Bonjour à tous, 

 

La question (de la masturbation) est peut-être mal posée et c'est pourquoi la réponse ne vient pas. Et que l'on patauge dans la semoule. 

 

"L'erreur n'est pas dans le fait de se masturber, mais dans le mauvais usage de l'imagination".

Extrait de : Barry Long, Faire l'amour de manière divine, Ed. Pocket, format poche (moins de 7 euros). 

J'apprécie qu'il parle d'erreur et non de problème, le terme est moins connoté émotionnellement, une erreur se corrige alors qu'il y a des problèmes sans solution. Si l'erreur n'est pas dans le fait de se masturber alors il n'y a aucune raison de culpabiliser parce que la culpabilisation n'aide en rien bien au contraire. (C'est une émotion négative qui, comme les autres, va venir nourrir la masturbation). 

 

Voici un passage du livre sur le sujet :  

"Laissez-moi anticiper la question que beaucoup d'hommes se poseront. Comment se masturber sans l'aide de l'imagination ?

Pour vous en tant qu'adulte, ce n'est pas possible. Dès lors que vous cessez d'imaginer et de fantasmer au sujet de l'amour, la masturbation s'arrête.C'est l'emploi de l'imagination qui constitue l'habitude, pas la masturbation. L'imagination agite l'émotion sexuelle comme un tourbillon, l'impulsion qui en résulte vous pousse à vous masturber.

Si vous devez vous masturber (et que la pression à le faire soit très intense, en particulier chez le mâle), utilisez le moins d'image possible. Ne visualisez pas un visage. Personne n'a jamais fait l'amour à un visage, sauf en imagination. Si vous êtes un homme, n'utilisez que l'image des organes génitaux féminins. Réduisez les images à celle-ci seulement, car c'est la plus proche de la réalité.

Détachez-vous de cette habitude en arrêtant de penser ou de convoiter le sexe opposé, et l'impulsion qui vous pousse à vous masturber disparaîtra progressivement. Vous pouvez sous sortir de cette drogue planétaire qu'est l'imagination sexuelle. Commencez maintenant. Revenez à vos sens. Soyez là ou vous êtes. Prenez-en la responsabilité.

Mais si vous vous masturbez, n'en soyez pas coupable et ne permettez pas à vos enfants de l'être, s'ils viennent à se confier à vous. La culpabilité créée une distorsion à l'intérieur de la personne, tant chez le jeune que chez l'adulte. L'erreur n'est pas dans le fait de se masturber, mais dans le mauvais usage de l'imagination, non seulement durant l'acte, mais de façon plus importante durant le reste des activités normales de la vie quotidienne, quand le mental est autorisé à vagabonder ou bon lui semble."

p. 77 

 

Autres extraits :

"La personnalité est constituée de toutes vos souffrances émotionnelles et mentales passées qui subsistent aujourd'hui encore dans votre subconscient. Et la composante la plus importante de la personnalité est le malheur sexuel - tous les chagrins d'amour, les frustrations sexuelles, et les contrariétés dont vous avez souffert dès votre toute première expérience sexuelle. En d'autres termes, la personnalité est l'ignorance en amour, et la peine que cette ignorance cause.

A l'image de toute chose dans l'existence, la personnalité ne veut évidemment pas mourir. Elle est nourrie par l'amour de soi plutôt que par l'amour de l'amour. Cependant, viendra le temps pour chacun ou la personnalité, comme toute chose, doit mourir. C'est alors le moment pour l'amour d'entrer plus profondément dans le corps. Et tandis que la personnalité est dissoute (ce qui est toujours un processus douloureux et traumatisant), la véritable passion apparaît, telle qu'elle était au commencement."

p. 36-37

"Que vous éprouviez du ressentiment, que vous vous sentiez déprimé, fâché ou jaloux, vous êtes en train de percevoir la substance émotionnelle de votre personnalité dans le passé. Et parce que votre intelligence s'y identifie, vous devenez votre personnalité passée et répétez le même comportement issu de toutes ces vieilles émotions, souvent d'une manière bien plus aiguë, et pour votre plus grande détresse. Vous vous demandez même d'ou provient cette émotion, qui apparaît de façon aussi abrupte. C'est votre personnalité passée et blessée qui réagit sous forme de douleur dans le présent. Vous perdez alors le contact avec le présent qui est, en fait, votre présence. Bref, vous perdez votre présence. (...)

