Dépendance sexuelle

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Citation :paprika a écrit:
Qu'il continue ou pas, c'est son problème, s'il désire changer ce ne sera pas pour moi, mais pour lui. Quant-à envisager une intimité entre nous, je crains que ce ne soit sereinement envisageable et maintenant c'est une réalité qui viendra de mon fait.

C'est vraiment le bon comportement à adopter, celui de le laisser changer pour LUI. C'est comme cela que vient le déclic chez un dépendant.
Et puis, sincèrement, quelle personne pourrait demander à sa moitié de changer, même par Amour, en croyant vraiment à ce changement ? Il y aurait toujours une appréhension. Tandis que si ton mari change pour lui, au fond de de lui, sa façon d'être face à la sexualité, tu le ressentira tôt ou tard, et tu ne le constatera pas seulement en voyant que l'historique de l'ordi ne se remplit plus de sites de Q. Tu vois où je veux en venir ?
Et lorsque tu sentira que ton mari s'est libéré de cette addiction, bah tout sera possible, y compris le rétablissement d'une intimité entre vous.


Pour faire un petit aparté :
C'est marrant parce que tu semble très négative par rapport au possible changement de comportement de ton mari vis à vis du porno (et attention, là je te le reproche pas hein ! Je comprends tout à fait !), et paradoxalement, en parlant du problème de la sauvegarde de la Nature (en référence au texte laissé par roul, la chanson de Mickey 3D qui me touche aussi beaucoup quand je l'entends) tu parait très positive. Or, là dessus, y'aurait un paquet de raisons d'être très réservé...
Nous sommes sensibilisés à l'écologie aujourd'hui, et tant mieux. Les personnes responsables tentent dans leurs comportements quotidiens de corriger les sales habitudes qui faisaient user beaucoup d'énergie, gaspiller l'eau, jeter tout et n'importe quoi en vrac. On se montre plus vigilants quant à ce que l'on mange et boit... etc...
D'ailleurs tiens! on pourrait comparer le porno au fast food
à cette mauvaise bouffe, à l'hamburger sans saveur dans son conditionnement polluant, pire encore : aux nuggets; qui reconnait dans cette espèce de bouillie déhydratée, compactée et panée le goût du poulet?

Bref...
"Dis moi qui tu fréquentes je te dirais qui tu es", si on extrapole un peu, ça doit pouvoir se faire.. Dis moi ce que tu manges...
Je dois préférer les poulets de Bresse, moi. Ceux qui profitent du soleil, picorent libres sur de belles étendues, qui ne répondent pas aux divers stimulis dans une batteries., Sourire.

Mon mari... Il a perdu à jamais un certain regard sur lui, je lui en veux pour ça, la première écorchure dans une vie de couple, on se dit c'est un accident... On passe dessus, on se sait aussi vulnérable,si on se laisse aller..., on pardonne, nous ne sommes que des humains en somme... puis c'était de la séduction, ça demandait quelques efforts, il se partageait quelque chose, c'était une histoire...
La deuxième, oula, c'est autre chose, surtout celle ci. Du sexe en boite, du cul! et je l'imagine tel le chien de Pavlov... On peut revenir au poulet; là!


