Dépendance sexuelle

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C'est trois mecs qui discutent :
-"ben moi quand je pête ça fait pas de bruit, mais ça pue" dit le premier
-"ben moi ça pue pas, mais qu'est-ce que ça fait comme bruit !" renchérit le second
-"ben moi, quand je pète, ça fait pas de bruit, et ça sent rien du tout" dit le troisième.
Alors pourquoi tu pètes ? lui demandent les deux autres ?
Ca, c'était pour la masturbation sans support : perso je peux y arriver, mais je vois pas l'intérèt. Même les exercices de Mantak Chia avec contraction périnéale et rétention orgasmique, quand je me mets à les pratiquer pour voir où ça mène, au bout de quelques jours je me mets à contracter toute la journée, comme si ça me grattait, je trouve ça chiant et je laisse rapidement tomber.

Thibaud, je ne suis pas psy, et loin de comprendre ce que te veulent ces fantasmes homos qui doivent être épouvantablement perturbants, et qui DEVIENNENT PLUS CONTRAIGNANTS PLUS TU LES REFUSES.
Donc, pour cesser d'avoir une formulation négative : commence par les accepter, ce qui ne veut pas dire y céder.
Il y a un exercice sur le premier forum d'orroz qui est pas mal si tu prends l'habitude de le pratiquer.
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A ma grande surprise, il semble que je n'aie jamais posté ni ici ni chez Orroz ce grand moment surréaliste qu'est le post de Vinz (un collègue de mailing list spiritualiste qui accueillait le plus grand nombre de trolls que j'aie jamais vu) qui est intéressant sur l'aspect "programmation mentale" (bien que je ne vous suggère pas de tester, mais de comprendre l'analogie, parce que vous vous êtes conditionnés exactement comme il l'explique, mais vous trouverez vos exemples vous mêmes et remplacerez les frigos par...bref... les sujets que vous confondez habituellement avec des objets, et qui rempliraient éventuellement des MANQUES que vous croiriez avoir ici et là)
donc le message de Vinz, dans sa splendide altérité :
"Quand tu te branles, tu récupères pas l'energie (quoi que je pense que dans une vue tantrique il y a moyen de le faire quand même en evitant d'ejaculer mais bon je suis pas pro en la matière). Et à terme, comme le sexe ca peut virer à la drogue, c'est clair que tu pourrais bien t'attacher aux objets qui te permettent ou plutôt t'aident à jouir. Je rappelle donc que ce qui provoque la jouissance c'est un processus physiologique (stimulation des cellules de certoli sous le gland pour les mecs je crois) et non pas les fantasmes mobilisés. D'ailleurs, on peut arriver à prendre comme objet sexuel strictement n'importe quoi, ce qui prouve que l'objet n'est pas la condition de la jouissance.
Fais le test: branle toi devant ton frigo (sans penser à rien sinon tu vas avoir peine à jouir) plusieurs jours d'affilés. Au final il se peut que tu commences à avoir des rêves érotiques sur les frigos.
Avec des Brandt super bien gaulés, des Whirlpool avec un compartiment congelo tellement mignon, etc, etc. C'est un bête processus de conditionnement. Comme un chien qui finit par saliver quand il entend une sonnerie qu'on lui a fait entendre chaque fois qu'on lui presentait sa gamelle. Ici la gamelle c'est la branlette, la sonnerie c'est le frigo et la salive c'est le sperme.
Allez, bon app'!
Vinz
Ps: une fois devenu frigophile mais conscient du processus, tu vas peut être te demander pourquoi tu n'y avais jamais pensé plus tôt. Pourquoi ca te semblait impossible de jouir sur les frigos. Heu.... si par hasard c'est le cas ben la réponse est simple: t'aurais eu beau te branler, ton mental t'aurait sorti tellement de trucs ayant trait à l'incongruité de la chose que ca t'aurait déconcentré. Fais un autre test: baise ta copine en pensant à Jean-Pierre Raffarin (sauf si tu fantasmes habituellement sur Jean-Pierre Raffarin. Si c'est le cas, chapeau, je crois que j'aurai moins de mal avec les frigos perso). Tu vas voir, ca va te déconcentrer et paf, impossible de jouir. C'est quand même hyper basique tout ca mais bon. "

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Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire ce soir, c'est beau d'être jeune.
Faudrait aussi que tu arrives à piger que le lien de l'attachement pend dans le vide, qu'il te faut trouver une façon de défusionner de ton imaginaire. Seul un psy te donnera les outils pour ça.
Bonjour tout le monde,

