Dépendance sexuelle

Version complète : objectif masturbation zero ?
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Merci à John Warsen pour le lien vers ce message.
J'espère que personne ne m'en voudra de le faire remonter...

J'ai bien regardé ces témoignages, et une chose m'apparait. Aucun de vous ne prend en compte que chacun est différent, que ce soit dans sa maitrise mentale, l'intensité de son mal, ou même ce qu'il à d'énergie sexuelle. L'âge, la santé, notre passé, tous comptes.

Je pense un peu à la cigarette, qui est une drogue puissante, et dans ce domaine certaines personnes sont capable de fumer toute leur vie 10 cigarettes par jour, alors que pour une autre en fumer une seule conduit à en fumer 2 paquets dans la journée.
Certains peuvent cesser de fumer par la seule volonté, d'autre avec des aides... Pour certain l'arrêt brutal est réussi, pour d'autre cela ne peut être que progressif.

J'ai fumé pendant 10 ans et passé une radio des poumons.
Il semble qu'ils soient dans un état relativement bon pour quelqu'un qui à fumé 1 paquet par jour sur 10 années.
Pourtant une de mes connaissance à eu les poumons tout noir et un cancer en 6 ans, en fumant autant que moi, voir un peu moins... (vraiment pas de chance, je le concède).

Pour la compulsion sexuelle je pense que c'est pareil, nous ne sommes pas tous égaux face au problème.
Ce qui compte c'est que ça ne pèse plus sur notre vie quotidienne, que ça n'empoisonne pas nos vies et nos relations aux autres, et que ça n'use pas notre santé.

Si l'un peu cesser de se masturber totalement pendant des mois, sans devenir fou, tant mieux...
Mais pour un autre ce sera totalement impossible.
Je pense sincèrement qu'une personne peut se considérer guérit avec une ou deux masturbation par semaine, si à côté la vie marche bien ! Pour un autre, une seule masturbation et ce sera la chute.

Bien sur au début du sevrage la chute est grandement favorisée par la masturbation, mais sur la durée, le travail sur soi va grandement varier de l'un à l'autre.
Au final nous ne changeons pas nos habitudes avec le même talent ou la même vitesse, les uns par rapport aux autres.

De mon côté je vise l'abstinence de masturbation d'une façon temporaire, et par la suite je souhaite le faire sainement et raisonnablement si je suis encore célibataire.

Je vais peut être avoir l'air de chercher une excuse, mais selon moi, guérir de la compulsion ne vise pas à devenir sec et froid (sans aucune libido), et c'est ce qui se produit si l'on force sur la logique "assécher les stimulations" avec un regard haineux sur le désir.


Bien à vous,
Salut Dragonier,

A mon avis tu stress trop à l'idée de ne plus avoir ce plaisir à portée de main (désolé pour le jeux de mots...), et t'essaye de te convaincre qu'il te sera possible de revenir un jour à une masturbation "saine".

A mon avis, et ça n'engage que moi, on a beau être tous différents, on a également des similitudes importantes, et notamment notre faiblesse par rapport à la compulsion sexuelle. Et je pense que la masturbation, si a tous les coups ne provoque pas la compulsion, elle finira toujours par te faire retomber vers le porno parce que tu es, comme nous, malade face à ce produit. C'est comme si tu donnais un verre de cidre à un alcoolique, et que tu disais que c'est pas bien grave parce qu'il n'est pas très alcoolisé.

Sur le site d'Orroz, il dit une phrase que je trouve très juste "Tout plaisir non partagé mène à la dépendance".

Je te laisse la méditer !
Salut Random,

C'est une question à laquelle je dois réfléchir, en effet.

Imaginons qu'une "autorité divine" me dise que je n'aurais plus la possibilité physique de me masturber, mais uniquement d'assouvir mes désirs si je suis en couple avec une femme... Il est vrai que je trouverais ça très très angoissant.

Mais est-ce uniquement une question de compulsion ?

