Bonjour à tous,

Je me demande si quelqu'un peut répondre à cette question simple. Au final qu'est-ce que l'addiction?

Personnellement j'ai besoin de manger tous les jours. Est-ce une addiction ?
Certains d'entre vous se disent addict à la masturbation. Je me masturbe pratiquement tous les jours et à vrai dire je n'avais pas pensé jusqu'à aujourd'hui que cela pouvait être une addiction. Je conçois plutôt la masturbation comme une pratique naturelle, et plutôt saine.

Est-on addict lorsque l'on ne peut se passer de quelque chose que l'on considère comme nocif ?

Est-on addict lorsqu'on a décidé qu'on l'est ?

Est-ce que le poids de la société et de la norme ne peuvent pas définir de façon abusive ce qu'est une addiction ? (surtout dans le domaine de la sexualité)

Il y a quelques temps j'avais de nombreux rapports sexuels qui m'apportaient beaucoup de plaisir, sans que je me pose plus de question.
Aujourd'hui, je me demande si je suis addict et cela m'apporte de la souffrance. 

Quelle est la solution ?
Me mettre dans la tête que je suis addict, lutter contre un penchant inné chez moi, et supporter le probable le los de douleur que cela apportera ?
Ou bien me dire qu'il n'y a pas de problème à prendre du plaisir comme je l'ai toujours fait, et vivre les probables moments de plaisir et d'insouciance que  cela apportera ?

La question est courte, je ne sais pas si la réponse est simple.
Je pense que tu peux trouver des éléments sur le forum.
Il y a une réponse physiologique avec le système dopamine / récompense (http://www.dependance-sexuelle.com/wiki-...-55.html).
Fr-Ed nous avait proposé une définition avec des critères d'évaluation
http://www.dependance-sexuelle.com/wiki-article-57.html

Ensuite, il y a ce que l'on vit dans son for intérieur.
Donc non on ne décide pas d'être addict, un jour on prend conscience que l'on a un comportement qui ne nous satisfait pas, que si l'on essaie d'arrêter ce comportement on souffre, on ne peut pas. 

Il y a un test que tu peu faire. C'est le test d'orroz
http://enquete.dependance-sexuelle.com/i...7&lang=fr#

De mon coté, il y a eu deux éléments importants avant que je mette ce nom sur mon mal. Il y avait la souffrance et l'impossibilité de résister. Je n'étais plus mettre de moi, je pouvais mettre ma vie en danger. 

Voilà quelques éléments. C'est à toi de voir, en fonction du rythme, du contrôle que tu as sur cette activité, du plaisir (ou de la souffrance) que tu ressens. 

Essaie d'être le plus honnête avec toi. Si tu es ici, c'est que tu doutes. Tu peux aussi en parler avec ton docteur, avec un psychiatre. Mieux vaut une consultation pour rien.

Je ne sais pas si j'ai répondu à tes questions. N'hésites pas à réagir.

bonne soirée

Veneon!

Je rejoins parfaitement Fabrice: Nous rentrons dans la sensation et la prise de conscience (c'est selon) de la dépendance à partir du moment où la souffrance s'installe.

Tu n'es pas venu ici sans raison...

Quand tu te sentiras prêt, livre nous ton cheminement... donne-nous quelques détails...: pourquoi dis-tu ce que tu dis?
Quel âge as-tu?  (Tu peux l'indiquer par fourchette sur ton profil)!
Tu es un homme je suppose... ?!
Ça nous aide mieux à orienter nos réponses...!

Tu peux aussi le faire en message privé, selon en qui tu penses pouvoir construire ta confiance...
pour ce faire tu peux aussi nous poser des questions en privé (clique avec un clic droit sur nos noms de profil..  ça t'ouvre notre profil et là tu verras comment nous écrire en privé) ... ça évite de lire tous les carnets!

Il y a ici de jeunes et moins jeunes, hétéros, bis, homos,...
hommes et femmes,
... porno ou dépendants de la masturbation, du sex directement (comme moi)...
avec ou sans expérience(s) de thérapie auprès de professionnels...

A toi de creuser pour voir auprès de qui tu te sens le plus à l'aise!

Courage!
On est là pour toi!
Tu sembles être arrivé au bon endroit...