16ème jour de sevrage aujourd'hui. John, tes messages m'aident beaucoup, j'aime ton approche pragmatiques des choses et logiques aussi, c'est souvent comme ça que moi même je raisonne. (J'ai bien aimé ton titre de post aussi lol)

Bref voilà, merci à tout le monde pour vos réponses, je me bats tous les jours et en ce moment c'est un coup je vais bien un coup je vais mal. Même ma copine l'a remarqué, et elle en rit, donc ça me fait rire. C'est genre un coup je ris avec elle et la minute d'après je fait la tête. Le fait qu'elle soit avec moi m'aide beaucoup et qu'elle en rit aussi, cela dédramatise les moments d'angoisses. Nous avons parlé avant hier soir des 3 jours précédent dont je vous ai parlés, en incluant lê thème du rêve erotique, et le fait que je ne dormais pas bien, mais aussi ce que provoque chez moi la vue d'hommes nu, ou de pub erotisé dans la rue. Elle comprends mais se pose des questions, elle ne pense pas que je sois gay, mais se demande si je ne serais pas bisexuel. Je lui ai expliqué ce que John m'avait dit, et que j'étais d'accord avec lui puisque j'étais déjà arrivé à cette conclusion moi-même. Et que de toute façon, si j'étais bisexuel, je ne pouvais pas le savoir pour le moment, la dépendance voilant mon esprit. Et hier matin nous avons fait l'amour, comme ça d'un coup sur le canapé, et j'ai eu l'orgasme le plus puissant et le plus long de toute ma vie, cela me conforte dans le fait que ce sevrage est bénéfique. Elle recommence à sourire... :-) Et elle me dit qu'elle aime être avec moi et qu'elle est fière de moi. Mais curieusement, lorsqu'elle me dit qu'elle est fier, je ressens une pointe d'angoisse. La peur que l'on me mette la pression peut-être ? Je n'en sais rien. Toutefois, et je voulais poser la question à Bruno puisque j'ai lu sur le post de Maité que sa compagne ne savait pas: Comment fais-tu ? Ne ressent-elle rien de bizarre ?
Je sais que moi j'étais rongé par la culpabilité quand je n'allais pas bien, surtout lorsque les fantasmes homo me bouffaient l'esprit.

Bon je vous laisse.

PS: Ce matin ça n'allait pas, hier nous avons vu un film avec beaucoup de scène hot, et j'ai mal dormi. Mais là je vais mieux. Je tiens le coup. J'espère que vous allez bien.
17ème jour de sevrage,

Je me sens très mal ce matin, horriblement mal.

Hier je suis allé m'acheter des nouveaux vêtements, entre autre pour faire plaisir à ma copine. Et biensûr, tous les vendeurs étaient gay et me regardaient. Et j'ai renouveler un peu mon style, plus décontract, plus dans l'ère du temps. Le problème, c'est que l'ère du temps est très axée mode gay ces dernière année. Et même si je voyais bien que ces vêtements me mettaient en valeur, arrivé à la maison je me suis vu comme un gay et ça ne m'a pas plu du tout. Mais bon, la réaction de ma copine quand je suis arrivé m'a fait plaisir. Mais voilà, hier soir on parlait et je ne me rappelle plus pourquoi en rigolant je lui ai dit, "t'aimes les coups de bites" elle me répond oui, et dans ma tête bim je pense, sans même réfléchir "moi aussi". Alors que je n'ai jamais rien fait avec un homme.
Du coup j'ai commencé a avoir la boule au ventre sérieux et à changer. Et cette nuit, infernale, que des images, et des envies, de forte envies dans ce sens-là. Obsession ou véritable bisexualité, je me suis posé la question toute la nuit...Je n'en peux plus, j'ai envie de tout arrêter parce que lorsque je le faisais, au moins j'étais soulagé après. Mais je sais qu'il faut que je continue, que je me batte. Mais vu l'intensité de l'envie cette nuit, je me pose de plus en plus de questions et si de toutes façon ces envies restent ? Que vais-je faire ? Passer ma vie à être frustré sexuellement, reprendre la dépendance pour compenser, ou carréùent mener une vraie vie de bisexuel et coucher à droite à gauche avec des hommes ? Je ne sais plus quoi penser, j'ai peur et je me rends malade, et ma copine est très fachée ce matin, elle en est malade aussi...Et je ne le supporte pas.
Bruno59 et toutes les personnes touchées par cette ambiguité, comment faites-vous ? Est-ce aussi intense ? Je sais que certains d'entre vous l'ont déjà fait, comment en êtes vous arrivé là ? J'ai bien tenté de suivre le conseil de John, à savoir accepter ces fantasmes, j'ai vu le résultat, du coup je les entretiens en fantasmant justement, et le résultat : cette nuit infernale, à me demander ce que je faisais là, a vouloir faire une rencontre purement sexuelle avec un gars que je ne reverrai jamais le lendemain. Je ne sais même plus si je déteste ou si j'aime être comme ça... Je ne me sens plus maitre de moi même.

