Salut à tous,

Lorsque l'on vit avec une dépendance, peu importe la problématique on fini par en souffrir personnellement. Comme indiqué dans la littérature des fraternités cela peut nous amener jusqu'à la mort (suicide) ou la prison. Ce sont la des conséquences aggravantes mais on n'oublie également ce que je pourrai appeler les dommages collatéraux c'est à dire les conséquences sur la famille.

Je me suis fait pogner encore une fois par ma fille de 13 ans. La dernière fois ce fut des discussions à caractères sexuelles via l'historique d'un chat et cette fois c'est des photos que je pensais avoir supprimé de l'ordinateur.

Ça fait mal ! Très mal. Tout le monde peut comprendre les conséquences dans un couple, plusieurs témoignages ici sont exposés. Mais entre adulte les choses peuvent s'expliquer, par contre entre père et fille, entre adulte et enfant ou pré-ado je trouve ca personnellement difficile.

La première chose que l'enfant va se dire c'est que son père est un salaud, qu'il a trompé sa mère, qu'il va y avoir séparation, etc.. Une sorte de drame familiale surtout comme dans le cas de ma fille automutilation possible quand on ne peut pas gérer les émotions.

Personnellement je m'en veux, suis très en colère après moi de cette rechute mais surtout des conséquences plus que de la rechute. Après 7 mois de sevrage réussi je sais que je peux m'en sortir j'ai les clefs en moi il va me suffire d'apprendre de mes erreurs et relancer la machine, quand la situation par exemple du travail sera réglé.

Donc je suis en colère, triste aussi de l'image que ma fille a de moi, car il lui manque des éléments pour tout comprendre, comme le fait que je ne fais pas ca par plaisir mais par pulsion, que aussitôt fait, aussitôt je le regrette. Mais pour qu'elle comprenne ça il faudrait tant lui expliquer de choses que cela ne ferait qu'aggraver la situation. Ses amies me jugent, s'imagine le pire, peuvent en parler à leurs parents, à d'autres amis, etc. Il est difficile de mesurer les conséquences et puis je peut facilement imaginer le petit dans tout ça. Finalement je suis un peu comme ma fille, car cette situation me fait souffrir et mon réflexe serait de me faire mal aussi, sauf qu'à la différence d'elle c'est que moi je suis capable de mettre des mots la dessus, de mieux gère me émotions et de trouver des solutions alternatives a l'automutilation.

Mais reste que ce matin je me sens mal et je dois vivre avec ça, c'est en quelque sorte ma punition.

Voilà un peu la situation.

Bonjour Pikmin.
Est-ce que vous avez eu l'occasion d'en parler.
Essaye de voir comment une telle situation peux rebondir à ton avantage.

J'essaye de trouver des idées peut-être ne seront-elles pas adaptées.
1- Tu en parles à ta femme, tu essayes de lui dire que ce qu'elle a compris de ta souffrance sur la question, elle peux peu-être l'expliquer à votre fille, si ta femme te comprend un brin, alors ta fille peut entendre sa mère la dessus.
2- Peut-être demander pardon, souvent parce que l'on fait le maximum dans une situation, on se croit dispensé de demander pardon aux offenses que l'on a involontairement commises.
3- Peut-être que ce sera aussi l'évènement qui sortira ta fille d'une forme de mutisme, et si c'est de la colère, et bien c'est de la colère, et tant pis si ça ne te met pas à l'honneur, au moins elle se sera exprimer.
4- Peut-être pouvez vous trouver un terrain de proximité dans l'attitude d'automutilation que vous avez l'un et l'autre, et que vous exprimez chacun à votre manière.
5- Si elle le montre à ses copines, c'est qu'elle en est fier, tu pourrais peut-être lui demander ce qu'elle pense de cette contradiction.
6- Demande lui si ce qui l'agresse le plus c'est de savoir que tu es comme cela où d'avoir découvert que tu es comme cela. Si c'est d'avoir découvert, tu peut dire que tu aime la vérité, mais que tu as mal juger de sa faiblesse à elle et qu'il aurait été mieux qu'elle le découvre plus tard, à un moment ou elle aurait aussi pu avoir enregistré en elle des bonnes image de son père. Si c'est de savoir que tu as cette faiblesse, demande lui comment elle jugerais les personnes si on la laissait tomber à cause des problème d'automutilation qu'elle a.
7- ...

Je sais qu'un jour mes enfants sauront que j'ai tourné dans des films pornos. Je prépare le terrain, en disant que quand j'étais jeune, j'étais très malheureux, que j'ai eu des problème psychiques et que plutôt que de me suicider j'ai eu une phase ou j'ai fait un peu n'importe quoi, je me suis saouler de bêtises. Quand ils me demande quoi, je dis que je ne dis pas parce que je n'en suis pas fier, mais que j'ai réussit à ne rien faire qui me détruise, et cela c'est mieux que le suicide.

C'est juste comme ça un post de réponse. Nous sommes avec toi chacun à notre manière.

Cette histoire est très dure...
Ce sont des histoires d'adultes. Mais cette grosse claque peut être un arrêt net à toute pulsion.

Action / réaction.

Encore bravo pour tes 7 mois ;-) c'est génial !

Bonjour Pikmin

nous craignons tous la réaction de nos enfants dans ce genre de situation. Parce que cela brise l'image qu'ils ont de nous. Parce que cela peut avoir des conséquence sur leurs propres comportements, la relation de famille, la vraie vie quoi...

Je n'ai pas de conseil tout fait, mais oui, en parler à ta femme et, peut-être, lui demander d'en parler à ta fille, serait une bonne solution. Ensuite, je pense qu'il te faut toi, tisser une relation père fille qui soit suffisamment solide pour aller au delà de ce genre de clash. Ta fille a 13 ans, elle peut déjà entendre et comprendre certaines choses choses... Il faut faire confiance à son intelligence. Vous en sortirez tous grandis.

En attendant, bon courage à toi. nous t'entourons tous...

Pikmin,
Il ne faut pas qu'il y ait de malentendu entre ta fille et toi. Tu lui dois des explications. Non, il ne s'agit de vice ou d'infidélité, mais bien d'une réelle souffrance. Vous pouvez vous rejoindre sur ce point-là. Les ados sont très sensibles à la franchise. J'ai eu un problème similaire avec mon fils aîné, il y a plusieurs années. J'ai attaqué frontalement. Tout s'est résorbé. Nous sommes tous humains.