Le problème, c'est j'ai cru que j'avais un poulet de Bresse à la maison, d'où ma déception.
Est-ce qu'on peut tuer l'amour qu'on a pour son poulet qui n'a plus droit à l'appelation AOC?
Non! hélas! Mais il a tué quelque chose en moi qu'il retrouvera dans le miroir que je suis, car si on peut pardonner, quand on sait, on ne peut oublier.
Pauvre petit poulet...
PS: Je voulais dire, juste. Que vos comportements ont des effets dévastateurs sur vos compagnons ou compagnes qui doivent réajuster l'opinion qu'ils avaient sur vous. Ensuite c'est notre propre image qui nous revient et c'est pire encore, parce que si c'est relativement aisé de vous en vouloir on n'apprécie pas forcément cette lucidité qui nous est imposée sur nous même, il nous nous faut nous re-situer et nos sentiments nous font ch... On aimerait vous dire : du balai!!!! C'est plus facile à dire, écrire que vivre. On peut devenir cyniques, on aimerait plus vous aimer, ça nous grandirait...
Libre de vous, c'est un rêve. Notre attachement pour vous, nous c'est l'amour encore, une autre faiblesse dont on peut être très fieres.
S'il y a de l'agressivité parfois dans nos propos, c'est je crois, l'expression de la douleur qui nous revient de ne pas être plus fortes, intolérantes, distantes, en accord avec nous mêmes dans nos principes qu'on voulaient durs comme le fer.
Moi, je n'ai rien compris à votre post, Vous pouvez reformuler, svp. Je suis certaine que c'est très intéressant.
moi aussi, je ne suis pas claire, il falait lire
dans mon dernier post:
Libre de vous , c'est un rêve.
Notre attachement pour vous c'est de l'amour encore...
Une autre faiblesse dont on NE peut PAS être très fières
Non, il ne faut pas tout mélanger, vous abusez, là!
Un couple marié est fait de deux personnes LIBRES qui après réflexion s'engagent par un contrat;
Qui dit contrat dit être éclairé sur les modalités et devoirs de chacun ...Genre fidélité, élever des enfants, s'entraider dans les pires moments, etc...
La difficulté est connue. Il n'est nullement question de pureté mais de VOLONTE!
"choisir c'est renoncer"!!!
Le co-dépendant est une personne qui se souvient de ses engagements et qui, dans le temps, a donné sa préférence à celui pour qui elle s'est engagée en ne répondant pas aux diverses tentations.
Des tentations, tout le monde en connait, j'ai bien dit tout le monde!
Seulement, la prise en compte de l'autre ou la projection de ce qu'on apprécierait pas qu'il nous fasse, dans les mêmes conditions, motivent qu'on ne se laisse pas aller.
Encore une chose, j'ai lu des célibataires qui spontanément tiennent à se délivrer de cette "addiction", des personnes en couples dont les épouses ne sont pas averties des distractions du mari et qui conscients de leur problème et poussés par personne d'autre qu'eux mêmes tentent de se désintoxiquer aussi. La démarche est différente pour un homme surpris qui se cachait... et l'appréciation de la conjointe (ou de la future) ne peut donc pas être la même; obligé!
L'une pourra accompagner dans l'effort ce qui s'est entrepris sans elle.
L'autre devra gérer une trahison et elle n'a pas forcément le goût à jouer la gendarmette...
Encore une chose, j'ai lu des célibataires qui spontanément tiennent à se délivrer de cette "addiction", des personnes en couples dont les épouses ne sont pas averties des distractions du mari et qui conscients de leur problème et poussés par personne d'autre qu'eux mêmes tentent de se désintoxiquer aussi. La démarche est différente pour un homme surpris qui se cachait... et l'appréciation de la conjointe (ou de la future) ne peut donc pas être la même; obligé!
L'une pourra accompagner dans l'effort ce qui s'est entrepris sans elle.
L'autre devra gérer une trahison et elle n'aura pas forcément le goût à jouer la gendarmette...
Citation :paprika a écrit:
Non, il ne faut pas tout mélanger, vous abusez, là!
Un couple marié est fait de deux personnes LIBRES qui après réflexion s'engagent par un contrat;
Je pense un peu comme roul : sans être composée de cela à 100%, l'attirance entre deux êtres est en partie due à la complémentarité de leur "psychée".
Les névroses sont complémentaires et c'est assez marrant de voir que certaines personnes retombent dans des relations différentes sur des personnes ayant des "faiblesses" identiques.
Bien sûr il y a une part de hasard, une grande même et heureusement !, mais ici même on peut lire des témoignages de co-dép qui sont tombées successivement amoureuses de conjoint qui se sont révélés être porno-dépendants.

Après, ce que cela signifie pour la co-dépendante, j'en sais rien et je ne me hasarderai pas en hypothèses, je ne suis pas psy ;-)

Citation :paprika a écrit:
"choisir c'est renoncer"!!!
[...]
la prise en compte de l'autre ou la projection de ce qu'on apprécierait pas qu'il nous fasse, dans les mêmes conditions, motivent qu'on ne se laisse pas aller.
Si c'était si facile...
Je ne veux pas chercher d'excuses qui pardonnerait la conso de porno hein ! Mais il y a plein de facteurs qui entrent en jeu dans le sevrage.
S'il n'y avait que l'intellect, ça irait tout seul, évidemment ! Ce serait comme s'il suffisait de dire à un petit enfant "ne fais pas ça, c'est dangereux" pour qu'il arrête et ne recommence plus jamais...
Quand on commence un sevrage, la première étape à franchir c'est le déclic : le truc inexplicable qui va faire qu'on prend conscience du problème et qu'on se SAIT dépendant.
Ensuite il faut déconnecter tout le reste : la conso de porno, pour beaucoup, c'est une habitude. Donc faut mettre autre chose à la place du temps que ça prenait. Ca c'est pour l'aspect "mécanique". Y'a aussi une molécule, l'endorphine je crois, qui agit avec l'adrénaline, et à laquelle il faut se désaccoutumer. Enfin faut apprendre à plus rechuter lorsque l'on se retrouve dans une situation qui nous présente le porno comme un échappatoire, bref stopper la réponse au stimuli.
Pas facile tout ça.
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