Nous n'avons pas tous la chance d'être en couple en permanence, ou simplement de trouver une partenaire dés que nous le souhaitons.
Faut-il alors s'abstenir de se masturber jusqu'a trouver quelqu'un, en espérant ne pas péter un plomb ?
Je doute que n'importe qui en soit capable.
En tant que compulsif-dépendant, j'ai un problème, mais je n'en suis pas moins un homme avec des besoins.
Même quelqu'un de non-compulsif et de détaché vis à vis du porno, est capable de "les avoir pleines" et d'être seul sans partenaire aux alentours.
Alors il faudra forcément « sublimer » et utiliser une technique taoïste pour rediriger tout ça ?
Je doute aussi que ce soit forcément possible, et je ne me vois pas « fliquer » mes désirs toute ma vie et être en permanence dans l’auto contrôle…

Pour reprendre l'exemple de la cigarette, de gros fumeurs arrivent à se dire "maintenant juste 5 par jour", et ils réussissent (mon père par exemple).
Pour l'alcool, certes je ne me suis jamais considéré comme alcoolique, mais à une époque je buvais chaque jour de l'alcool, pendant quasiment 2 ans, pourtant je n'ai eu aucun mal à ne plus boire, la non-envie est arrivée seule, et aujourd'hui je bois un verre à l'occasion (2 ou 3 verres par mois à tout casser), sans jamais aller jusqu'a l'ivresse comme autrefois.

Un juste milieu, et l'habitude de se masturber "plus sainement" est-ce tellement impossible ?
C'est la que nos différences respectives sont importantes à mon avis, car nous n'avons pas les mêmes besoins ou possibilités.

C'est mon avis pour le moment bien sur, et j'en changerais peut être d'ici quelques temps.
Pour l'instant j'en suis à 5 jours sans pornographie ni masturbation, ce n'est qu'un petit début (j'ai l'impression d'avoir fait un énorme progrés alors que ce n'est pas grand chose lol).

"Tout plaisir non partagé mène à la dépendance"

Et bien que je vois de la justesse dans cette phrase, je me pose la question :
Qui sur terre n'a pas son petit plaisir personnel et solitaire, que ce soit un carré de chocolat, une lecture, une émission de télévision, un sport solitaire...?
Savoir se faire plaisir, sans en faire une fuite ou une compulsion, n'est ce pas une possibilité réelle et saine ?

Bien à toi,
Ça se lit dans ce que tu écris que tu cherches à tout prix à croire, où espérer croire que c'est possible. Je peux te dire, et je pense que tous les gens de ce forum (du moins ceux qui s'en sortent durablement), que la masturbation ne t'apportera rien de bon, c'est un peux comme vouloir s´évader avec un boulet à son pied.

Tu essaye de comparer des addictions qui d'après ce que je sais ne sont pas sur la même échelle. La cigarette et l'alcool sont semble-t-il des "produits" beaucoup moins puissants que la dépendance sexuelle. Moi même ancien gros fumeur, j'ai arrêté du jour au lendemain. Mon expérience me montre que pour la compulsion sexuelle, ça n'a rien à voir, surtout que l'envie te viens souvent quand tu ne t'y attends pas.

Et je peux te dire que sans forcément être un moine, la vie célibataire sans masturbation est physiquement possible. Et pourquoi ne pas envisager simplement qu'un jour tu pourrais rencontrer l'âme sœur ?

De toute façon, tu feras bien ton propre chemin, et avec l'expérience tu sauras peut être aller à l'encontre de l'évidence, mais personnellement j'en doute.

