Bon ce post fait suite à cette discussion : LIEN BRISÉ premier post n'est sans doute ni très détaillé ni très clair sur bien des points, ce n'est qu'un point de départ à une discussion. Je me retrouve là à tenter de mettre par écrit de façon théorique des changements qui sont apparus en moins progressivement ces dernières années. Et si je le fais c'est que je pense que ça peut être un appui solide pour le sevrage.Déjà pour tenter de définir brièvement: le Yoga ( même racine que le mot joug, cf "mon joug est doux" de Jésus, cette idée d'unir/relier se retrouvant dans le mot religion) est un ensemble de techniques visant l'unification de l'être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel (ça je l'ai piqué à Wikipédia) ainsi que l'union avec le Soi (on peut aussi dire Dieu).Il existe plusieurs types de Yoga, on peut citer le Bhakti Yoga, celui de la dévotion; le Karma Yoga, celui de l'action; le Jnana Yoga, celui de la connaissance et le Hatha Yoga qui plus que les autres prend appui sur le corps physique.Ce dernier est traditionnellement divisé en 8 membres abordés successivement:- Yama: Devoirs moraux envers les autres et soi-même    - Niyama: Autodiscipline- Asanas: Les postures- Pranayama: Le contrôle du souffle- Pratyâhâra: Contrôle et retrait des sens- Daharana: Concentration, visualisation- Dhyana: Méditation- Samadhi: Union avec le Soi En général quand on dit "faire du yoga", il s'agit généralement des asanas, ainsi qu'éventuellement du Pranayama, de ce Hatha Yoga.J'ai commencé il y a 3 ans suite à de légers problèmes de dos qui m'avaient mené chez le kiné et désireux de travailler chez moi, j'avais acheté le livre "J'apprends le Yoga" d'André Van Lysebeth dont le ton à la fois rigoureux et chaleureux m' a donné envie de persévérer. Il parle notamment de façon détaillée de l'importance cruciale du relâchement musculaire le plus poussé avant de prendre une posture, au cours de laquelle ne devront travailler que les muscles strictement nécessaire. Une grande attention est également portée à la respiration, laquelle ample et fluide, va aider à détendre les parties du corps qui présentent des tensions. Idéalement une asana pour mériter ce nom, doit être tenue quelques minutes et ce de façon confortable. En effet, même si extérieurement elles paraissent compliquées, la plupart d'entre elles, une fois le corps affuté par une pratique régulière, deviennent des supports de relaxation où le seul effort consistera à traquer les zones encore tendues et à leur faire lâcher prise.Cette partie du yoga n'est pas fondamentalement très différente du stretching à ceci près qu'on vient très doucement étirer les muscles jusqu'à leur limite puis sans forcer on va rester quelques instants immobile, la seule force agissant dans le corps étant celle du souffle, laquelle vient appuyer les efforts de décontraction de tout le corps. Si travail il y a, il est passif. Ensuite peut venir toute la partie plus ésotérique, moins évidente : Le travail sur le corps subtil, les canaux et si célèbres chakras, au moyen de rétention de souffle et de contraction de certaines parties spécifique du corps. Le tout visant à éveiller l'énergie (la non moins célèbre Kundalini).Personnellement j'aborde seulement cet aspect et il me semble que tant que le corps physique présente une grande raideur, les limitations sont telles que les asanas sont tout sauf confortables et que tout ce travail subtil, nécessitant une certaine intériorisation, est fortement entravé.Par ailleurs, comme disait Stpo, tout cette mise en marche de l'énergie est à manier avec précaution. Mais il me semble que la partie concernant le travail musculaire, osthéo-articulaire ne présente que peu de dangers s'il est correctement fait et en douceur. Dans ce domaine un livre est intéressant pour éviter de se blesser est "Yoga sans dégats" de Jean-Paul Bouteloup.Au début c'est sans doute bien mieux de trouver un prof, même si avec de la rigueur et de l'intelligence (et les bons livres) je pense qu'on peut s'en tirer seul.Plus je pratique (entre 3 et 5 fois 45mn par semaine, plus depuis 6 mois 30 mn de Pranayama), plus je me rends compte que ce travail à un intérêt décisif dans la lutte contre la dépendance. En agissant sur le corps physique, on agit sur le corps subtil (ou énergétique si on veut). Et en remettant un peu d'ordre dans sa structure, de façon douce, sans réveiller trop brutalement l'énergie dormante, c'est tout le domaine des pensées et des émotions qui s'en trouve assainit, en tout cas celles ci ont moins de prise sur nous.

 Je ne pense pas que cela règle tout le problème mais que cette pratique peut réduire une part importante de la compulsion, celle qui vise à chercher un anesthésiant à son mal de vivre. L' autre part, à mon sens, derrière notre addiction , c'est celle qui cherche à s'unir avec un truc qu'on perçoit vachement intense mais qu'on échoue à chaque fois à décrocher, je trouve pas que cette part ci soit directement apaisée par ma pratique.Concrètement, sur la dernière année je suis passé progressivement d'une compulsion qui me prenait plusieurs heures par jour, à des sevrages de 2-3 semaines entrecoupés de gros bouillons de quelques jours, puis ces derniers mois à une rechute d'une heure par semaine (là sevrage depuis 1 mois).

 Maintenant, comme disait Stpo, c'est un cheminement personnel global qui est impliqué par ce genre de pratique.  Je ne sais pas si le yoga commencé dans le seul but de stopper la compulsion marche vraiment, on risque de s'impatienter avant d'avoir vu quelque résultat.

bravo!vraiment je n'aurais pas fait mieux!pour ma part je pratique le yoga depuis plus de deux ans (troiseme année) ,j'ai eu des périodes interieurement très intenses et d'autres un peu plus "plates".j'ai commencé par un travail personnel plus axé sur l'interne avec de la méditation(qui n'était pas plus ciblée yoga que zen ou autre),c'était un travail instinctif basé sur quelques lectures que j'avais faites,et depuis deux ans je pratique le hatha yoga avec un professeur.ça m'a apporté un mieux etre physique et m'a aidé a aller un peu plus loin dans ma quete spirituelle ,ça m'a aussi pas mal aidé dans mes rapports avec les autres qui étaient assez conflictuels(peut etre dus a mon addiction ?),je suis plus ouvert et plus détendu en société.par rapport a mon addiction j'ai toujours besoin d'une prise de conscience au moment ou je me laisse aller,mais quand j'ai décidé que c'était le moment de réagir ,je me sens plus déterminé et a la fois j'y pense moins ,c'est plus léger et naturel,le yoga m'a apporté tout doucement un calme interieur qui fait que j'arrive de mieux en mieux a me centrer sur l'essentiel , mais je sais qu'il ne faut jamais crier victoire c'est un travail de chaque instant.                                                                      [img=../../../uploads/smil43aa266624ebf.gif" border="0]" width="29" height="23[/img]