Dépendance sexuelle

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Resalut Ved,

En fait, l'homme voit généralement encore le sein comme ce qui a nourrit (ou aurait du le nourir). C'est ce qui fait que ce sein devient un objet de fantasme sexuel par la suite. Il n'est pas question de retrouver un regard d'enfant, mais bel et bien de trouver un véritable regard d'adulte (qui à des désirs sexuels, mais qui est capable de les affronter et de les gérer).

Quand je parles des enfants, je veux surtout souligner qu'ils ne gérent pas aussi bien leurs désirs que les adultes (je n'ai jamais vu d'adulte pleurer dans un supermarché pour obtenir une canette).

La dépendance à la pornographie est justement originaire d'un regard d'enfant sur les choses : manque d'assurance, envie de régression, peur de grandir et de se séparer de maman, peur de manquer d'affection, peur d'agir et peur de la confrontation.

Le truc, c'est que nous sommes "des grands", avec un sexe d'adulte, et au final ça donne un enfant qui remplacer la tétine et les bonbons par la pornographie et la branlette.

Aucun retour en arrière n'est possible.
L'enfant qui se nourrit au sein, prépare déja ses fantasmes et sa jouissance d'adulte. Les petits enfants très observateurs, qui marchent à quatre pattes, se préparent à devenir des fétichistes des pieds, si par "malheurs" maman passe souvent par la en talons hauts...

Bien sur que ça peut faire sourire, mais c'est très vrai. Croire que les enfants sont sans désirs, c'est du mythe. Croire que le désir des adultes est autre chose qu'un désir d'enfant adapté au corps d'un adulte, c'est une erreur. Si ce désir est régressif-enfantin, il conduira à des formes de dépendances. En fait il faudrait réussir à obtenir ce regard et ce comportement d'un véritable adulte, pour sortir de la logique sexolique.

à bientôt !
C'est assez "freudien" comme idée, je sais pas trop quoi en penser... Il y a des mécanismes inconscient qui me semblent logiques, et d'autres, comme celui ci vis à vis de la mère, j'ai du mal à les digérer.

Citation :La dépendance à la pornographie est justement originaire d'un regard d'enfant sur les choses : manque d'assurance, envie de régression, peur de grandir et de se séparer de maman, peur de manquer d'affection, peur d'agir et peur de la confrontation.
C'est drôle, je n'ai pas du tout cette définition de l'enfant. Bien sûr il en est comme tu décris, mais j'ai plutôt tendance à voir des enfants qui font les choses sans se soucier des conséquences, qui réagissent à leurs désirs profonds et non ceux de leur égo, qui ne cherchent pas à régresser ni à progresser car ils ne se posent pas de question là dessus... Et qui n'ont aucune peur de manquer d'affection parce qu'ils sont francs et directs avec les autres, ne portant aucun préjugés ni peur d'afficher une mauvaise image...

Simplement, les adultes refoulent leurs sentiments et les gamins les expriment directement. Manque de respect ou sincérité ? En tous cas, ce qui est refoulé n'est pas éliminé.

Amicalement :-)
Hello Ved,

Au sujet de la mère, il est clair que c'est très dur à digérer. Mais nous construisons nos désirs sexuels autours de notre contact avec nos parents, et la mère en premier lieu. Le désir instinctif de téter, d'être materné, deviendra plus tard ce gout pour les seins, et l'envie de lécher, embrasser etc... En somme, le plaisir oral.Passons sur l'analité et la génitalité (histoire de ne pas s'étaler sur la psychanalyse).

Un enfant découvre le plaisir très tôt, et ses désirs d'adulte seront conditionné par cela. Un enfant à un ego très tôt aussi ! Les parents lui transmette ça rapidement par l'exemple et l'éducation (ainsi que la société). Dés que l'enfant réalise qu'il est un être distinct de sa mère, il commence à se faire un "moi je". Si l'enfant n'avait pas d'ego du tout, il ne serais JAMAIS influencé par ceux des autres. Alors que rapidement il est capable de faire des caprices et d'exiger.
Comme c'était dis sur un autre message, par quelqu'un d'autre, très tôt le subconscient de l'enfant passe par des phases que ton moi qualifierait de difficile à digérer : envie de faire l'amour à sa mère, de tuer son père, voir tuer aussi ses frères et soeurs, et j'en passe.

L'enfant est très axé sur le présent, c'est une qualité, mais il n'est pas sage, car la sagesse vas de paire avec la conscience des conséquences, et la capacité de gérer ses propres désirs et ses pulsions. L'enfant intérieur est une plaie, si ont le laisse diriger notre vie. Le dépendant-compulsif (y compris moi) est handicapé par certains aspects affectifs immatures en lui.
C'est valable pour un grand nombre de maladie, comme l'alcoolisme (ont retrouve ce truc de l'oralité).