La première étape alors est de laisser votre personnalité en arrière". 

p. 66-67

 

OK, tu parles bien quand tu empruntes les mots des autres. Mais les tiens ?

 Va donc lire les notres :

LIEN BRISÉ

Sympa la réaction ! Le forum est intitulé "Discussion générales sur l'addiction" et non "Témoignages" donc je ne vois pas le problème de faire une citation mais bon. Pas trop envie de revenir dans le coin alors bonne continuation. 

l'erreur est pas de boire, mais dans ma maniere de boire.. exact, je suis alcoolique.. donc, je devrais me contenter que d'un verre par 2 jours? 3 jours? ca va regler tout le probleme CÉ PROUVÉ!! lolll'erreur n'est pas de snifer, mais quand ou comment pourquoi je le fait... exact, je suis toxicowoman.. donc, j'ai juste a me contenter d'en snifer une par 3 jours? semaine? ca va regler tout le probleme et bingo! lolllnon mais n'importe quoi... ééééé misere...donne moi la sérénité d'accepter ce que je ne peux changerle courage de changer ce que je peuxet la sagesse d'en faire la différence..  

Vitanova, c'est toi qui a commencé ton tout premier commentaire sur le site par nous apprendre qu'on "posait mal la question de la masturbation" et qu'on "pataugeait dans la semoule" avant même de lire les commentaires des autres qui sont sur ce forum depuis des années et qu'à pointé Pikmin. La réponse de Pikmin est un tout petit peu agressive mais elle est tout à fait à la hauteur du ton de ton premier commentaire.Cette partie du forum est bel et bien dédiée à la discussion sur les addictions, et les gens sont venus discuter avec toi dans la continuité de ton commentaire. Personne ne t'a chassé et personne ne t'a interdit de dire ce que tu as dit. Ils t'ont juste répondu. Je crois que les gens ne sont pas contre le fait de partir dans des discussions philosophiques, même avec quelqu'un qui n'a pas encore pris la peine de regarder les nombreux commentaires qui abordaient déjà le même sujet sur le forum pour y répondre (tu n'es pas le premier), et même si il vient leur apprendre "qu'ils pataugent dans la semoule" et qu'il prétend les libérer de leur conditionnement intellectuel, mais il faut aussi accepter que ça leur plaise à moitié.  

Il est assez triste de constater que tant de gens perdent leur temps à vouloir arrêter de se masturber,en pensant que cela va les sortir de leur dépendance au porno.C'est peut-être la solution pour certaines personnes mais franchement elles doivent être tellement peu nombreuses que l'on ne peut aucunement en faire une généralité et une méthode fiable pour tous.je précise que je ne parle que de la dépendance au porno et aux mauvais comportements,pas de la dépendance sexuelle en tant que telle,qui est une autre histoire.

