Dépendance sexuelle

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Une semaine de liberté, ce n'est pas rien, dalon. Ca fait partie de ta musette de liberté, et petit à petit, tu gagnes en confiance. Bravo !
bravo dalon,
pour tes six jours et ta présence déjà remarquable sur ce forum. ton experience malgré tout ton fardeau va t'aider car tu est animé par l'envi de t'en sortir.
il n'y a pas de petite victoire surtout dans ce combat collossal contre la pornographie.
déclick
8 jours complets de sevrages pour le moment ; j'en profite pour écrire quelques mots.

D'abord, je reviens vite fait sur le bien-être ("remplacer le temps consacré au porno par des activités positives, le bien-être reviendra").

J'ai cherché, le plus honnêtement que j'ai pu, pour savoir si j'avais déjà connu le bien-être dans ma vie, et le mieux que je puisse dire c'est que ça se résume à quelques jours par année.

En général j'évite de faire en sorte que les autres me plaignent, mais sur un forum où tout le monde souffre autant voire beaucoup plus que moi, je peux oser ces quelques mots :

Je suis né avec un dédoublement du rythme cardiaque. Rien de méchant, mais ça a fait de moi un "fatigué de naissance".

Comme c'est bénin, ça aurait dû passer sans laisser de traces, mais mon agression à l'âge de 5 ans à généré se comportement sexolique, déclaré vers 11 ans. Avant ça, j'étais hyper-anxieux, renfermé avec déjà des symptômes dits "de spasmophilie" (ça rassemble tout et n'importe quoi).

Ajoutez à ça un père qui est en plus absent et alcoolique par période, un mère qualifié de folle pas mes psy, qui tient plus à sa réputation qu'à son mari ou a ses enfants et qui vit dans ses rêves (qu'elle finit par croire).

Bah, ça vous donne moi.

Il faut dire que je suis très sensible "de nature", alors tout ce passé m'a plutôt démoli que construit.

Je vois mon frère qui, lui, n'a pas été agressé. Je trouve le résultat très bien :-) (un de sauvé :lol: ).

Tout cela pour dire que pour moi le bien-être sera une découverte que j'entrevois très bien intellectuellement, mais qui reste encore, à 37 ans, une sorte de mythe.

Oui, je suis animé par l'envie de m'en sortir.

Tant que mes psy disaient que mes pratiques solitaires étaient naturelle, qu'on n'y peut rien, qu'il faut vivre avec car ça fait parti de la vie, j'essayais d'arrêter tout en étant persuadé qu'il est impossible de lutter contre un phénomène naturel.

Mais sur ce forum, j'ai appris que non, ce n'est pas naturel de s'épuiser, de se rendre malade de frôler l'irréparable et qu'il y a des méthodes pour s'en sortir.

Alors pour la méthode, j'ai choisi l'indifférence.

Observer une pensée, ou un désir, les regarder venir puis partir avec détachement.

Je me dis, si ça vient c'est que c'est nécessaire. Je les laisse venir. Quand c'est bien là, je me dis : si je les laisse partir, ils ne viendront plus m'importuner. Et je les laisse disparaître. Le tout sans émotion, sans joie, sans peur.

Bien sûr, je fais du sport et des exercices pour baisser ou enlever les diverses tensions ; je lis le site d'Orroz et ce forum pour apprendre ou comprendre beaucoup de choses.

Ca me fait l'effet que le temps s'est arrêté. Plus (ou presque)d'agitations, de frénésie, d'angoisses, de choses à cacher...

La méthode me convient pour le moment. Je la ferai évoluer quand ce sera nécessaire.

Je lisais aussi des messages sur l'avenir d'un sexolique sevré. Je crois que le mien sera abstinence totale, y compris avec ma femme. Pour le moment elle ne dit rien et j'espère qu'elle s'y habituera. Si ce n'est pas le cas, je comprendrais, et vu qu'il vaut mieux prévenir que guérir je me fais déjà une raison.

Voilà mes pensées de ce jour.

Et puis, comme l'a dit un jour mon osthéo : après avoir connu le pire (enfin, il y a encore pire ailleurs bien sûr) seul le meilleur reste à venir.

Direction le meilleur, et pour tout le monde ici :Hello:
tu accompli là un travail important. continues sur cette voie de recherche et d'abstinance. tu as une hisqtoire lourde et difficle mais rassure toi beaucoup ici on un passé où la découverte de la sexualité c'est mal passé. il faut reconstruire, c'est plus ou moins long celon les cas. mais chaque jour accompli est une victoire.
le chemin est forcement mais tu es dessus alors va devant on te suit.
Bonjour Déclick,

Oui, c'est vrai. L'histoire de la majorité des intervenants de ce forum est effectivement lourde. Il faudrait que j'évite de me plaindre, même indirectement ; ça m'aidera à me libérer de certains souvenirs.

