Dépendance sexuelle

Version complète : Zaper les films du disque dur...
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Salut Tridenis
n'aie pas peur du manque, remplis ta journée de choses utiles et constructives (attention si tu joues avec de l'essence et des allumettes au grenier) et ne focalise pas sur ce "trou" que le sevrage creuse momentanément dans ta vie précédemment bien remplie... de merde.
Ca va passer.
Ce n'est pas "lutter contre ses pulsions" qu'il faut mettre en place : la sexualité nous ouvre à la dimension de l'amour, même si on s'est pris les pieds dans la bouche d'égoût.
Ce sont les modalités d'expression de la pulsion qui sont innacceptables.
Déjà, nettoyer ton ordi, jeter tout le matos porno en grattant jusqu'à la sous-couche, c'est le préalable.
Après, tu commences à réfléchir sur le pourquoi du comment, tu lis des topics sur le forum, tu relis le site d'orroz parce qu'il fait une excellente synthèse, et puis tu peux commencer à chercher un psy pour t'aider à laver tes slips sales.
Vraiment, ça aide.
Aie confiance, Tridenis, il faut du temps et de la rigueur.
Citation :Je me demande si se débarrasser de tout me permettra d'aller mieux ensuite, plus de support à la maison, acces à internet limité, la volonté de s'en sortir mais comment lutter contre ses pulsions quand elles frappent de plus en plus fort...??
Je me pensais bien parti et je n'ai tenu que 12 jours, outre le fait de se mettre des contraintes pour accéder au porno, comment faire ce travail intérieur au fil du temps, les premiers jours ça se passe bien mais comment tenir le coup ??
Ces pulsions qui frappent, c'est le manque, et là (ça n'engage que moi) je lui attribue deux composantes.

Le manque physique : aucun problème, il ne faut que quelques jour pour être sevré. d'ailleurs je me demande s'il y a réellement une dépendance physique à la pornographie. Dame Nature a bien fait les choses, ça ne peut pas déborder ou exploser...

Le manque psychologique : une autre histoire, beaucoup plus difficile et plus long à combattre. Dans un premier temps il n'y a pas de mal à reconnaître notre impuissance face à la pornographie. Fuir devant la tentation n'est pas une faiblesse, bien au contraire. Il faut du courage pour détourner les yeux, quitter la routine compulsive qui nous englue depuis des années. C'est la première phase de sevrage "à la dure", mais difficile voire impossible à tenir dans le temps (on ne peut pas fuir éternellement).

D'où le deuxième temps, l'acceptation et la juste valeur. Toute notre vie on sera exposé à la tentation. Le tout est de faire en sorte que cette tentation ne se transforme pas en attraction. Exemple, tu vois une jolie fille dans la rue, elle est jolie. Point final, il n'y a aucune raison d'imaginer quoi que ce soit d'autre. Il m'a fallu beaucoup de temps et de rechutes pour accepter cela, aujourd'hui j'arrive à discerner la réaction normale de notre réaction exacerbée face à un stimulus sexuel. C'est valable pour toutes les situations.


12 jours de sevrage, n'est-ce pas déjà un grand pas comparé à celui que tu étais il y a quelques semaines ? Pour quelles raisons, précisément, as-tu rechuté ? C'est toujours difficile après coup, démoralisant, mais si tu comprends le mécanisme qui t'as fait chuter alors la prochaine fois qu'il se reproduira tu seras armé pour le déjouer. Le mal est sournois, il endosse les formes les plus détournées et les plus insignifiantes pour t'attirer à lui. Et c'est avec le temps qu'on comprend comment on fonctionne et comment déjouer cette mécanique interne (notre auto-mauvaise foi, nos excuses bidon, nos principales tentations et points faibles, etc.)

Pour répondre à ta question, les pulsions ne seront pas de plus en plus fort mais en dent de scie. Et ce sont les jours où tout va bien qu'il faut le plus craindre car notre vigilance diminue. Si tu tends la main au diable, il va la prendre…

Courage à toi, il y a le forum, personne n'est seul dans le sevrage. Les jours où tu te sens mal, il y a toujours quelqu'un pour t'écouter et avec qui discuter. Un jour à la fois, c'est out à fait réalisable.
Tout ça se mélange un peu en moi, le manque de confiance en soi, le plaisir de regardé les femmes et ce reflexe incontrôlable d'imaginer ce qu'il y a sous ces vêtements...

Tout cela me hante, surtout quand il fait 35deg dehors et que les femmes prennent leur aises...

Je suis pourtant tellement bien avec mon amie, heureux, sexuellement comblé mais ce besoin constant de voir autre chose me pourri la vie...

Je médite souvent sur ceci: "...avant d'aimer une femme il faut cesser d'aimer les autres" Je ne connais plus l'auteur mais je trouve qu'il y a du vrai, mais tellement dur à réaliser...