Je comprend parfaitement ton point de vue, que j'ai longtemps partagé. Comme toi je suis passionné de spiritualité, et je m'interresse à ces idées (sur le regard de l'enfant, entres autres).
Mais je suis aussi passé par l'étude de la psychanalyse, et ça m'a éclairé sur certains points, avant de retrouver aussi ces idées chez des maitres spirituels (comme swami prajnanpad).

Il existe des idées reçues, à la mode, qui continuent à vivre encore aujourdhui. Des excuses agréables. Par exemple sur cette sagesse naturelle de l'enfant, ou la place que nous devons faire à l'enfant intérieur...
Effectivement l'enfant habite mieux le présent et il est très spontanné, mais il ne domine pas ses désirs et ses pulsions -imagine un adulte qui ne pense pas aux conséquences et ne domine pas ses pulsions-, et surtout ce petit d'homme à très tôt des croyances fausses induites par les adultes autours de lui.

L'enfant intérieur n'est autre que notre subconscient.
Il faut l'écouter et ne pas le meurtrir, mais il faut souvent continuer à l'éduquer pour combler les erreurs parentales, et il faut aussi qu'il nous laisse les commandes du navire, sans quoi nous courrons à la catastrophe. C'est une véritable maladie de notre temps, nous remarquons autours de nous à quel point des gens soit disant adultes sont totalement sous la coupe de l'enfant en eux, et que leur éducation n'est pas terminée (et ne le sera jamais, sans volonté de s'auto éduqué).

Nous devons avoir le regard adapté à notre age, et ce qu'il faut garder de l'enfant c'est la curiosité et le sens de la nouveauté. Cette idée n'est pas du tout "mon idée", je crois que la majorité des dépendants ici ont cerné ce problème, à savoir que notre compulsion est directement alimentée par des problèmes au niveau de notre polarité, de notre affectivité, et d'un certain enfant affamé en nous. Si tu préféres, pour être moins radical, je dirais que c'est l'enfant-bléssé en nous, qui nous conduit vers la compulsion et la dépendance (n'est pas justement des caractéristiques de l'enfant d'aller vers sa pulsion sans se soucier des conséquences, ainsi que d'être dépendant ?). Je vais m'arrêter ici, car ce sujet est quand même très présent dans les messages ces derniers temps :-)

J'espere que ton sevrage se passe bien et que le forum t'enrichira.

Namasté ! :Hello:
pitite contribution :
"Contrairement aux apparences, la pornographie telle que nous la connaissons dans son expression la plus crue, c’est à dire à travers les films classés X, représente moins une exaltation de la virilité qu’un fantasme régressif de satisfaction absolue. Ces plans anatomiques d’organes génitaux, qui semblent vouloir pénétrer toujours plus avant dans l’intimité des corps, et notamment des corps féminins, confirment la tentation qu’y exprime inconsciemment les hommes de retourner dans le sein maternel, pour y retrouver une fusion sans problème.
Les actrices aux poitrines de femmes allaitantes y sont toujours disponibles, elles dispensent sans se faire prier des jouissances idéales. Elles encouragent une activité masturbatoire qui berce les hommes d’un infantilisme confortable, et leur permet de se déconnecter du réel - alors qu’une vraie relation charnelle implique responsabilité et mise en jeu de stratégies relationnelles complexes. Le fait qu’on regarde désormais ces films chez soi, et non plus en salle, achève de signer leur caractère régressif. Naître, c’est venir au monde. Regarder une vidéo X (dans le même anonymat que naître sous X), c’est retourner dans un monde utérin, et même intra-utérin."
Le sexe entre répression et régression
conférence d’Alina Reyes prononcée dans le cadre de l’université de tous les savoirs.
http://orroz.forumactif.com/references-f...el-t20.htm
Arigatô :lol: pour vos réflexions, je crois que cela commence à devenir clair chez moi :-)


J'aimerais avoir votre avis... En particulier dragonier, pour suivre ta réflexion. En fait j'ai eu une enfance (plus précisément un "complexe d'oedipe") assez marginale, et je me demande si cela n'a pas certaines répercutions aujourd'hui.

Je suis tombé amoureux à 3/4 ans environs. Non mais vraiment amoureux. C'était la découverte d'une forme de complicité avec une fille autre que môman, et ça a créé un déclic chez moi. Le fait est que cette fille a déménagé quand j'avais 5 ans, et j'ai eu une fixation sur elle jusqu'à l'entrée au collège environs. Et, en gros, j'ai été complètement décalé : au collège, quand j'ai commencé à m'intéresser à d'autres filles (ou plutôt quand d'autres filles ont commencé à s'intéresser à moi (c'est à prendre au second degré !)) je me souviens avoir eu l'impression (c'est le monde à l'envers) que mon père était jaloux quand je faisais des trucs qui plaisaient à ma mère. En gros, je créais une sorte de conflit oedipien entre nous deux qui n'avait pas lieu d'être. C'est vite passé heureusement. Mais c'était pas très très normal pour cet âge là...



