alors j'essaie d'être le plus distant possible de tout ça, je fais juste assez de sport dans ma maison (car il est impossible de sortir aujourd'hui)pour évacuer l'excès de tensions physiques.

Je suis un peu moins maladroit qu'hier, même si j'ai encore cassé un objet :-( mais c'est comme une sensation de déprime qui me gagne entre deux tentations...


Déprime, tentations, c'est le cinquième jour et comme en général je n'en dépasse pas trois, je me dis que je suis bien lancé et que ça vaut le coup maintenant d'aller aussi loin que possible sans regarder derrière.

Je vais poursuivre ma journée :zen2:
Je continue mon bavardage...

Septième jour d'abstinence, soit six jours complets.

Les sensations (omniprésentes) de désirs commencent lentement à laisser la place à des sensations de douleurs.

Douleurs au bas ventre et douleurs dans le dos essentiellement ; c'est surement mes muscles qui signalent qu'ils reprennent vie.

Le stress de ce week-end ne m'a pas trop déstabilisé sur ce plan.

Je ne prends pas la grosse tête. Que sont six jours ? Et puis, si je vais moins mal, je ne suis toujours pas bien. Donc je poursuis mes efforts.

Bon courages à tou(te)s dépendants et co-dépendants.
et bien te voilà sur une bonne pente, dalon. Les jours passent plus vite qu'on ne le croit.

Toutes les choses sont impermanentes, y compris notre mal-être. A force de se sevrer et de remplacer le temps consacré au porno par des activités positives, le boien-être reviendra.

Le chemin est compliqué, mais le forum est une précieuse aide. Même si chaque sevrage est différent en fonction de notre histoire, les témoignages de chacun nous apportent l'aide et la motivation pour continuer lorsque notre volonté faiblit.

Bon courage à tous pour cette journée de sevrage ;-)

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