Salut,Je me permets d'ouvrir une autre discussion parce que la problématique sur laquelle je souhaite échanger avec vous est plus large que mon propre sevrage, et touche tous ceux qui vivent en couple (ou qui ont l'occasion d'avoir des rapports sexuels).Comme certains d'entre vous le savent, je suis en pleine séparation. Mais qui dit "en pleine", dit qu'évidemment il y a encore énormément de sentiments d'un côté comme de l'autre. Et que par conséquent, dans tout ce chaos, il y a des moments ou l'un comme l'autre nous ressentons des besoins de tendresse (nous sommes obligés de vivre sous le même toit ayant des enfants et une maison).Mon problème est qu'il y a deux semaines, dès le lendemain de l'acceptation de mon addiction, j'ai entamé une phase d'abstinence complète avant même d'engager un travail avec un thérapeute et avant d'aller aux groupes DASA. Ca m'a semblé être une bonne idée, et les résultats sont là : j'ai pu enfin réellement ressentir des émotions et vivre tout ça à fond ce que je n'aurais clairement pas fait si j'avais eu l'échappatoire de la masturbation.La question que je me pose est : doit on durant ces phases arrêter totalement les rapports sexuels ? A savoir que le type de rapports que j'avais avec mon amie étaient particulièrement déviants (du fait de mon addiction), et que je crains profondément que même si mes intentions sont nobles au début du rapport (FAIRE L'AMOUR bordel !), lors de la montée de l'excitation je perde le contrôle (une fois de plus) et me retrouve à faire n'importe quoi.Ce qui évidemment finirait par la détruire, et moi aussi.D'un autre côté, le fait de pouvoir enfin faire l'Amour nous permettrait peut être d'y voir plus clair sur ce qu'il nous reste à vivre.Vous l'aurez compris, c'est un sacré dilemme.  Je compte sur vos expériences pour m'aider à y voir plus clair !Merci,Sébastien 

<!--[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4 Citation : La question que je me pose est : doit on durant ces phases arrêter totalement les rapports sexuels ? A savoir que le type de rapports que j'avais avec mon amie étaient particulièrement déviants (du fait de mon addiction), et que je crains profondément que même si mes intentions sont nobles au début du rapport (FAIRE L'AMOUR bordel !), lors de la montée de l'excitation je perde le contrôle (une fois de plus) et me retrouve à faire n'importe quoi ……Ce qui évidemment finirait par la détruire, et moi aussi. C'est à toi de savoir jusqu'où tu peux aller dans le faux amour (ou au contraire doit te retenir), lorsque le désir sexuel ouvre la voie pour des comportements qui peuvent blesser l'autre, moralement ou physiquement. Selon moi, le sevrage n'est pas l'abstinence. Mais il peut y avoir besoin d'une période intermédiaire d'abstinence pour bien marquer la transition entre le sexe compulsif et un sexe plus libre, plus affectif. Le sevrage consiste à réduire et si possible supprimer le sexe mental, qu'il soit ou non « aidé » par un support extérieur. S'il ne l'est pas c'est l'esprit qui, par ses représentations, crée l'image servant de support. Quand on fait l'amour à une vraie personne, on ne fantasme pas (normalement). Si on le fait on ne peut plus considérer cela comme faire l'amour, mais se servir de la personne comme on le ferait d'un objet, d'une image, lui mentir et se mentir à soi-même pour soulager une tension. La difficulté est de différencier les deux. Il peut arriver qu'une personne ait tellement habitué son corps à dépendre du mental pour sa satisfaction qu'elle ne sache plus « faire l'amour ». Il est possible ainsi d'associer le plaisir sexuel avec de la violence, ou une humiliation du/de la partenaire. Ce n'est pas de l'amour, évidemment. Peut-être qu'une période d'abstinence peut-être bénéfique dans ce cas. Il est difficile de donner des conseils généraux, chaque situation est particulière et c'est à chacun de discerner ce qui est le mieux pour lui. Dans tous les cas l'abstinence, si elle est acceptée (et non vécue comme une frustrante contrainte), ouvre d'autres possibilités et peut servir de tremplin pour une évolution spirituelle ou une transformation de sa façon d'entrer en relation avec l'autre. Pour cela l'intention est primordiale : si on peut s'accommoder d'une frustration acceptée, la révolte intérieure en fait par contre un inutile calvaire. (On est alors partagé entre l'envie de plaisir et la raison raisonnante qui dit : « attention pas n'importe quel plaisir ». il y a un conflit.) Mantak Chia (maître de chi kung taoïste) dit que « si on ne peut pas se servir de sa force sexuelle avec amour, il vaut mieux ne pas s'en servir ». (Sous entendu jusqu'à ce que le travail sur soi ait permis d'améliorer les choses). Je pense que faire l'amour doit dans l'idéal s'accompagner d'un abandon à l'autre et à la vie. C'est la seule façon de faire de cet acte une chose spirituelle. Tant qu'on reste dans le contrôle, dans la volonté de plaisir, c'est-à-dire la volonté du moi qui est liée aux frustrations, aux colères, etc. on ne peut pas dire qu'on fasse l'amour, et cette expérience ainsi vécue ne peut mener à l'extase sexuelle (lorsque l'orgasme est total et englobe l'entièreté de la conscience). Voilà, mes pensées sont un peu en vrac, excuse-moi… <!--[if gte mso 9]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style>