Je lis dans les messages de la discussion mise en lien par Pikmin que le fait de "se vider les couilles" régulièrement n'est en réalité pas indispensable pour les hommes,contrairement à ce que penserait la majorité.Eh bien,désolé de me rallier pour une fois à la majorité (qui n'a effectivement pas toujours raison) mais là,si,c'est un besoin que l'on peut qualifier d'indispensable,tout du moins de nécessaire,il en va effectivement de la santé mentale et physique.Et pour ceux qui en douteraient encore,qu'ils étudient la vie des yogis,adeptes du tantra et autres soi disant "saints" qui ont prêché et pratiqué de force la retenue de la semence...vous découvrirez qu'ils sont presque tous morts très prématurément,généralement d'un cancer.Ils pensaient atteindre la santé parfaite,l'immortalité,la transcendance et la sainteté en refusant une impulsion de vie naturelle et voulue par la Créateur et à cause de ce blasphème caché par de bonnes intentions ils n'ont finalement récolté que la maladie,la misère et la mort physique.On ne joue pas impunément avec les Lois naturelles,surtout avec l'une des plus puissantes,l'énergie sexuelle.En revanche,on se trouvera bien d'étudier la vie de nombreux personnages,illustres ou anonymes,qui ont joui toute leur vie des plaisirs physiques dans la joie,sans aucune retenue.Beaucoup ont bénéficié d'une santé magnifique et d'une longévité enviable.Certains ont eu des enfants dans leurs dernières années avec des femmes plus jeunes,preuve qu'ils séduisaient et éjaculaient encore avec ardeur malgré l'âge.Même des personnes religieuses vivant le célibat ont néanmoins profité de leur absence de tabou vis à vis de la sexualité.Soeur Emmanuelle a avoué avoir pratiqué la masturbation toute sa vie,même dans ses dernières années.Elle a atteint 99 ans en ayant gardé toute son incroyable énergie et sa grande vivacité d'esprit.A méditer pour certains.Il est vrai qu'après avoir évolué dans le côté sordide de la pornographie et des comportements malsains on peut être dégoûté au point de vouloir se purifier radicalement.Le fait de ne plus se masturber ou de contrôler la semence apparaît alors comme un objectif séduisant.Mais on ne fait que régresser en refusant le bonheur et la normalité qui nous ont été offerts.Ce n'est pas parce qu'on a consommé trop de malbouffe toute sa vie que l'on doit cesser de se nourrir pour s'en sortir.Il faut simplement réapprendre à manger des choses saines,normales et la santé reviendra d'elle-même.La pornographie est anormale et déviante mais la masturbation et la sexualité avec éjaculation sont normales et saines.Donc ne pas tout confondre,ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.idem pour ce qui est des fantasmes.Il est normal de fantasmer,d'avoir du désir.Il faut évidemment rester raisonnable et ne cultiver que des fantasmes "sains" et légitimes mais vouloir ne plus en avoir c'est non seulement utopique mais très dangereux pour l'équilibre.Evidemment,si notre univers mental est pollué par la pornographie,il vaut mieux se sevrer de ses faux fantasmes préfabriqués par une industrie mafieuse qui n'ont rien à faire dans notre vie ni dans celle de qui que ce soit de normal et d'intègre moralement.Mais pour ce qui est de nos fantasmes naturels et innocents,ils sont simplement l'expression de notre personnalité,ils stimulent nos désirs et apportent du piment à la vie,il ne faut pas travailler dessus et chercher à les transcender.La masturbation "zen",sans fantasmes,en ne pensant à rien,c'est bien joli en tant que concept mais concrètement c'est irréaliste et complétement fade.De toute façon,les fantasmes et désirs naturels refoulés ressurgiront dans le monde onirique et tous les efforts du monde ne suffiront pas à empêcher leur expression physique d'une façon ou d'une autre quand l'occasion se présentera (qu'on se souvienne de l'histoire de tous ses moines,ermites et yogis qui malgré des