Dépendance sexuelle

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Il y en a donc à la pelle ou ce n'est vraiment pas de chance, bon, bref...
Sourire
Citation :paprika a écrit:
Encore une chose, j'ai lu des célibataires qui spontanément tiennent à se délivrer de cette "addiction", des personnes en couples dont les épouses ne sont pas averties des distractions du mari et qui conscients de leur problème et poussés par personne d'autre qu'eux mêmes tentent de se désintoxiquer aussi. La démarche est différente pour un homme surpris qui se cachait...

La différence entre les deux c'est que l'un a eu le déclic et pas l'autre justement.
Et même si le second s'est fait surprendre pas sa compagne, c'est pas pour autant que ça constitue le déclic.
ce qui me frappe, c'est que cela ne semble pas vous lacher.
Citation :paprika a écrit:
ce qui me frappe, c'est que cela ne semble pas vous lacher.

Si "cela" dans ta phrase est la dépendance au porno, alors non, en effet, ça ne nous lâche pas. ça prend peu à peu de moins en moins de place dans notre vie.
En même temps, c'est pareil pour toutes les dépendances : un alcoolique est-il un jour libéré de sa dépendance ? Non, il la gère au jour le jour, et avec l'expérience la personne normale (ou équilibrée face au stimulus) fini par être présente la grande majorité du temps.
Je n'ai jamais voulu me fondre ou fusionner ... Et après 31 de vie commune encore moins ...
MAIS :non! cette attracton pour le porno est rédhibitoire pour mon esprit. Vous êtes aspirés par des images, vous pouvez admettre que l'homme devant ses mêmes images puissent repousser ou révulser, ou écoeurer celle qui acompagne sa vie.
Mon problème c'est que je ne crois pas pouvoir m'enlever cette image...non plus
Oui, mais ce qui est sympahique c'est votre solidarité à tous, ici. Je ne sais pas si d'écrire sur ce sujet vous permet vraiment de vous en libérer, mais bon... Le temps que vous passez ici à vous donner de vos nouvelles, à vous raconter, vous ne le passez pas ailleurs et vous développez quelque chose d'approchant l'amitié. J'aurais bien un exercice à vous soumettre quand ça vous démange , prendre une feuille de papier et un crayon et d'inventer le scénario de ce que vous seriez tentés de voir, 4 pages minimum, et chaque fois recommencer en étant original dans la forme et le vocabulaire.
Quoiqu'il en soit, vous n'êtes pas que "branleurs, un seul trait ne nous définit pas.
Bon courage à vous tous, qui luttez, chutez et vous relevez.
Sans être complaisants, restez tendres avec vous, tout de même.
merci et Ciao!
Citation :paprika a écrit:
Vous êtes aspirés par des images, vous pouvez admettre que l'homme devant ses mêmes images puissent repousser ou révulser, ou écoeurer celle qui acompagne sa vie.

Oui, ça je pense qu'on en est tous conscient qu'une Femme qui apprend que son homme adoré consomme du porno puisse être écœurée.
Je vais même aller plus loin, je suis persuadé que même une compagne qui ne sait pas que son homme est porno-dépendant le ressent ! Et c'est encore pire car elle sent un problème mais sans savoir ce que c'est vraiment, ça la bouffe de l'intérieur parce qu'elle se demande si ce problème, sur lequel elle ne met pas de nom et qui touche son homme, ne viendrait pas d'elle.

C'est d'ailleurs ce qui, plus ou moins consciemment surement, fait que depuis ma rupture il y a plus d'un an, je n'ai toujours pas retrouvé quelqu'un. Parce que même si ma compagne de l'époque n'était pas au courant de ma dépendance, je sais que je la faisais souffir et ça, je ne veux plus le faire subir.

Citation :paprika a écrit:
Je ne sais pas si d'écrire sur ce sujet vous permet vraiment de vous en libérer, mais bon... Le temps que vous passez ici à vous donner de vos nouvelles, à vous raconter, vous ne le passez pas ailleurs et vous développez quelque chose d'approchant l'amitié. J'aurais bien un exercice à vous soumettre quand ça vous démange , prendre une feuille de papier et un crayon et d'inventer le scénario de ce que vous seriez tentés de voir, 4 pages minimum, et chaque fois recommencer en étant original dans la forme et le vocabulaire.
Quoiqu'il en soit, vous n'êtes pas que "branleurs, un seul trait ne nous définit pas.
Bon courage à vous tous, qui luttez, chutez et vous relevez.
Sans être complaisants, restez tendres avec vous, tout de même.
merci et Ciao!

