Dépendance sexuelle

Bonjour azura

La dépendance a de multiples causes. Pour moi, il y a le besoin de combler du vide. Le sentiment de manque affectif, la peur de la solitude, l'angoisse que je ne trouverai jamais l'âme soeur m'ont guidé vers le sexe compulsif. Sous tendu par cela, il y a le manque de confiance en moi, un sentiment de dévaluation, que j'ai comblé par ça mais aussi d'autres dépendances (alcool, émotions...)
La culture de notre socièté (qui suggére fortement aux mecs de devenir de fieffés branleurs - car c'est ce que nous devenons, il ne faut pas se raconter d'histoires), mais aussi la facilité du virtuel, tout cela complétent un tempérament de dépendant.

Bon courage azura. :Hello:

merci bruno de ta réponse je pense que pour lui c'est également 1 manque de confiance en lui .et que peu être la routine du mariage n'arrange pas le désir est moins présent cause enfants et tout ce qui se rapporte a la vie commune mais a ce moment là moi aussi je suis dans le même cas et je vais pas voir ailleurs pour autant ou me satisfaire de photos bref je ne juge pas j'essaye de comprendre en tout cas merci cela m'aide .....courage pour toi bruno tu es sur la bonne voie ....... ;-)

Bonjoutr azura

tu me poses une question et je lis la réponse de Bruno. Une réponse qui, bien entendu est pleine de pertinence. Maintenant, je vais te dire ce que je pense : la réponse à une question "pourquoi" ... n'est jamais simple, et peut même s'avérer impossible. Je ne sais pas si tu te rappelles un épisode du fueilleton "Le prisonnier" (ça remonte à pas mal d'années) confronté au "super ordinateur qui a réponse à tout". Il le fait exploser en lui posant la question "pourquoi ?" ... Dans mon cas, pourquoi suis-je devenu dépendant sexuel ? Est ce parce que mon père cachait (mais pas bien assez) des revues érotiques que j'ai découvertes vers l'âge de 10 ans ? Est-ce parce que à la même époque, j'ai été abusé par un chef scout pédophile qui s'est livré sur moi à des attouchements ? Est-ce parce que j'étais timide, sur-protégé par des parents et grands-parents qui vivaient ensemble et que, en tant que fils unique, j'étais l'unique objet de leur attention ? Pourquoi ? pourquoi ? .... Répondre à cette question, c'est le but d'un traitement de type psy-xxxx et c'est la raison pour laquelle je ne crois pas en cette démarche (mais ceci ne regarde que moi : il peut y avoir des réponses évidentes qui éliminent des problèmes non évidents). Dans mon cas, c'est Dieu qui m'a délivré des chaînes de la dépendance. Uniquement Dieu, parce qu'il m'a fait comprendre des choses que j'avais depuis longtemps oublié. Et puis qu'il m'a fait un cadeau à partir du moment où j'avais le désir de me purifier de toute cette boue.

Tu me demandes si le train train du mariage peut jouer un rôle : bien sûr, un mauvais mariage ne peut pas rendre heureux un dépendant sexuel et ne peut que constituer une raison de plus, pour lui, de se réfugier dans le monde virtuel. Mais encore une fois, est ce la cause, ou l'effet ? Tous les hommes qui choisissent de se marier font un choix de se limiter à aimer une seule femme. Mais tous les hommes, je pense, ne peuvent s'empêcher de regarder de jolies jambes si une autre femme se trouve en minijupe dans les parages ... La routine ça vaut aussi pour la femme. Mais les hommes sont peut-être par nature plus vulnérables. ça n'empêche pas que des millions de couples se portent bien et restent ensemble pour la vie, même si dans nos pays sur-érotisés, ça devient de plus en plus rare. Nous devenons paresseux, égoïstes, narcissiques, et de plus en plus isolés dans notre souhait de tout avoir tout de suite.

je voulais juste partager quelques réflexions avec toi.

Et je te souhaite bon courage

quest

Quelques réflexions sur les causes possibles...Puisque ce qui me semblait inimaginable est arrivé,après 38 ans de mariage, je me suis évidemment posée la question et je lui ai posée.

Réponse de sa part : "C'est plus fort que moi, je ne sais pas pourquoi je fais ça".
C'est la distance entre sa personnalité ordinaire et son comportement caché qui me déstabilise complètement.

Mon mari est très croyant. Il fréquente les monastères. Et pourtant, en rentrant de ces lieux sacrés, ils se branche sur ses tchats. Il s'est branché en rentrant du mariage de notre fils. Il s'est branché pendant la Semaine Sainte...

Est-il dans un état second quand il se branche ? Est-il sincère quand il m'affirme avoir tout arrêté ? Se réveille-t-il brutalement quand je lui mets sous le nez les preuves de ses dérapages ?

Si je ne sais pas le "pourquoi", je sais le "comment" : un passage à vide après sa retraite, l'ennui, le surf par désœuvrement, les tentations et occasions qui arrivent toutes seules sur l'écran, un besoin de compter, d'être reconnu, la peur de vieillir très certainement.

