Dépendance sexuelle

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Bonsoir needhelp ; tu dis vouloir d'autres avis sur la question, étant de passage je me permettrais donc une petite réponse. Pour ma part j'ai tenté deux fois de placer un logiciel de contrôle parental. La première fois c'était dans un autre monde, en plein désespoir, cherchant à ajouter le moindre frein supplémentaire à la compulsion, et j'avais été rebuté rapidement par le fait qu'il ( le contrôle parental de Kaspersky ) n'était pas assez sélectif ( il me bloquait bien plus que les sites de Q ). De ce fait, et aussi par "flemme" de chercher à le régler plus précisément, taper le code de sécurité ( que j'avais intitulé "TRAITOR" pour bien en rajouter ) à chaque site sain que je voulais visiter m'avais vite gonflé, je l'avais enlevé ( le contrôle ), et, très vite, rechuté à outrance, pour rattraper le temps perdu en quelque sorte. C'était il y a bien longtemps. Plus récemment, vers février, j'ai commencé à m'intéresser à K9, un logiciel miracle parait-il ( ? ). Etant déjà en sevrage depuis presque trois mois, je souhaitais en fin de compte l'installer au nom des raisons invoquées par Mondom, à savoir me savoir en sécurité vis-à-vis des pop-ups, et des "erreurs de frappe" ou "mauvaises recherches" qui m'auraient fait chuter facilement, sait-on jamais. Mais là aussi je fus déçu par la non-sélectivité du logiciel, que j'ai aussi eu la flemme de régler. Vite installé, vite enlevé, et malgré tout je suis resté abstinent depuis. Que puis-je tirer de ma maigre experience en la matière ? A mon avis que les deux méthodes se valent, bien que celle de Mondom soit la plus raisonnable, la moins dangereuse, la moins centrée sur le sur-gonflement de l'ego qui se dit "j'y arrive "tout seul", wesh !". La première logique, celle de la prudence, est consistante et sécuritaire : à quoi bon s'exposer au produit ou risquer de s'y exposer : le but est bien de ne plus consommer, et pas de se prouver que l'on est capable de ne plus consommer tout en prenant plus de risque, non ? Sachant que le but final est l'abstinence, à quoi bon ne pas enlever certains pièges du parcours, déjà bien pentu ? En même temps, faut dire que pour ma part, savoir un logiciel sur mon PC pour contrôler mes éventuelles pulsions a surtout pour conséquence de me faire penser au porno toute la journée, d'où une humeur de chiotte potentielle. A la rigueur, pour moi, un bon compromis aurait été d'installer consciencieusement un logiciel de contrôle parental, tout en sachant qu'un jour, on l'enlevera, mais en faisant attention à ne pas trop penser à cet hypothétique jour. J'ai appliqué la même logique pour mon traitement psychotrope : en commençant à le prendre il y a 3 ans, tout en sachant que sur le moment j'en avais bien besoin, je m'étais dit que la finalité c'était de ne plus en dépendre, au point de pouvoir l'arrêter, ce qui est chose faite aujourd'hui ( mon psy est OK Smile là-dessus ).Bref, tout ça pour dire que, bien que la méthode "j'y arriverai "seul" " conforte bien l'ego, elle est tout de même truffée de risques inutiles, d'autant que le contexte ne prête vraiment pas au rajout de difficultés "pour le fun". A la limite, un logiciel discret et bloquant seulement les sites de merde serait franchement acceptable, il ne faut pas voir cela tant comme une étiquette "dépendant sexuel" que comme un écarte-merdes bien pratique, dont tout le monde devrait se doter. Mais tout le monde n'est pas raisonnable, hélas.
Salut Morbach,Merci pour ton avis, je le trouve très intéressant. J'insiste sur le fait que je ne fais pas du tout ça pour flatter mon égo en me disant: " cool, j'y arrive tout seul". Loin de là. Je pense qu'à partir du moment où on prend conscience de la dépendance, on perd de toute manière une bonne partie de sa fierté. Pour ma part c'est ce qui me fait avancer. Je pense après les plusieurs arguments que j'ai pu lire que chacun réagit et fonctionne différemment au sevrage. Tu dis que se sevrer sans tenter le contrôle parental est très risqué alors que pour moi c'est totalement l'inverse. Pour moi me sevrer grâce au contrôle parental serait très dangereux. La frustration que j'accumulerai par cette impossibilité de faire " ce que je veux" me mettrait la pression et la mauvaise humeur que tu évoques. Pour ma part, me savoir libre de rechuter à tout instant sans blocage, sans logiciel qui puisse me dire " non tu ne peux pas ! " m'aide beaucoup. Je comprends que ça puisse paraître dangereux aux yeux de beaucoup de gens. Je voulais juste dire que pour certaines personnes dont je fais partie, ça se révèle très efficace. Après avoir lu vos 2 avis, je pense que le contrôle parental doit être utilisé avec précaution. Je ne pense pas qu'il faille le voir comme le grand sauveur. Comme tu le dis ça doit juste rester une aide si la pente est trop difficile à remonter.Merci d'avoir pris le temps de réagir à cela, j'espère maintenant avoir pu me faire comprendre, dans le sens où l'absence de contrôle parental pour moi n'est en aucun cas une volonté de prouver une  supériorité face à la dépendance. Je n'interromps pas plus longtemps le post de Klane, auprès de qui je m'excuse pour cette parenthèse...