années d'ascèse n'ont pu résister de baiser avec une belle inconnue (ou un bel inconnu,même...) rencontrée un jour,faisant s'envoler en quelques secondes les voeux soi disant éternels qu'ils ont tenus toute une vie...).Se mettre en position de refus ou de contrôle vis à vis des choses naturelles et saines,c'est expérimenter l'échec.Accepter ses besoins légitimes et les satisfaire sans se poser de questions,c'est expérimenter le bien-être.Je ne fais pas l'apologie à tout prix de la masturbation,il est certain que si le sperme peut remplir son rôle de base en se répandant durant un acte d'amour entre partenaires consentants,c'est l'idéal.Mais la nature est ainsi faite que lorsque l'homme n'a pas de partenaire à disposition et qu'il ressent un fort besoin,il lui faut répondre et éjaculer quand même,sans quoi nombre d'indispositions se font ressentir,on voit bien que se retenir n'est pas normal.De toute façon,croire qu'il faut économiser le sperme,c'est se placer dans un état d'esprit de manque tout à fait néfaste.Le corps de l'homme produit constamment du sperme et les cellules se renouvellent sans cesse,il n'y a pas lieu de "conserver" de force ce qui de toute façon doit toujours être renouvelé pour assurer la bonne santé et le cours naturel des choses et qui sera évacué un jour ou l'autre par émission nocturne ou dans l'urine.Pour les célibataires endurcis,c'est bien sûr peu satisfaisant que tout ce sperme ne serve pas à la reproduction ou à l'échange de fluides avec un partenaire mais se retenir à tout prix c'est aller à contre-courant de l'élan de vie qui doit s'exprimer et s'exterioriser dans le présent de toute façon,tout comme il faut uriner.En ce qui me concerne,j'ai eu l'occasion d'expliquer comment j'ai complétement banni le porno et d'autres problèmes d'ordre sexuels malsains dans ma présentation.J'ai été adepte de la retenue de semence et de toutes sortes d'aberrations et cela n'a fait que me faire sombrer dans la culpabilité et la névrose.En fait,j'ai touché sérieusement au porno à cause de la frustration engendrée par le désir utopique de ne plus me masturber.Ma "méthode" aujourd'hui consiste donc à me (re)masturber naturellement,souvent même avec support érotique soft,rapidement,sans le moindre complexe et dès que l'envie se présente (au besoin,j'éjacule directement dans mes sous-vêtements,ce qui permet de se faire plaisir encore plus souvent,avec des sensations de meilleure qualité.En effet,cela évite de "ritualiser" les séances de masturbation en se disant qu'il faut préparer quelque chose,récipient,mouchoirs etc.,ce genre de convenances étant inutiles,stressantes et culpabilisantes).Cela me permet de ne pas être frustré ou stressé par des objectifs de purifications inutiles et de profiter pleinement et librement de ma vraie sexualité.Depuis que je refais ça,je ne sais plus ce qu'est la pornographie,c'est un truc qui me semble oublié,inexistant.Je sais que ça parait presque trop facile mais c'est bien la réalité,pas besoin de se compliquer la vie en ce qui me concerne.Je vais passer le cap des 5 mois absolument sans envie de consommer de la pornographie et ce,sans avoir fait aucun effort.C'est quasiment miraculeux pour moi.J'aimerais conseiller à ceux qui luttent en vain pour arrêter de se masturber ou d'éjaculer de ne plus avoir cet objectif absurde qui leur fait perdre du temps et ne fait que les démoraliser quand ils font une rechute.Retrouvez donc une vie sexuelle normale,sans aucune restriction,sans culpabilité,la seule chose à faire étant de s'éloigner de la pornographie et de tout ce qui lui est lié.Pour le reste,faites ce que vous désirez,ne vous frustrez pas et ne comptez pas les jours,la victoire viendra d'elle-même simplement à force d'exprimer de plus en plus votre sexualité de façon personnelle et naturelle ailleurs que dans la sphère virtuelle et décevante de la pornographie.   A bon entendeur (ou lecteur...) 

