21-08-2010, 00:05
Bonsoir needhelp ; tu dis vouloir d'autres avis sur la question, étant de passage je me permettrais donc une petite réponse. Pour ma part j'ai tenté deux fois de placer un logiciel de contrôle parental. La première fois c'était dans un autre monde, en plein désespoir, cherchant à ajouter le moindre frein supplémentaire à la compulsion, et j'avais été rebuté rapidement par le fait qu'il ( le contrôle parental de Kaspersky ) n'était pas assez sélectif ( il me bloquait bien plus que les sites de Q ). De ce fait, et aussi par "flemme" de chercher à le régler plus précisément, taper le code de sécurité ( que j'avais intitulé "TRAITOR" pour bien en rajouter ) à chaque site sain que je voulais visiter m'avais vite gonflé, je l'avais enlevé ( le contrôle ), et, très vite, rechuté à outrance, pour rattraper le temps perdu en quelque sorte. C'était il y a bien longtemps. Plus récemment, vers février, j'ai commencé à m'intéresser à K9, un logiciel miracle parait-il ( ? ). Etant déjà en sevrage depuis presque trois mois, je souhaitais en fin de compte l'installer au nom des raisons invoquées par Mondom, à savoir me savoir en sécurité vis-à-vis des pop-ups, et des "erreurs de frappe" ou "mauvaises recherches" qui m'auraient fait chuter facilement, sait-on jamais. Mais là aussi je fus déçu par la non-sélectivité du logiciel, que j'ai aussi eu la flemme de régler. Vite installé, vite enlevé, et malgré tout je suis resté abstinent depuis. Que puis-je tirer de ma maigre experience en la matière ? A mon avis que les deux méthodes se valent, bien que celle de Mondom soit la plus raisonnable, la moins dangereuse, la moins centrée sur le sur-gonflement de l'ego qui se dit "j'y arrive "tout seul", wesh !". La première logique, celle de la prudence, est consistante et sécuritaire : à quoi bon s'exposer au produit ou risquer de s'y exposer : le but est bien de ne plus consommer, et pas de se prouver que l'on est capable de ne plus consommer tout en prenant plus de risque, non ? Sachant que le but final est l'abstinence, à quoi bon ne pas enlever certains pièges du parcours, déjà bien pentu ? En même temps, faut dire que pour ma part, savoir un logiciel sur mon PC pour contrôler mes éventuelles pulsions a surtout pour conséquence de me faire penser au porno toute la journée, d'où une humeur de chiotte potentielle. A la rigueur, pour moi, un bon compromis aurait été d'installer consciencieusement un logiciel de contrôle parental, tout en sachant qu'un jour, on l'enlevera, mais en faisant attention à ne pas trop penser à cet hypothétique jour. J'ai appliqué la même logique pour mon traitement psychotrope : en commençant à le prendre il y a 3 ans, tout en sachant que sur le moment j'en avais bien besoin, je m'étais dit que la finalité c'était de ne plus en dépendre, au point de pouvoir l'arrêter, ce qui est chose faite aujourd'hui ( mon psy est OK là-dessus ).Bref, tout ça pour dire que, bien que la méthode "j'y arriverai "seul" " conforte bien l'ego, elle est tout de même truffée de risques inutiles, d'autant que le contexte ne prête vraiment pas au rajout de difficultés "pour le fun". A la limite, un logiciel discret et bloquant seulement les sites de merde serait franchement acceptable, il ne faut pas voir cela tant comme une étiquette "dépendant sexuel" que comme un écarte-merdes bien pratique, dont tout le monde devrait se doter. Mais tout le monde n'est pas raisonnable, hélas.