Bonjour à tous,
La question (de la masturbation) est peut-être mal posée et c'est pourquoi la réponse ne vient pas. Et que l'on patauge dans la semoule.
"L'erreur n'est pas dans le fait de se masturber, mais dans le mauvais usage de l'imagination".
Extrait de : Barry Long, Faire l'amour de manière divine, Ed. Pocket, format poche (moins de 7 euros).
J'apprécie qu'il parle d'erreur et non de problème, le terme est moins connoté émotionnellement, une erreur se corrige alors qu'il y a des problèmes sans solution. Si l'erreur n'est pas dans le fait de se masturber alors il n'y a aucune raison de culpabiliser parce que la culpabilisation n'aide en rien bien au contraire. (C'est une émotion négative qui, comme les autres, va venir nourrir la masturbation).
Voici un passage du livre sur le sujet :
"Laissez-moi anticiper la question que beaucoup d'hommes se poseront. Comment se masturber sans l'aide de l'imagination ?
Pour vous en tant qu'adulte, ce n'est pas possible. Dès lors que vous cessez d'imaginer et de fantasmer au sujet de l'amour, la masturbation s'arrête.C'est l'emploi de l'imagination qui constitue l'habitude, pas la masturbation. L'imagination agite l'émotion sexuelle comme un tourbillon, l'impulsion qui en résulte vous pousse à vous masturber.
Si vous devez vous masturber (et que la pression à le faire soit très intense, en particulier chez le mâle), utilisez le moins d'image possible. Ne visualisez pas un visage. Personne n'a jamais fait l'amour à un visage, sauf en imagination. Si vous êtes un homme, n'utilisez que l'image des organes génitaux féminins. Réduisez les images à celle-ci seulement, car c'est la plus proche de la réalité.
Détachez-vous de cette habitude en arrêtant de penser ou de convoiter le sexe opposé, et l'impulsion qui vous pousse à vous masturber disparaîtra progressivement. Vous pouvez sous sortir de cette drogue planétaire qu'est l'imagination sexuelle. Commencez maintenant. Revenez à vos sens. Soyez là ou vous êtes. Prenez-en la responsabilité.
Mais si vous vous masturbez, n'en soyez pas coupable et ne permettez pas à vos enfants de l'être, s'ils viennent à se confier à vous. La culpabilité créée une distorsion à l'intérieur de la personne, tant chez le jeune que chez l'adulte. L'erreur n'est pas dans le fait de se masturber, mais dans le mauvais usage de l'imagination, non seulement durant l'acte, mais de façon plus importante durant le reste des activités normales de la vie quotidienne, quand le mental est autorisé à vagabonder ou bon lui semble."
p. 77
Autres extraits :
"La personnalité est constituée de toutes vos souffrances émotionnelles et mentales passées qui subsistent aujourd'hui encore dans votre subconscient. Et la composante la plus importante de la personnalité est le malheur sexuel - tous les chagrins d'amour, les frustrations sexuelles, et les contrariétés dont vous avez souffert dès votre toute première expérience sexuelle. En d'autres termes, la personnalité est l'ignorance en amour, et la peine que cette ignorance cause.
A l'image de toute chose dans l'existence, la personnalité ne veut évidemment pas mourir. Elle est nourrie par l'amour de soi plutôt que par l'amour de l'amour. Cependant, viendra le temps pour chacun ou la personnalité, comme toute chose, doit mourir. C'est alors le moment pour l'amour d'entrer plus profondément dans le corps. Et tandis que la personnalité est dissoute (ce qui est toujours un processus douloureux et traumatisant), la véritable passion apparaît, telle qu'elle était au commencement."
p. 36-37
"Que vous éprouviez du ressentiment, que vous vous sentiez déprimé, fâché ou jaloux, vous êtes en train de percevoir la substance émotionnelle de votre personnalité dans le passé. Et parce que votre intelligence s'y identifie, vous devenez votre personnalité passée et répétez le même comportement issu de toutes ces vieilles émotions, souvent d'une manière bien plus aiguë, et pour votre plus grande détresse. Vous vous demandez même d'ou provient cette émotion, qui apparaît de façon aussi abrupte. C'est votre personnalité passée et blessée qui réagit sous forme de douleur dans le présent. Vous perdez alors le contact avec le présent qui est, en fait, votre présence. Bref, vous perdez votre présence. (...)
La première étape alors est de laisser votre personnalité en arrière".
p. 66-67