Dans tout ce que tu dis, tu parles beaucoup de culpabilité, tu crois apparemment que de ne pas se masturber c'est forcément cultiver une culpabilité. Se débarrasser de cette culpabilité c'est un travail long et apparemment tu as préféré t'affirmer dans ta consommation de masturbation plutôt que de faire ce travail là. Sans prétention, peut être que ce que j'ai écrit [url=viewtopic.php?topic_id=3531&forum=2&post_id=42907#forumpost42907]là[/url] te dira quelque chose. Personnellement, contrairement à toi, je ne culpabilise pas non plus de regarder du porno, donc encore moins de me masturber. Pourtant j'ai fait le choix de ne plus faire les deux. Si tu lis bien ce que tout le monde a écrit précédemment, on n'a rien contre la masturbation régulière. Tout comme les alcooliques n'ont rien contre ceux qui boivent régulièrement. Mais ça n'empêche pas les alcooliques de faire le choix d'arrêter totalement de boire. Je pense que tu n'iras pas dans une réunion d'alcooliques anonymes pour leur expliquer que boire aide à profiter de la vie, que tous les gens "normaux" boivent un peu de temps en temps et que donc si ils veulent devenir "normaux" ils doivent boire régulièrement eux aussi. Ou encore, tu ne leur expliqueras pas que les associations d'alcooliques anonymes sont des organismes dont le seul objectif est de faire culpabiliser les buveurs et de les frustrer.  Moi je ne suis pas tellement dépendant au porno. Je n'ai pas tellement de pulsions pour en regarder. Mais je sais que j'ai un problème avec la masturbation. Si je commence à me masturber, fantasmes ou pas, j'ai des problèmes ensuite dans ma vie de tous les jours. J'utilise ça pour me protéger des soucis de la vie, je pars mécaniquement dans une démarche de fuite et ça me pose plein de problèmes dans la vie de tous les jours. Cette fuite c'est quelque chose que je ressens physiquement après m'être masturbé. C'est une fausse protection contre les problèmes de la vie et qui m'empêche justement de profiter de la vie comme les gens normaux, c'est une excuse pour s'isoler et moins en souffrir, une excuse pour me mettre dans des situations problématiques et moins en souffrir etc.... Si je ne veux pas me masturber ça n'est absolument pas par culpabilité mais pour toutes ces raisons pragmatiques. Je ne ressens pas de culpabilité dans la masturbation. Si la masturbation ne me posait pas ces problèmes concrets, crois moi, je me masturberais avec plaisir. Enfin, si je n'avais pas ces problèmes c'est probablement que je ne serais pas dépendant et je me ficherais probablement de la masturbation en fait.  Ensuite, pour une petite leçon de biologie, le sperme non utilisé ne part pas dans l'urine, il est réabsorbé dans le corps et métabolisé. Je sais pas qui t'a raconté ça. Ensuite non, les gens "normaux", les non dépendants, ne sont pas constamment en train de se masturber, devant du porno ou pas. Et ils n'ont pas non plus de rêves érotiques pour évacuer leur trop plein de sperme. Ces choses là s'arrêtent en principe à l'adolescence. Certains continuent de se masturber plus tard et ne sont probablement pas dépendants, mais d'autres ne se masturbent pas, même quand ils n'ont pas de rapports sexuels, et ils ne sont pas frustrés pour autant. Cette frustration que tu ressens elle est très grande, et elle est tellement grande qu'elle peut sembler d'ordre biologique (et peut qu'elle l'est au début du sevrage) . Mais ça c'est la dépendance. Il n'y a pas de dépendance physique à la cocaïne par exemple. Ce qui veut dire que ton corps n'en a pas physiquement besoin (contrairement à la nicotine ou l'héroine ou l'alcool en grosses quantités). Et pourtant certaines personnes sont accro à la cocaïne, le savent, et finissent parfois même par se tuer dans leur consommation. Certains jouent avec leur vie, le savent, et ne parviennent quand même pas à arrêter. Cela montre bien que la dépendance peut être quelque chose de vraiment très puissant. Ressentir ce besoin énorme, cette frustration, ça ne signifie pas que le besoin est naturel et d'ordre biologique, cela signifie simplement que tu es dépendant comme les autres. Tu dis que d'arrêter la masturbation est une utopie, mais je t'invite à faire un sondage dans ton propre entourage. Se vider le réservoir régulièrement n'a rien d'obligatoire. Tu crois que c'est une utopie d'arrêter de se masturber, moi je crois que tu viens seulement de comprendre à quel point cette dépendance est quelque chose de puissant comme toutes les dépendances. Bienvenue au club. Et si elle n'était pas si puissante il n'y aurait pas autant de dépendants. Ensuite, il ne faut pas faire de fixation sur la masturbation. La masturbation en elle même, honnêtement je m'en fiche. Ca fait du bien, très bien, et ça ne blesse personne de se vider le réservoir de temps en temps. Mais moi ce que j'essaye de guérir chez moi c'est ma dépendance et mon comportement de dépendant pour des raisons qui vont bien plus loin que de la simple rétention de sperme. Et ça je ne peux pas le faire si je continue la masturbation. je précise que je ne parle que de la dépendance au porno et aux mauvais comportements,pas de la dépendance sexuelle en tant que telle,qui est une autre histoire. Là par contre, il va falloir que tu développes, parce que je ne vois pas en quoi la dépendance au porno n'est pas de la dépendance sexuelle. Peut être que je me trompe mais j'ai l'impression que tu vois tout au travers de la culpabilité. Je t'assure qu'on peut avoir beaucoup d'autres raisons de vouloir changer que la culpabilité. Mais ressentir une culpabilité et se braquer contre elle, s'affirmer contre elle, ça peut empêcher de voir ces bonnes raisons. Un alcoolique qui s'assume croira aussi que si on veut le faire arrêter de boire c'est pour le faire culpabiliser, pour suivre une morale bien-pensante qui exige la frustration de tous les plaisirs. Un alcoolique qui s'assume ne verra que cette culpabilité qu'il imagine, qu'il se crée lui même en fait, et il sera totalement hermétique à tous les autres arguments. Enfin, j'ai dit ce que j'en pensais dans le lien plus haut.