Je suis tellement mal...

16h40 :

Je reviens sur le forum après avoir craqué...pas pour du porno non, juste à la masturbation, je n'en pouvais plus de cette sensation dans mon ventre, j'ai l'impression de ne pas être assez fort. Donc je me suis masturbé sur fantasme homo biensûr...puisque les autres ne me font pas cette sensation dans le ventre, puisque je les trouve normaux...
Je suis désespéré...comme si je touchais à nouveau le fond.
C'est pénible, parce que tu t'arranges pour que ton truc reste insoluble. Comment pourrions-nous t'aider alors que tu ne trouves même pas ton propre trou du cul ? cette histoire d'identité sexuelle, par exemple. Faudrait te décider, parce que ta copine va pas attendre 107 ans que tu prennes conscience de la chance que tu as d'avoir une petite copine qui t'aime... surtout si tu te demandes si ton destin c'est d'aimer ou de souffrir.
A la question vaut-il mieux aimer que d'être aimé, Woody Allen répondait "aucun des deux si votre taux de cholestérol dépasse 2,5 grammes" et le tien est hors normes en ce moment.
Ma période homo a été courte : j'étais motivé par le dépit d'une histoire hétéro qui s'était mal finie, je m'en voulais à mort parce que j'avais l'impression que c'était de ma faute (la culpabilité, autre fuite, comme le désespoir et autres émotions fortes) et j'ai "cherché" quelque chose pour me punir- évidemment, ça s'est pas fait comme ça, je te donne mon analyse après coup de la stratégie déployée par mon inconscient. Je n'avais absolument pas de fantasme homo mais j'étais attiré par la complicité intellectuelle avec un gars qui lui savait très bien qui il était et ce qu'il me voulait, bref, je me suis dit je n'ai rien à perdre puisque j'ai déjà tout perdu, pourquoi pas essayer ? mais d'être confronté au "même" corps plutôt qu'au corps de "l'autre", j'ai vite compris que ce n'était pas un truc pour moi. Bref. On apprend de ses erreurs, et on peut s'en épargner certaines mais pas toutes.
Ton fantasme homo, je pense que si tu le réalisais, tu serais déçu et il se déplacerait ailleurs : c'est une question d'investissement dans l'imaginaire. Ton malaise épouvantable par rapport à ces fantasmes font partie, me semble-t-il, et aussi curieux que ça paraisse, de ton "équilibre" actuel. Rejette un oeil sur le choc des pensées. Entretetenir des doutes à ce point sur son identité sexuelle, je ne sais pas ce que ça cache, mais au moins un baobab au milieu de la route. Comment démythifier, démythologiser ton rapport à l'homosexualité ? Même remarque que pour CroMagnon, va consulter "La structure des fantasmes érotiques" chez Loonis
http://www.polycopenligne.com/pages/eloo...index.html
et tant que tu n'as pas la possibilité d'en parler à un psy, ça sert à rien d'y penser tu ne fais qu'amplifier l'obsession.
À mon avis, ça vaut vraiment le coup d'en causer avec un psy. Oui, l'enjeu est d'accepter ses fantasmes, pas de les juger.
Des fantasmes homos, j'en ai encore. je revis même des expériences réelles que je n'ai pas aimé, et mon cerveau essaie de me faire croire que c'était chouette. Comme s'il avait besoin d'une dose d'excitation. Dans les premiers temps de mon sevrage de porno, je passais du temps à me branler sur des fantasmes à la fois homo et hétéros Je ne faisais qu'alimenter ma dépendance.
La première question est de savoir si tu en as marre de souffrir de ces idées-là. Si c'est oui, commence par ne plus te poser de questions. Dis toi que, même si c'est là, ça ne sert à rien de les alimenter ; que ça risque d'être tenace un temps, mais qu'un fil du temps, cela va s'évacuer. Après, y'a tout un travail psy qui se révélera utile.

Bon courage !
Salut Davem et bienvenu ici !

On lutte tous contre nos pulsions, avec ici celle en commun de l'attirance incontrôlé pour ce qui touche au porno...

C'est très courageux de ta part de vouloir t'en sortir ! Tu trouvera ici beaucoup de témoignages et de conseils. Connais-tu le site d'Orroz.net ?

Bon courage et au plaisir de te lire ! :-)
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