Les femmes nous font réver et fantasmer et il nous faut cependant aimer et regarder qu'une seule femme, plus facile à dire qu'à faire...

Le fond de mon addiction est en partie là, la peur de ne plus pouvoir voir d'autres femmes que celle que j'aime... Le corps d'une femme est fascinant, tellement agréable à regarder, comment ne pas tourner la tête au détour d'une rue, comment résister aux instincts "primaires" qui nous font hommes !!!

Je veux aimer et passer ma vie avec une seule et unique femme mais je trouve difficile de devoir fermer les yeux sur les autres femmes, je ne parle pas de sentiments bien sûr mais uniquement d'attirance et de curiosité...

Je n'ai eu que 2 femmes dans ma vie, une avec qui j'ai passé 8ans et celle avec qui je suis en moment depuis 1an, je n'ai donc posé le regard que sur ces 2 femmes...

C'est là que le porno intervient et qui nous permet de voir ce qui n'est socialement pas permis de voir !!!

Ma plus grande question est donc comment résister à l'envie de voir, à la curiosité et à la fascination du corps d'une femme...
Salut Tridenis.

Je dirais plutôt qu'avant d'aimer qui que ce soit, il faut s'aimer soi même. Et désirer les autres femmes ne signifie pas les aimer. L'amour de soi, et la confiance qui en découle, sont ces choses qui nous apportent l'indépendance affective et la maturité. Nous perdons alors ce besoin maladif d'être rassuré, et qui s'apparente avec la peur de se priver de la pseudo affection des premiers jupons qui passent.

Il est normal de regarder les autres femmes, parce que c'est instinctif et naturel pour un homme.
Si tu offres ton amour à ta compagne, ça ne signifie pas que tu sois capable de ne désirer qu'elle (comme une majorité d'homme). L'amour et la sexualité sont deux choses différentes, et il est dangereux de les confondre même si ces deux domaines sont parfois liés.

Ton but ne dois pas être de tuer ton désir, et surtout pas sous l'impulsion de règles de conduite mal placées ("il faut que..." - Si tu es dans le devoir, tu es mal parti car tes progrès sont dictés par une loi morale arbitraire, et non par un mouvement naturel et sain).

L'objectif que tu dois viser c'est de rendre tes actes plus matures, et de mieux diriger ton affectivité. Autrement dit, il est naturel de se retourner sur une jolie fille dans la rue, mais pas de se gaver de pornographie et de se masturber compulsivement.

Le désir n'est pas une chose mauvaise en soi, je pense que c'est notre façon de le gérer et de le vivre qui peut être maladroite. L'ennemi n'est donc pas la sexualité ou le désir, mais bien nous, et notre façon de gérer nos relations envers nous même et les autres.

Oui les femmes sont belles, mais cette information ne signifie pas que nous soyons obligés de plonger dans une dépendance infantile vis à vis de la pornographie et de la masturbation compulsive. D'ailleurs est ce que nous les aimons vraiment pour ce qu'elles sont ??? Ne parlons pas trop vite de la compulsion comme le fait d’aimer ou de trop aimer, car c’est le contraire.

Il faut cesser de diviniser les femmes et de les mettre sur un pied d'estal... Ce comportement nous rend fascinés et hypnotisés par l'image de la divine mère si écrasante. Cette façon de percevoir le féminin conduit au repli sur soi et à l'envie de régression au travers de la pornographie (par exemple). La femme en devient une déesse intouchable, ou un objet pornographique, facile à gérer et à souiller, du fait que nous sommes bien cachés derrière un pc. Elle devient la femme que l’on ose pas draguer, ou la compagne qu’on ne touche plus, lui préférant des photos fixes, contrôlables.

Oui, comme ça elle fait moins peur cette féminité qui nous vampirise. Nous avons envie de retourner dans son ventre rassurant, en même temps que nous souhaitons la salir, l'anéantir, parce qu'elle nous étouffe. Est-ce vraiment être homme ? Tu parles beaucoup du fait d’aimer, mais je crois que tu fais une confusion ici. Le sexolique est principalement dans la peur (de manquer, de grandir, d’être homme, de se confronter réellement à la femme/la Mère), et dans la peur l’amour est absent.

Je suis un peu tranchant, mais ta façon de parler des femmes me laisse à penser que tu surestimes leur nature, au point de conclure que ton choix s'articule entre la chute totale dans la compulsion, et la destruction de tes désirs naturels. Tu peux désirer sans aimer, et tu peux désirer sans chuter dans des comportements régressifs. Ont peut bander et juste accepter en toute quiétude cette vitalité en nous, sans être dans l’anxiété, le désir de prouver quelque chose ou le besoin de se masturber pour fuir ce monde quelques instants. J’ai découvert ça :-)
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