Bonjour Hatt,ta réponse est plus qu'intelligente et je ne peux aucunement la contredire dans l'ensemble.Toutefois,la distinction que je fais entre dépendance au porno et dépendance sexuelle,c'est que le porno engendre un parasitage néfaste du comportement et de l'imaginaire du fait de son côté préfabriqué et non-naturel,tandis que la dépendance sexuelle sans porno en tant que telle reste du domaine de la personnalité et de l'individu.Je dirai aussi que les problèmes liés au porno sont assez liés à un phénomène social et collectif symptomatique de notre époque et civilisation alors que les autres problèmes de dépendance sexuelle sont plus franchement personnels et donc difficiles à situer. Pour autant,je ne me considère pas du tout comme dépendant sexuel.Je comprends que la masturbation ne t'apporte pas ou plus l'épanouissement que tu souhaites au point que ce soit devenu problématique et que tu veuilles donc travailler là dessus.En ce qui me concerne,bien que j'ai cru sincèrement être dépendant sexuel à une époque,c'était totalement faux et les efforts que j'ai fourni pour évoluer ne m'ont mené à rien,sinon à plus de problèmes.En réalité,j'ai cru à un moment que la masturbation était peut-être à l'origine de tous mes conflits relationnels,sociaux etc. mais c'était un moyen facile pour moi de ne pas voir la vérité,c'est à dire le fait que mes problèmes étaient dus à mon attitude négative,mon mauvais état d'esprit,mes peurs,mes haines stupides,mes hésitations,ma propre mesquinerie en société.Voilà sur quoi il fallait plutôt que je travaille personnellement et courageusement,sans me mentir et trouver des prétextes.Ma sexualité n'avait rien à voir là dedans.Je peux passer des jours sans ressentir le besoin de me masturber et ça ne me manque pas.J'alterne des périodes de calme avec des périodes très actives sans plus me préoccuper de cela.Je ne me sens vraiment pas dépendant.Honnêtement,ce n'est pas plus important que d'aller pisser.C'est juste un besoin physique normal qui va m'apporter un soulagement et un sentiment de bien-être en l'absence éventuelle d'une partenaire avec qui échanger les fluides.Si je me masturbe en regardant de jolies filles,même dénudées mais soft,je n'en retire que du plaisir,aucune culpabilité.Pas de quoi en faire un sujet problématique.En revanche,la pornographie me laisse (ou me laissait,oserai-je dire,puisque je n'en consomme plus pour l'instant) systématiquement avec un sentiment de malaise,de dégoût et d'insatisfaction malgré la pseudo fascination qu'elle peut engendrer et qui provoque un comportement dépendant.Ce phénomène n'est pas dû à de quelconques tabous ou questions de moralité,c'est un ressenti très net mais difficilement explicable et rationnel,qui modifie totalement l'expérience masturbatoire en abaissant considérablement sa qualité.Donc pour moi c'est un problème puisque le fait d'aller en regarder va m'être néfaste et qu'il me faut des jours pour m'en remettre (je suis dépressif après,sans raisons logiques). Pour moi,la différence entre le porno et la masturbation naturelle (j'entends par naturelle uniquement assistée de mon imaginaire,même parfois bien déluré et dirty,ou d'images/photos,supports érotiques mais alors là toujours