Dépendance sexuelle

Version complète : Un sérieux pas très sérieux
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Alexandre est charmant, Alexandre est sérieux, Alexandre est un élève modèle à l'Université.Oui, mais voilà  Alexandre est aussi un pervers notoire qui passe plus de 4h par jour sur des sites pornographiques allant du plus soft à l'insoutenable, n'arrivant jamais à assouvir ses pulsions.Tel Dexter, le gentil et le méchant de la série du moment, que tout le monde voit comme le gentil et brillant expert médical alors qu'il n'est autre qu'un serial killer, j'ai l'impression d'être un monstre que tout le monde prend pour un agneau. Mon histoire est la même que beaucoup d'entre vous, découverte du porno vers 14 ans en parcourant l'historique (et destruction de l'image du père jusque là autoritaire ?), amplification progressive du phénomène au lycée puis dépendance totale au moment de se retrouver seul dans son appartement 7 jours sur 7 pour faire mes études. Après une première relation sexuelle assez tôt (15 ans) je me suis progressivement détaché des filles pour m'enfermer dans le cybersexe et aujourd'hui je ne recherche même pas de copine, les filles me semblant affreusement banales et fades en comparaison de "mon habituel". Célibataire et loin de ma famille, personne ne soupçonne donc que je puisse être accro au porno. Pire j'ai l'impression que mon entourage me voit comme ce gars qui à tout pour lui et qui est juste un peu solitaire.Après cette brève introduction voici mes questions : Je me suis inscrit sur ce forum dans l'espoir de me forcer à tenir mes engagements, pas comme lors de mes innombrables rechute et suis décidé arrêter définitivement le porno, mais il y a un tel décalage entre ma perception de moi même et celle que les gens ont de moi que je me demande quel Alexandre je peut devenir sans porno ? Le côté pervers n'est-il pas ancré en moi ?Autre question, faut-il que j'en parle à quelqu'un ? Sachant que mes amis proches serait tellement étonnés qu'ils prendraient leurs jambes à leur cou comme à chaque fois que je laisse quelqu'un approcher ma "vraie" personnalité.
Salut Alex,Je ne reviens pas sur ta présentation, c'est effectivement la même histoire que beaucoup d'entre nous, en tout cas que la mienne.Non le côté pervers n'est pas ancré en toi. Déjà, pourquoi choisis-tu d'utiliser le terme "pervers" ?Et puis tu verra qu'ici des gens s'en sont sortit, tu t'en es d'ailleurs déjà rendu compte puisque tu as choisi de t'inscrire au forum. Des gens qui comme toi et moi, à un moment donné, avaient dépassé leur limite quant à la consultation de porno. Et qui, un jour à la fois, minutes après minutes parfois, ont dépassé cet état et s'en sont libéré.L'Alex que tu deviendra sans le porno, tu le découvrira petit à petit. Une chose est sûre, lorsque l'on supprime le porno de notre vie, forcément ça met à jour plein de choses, des faiblesses bien souvent. Des fractures que l'on avait "choisi", inconsciemment, de cacher.C'est pour cela que l'aide d'un psy adapté ne peut qu'être bénéfique. C'est typiquement la personne à qui tu pourra parler car, en effet, pas facile d'en parler à ses amis, même proches. A toi de voir sur ce point, mais si tu ne te sens pas de dévoiler cela à des potes, ne force pas. peut-être que ça viendra plus tard, avec la sérénité du sevrage. En tout cas le psy, si tu as moyen, cours-y !

A bientôt !

Merci pour ta réponse si rapide.Le terme pervers est sorti tout seul, et exprime un aspect de ma porno dépendance qui est la satisfaction de mon désir au dépend des autres à travers le voyeurisme ou ces fameux sites de vengeance à l'encontre de son ex, et aussi un aspect immoral, sans entrer dans les détail.

Pour ce qui est du psy en tant qu'étudiant je n'ai pas les moyens donc cette possibilité est écartée.

SalutC'est vrai que le mot Pervers n'est pas a sa place....car ce n'est pas vraiment nous en profondeur puisqu'on veut changer

Je me suis un peu vu aussi dans Dexter (en moins grave biensur),le fait que personne ne peut savoir a quoi ressemble notre vie, personne ne se doute qu'on as cette dependance, cependant je crois que les filles le sentent........