Et aussi le sentiment, comme dit azura, que ce n'est rien, que tant que sa femme ne le sait pas, il n'y a pas de mal...

Pourtant, avec le recul, et avant ma découverte, j'avais parfois l'impression, dans nos rapports sexuels, qu'il me prenait pour un morceau de viande. N'a-t-il pas dit à un de ses contacts "Quand je fais l'amour, je pense à toi..."

Comme pour azura, découvrir de tels propos a poignardé mon amour pour lui.

J'ai tout essayé, le dialogue, la compassion, la confiance. Les cris, les pleurs, les reproches. Pour rien.

Je lui ai vaguement parlé du site d'Orroz, mais sans insister car la partie réservée aux tchats est minime, et je ne le pense pas concerné par des images porno.

Une rechute récente a été particulièrement douloureuse pour moi : reprise de contact avec une fille particulièrement toxique, promesses de rencontre à Paris avec une autre.

Devant mon désespoir, il m'a juré qu'il ne se reconnecterait plus jamais sur les sites de rencontres, qu'il reconnaissait m'avoir beaucoup menti, qu'il me demandait pardon, qu'il regrettait de m'avoir fait tant de mal. Il me le promettait "jusqu'à la mort".

Et puis il a recommencé. Quand je lui ai rappelé ses promesses j'ai entendu ces mots incroyables : "je ne t'ai rien dit de tout cela".

Ce sont des moments où le monde vacille. J'ai pensé à m'en aller du foyer, mais que de dégâts vis à vis de nos enfants, de nos petits enfants...
Lui-même est parti une fois, avec son baluchon, se posant en victime (de quoi ?)estimant que par mon comportement je le chassais. Et puis il est revenu au petit matin, harcelé par des SDF.

Et à nouveau, j'y ai cru, j'ai pardonné, j'ai fait confiance ...à moitié, et à nouveau je l'ai pris la main dans le sac, à nouveau il a promis. Mais j'ai atteint le bout de ma résistance. Désormais, je ne peux plus pardonner.

Depuis quelques semaines, il se tient tranquille. Sent-il que je ne lui laisse plus aucune chance ?

merci quest et merci bruno je vais méditer tout cela .....
luline c'est vrai que nous avons nos limites ......
juste dire courage a tous et toutes on en a besoin ;-)

Depuis plusieurs semaines, j'ai continué à lire le forum sans plus intervenir et j'ai vu comme c'était dur pour les dépendants de lâcher leur addiction.

J'ai compati à la détresse des co-dépendantes dont je fais partie, mais sans pouvoir rien leur apporter, j'en suis désolée, je ne me sens pas en position de donner des conseils, trop perdue moi-même.

Je voudrais partager un espoir. Mon conjoint semble avoir cessé ses pratiques malsaines et destructives pour notre couple. J'avais déjà eu cette impression, mais à chaque fois, j'avais dû déchanter. La différence, c'est que les autres fois, j'avais cru à ses promesses. Et la déception avait été terrible.

A ce jour, je n'y crois pas vraiment, le témoignage des dépendants m'a beaucoup appris...la rechute est possible, sinon probable...Une nouvelle fois, mon époux a reconnu qu'il s'était très mal conduit envers moi, qu'il m'avait beaucoup menti, une nouvelle fois,il m'en a demandé pardon, a promis de tout cesser...mais il n'a jamais reconnu avoir été dépendant. D'ailleurs je n'ai pas évoqué cet aspect avec lui.

Bref, depuis plusieurs semaines, je n'ai plus rien trouvé dans ses historiques et autres. Je n'ai plus entendu les tapotements frénétiques de ses tchats. Ma surveillance s'est relâché, je jette un oeil de temps en temps, de plus en plus rarement, je suis en train de guérir. Tout en me disant que rien n'est acquis.

Qu'est-ce qui lui aurait permis de s'en sortir ? Peut-être sa spiritualité, il a pratiqué ce que nous appellons dans notre religion catholique le "sacrement de pénitence", la confession quoi. Je ne veux pas prêcher, je constate.

En tout cas, ce ne sont pas mes pleurs, mes cris, mes raisonnements, ma détresse...quoique...

Son dernier geste à été la désinscription devant moi à son dernier site de rencontre. Il a rempli ainsi la rubrique "pourquoi cette désinscription ?" : "Parce que mon épouse avait trop de chagrin".

Allez, je commence à y croire vraiment. Que ce passera-t-il s'il rechute ? Je lui parlerai de dépendance, et je lui dirai que je n'accepte plus de vivre avec un esclave, que je n'ai pas épousé un esclave, que je ne peux plus lui pardonner d'être esclave.

Je rêve de n'avoir jamais l'occasion de lui dire cela.

Je pense bien souvent à cet épisode cauchemardesque de notre vie de couple. Mais bien moins qu'il y a quelques semaines quand j'en été obsédée, le jour et la nuit. Je commence à revivre.