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Salut Fritz,Merci pour ta réponse, qui au contraire me semble tout à fait limpide. En fait, à te lire, j'ai compris une chose fondamentale : qu'effectivement tous nos rapports, toute cette excitation que j'arrivais à créer ne reposait que sur du fantasme, de la représentation (en tout cas une fois que j'avais perdu les pédales). Ce n'était pas les sensations, ni le moment présent, ni le plaisir que je pouvais lui donner qui m'excitait, mais la représentation mentale que je m'en faisais (sa soumission, le fantasme de ce vers quoi j'allais l'amener après, etc ...).Ca confirme une chose, que nous nous étions déjà dite : nous n'avons finalement que très rarement fait l'Amour en 5 ans de vie commune. Ouch.Il faut donc que j'apprenne à virer ces fantasmes de mon esprit, et à vivre dans le moment présent, en me concentrant sur mes sensations et celles de ma partenaire. Surtout, surtout, ne pas me laisser envahir par mon mental.Je pense que tu as profondément raison dans le lien que tu fais entre tout ça et la spiritualité. Malheureusement, je ne peux clairement pas me tourner vers la méditation ou ce genre de pratiques actuellement, étant donné le chaos dans lequel j'ai foutu toute ma famille (qui implique une gestion du temps et de mes moments de solitude très serrée).En tout cas, un grand merci pour ton message. Tu n'imagines sans doute pas à quel point il m'a été utile.A bientôt,Sébastien 

Tu peux aller voir mes post sur distinctions sevrage et sobriété...Je crois que selon S.A. c'est plus stricte...en fait définit...Dans DASA...c'est toi qui décide...Dans le tantrisme...la polygamie..n'est pas exclus...car exclusivité est hors de principe...Dans mon cas...je vais mettre en ligne un extrait de ma conjointe...Nous n'avons plus vraiment de désirs suivant les épisodes...hier elle m'avoue que mes masturbations depuis le début de notre relation était très iresspectueuses...et qu'elle ne disait rien pcq je lui avait pas donné le choix...Je ne comprends pas pourquoi on a tant de misère au début de notre démarche à concevoir la vie sans sexualité...organique...Comme si c'était essentiel...Ma psy un jour m'a dit...sur quoi base tu ta relation avec ta femme pour dire que tu l'aime...j'ai bien vu que le sex était UN élément parmis plusieurs...voyage, souper, vin, enfants, camping...En fait j'ai peu à peu délaissé et fait descendre dans mon échelle d'importance se critère...qui disons le pour nous...est souvent le premier...et seul...En fait...depuis 2-3 semaines...ma libido et mes désirs ont étrangement diminué...ca laisse place à bien des choses positives...Je caresse ma conjointe dans le dos...et sans attentes de sex...j'apprécie la douceur de sa peau...à nouveau...et elle aussi...Je n'ai pas à te dire que les relations amoureuses sont permises dans SA...mais amoureuse...