PS : à propos de mon sevrage, je n'ai pas souhaiter le forcer, ni souhaité porter de l'importance à une "dernière fois"... Je laisse la réflexion mûrir dans mon esprit, grâce à vous notamment, je médite sur ce que pourrait être une vie sans, je me concentre là dessus et j'ai confiance. J'attends le déclic...
A se dire "une dernière fois et j'arrête", "j'en suis à 3 jours de sevrage!", on finit par porter beaucoup d'importance au truc et cela n'est vraiment pas une aide. Je souhaite que les choses se fassent naturellement, sans contrainte, sans conflit intérieur trop brutal... Qui me plongeraient dans une alternance "dépression/motivation" que je ne veux plus connaître.
Salut Ved,

Oui certainement, que ces choses que tu évoques ont un rapport, car il est toujours question d'affectif.
Peut être que ce n'étais pas qu'une impression, et que ton père était effectivement en rivalité inconsciente avec toi, du fait qu'il aurait lui même quelques défaillances affectives, le plaçant dans une posture de rivalité adolescente avec son fils. Ceci expliquerait déja beaucoup de chose.

Mais attention, je ne prétend pas vraiment répondre à la question et me risquer à une analyse à l'emporte piéce (après tout, je n'ai pas encore passé la thèse qui me validerait comme psychanalyste :lol: ). Plus sérieusement, tu es le mieux placé pour trouver les réponses, et les recevoir au moment voulu. Pourquoi ne pas suivre une psychanalyse si tu en as envie ? C'est plutot une bonne expérience.

Quoi que tu découvres sur toi ou ta relation avec tes parents, ce qui est réellement important c'est ce que tu souhaites devenir, et ta façon personnelle de continuer ton éducation en fonction de ton travail intérieur.

Pour ton sevrage, c'est toi qui décide, et c'est compréhensible que tu souhaites un changement naturel qui coule de source, cependant n'oublie pas qu'un bon auto-coup de pied au cul reste utile, histoire d'ésquiver le laissé aller.

a bientôt
Ah, le fameux "enfant intérieur"... Moi aussi, un moment, j'ai été attiré par les spiritualités qui insistaient là-dessus.
Hum... J'ai plutôt l'impression que l'enfant qui est demeuré est souvent un sacré petit con ! :lol: Capricieux, jaloux dans sa volonté de toute puissance. J'ai arrêté de tourner autour du pot. J'ai envie d'être un adulte, un humain respecteux de l'humanité de l'autre. Je vis ma spiritualité comme une progression dans cette humanité et non comme une régression égocentrique.
Voilà,

cela fait quelques jours que je n'le fais plus "pour le "plaisir"" disons. Mon objectif est d'oublier, et je me rends compte que ma motivation va selon les lieux.

J'ai pour habitude de promener mon chien entre aux alentours de 22/23h, et durant ce moment là je ne ressens aucune attirance pour la luxure, je peux imaginer ce que je veux en marchant, je pourrais croiser une ondine nue au bord du chemin que je n'aurais aucune pensée obscène :zen2: ... (bon j'exagère peut être un peu...)

Et, dès que je rentre chez moi, puis dans ma chambre, je retombe en basses vibrations :dead: et là c'est tout l'inverse. :roule:

Je pense donc à chercher un endroit auquel je ne vais jamais pour m'assouvir si je n'ai "plus le choix".
Oui mais alors comment résister à cet aimant dans ma chambre ? Si seulement je pouvais déménager ou changer de pièce...

Et puis, comme vous le savez tous, 'ça' se lève en même temps que le soleil... comment faire pour ne pas céder à ce moment là ? :-?
Citation :Ved a écrit:


Et puis, comme vous le savez tous, 'ça' se lève en même temps que le soleil... comment faire pour ne pas céder à ce moment là ? :-?

C'est de l'érection matinale dont tu veux parler, je suppose. Longtemps, cela fût pour moi l'occasion de me masturber. Avec le sevrage, j'ai appris à quitter le lit une fois que j'étais réveillé pour ne pas être tenté. Faire autre chose, cela peut aide rà chasser la pulsion. C'est pour cela qu'il est conseillé aux "jeunes" abstinent, quel que soit le produit en cause, d'être actif et de s'occuper les mains. ;-)

Bon courage à toi.
En fait, le problème c'est que durant les jours de congé je me lève vers 11h pour rattraper le sommeil perdu en semaine...
Et du coups, je me réveille à 7h, 8h, 9h, 10h... avec une érection... Et souvent je n'arrive pas à me rendormir avant d'avoir cédé à la tentation...
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