Dépendance sexuelle

Version complète : Douze mille kilomètres pour me rétablir...
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Cro-magnon, si tu adores J.S. Bach comme moi, il faut absolument que tu fasses la connaissance avec Philippe Herreweghe et son Collegium Vocale.

http://www.amazon.fr/J-S-Bach-Magnificat...321&sr=8-1
http://www.amazon.fr/Bach-Motets-Johann-...599&sr=8-1

Cette musique m'a aidé énormément dans ma vie et mon sevrage. J'ai l'ai écouté quasiment toutes les nuits avant de m'endormir depuis plus d'une année. Surtout le Magnificat (cette version-ci!) est quelque chose à ne pas rater.
Merci Olaf, je vais suivre ton conseil... Quand je l"'aurai découvert, je te dirai ce que je pense de ce disque...
Salut cromagnon

c'est marrant. Il semble que nous avons des trajectoires convergentes toi et moi. J'en suis aussi à deux semaines de renaissance (je refuse le mot sevrage : je ne me prive de RIEN d'essentiel, je renais à la vie c'est tout) et hier, pour la première fois, j'ai refais de la musique avec un autre musicien (pas du baroque, plutout du .. roque :-) ). C'était magique comme sensation de créer ensemble de la beauté.

bon courage et bon cheminement cro-magnon

quest
juste un petit mot à crocro : du temps où j'étais bernard lavilliers, je me souviens avoir entendu au kenya des histoires de "djoudjou" (envoutement) dont les victimes devaient mettre au moins un océan entre eux et le maraboutage (changer de continent, quoi) pour échapper au sort qui leur avait été jeté. Comme quoi cette histoire de "Douze mille kilomètres pour me rétablir..." c'est pas du pipô. Et c'est un gage supplémentaire que ça marche de te mettre dans une fraternité dont le but premier est la délivrance de cela qui nous affecte/infecte.
...c'était avant ma période chevalier blanc mais pendant celle chevalier jaune devant et marron derrière :-(
Merci John pour cette réflexion sur la prise de distance avec, effectivement, ce qui nous affecte/infecte...

Petite anecdote sur la soirée d'hier.

Je retrouve un copain de Narcotiques Anonymes. On dîne ensemble dans une pizzeria de Belleville. Pendant notre repas, arrivent quatre petites blacks de vingt, vingt-deux ans, super-mimis, qui s'installent à la table juste derrière la nôtre.

Le pote et moi, on discute ferme de tout un tas de choses, sans vraiment prêter attention. (surtout lui ; moi, j'ai un petit programme qui se met en route automatiquement dans une case de mon cerveau)...

A la fin du repas, une des blackettes, la plus "chou", comme par hasard, nous demande notre avis sur le sujet dont elles sont manifestement en train de débattre entre elles : est-ce que le Lexomil, c'est "bien" ???

Elles ne savent pas qu'elles posent la question à d'anciens tox devenus abstinents, et pour lesquel le "Lexo" est un produit "proscrit"...

Mon pote et moi, nous nous sourions en coin, et nous attaquons un petit discours bien senti, et tout à fait modéré, sur les avantages et inconvénients de ce genre de produits... La discussion "prend tournure"; les nénètes se montrent vivement intéressées par notre expertise, et notre choix de la plus stricte abstinence; bref, nous sommes pris sous un déluge de questions... Nous avons une côte "d'enfer" !

Il y a seulement un mois, j'aurais demandé (et probablement obtenu) un ou deux numéros de téléphone. Puis j'aurais recontacté une des donzelles (la plus jolie, ou la plus "nichonnée"), et j'aurais poussé mon avantage jusqu'à réussir à la filmer nue. C'est évident. Et j'aurais possédé une cassette de plus dans mon petit placard à "rushes persos". Super !

Mais là, j'essaie de rester clean. Donc, je n'ai rien demandé... J'étais assez fier de moi en ressortant du restau...

Mais DEPUIS, je ne cesse d'y songer... Putain, qu'est-ce qu'elles étaient mignonnes ! Jeunes, fraîches, sympas, naturelles !!!

Je me dis : t'as été con, vraiment le dernier des cons, c'était une occasion en or, comme rarement ! T'as raté l'occase du semestre !!!

Je ne sais pas si vous me saisissez ? Je fantasme à BLOC ! Si ça se trouve, en la jouant fin, j'aurais pu filmer la brochette des quatre D'UN COUP, toutes ensemble !!!

Mon parrain SA canadien serait là, il me dirait : c'est la "luxure" qui reprend les rênes dans ta tête...

Quelle maladie ! Quelle merde ! J'ai une copine qui est super chouette, qui fait bien l'amour, qui est toujours partante : qu'est-ce que je vais m'encombrer le mental avec des conneries de cette nature ?

D'aucuns diront que ma "Puissance Supérieure" m'a protégé de la rechute. Jusqu'à quand ? Vais-je tenir mon cap ?

Vous connaissez ce genre d'interrogations, j'imagine.