C'est vrai qie le premier bénéfice qu'on tire de la participation à ce forum, c'est que lorsqu'on est là, on est pas à surfer ailleurs... Et puis ça aide vraiment à ne pas se sentir seul là dedans. En cela, un véritable lien se noue entre les membres, je trouve. Je ne sais pas si tu as déjà évoqué le sujet dans un autre post, mais tu devrais peut-être insister auprès de ton mari pour qu'il vienne faire un tour ici ?

Merci de ton soutien et, je ne sais pas si tes remerciements signifient que tu viendra moins ici dorénavant, porte toi bien ! Tu le mérite, comme toutes ici !
Mon fils avait 16/17 ans quand j’ai trouvé sous son lit un penthouse. J’avais deux solution, ou ne rien dire et faire comme si je n’avais rien vu ou lui parler sans dire c’est bien, c’est mal mais pour l’éclairer un peu sur ce qu’attendent généralement les femmes de l’amour et donc des hommes. J’avais bien sûr remis le magazine à sa place, sous son lit.
Baiser c’est communiquer, un échange particulier. Qui dit échange dit deux, don de l’autre et dont de soi et pour complice de la magie qui fait désirer par le corps et par l’esprit.
Consommer du porno, c’est manger seul du prédigéré au coin de la table. C’est pourrir son cerveau de gros plans qui excluent le vertige du désir et le plaisir des baisers et des caresses ; faire l’impasse sur ça ne permet pas d’exister. Car baiser c’est être reconnaître et être reconnu, c’est vouloir et être reçu.
Il vous faut grandir, Addict. Il vous faut tourner la page, ces mecs dont la bite est plus grosse que la votre ne prennent pas du plaisir mais ils bossent comme ces femmes sous les projecteurs et un caméraman, tous regardant l’heure. Le son est mauvais, il n’y a ni avant ni après, qui ça peut faire rêver ?
Ce que vous partagez tous ici, c’est un manque de confiance en vous, en l’autre ; comme vous tous mettez en sourdine votre esprit créateur.
Non, ces images ne vous poursuivrons pas toute votre vie, vous pourrez vous en souvenir comme un temps quand vous croyiez au père Noël, ça ne vous collera pas à la peau si vous voulez bien vous séparer comme un enfant de son doudou qui le rassurait, le consolait.
Rentrer dans le monde des grands, ça peut faire peur, oui…Mais que c’est bon d’agir, d’avancer conquérant, de se dépasser pour atteindre des objectifs, de se faire violence pour préserver ce à quoi on a donné de la valeur.
Si vous avez envie de vous masturber, soyez le scénariste du support, agissez librement, ne vous laissez pas imposer le commerce d’autres.
Pour finir, ne vous laissez pas étiqueter car sur de nombreux sujets on se réajuste le long d’une vie. Et vous êtes bien jeune, jeune homme !

(Pour répondre au sujet de mon époux, s’il reconnait l’usage du porno, il ne sent pas « dépendant ». Il dit s’être égaré un temps et avoir cessé et qu’il n’éprouve pas de manque ni de douleurs particulières depuis, en revanche : qu’il éprouve des regrets et des remords. Quand j’insiste et lui dis qu’il pourrait venir voir là où je me renseigne sur ce que nous avons à dépasser, il me répond qu’il ne se reconnait pas dans l’état d’un dépendant et que s’il me plairait de l’entendre répéter ce qu’en disent les autres, il jouerait au perroquet.
Si je peux insuffler du positif, je suis très contente.
Y'a beaucoup de choses intéressantes qui se disent dans ces derniers posts. Je dois dire que ça me met une boule dans le ventre de lire ça...