Pour compléter mon message précédent, j'ai compris en lisant les témoignages des dépendants qu'il ne suffisait pas de "lâcher" l'addiction.
Car cette dépendance les agrippe comme une bête malfaisante. C'est une bouillasse qui colle, des sables mouvants qui aspirent. Il faut vraiment s'accrocher pour s'en sortir. Mais s'accrocher à quoi ?
Le mieux était de ne pas s'approcher du territoire de la bête, de ne pas mettre le premier pied dans le marécage. Il faudrait avertir nos jeunes. Mais nous écouteraient-ils ?

Bonne question ! mais c'est tellement banalisé, et ce même par des "professionnels" ! bon courage à toi et à ton couple.

Citation :Mais s'accrocher à quoi ?

Déjà être enfin quelqu'un qui n'a plus besoin de se cacher.
Devenir, et etre fier de ce qu'il est et fait.
Retrouver sa vraie personnalité. :trefle:
Ce sentir libre et heureux.
Pas envahit par tout çà...esclave de son clavier de ses mains..de ses pauvres filles..
Avoir un plaisir vrai et partager avec sa compagne.
Du vrai plaisir!
Ne pas risquer de tout perdre pour "çà". :mur:
Retrouver l' estime de celle qu'il a aimé?
Retrouver du temps pour vivre à l'air libre!
Etre en meilleure condition physique et mentale.
Voilà à quoi s'accrocher!

S'accrocher à l'idée d'un mieux être, d'un mieux vivre. :zen2:
Je crois que tous les ex-dépendnats peuvent témoigner que c'est toujours vers un mieux qu'ils vont, mais qu'il faut du temps que çà ne se fait pas en un jour.
La psy/sexologue, j'insiste sur sexologue, disait que çà serait progressif et de plus en plus important comme amélioration..au fil du lâcher prise avec tout çà...!!!!!!!!

Si tu lis mes posts précèdents tu verras un peu ce que devient ou plutôt est enfin mon homme depuis qu'il a arrêté.
Il était aussi très dépendant aux chats...En fait il a eu plusieurs phases.Bref.
Mais heureusment que çà s'est stoppé .. :-?
OUi...jusqu'où serait-il allé sinon?
Il dit qu'il a enfin lâché un boulet!

Mais attention avant qu'il prenne conscience du pb il a fallu plusieurs années..plusieurs grosses rechutes et énormes mensonges, avant que lui et NOUS prenions conscience du problème. :mur: :mur:
Tu vois le tien n'est pas seul! :-x
Nous sommes ensemble depuis 20 ans env.
Lui çà a commencé avant moi.

Mais je lui redis clairement que maintenant c'est çà ou moi.
Pas simple j'en conviens. :roule:
La plupart d'entre nous ont une famille...
Mais à un moment donné trop c'est trop et c'est souvent un moteur pour les faire agir pour eux, puis pour et avec nous.
Enfin je crois. :-?
Il me semble que homme continuait tant qu'il savait qu'il pouvait me faire confiance et que de toutes façons il était bien caché dans ces délires.
Dans sa petite vie parrallèle. :mur:

Là c'est différent, il y a un ultimatum et il a réalisé qu'il se bouffait le cerveau, et donc la vie avec çà, que çà lui faisait perdre notion de la réalité , bref de la vie et de l'Amour. :trefle:
CONCLUSION: s'il veut vivre dans le déni, le faux et bien ce sera sans moi, sans nous parce que si je le quitte c'est sûr qu'il faudra qu'il explique à ses enfants qu'il a préféré çà à notre vie. :-(
Je pense aussi que nous(épouse ou compagne) avons droit au BONHEUR, à la confiance, à une vie sexuelle épanouie...bref à une vraie vie de couple, qu'avec çà ce n'est n'est pas possible.

Donc aujourd'hui j'essaie de lui apporter tout l'amour que je veux , être douce et aimante..surprenante aussi, mais tout çà doit être réciproque pour pouvoir repartir vers un avenir meilleur.
Je veux jouer mon rôle à fond mais que ce ne soit pas vain.

Ce n'est pas simple surtout qd des images repassent dans notre tête...ou que le doute nous titille...mais si on aime çà vaut la peine d'essayer, au moins pour se dire qu'on aura fait notre possible...

Pour l'instant c'est plutôt positif. :zen2:


BOn courage à toi et j'espère de tout coeur que confiance et la complicité vont se réinstaller dans ton couple.
:-)

WOW pleinelune

je suis totalement bluffé, séduit, scotché à mon siège par ton message. Quel magistral résumé de ce qu'est le but à atteindre pour un dépendant, de ce qu'est l'attitude à espérer de la part du/de la co-dépendant/e

Je vais me dépecher d'imprimer le début de ton message et l'afficher face à mon écran pour me donner encore plus de raisons de ne pas rechuter :-)

Merci pour ça

quest