Jan

Allo,

Pour moi une dépendance, c'est quand tu te retrouves à effectuer des choses (genre regarder de la pornographie, masturber, sexto, etc..) de  manière compulsive, c'est à dire, que cela prend de la place dans tes autres sphères de ta vie.

Tu peux te masturber tous les jours, si tu arrives encore à te concentrer, travailler, avoir une vie épanouie, t'occuper de toi, ta famille, tes amis, étudier, travailler, etc.. ou est le problème ?

Mais si tu te masturbes et tu arrives en retard au travail, à l'école, que tu le fais au point de couper sur tes relations sexuelles avec ta compagne ou ton compagnon, etc... alors là il y a un problème, non ?

J'ai un ami qui regarde de la porno, tous les deux-trois jours, genre 30 mn, il me demande s'il est dépendant ? Je lui demande si ça le dérange et ça ne lui permet pas de vivre une vie normal, travail, famille, etc..

Il me dit que non, mais il aimerait quand même s'en passer, cela lui amène des idées néfastes sur les femmes, peut être des fois sur la relation avec sa copine.

Pour moi, ce n'est pas un cas extrême, il peut se poser des questions, comprendre pourquoi il fait ça, tenter de diminuer, mais s'il arrive encore à fonctionner dans les autres sphères de sa vie, ce n'est pas une addiction en soi.

Bonne réflexion !

J'ai exactement le même rythme que ton copain avec la porno,et les mêmes réflexions,à savoir que cela amène des mauvaises pensées sur les femmes en général et des pensées porno pendant l'amour.Je savais que je n'étais pas un cas extrême,et de fait j'ai pu arrêter un an.Mais ça fait six mois ou un peu plus que je suis retombé.Cette vilaine drogue est décidément très forte...
Bref,je me sens addict mais faiblement....c'est comme les autres drogues,on peut boire plus ou moins,fumer plus ou moins ect...

Je ne commente pas pour le moment je suis votre discussion avec intérêt les gars..!
Jan

Bonsoir Veneon,

Je ne sais pas qui tu es, mais ce que je sais, c'est que tu n'es pas venu ici par hasard. Ta question n'est pas anodine.

Pour moi, c'est clair, l'addiction, c'est quand il y a souffrance de la personne concernée et/ou de son entourage.

Les gens qui ne souffrent pas ne fréquentent pas ce forum!

La réalité de l'addiction est souvent liée aux dimensions des actes et du temps que ces actes prennent ...:

Est-ce que ces actes prennent le pas sur le travail, sur des tâches du quotidien, des amitiés?

Préfère-t-on plutôt passer une soirée pour aller sur un site porno (chercher un plan "ba...e") au lieu se sortir avec des amis?...
... se masturber la moitié de la nuit au lieu de coucher avec "sa meilleure moitié"?

Est-ce qu'on peut parler de ces actes librement, du moins avec son meilleur ami??
Est-ce que ce que nous regardons (ou pratiquons) dépasse les limites de l'avouable, cela devient de plus en plus "trush"?

Pouvons-nous arrêter ces actes ou comportements du jour au lendemain??

Souvent c'est parce qu'on a constaté qu'il y a un petit malaise à répondre sans problème à certaines de ces questions que la souffrance s'installe...

La souffrance est le signal d'alarme pour nous indiquer qu'il y a un truc qui ne va pas...

Et ce "truc" s'appelle la dépendance (sexuelle)!

Jan

Lorsque l'on mange, on éprouve un certain plaisir c'est vrai, mais généralement on ne le regrette pas par la suite au point de se torturer l'esprit et/ou de se sentir sale et/ou d'avoir honte de nous-même et/ou d'avoir envie d'arrêter de le faire. C'est ce qui pour moi définit une mauvaise pratique. J'éprouve cela après la masturbation, après le mensonge, après avoir été injuste. Alors c'est que ces 3 choses me sont nocives et doivent engendrer en moi une dynamique répulsive...

A partir de là, je définis l'addiction comme la pratique d'un acte répondant à la définition précédente et auquel il est difficile pour la personne concernée de ne pas y céder. Ainsi, le mensonge et l'injustice sortent du domaine de l'addiction dans la plupart des cas, mais la masturbation elle, elle y reste.