Bon courage

Ca dépend certainement des personnes. Je n'utilise pas de contrôle parental. Pareillement à Needhelp, je pense que ce système pourrait chez moi se constituer en un lien de nourriture à la frustration. C'est mon ressenti du moment. Peut-être qu'hier ça aurait pu être différent et que demain ce le sera. Dans tous les cas, je partage l'opinion qu'il n'est pas bon de s'exposer volontairement à la tentation -ou de ne pas anticiper assez pour se l'éviter. Quant à faire les choses "tout seul" (Wesh mdr), c'est le propre de la solitude, de la croyance erronée qu'a l'égo de se voir comme une entité totalement indépendante. Rien ni personne n'est "indépendant". Exercice pratique : essayons un peu de vivre "tout seul", sans oxygène ! Respire Stan !!! Autre petit exercice pratique : qui a appris à lire et à parler "tout seul" dans la salle ?
Je ne peux parler que pour moi.Je n'ai jamais installé de contrôle parental sur mon ordinateur. Pour ce qui me concerne, le problème de la luxure et de la compulsion dépassent largement le cadre d'un écran d'ordinateur et le produit peut très bien aller se chercher dans la tête, dans les souvenirs accumulés par la conso, les filles dans la rue, les pubs etc... Je peux très bien avoir un contrôle parental sur mon ordi et me saouler d'excitation mentale ou aller mater dans la rue.C'est plus un travail sur moi, de mise en garde de mes pensées. Surtout, je crois que la question est de ne pas rester seul et d'avoir toujours la possibilité d'être en lien avec un autre dépendant pour lui partager mes pensées, mes tentations etc... J'ai entendu en réunion de Narcotiques anonymes qu'un dépendant qui s'isole et a décidé de consommer trouvera TOUJOURS de quoi consommer. 

Le contrôle parental est un outil parmis tant d'autre, de ma fenêtre "mettre toutes les chances de son côté" mais bon... en tout cas ce n'est pas inutile pour le reste du foyer, et rassurant pour les compagnes  quand il y en a, surtout si vous les mettez à contribution ... un beau début de complicité face à cette m... ;-)Pour l'avoir vécu avec l'alcool, l'hostilité au contrôle parental peut être ressenti comme du déni...

Bonjour,Beaucoup de choses ont été dites dans cette grande paranthèse. J'ai tout lu, même le français d'Algérie de viatrx et ses efforts obstinés pour communiquer[img=../../../uploads/smil3dbd4d6422f04.gif" border="0]" width="15" height="15[/img] Je ne vois pas grand chose à ajouter. Je ne sais pas si je suis vraiment "dépendant" mais en tout cas s'il fallait me choisir un terme personnel, je dirai "très attiré". Mais je ne re-détaille pas mon cas. J'interviens parce que depuis dix jours de sevrage non total avec seulement un petit plaisir sans images, j'ai pu resister. Je n'ai pas de "contrôle" sur mon ordi et je me suis dit que c'est un peu comme quand on veut se faire aider mais qu'on ne compte pas assez sur soi-même, qu'on mésestime le discours sérieux qu'on peut aussi trouver en soi et qui peut enfin un jour nous atteindre. Je dis ça avec beaucoup de pudence puisque j'ai manqué énormément de sagesse, sexuellement parlant, et que tant qu'on est pas conscient de son mal et vraiment décidé de guérir, ce genre d'auto-conseil ne tient que quelques semaines, ou fond comme neige au soleil. Pour moi, c'est clair que l'on est pas seul, mais comme on l'entend dans une chanson de Brel "on se retrouve seul", de toute façon, et quelque soit la présence de personnes à nos côtés. Si notre propre raisonnement et nos propres remises en question quotidiennes n'ont aucune prise sur la drogue, quelle qu'elle soit, je penche plutôt vers la privation via ces moyens techniques qui sont un peu comme une béquille. Par contre, je suis plutôt de l'avis que les victoires de responsabilisation où nous serons nous-même chef de guerre seront plutôt salutaires par rapport à un "produit" qui nous est néfaste. Encore une fois, côté web, je ne me suis pas encore senti dans l'enfer de la dépendance au porno, donc que pendant ces dix jours de retenue je sache que les sites déjà trop fréquentés sont à deux clics de mes yeux et de mes oreilles, ça ne m'a pas empêché de rester parfois des heures devant mon ordi pour faire autre chose à l'opposé de cette saloperie...A bientôt.
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