Même les pervers peuvent avoir envie de s'arêter, ptet qu'on est des pervers et des malade.Moi aussi j'ai commencé à regarder des sites au début de mon adolescence, et petit à petit je suis allé de plus en plus loin dans le dégueulasse. Très dur d'arêter je pense sans psy, en tout cas il te faut une grosse introspection et quelqu'un qui puisse t'aider à te comprendre toi-même.Au moin tu as de la chance toi, tu n'as pas une copine que tu aimes et que tu risque de perdre, c'est le pire.
Salut Alexandros,calcule bien sur la psy. Quand j'étais étudiant je consultais un psychiatre, psychanalyste qui me faisait des feuilles de soins pour être remboursé.Certains psy laissent leur patient choisir le montant qui leur semble juste. Tu peux en appeler plusieurs et demanderquels sont leurs honoraires, si c'est remboursé... Je pense qu'il faut faire attention à ne pas trouver rapidement de fausses excuses pour ne pas consulter même si c'est clair que c'est difficile, moralement, financièrement...je pense que ça va le coût quand même.
C'est vrai que c'est une chance de ne pas avoir de copine que l'on a peur de perdre et que l'on peut faire beaucoup souffrir, et je crois que je suis aussi célibataire pour éviter cette situation, étant conscient qu'elle ne tarderait pas à découvrir mon problème. Mais c'est aussi un paradoxe puisque lorsque l'on essaye de s'arrêter, la solitude favorise la rechute et entretient le mal être.Je dois aussi avouer que même si je sais qu'un psy est une aide extrêmement précieuse, j'ai une réticence à en consulter un et plus généralement à me faire aider, de plus mes parents ont accès à mes comptes et une consultation impliquerait de leur avouer la situation.Heureusement , ce forum est là et m'apporte pour la première fois un soutient et une véritable compréhension. 
Citation : Aléxandros a écrit: Pour ce qui est du psy en tant qu'étudiant je n'ai pas les moyens donc cette possibilité est écartée.[...]

Je dois aussi avouer que même si je sais qu'un psy est une aide extrêmement précieuse, j'ai une réticence à en consulter un et plus généralement à me faire aider, de plus mes parents ont accès à mes comptes et une consultation impliquerait de leur avouer la situation.

Moi aussi j'étais étudiant il y a pas longtemps ;-)Tu as la solution des CMP (Centres Médico-Psychologiques) : tu parles à ton médecin généraliste de ta dépendance (sans entrer trop dans les détails si tu le souhaites), en lui disant que tu souhaites consulter un psychologue en CMP. Il te fais une lettre et avec cela tu appelles le CMP dont tu dépends (ça marche par arrondissements si t'es dans une grande ville, sinon par ville la plus proche) pour prendre RDV. Tu rencontrera d'abord une infirmière à qui tu expose ton cas et qu'elle même évoquera en réunion avec toute l'équipe de psy du centre pour pouvoir t'aiguiller vers le spécialiste le plus adapté de l'équipe. Parfois cette période est un peu longue car il y a beaucoup de demande et peu de médecin.C'est là que tu va comprendre pourquoi : il s'agit d'un service public, tu n'as rien à payer du tout, les consultations sont gratuites. L'inconvénient comme je te le disais, c'est parfois le délai entre la première rentrevue avec l'infirmière et le RDV avec le psy. Mais tu as l'assurance de tomber sur quelqu'un de complètement neutre, qui ne vas pas t'obliger à accumuler les RDV puisque c'est un service public.

Voilà, à toi de faire ton choix, mais hônnetement, ça aide Smile

Merci TalllDarkAndHaveSome pour ta description très précise et très intéressante des CMP que je ne connaissait pas.Aujourd'hui, cela fait 6 jours que je suis "clean", c'est la première fois en six ans que c'est le cas sur une période aussi "longue", et bien que rien n'est encore résolu, j'ai les idées plus claires et j'ai compris l'image de moi décrite dans le post initial est fausse. Je me suis rappelé qu'au fond de moi  je suis quelqu'un de bien, de gentil et que lorsque je dérape dans la pornographie excessive, cela ne définit pas ma personalité puisque j'ai toujours voulu m'en sortir.

Malgré ces progrès, et peut être est-ce une erreur, je ne suis pas encore prêt à consulter un psy. Cela parait sûrement absurde, mais mon envie de m'en sortir seul qui serait pour moi une grande fierté est plus forte que la raison qui voudrait que je me fasse aider. Pour le moment, je me donne encore une chance et j'attend de voir si cette nouvelle dynamique qui s'est installée depuis que je suis membre de ce forum va continuer. En réalité je ne suis pas seul, puisque chaque post que je lit et chacune de vos interventions m'épaule.

 Faut jamais abandonner et se dire qu'on ne vaut rien jpense que même si on rechutte il faut continuer à lutter
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