soft,raisonnables),c'est comme la différence entre l'alcool et l'eau.Le porno/alcool,l'organisme et l'esprit n'en ont pas besoin naturellement et ça peut être dangereux alors que la masturbation naturelle/eau,l'organisme et l'esprit les réclament pour fonctionner harmonieusement,c'est un besoin naturel,vital,légitime et normal qui ne fait que du bien,à condition de ne pas en abuser non plus.Bon,c'est très caricatural et un peu léger cet exemple mais c'est ça.Vouloir cesser totalement de se masturber revient à peu près à vouloir cesser de manger pour se sentir plus libre et spirituel comme le font certains adeptes du new age,c'est refuser une partie intégrante des besoins humains,à ses risques et périls alors que ça ne peut pas être néfaste quand c'est fait normalement,dans le respect de soi et de tout un chacun.Si ce besoin sexuel est si fort,ce n'est pas le signe que c'est une dépendance mais plutôt que c'est un besoin impérieux de la nature auquel il faut répondre sainement,tout comme avec la nourriture.On a besoin de manger tous les jours et ce besoin est quasi-irresistible mais peut-on pour autant dire que nous sommes "dépendants" de cela au même titre que nous pourrions être dépendants à des choses inutiles ? Pas vraiment,c'est juste un besoin vital,une exigence de la vie dont la satisfaction nous maintient en bonne santé.Certes,on peut être dépendant à certains aliments ou manger de façon compulsive mais cesser complétement de manger ne va rien arranger car ce n'est pas le problème.  Pour ce qui est de la transmutation du sperme dans l'organisme,ce que j'ai pu expérimenté personnellement c'est qu'après un mois et demi (le maximum où je suis parvenu) sans éjaculation mais avec masturbations et caresses retenues,beaucoup de choses passaient dans l'urine,qui prenait une odeur caractéristique.J'ai aussi expérimenté des émissions nocturnes,ce qui ne m'était jamais arrivé durant mon adolescence,j'ai vécu ça pour la première fois durant ma période "tantrique",à l'âge adulte,ça surprend...Pour finir,autre sujet,je voudrais partager avec tous les lecteurs de ce forum une interview de Gainsbourg qui exprime bien le fait (contradictoire ?) que l'on puisse aimer le sexe,voire l'érotisme sans tabou et pourtant ne pas se reconnaître du tout dans les fausses valeurs de la pornographie.Gainsbourg,qui en a scandalisé plus d'un à son époque avec des chansons copieusement sexuelles,détestait pourtant la pornographie et le faisait savoir (Catherine Ringer s'en souvient...).Qu'aurait-il donc pensé de notre triste époque où le porno est devenu quasiment la norme en matière de sexualité ?...aujourd'hui,c'est le silence radio concernant le problème du porno,tout le monde semble faire allégeance dans les médias à cette industrie et cette mode,ceux qui sont contre sont forcément des cathos intégristes réactionnaires.On considère Clara Morgane et Katsuni comme des modèles acceptables de réussite pour les jeunes filles,tout est normal braves gens,on évolue... http://youtu.be/NEBeW5GYJX0à partir de 2:42 sur la vidéo         

C'est comme tu le sens.

Tu es conscient que regarder des photos de filles nues c'est de la pornographie oui?
C'est exactement considérer la femme comme un objet..