Citation :paprika a écrit:
[d]Baiser[/d] (Désolé j'ai un problème avec ce mot :lol: ;-)) Faire l'Amour c’est communiquer, un échange particulier. Qui dit échange dit deux, don de l’autre et dont de soi et pour complice de la magie qui fait désirer par le corps et par l’esprit.
[...]
Il vous faut grandir, Addict. Il vous faut tourner la page, ces mecs dont la bite est plus grosse que la votre ne prennent pas du plaisir mais ils bossent comme ces femmes sous les projecteurs et un caméraman, tous regardant l’heure. Le son est mauvais, il n’y a ni avant ni après, qui ça peut faire rêver ?
Ce que vous partagez tous ici, c’est un manque de confiance en vous, en l’autre ; comme vous tous mettez en sourdine votre esprit créateur.
Non, ces images ne vous poursuivrons pas toute votre vie, vous pourrez vous en souvenir comme un temps quand vous croyiez au père Noël, ça ne vous collera pas à la peau si vous voulez bien vous séparer comme un enfant de son doudou qui le rassurait, le consolait.
Rentrer dans le monde des grands, ça peut faire peur, oui…Mais que c’est bon d’agir, d’avancer conquérant, de se dépasser pour atteindre des objectifs, de se faire violence pour préserver ce à quoi on a donné de la valeur.
Si vous avez envie de vous masturber, soyez le scénariste du support, agissez librement, ne vous laissez pas imposer le commerce d’autres.
Pour finir, ne vous laissez pas étiqueter car sur de nombreux sujets on se réajuste le long d’une vie. Et vous êtes bien jeune, jeune homme !

(Pour répondre au sujet de mon époux, s’il reconnait l’usage du porno, il ne sent pas « dépendant ». Il dit s’être égaré un temps et avoir cessé et qu’il n’éprouve pas de manque ni de douleurs particulières depuis, en revanche : qu’il éprouve des regrets et des remords. Quand j’insiste et lui dis qu’il pourrait venir voir là où je me renseigne sur ce que nous avons à dépasser, il me répond qu’il ne se reconnait pas dans l’état d’un dépendant et que s’il me plairait de l’entendre répéter ce qu’en disent les autres, il jouerait au perroquet.

Je retiendrai surtout ta réflexion sur le fait de grandir. Grandir nous même. Grandir notre confiance.
C'est tout à fait vrai que j'ai peur de rentrer dans le monde des grands. Beaucoup de choses ne me plaisent pas dans ma vie, dans la vie que je vois devant moi ou que je m'imagine. Elle ne colle pas tout à fait avec ce dont je rêve.
Alors "rêver" sur du porno, c'est un peu comme s'échapper de cette réalité. Cela permet la fois ne plus la voir en face et également de se la justifier cette réalité : pourquoi mériterai-je mieux puisque je ne suis qu'un sale mateur de porno ?? L'étiquette, dont tu parles, on se la colle nous même. Et c'est bien ça qui nous perd : à force, ou plutôt lorsque je suis au fond du gouffre, je suis persuadé de n'être bon qu'à ça, mater du porno. C'est dire à quel point c'est ravageur au niveau du mental.

Citation :roul a écrit:
en tout cas merci de tes conseil avisé paprika de ta vision qui sort de l'ordinaire, ca ma fait froid dans le dos mais ta bien raison...

ce que tu dit est la strict verité...

sortie de la croyance dans toute les performance sportive bidon, le cyclisme l'athletisme sont des aussi grosse supercherie que c'est pauvre mec qui se shoot au viagra,
pas un n'est naturel et ca me parrais evident !!!
tout est faux les seins les bouches les plan les hommes, l'age des participans, et suite a ma rechutte de ce matin j'ai pu constater la difference flagrante entre mes reves d'enfant et ma vie d'adulte...

Roul, je te rejoins dans les remerciements à paprika ;-)
Comme tu le dis, et même si lu comme ça par une personne étrangère à cette addiction ça peut paraître disproportionné, le porno peut-être un véritable obstacle au développement des "rêves d'enfants". C'est pour cela que ça me fous la chaire de poule lorsque je vois ce que l'on inflige comme images à la nouvelle génération (j'ai 24 ans, mais ça change vite !) : y'a du porno un peu partout, accessible facilement, sans protection particulière, ou des trucs qui se rapprochent du porno mais sans en être vraiment. Bref, ça se banalise beaucoup et là tu te dis que y'aurait peut-être mieux comme avenir à proposer à ces jeunes gens, que nous avons été, et qui doivent se construire un avenir qui sera, malheureusement, plus ou moins pollué par cette merde.
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