Sur bien des aspects mon état semble avancer comme il faut. J'en veux pour preuve cette nuit où pour la première fois depuis... en fait depuis le début de mon adolescence, j'ai pu rêver que j'étais dans une chambre, en présence d'une femme, sans aucune intention déplacée à son égard. Sur ce point précis, je peux dire que c'est un progrès.

En ce début du douzième jour d'abstinence, mes pulsions se font plus faibles mais restent encore très fréquentes. Et c'est à chaque instant que je dois être vigilant pour ne pas accumuler trop de tentation.

D'ailleurs je me suis aperçu ce matin, en me levant, que c'est souvent la peur d'avoir une rechûte qui me faisait rechûter.

Donc, je fais aussi très attention à sentir cette peur venir pour la faire partir. C'est finalement plus dur à supporter qu'une vraie pulsion, enfin dans mon cas.

Sinon, j'ai relu mes messages et je me demande si ce que j'écris ne serait pas mieux sur un blog. Parce que c'est plus récit qu'une discussion. Mais bon, c'est tellement plus simple d'écrire là :-x

Bon, ce samedi à passer et ce sera un étape de franchie. Parce que les samedis matins, je suis seul à la maison. Imaginez les tentations que je subis. C'est d'ailleurs pourquoi je suis venu écrire ici, pour bien me rappeler que je ne suis pas seul dans la bataille, et que ce n'est pas un jeu mais bien en enjeu important pour chacun d'entre nous...

Je vais trouver de quoi m'occuper, même si ça revient à fuir mais pour l'instant, je crois que ça vaut mieux...
C'est dimanche après-midi et je respire un peu.

La journée d'hier, comme prévu, était dure et pour tenir je me disais : je suis sexolique, c'est presque comme alcoolique, et je dois m'en sortir.

Finalement, j'ai pu me rendre compte qu'après avoir fait des efforts physiques soutenus, non seulement j'ai (difficilement) réussi à ne pas céder aux tentations, mais je n'ai pas eu de muscles tétanisés, de douleurs au dos, d'essoufflements...

J'espère un jour lancer un autre post : "dépendant mais en pleine forme" :-x Mieux vaudrait "libre et heureux".

13 jours de sevrage. Je ne sais plus qui, ici, à écrit qu'au boût de trois semaines, il y avait disparition de ses symptômes physiques. J'espère que dans 8 jours, je pourrai en dire autant.

Bon dimanche à tou(te)s.
Justeb un petit mot pour dire que je suis ton cheminement, pis que même si ce n'est pas un dialogue, je suis là!
MArion
Bonjour Marion et merci de ta présence :-)

Comme je suis à la fois énervé et déprimé aujourd'hui, j'hésite à écrire au risque de dire n'importe quoi.

Je me risque à dire quand même que je fuis les autres tout en les cherchant et que cette contradiction me pèse beaucoup tant dans la vie ordinaire que sur Internet ; mais bon, de même qu'on dit "un jour à la fois" je rajoute "un objectif à la fois".

Je voulais écrire dans un blog, mais cette nuit, ça m'a donné la (fausse ?) impression que je me coupe de ce milieu qui est pour moi d'un grand secours contre la dépendance.

Alors je continue ici.

Donc oui je suis très nerveux et un peu déprimé à la fois mais s'il faut supporter des étapes comme celle-là pour m'en sortir, alors je le ferai.

C'est ma femme qui ne comprend pas trop ce qui m'arrive :-( mais je ne veux pas lui donner l'explication réelle. Ca ne la surprendrait peut-être pas car j'avais essayé de lui en parler au début de notre mariage, mais ça casserait tout quand même par ce qu'elle a eu énormément de mal à me supporter avec mes attaques de paniques.

Son impuissance légitime face à mes troubles la rendait agressive et ça mettait notre couple en péril, sans compter que ça faisait tout sauf m'aider.

Alors si je lui parle de sexolisme, elle va ruminer ça dans sa tête, fera de l'insomnie et sera de nouveau très agressive. Autant dire que je préfère lui éviter ça.

Mieux vaut qu'elle n'en voit que la façade. Les révélations, se sera pour plus tard, quand je serai "plus grand", capable de lui faire passer le message dans de bonnes conditions.

Voilà pour mon 14ème jour...
14 jours. Tu es en bonne voie Dalon. Félicitations. Tu as raison d'être prudent avec ton épouse. Attention à ne pas se précipiter, pour éviter de provoquer des catastrophes.
Bon courage !
"Felicitations"

Merci Bruno59.

Aujourd'hui, c'est mon seizième jour complet.

En général, je ne tiens que 3 jours. 1 semaine quelquefois, 2 semaines quand en plus je suis malade.

J'ai très exceptionnellement déjà tenu 1 mois dans ma vie, mais dans un contexte difficile, et 2 mois l'an dernier avec les médicaments du psy ; et encore c'était quand même un calvaire.

J'avance, lentement, mais peu importe, ce qui compte, c'est de passer les caps des 3 semaines et trois mois sans se mettre la pression.

A bientôt... :-)
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