Merci de m'avoit lu, et d'être là. Bonne journée à tous...
Damned ! je ne pourrai pas dire que ton témoignage m'en touche une sans faire bouger l'autre : j'ai longtemps habité Belleville, je suis admirateur abstinent de la tectonique des blacks comme toi (mais en plus j'ai jamais goûté, donc l'idée que l'herbe est plus verte dans le champ du voisin trouve encore en moi un terrain fertile)
En Afrique, un soir de déprime vers la fin du séjour que j’y fis en 2002, je notai dans mon carnet :
"Bien sûr, camarade, tu peux utiliser ton brain comme cinéma porno, comme juke box ou comme usine à rêves, l'important est d'en être et d'en rester conscient, de ne pas tomber dans tes propres panneaux.
Resté seul être lucide à bord du lodge pourri, le plafond du cabanon ne tarde pas à me tomber sur la tête : je revois la boue, les crevaisons, le fait que j'aie pas baisé qui retentit comme une melopée funèbre, me condamnant à repartir avec mes fantasmes à la con sur les blacks dans le même état qu'à l'arrivée, et en plus maintenant c'est la fin du voyage, ça me fait penser à la blague de Woody Allen au début d'Annie Hall, quand il veut expliquer ce qu'est la vie, que pour lui elle ressemble à ce que racontent deux petites vieilles qui discutent dans un salon de thé de l'état de la pâtisserie qu'elles sont en train de grignoter, la première dit “c'est pas très bon, hein ?” et la seconde lui répond “non, et en plus les parts sont toutes petites”.
...
quand tu relis ta soirée d'hier, n'oublie pas qu'à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, qu'à vaincre sans baril on triomphe sans boire, et qu'à vaincre sans lexomil on reste avec sa copine sans rushes dans l'armoire.
Va donc lire la réponse qu'orroz me fit ici à ces épineuses questions

sans oublier le must intemporel "rédemption de l'objet fascinatoire" que le monde entier nous envie :lol:
Citation :j'aurais poussé mon avantage jusqu'à réussir à la filmer nue. C'est évident. Et j'aurais possédé une cassette de plus dans mon petit placard à "rushes persos".
Osons l'analogie ; c'est comme si, en vacances au bord de la mer, tu te mettais en tête de protéger bec et ongles le trou que tu as creusé au bord du rivage et que tu remplis avec ton p'tit seau. Et de te lamenter d'avoir renoncé à cette folie : vider la mer dans TA flaque (par le truchement de ton seau)
Citation :D'aucuns diront que ma "Puissance Supérieure" m'a protégé de la rechute. Jusqu'à quand ? Vais-je tenir mon cap ?
La bonne question, si tu dois à tout prix t'en poser une, c'est plutôt "depuis quand j'ai renoncé à aller dans le mur ? (et à me faire enterrer dans mon placard ?)
Merci John pour les lectures de haut-vol que tu proposes... Si je comprends bien, il s'agit de posts datant de l'ancien forum, celui d'Orroz ? Putain, les enfants, vous allez loin dans l'analyse des choses... C'est pas du pipi de chat... Dans un autre genre, merci pour l'anecdote des deux vieilles dames dans Annie Hall (film que je n'ai pas vu)... Très bon, très drôle ! Dernière chose : j'ai vu ton clip, qui est évidemment bourré d'idées : bravo ! Figure-toi que moi aussi j'ai fait deux clips (relativement chiadés, surtout la post-prod du deuxième en HD) : deux clips pour exprimer ma gratitude à Narcotiques Anonymes ! L'un fut projeté à la Convention Française 2006, et l'autre en novembre dernier en ouverture de la Convention Française 2007... Je ne les mets pas sur Youtube car il y a l'anonymat à respecter !!! Peur-être vais-je finir par ouvrir plus ou moins un blog afin, entre autres, de les y déposer... Mais je suis nullos en technique, de ce point de vue : puis-je faire en sorte qu'ils soient consultables seulement, et non téléchargeables ? Et puis il va peut_être falloir que je floute minutieusement les visages - ce qui va retirer un certain intérêt aux clips, mais bon...

Bonne journée !
Vingt jours clean aujoiurd'hui mais c'est dur, très très dur...

Internet, bien sûr, est hyper-dangereux...

Je viens d'ouvrir un "Myspace" pour pouvoir y déposer mon clip "Narcotiques Anonymes" de l'an dernier, dans lequel je rappe avec un copain du Programme... Pour ce clip-là, pas de problème de "rupture d'anonymat", car il n'y a que lui et moi devant la caméra... Et je trouve atroce d'avoir autant bossé (environ 150 heures de taf), et de ne pas pouvoir le MONTRER, ce putain de clip !

Donc je me suis ouvert un "Myspace"... Bon, déjà, techniquement, je n'arrive pas à le faire apparaître... Pourtant, je l'ai hyper-compressé : 20 Mo !

D'autre part, je me retrouve sur un "circuit" (l'ensemble de l'univers "Myspace")... assez dangereux ! Avec notamment beaucoup de photos, certes habillées, mais bon...

Voilà, je voulais vous partager ça. Tant que je ne stocke pas de photos, tant que je ne m'en sers pas pour me masturber... je reste clean. Mais il est évident que c'est "chaud", et qu'il convient de demeurer prudent.

Pour l'instant ça va. Il faut dire que je me suis mis dans une "posture" de rejet complet. Je ne VEUX PAS craquer et casser mon clean.

Merci de m'avoir lu. Je vous embrasse... Bonne soirée...
Désolé, j'ai envoyé ce message deux fois (fausse manip')...
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