Sinon félicitation pour tes jours de sevrages. Continue ton chemin jour après jour, sans te mettre la pression.
Personnellement je n'ai jamais suggéré et je ne suggérerai jamais à quelqu'un de cesser de se masturber. Je me contente de mettre mon expérience en partage et de dire que, moi, j'essaie d'être abstinent de masturbatiion un jour à la fois car cette pratique a une dimension compulsive chez moi. Mais ce n'est que mon expérience.
Le fond de la question, c'est la liberté. Je ne suis plus libre que je me laisse guider par mes pulsions. Je le redeviens quand je ne touche pas au premier verre, à la première clope, au premier shoot sexuel. Alors, je redeviens libre de ne pas compulser. Donc, loin de moi l'idée d'imposer une façon unique de se sevrer. Ce qu'il faut se dire à mon avis c'est : regarde ce qui te fait souffrir et essaie de ne plus en être l'esclave dès maintenant.
Salut Random,

La masturbation n'apporte rien ? Disons que ça peut faire disparaitre la tension si tu n'as pas d'autres moyens.
Si une personne est capable de ne pas se masturber je la félicite, et c'est l'idéal, si elle ne fini pas par perdre sa libido.
Je pense qu'au dela d'un certain niveau de continence et d'abstinence ont fini par s'assécher, et que la vie de curé auto proclamé est aussi nocive qu'une chute dans la débauche compulsive. Pour moi il ne faut pas confondre la lutte contre la compulsion avec la lutte contre la libido.
Mais bref, je suis sur que ce n'est pas non plus ceci que tu encourages.

La cigarette ou l'alcool occasionnent des dépendances moins fortes ? Franchement je ne crois pas, j'ai vu des gens pleurer et hurler de rage pour un manque de cigarette de 48H, j'ai vu un ancien alcoolique - sobre depuis 12 années - trembler de tout son corps devant un verre de vin, et se réveiller toutes les nuits en pleurant car il avait rêver avoir replonger dans l'alcool.

Sans continuer sur les exemples, je résumerais en disant que la compulsion de l'un n'est pas forcément la même que celle de l'autre !

Si toutes les addictions ont un aspect régressif qui nous renvoit à une forme de manque affectif/de confiance, elles ne s'expriment pas toujours de la même façon et avec la même force selon les individus.

Pour ce qui est de l'âme soeur, je n'exclu pas de la trouver, mais je sais d'experience qu'on peut passer des mois sans trouver de partenaire :mur:

Bon, merci pour tes encouragements sinon :-)
Salut Dragonier,

OK, t'as raison je reconnais, j'ai peut être été excessif dans mes propos drastiques du "tout plaisir est interdit", ou, "tu ne pourras plus jamais te toucher la quequette". On va dire que ce sont plutot quelques éléments pour bien commencer...

Avance chaque jour tranquillement sur ta route, et garde espoir, tant pour l'ame sœur que pour ton sevrage !

Par expérience, après quasi 24 année de célibat (entrecoupés de quelques relations ponctuelles...), l'ame sœur m'est littéralement tombée dessus quand je ne m'y attendais vraiment pas !
Bonjour,


A vous lire j'ai comme l'impression que l'objectif masturbation zero est irréalisable mais qu'il faut plutôt voir sur la fréquence des actes c'est a dire diminuer progressivement jusqu'à arriver à un minima que l'on trouvera personnelemnt acceptable.
en fait tu réagis comme mon mari,la masturbation remplace carrément les rapports sexuels...j'arrive à comprendre pleins de choses mais j'ai plus de mal avec celle-là :-?
je me dis que qd on aime autant le sexe on devrait sauter sur sa femme souvent en plus de cette mauvaise habitude.
Salut d-h

je vais essayer de te décrire ce fameux mécanisme qui fait que le dépendant finit par préférer sa main plutôt que son épouse/amie pour se satisfaire.

En fait, tout commence avec cette manie, ce "besoin" de se masturber souvent. Pour se masturber et arriver à l'orgasme, le dépendant a besoin de "matériel" mental. Il recourt à la pornographie, mais, comme n'importe quoi, l'ennui s'installe vite. Alors, il commence à chercher autre chose, change d'actrice favorite, de style de porno, bref, il a besoin de nouveauté pour s'exciter et mettre en marche ce mécanisme "je me sens mal donc je me branle". Problème dans tout ça, c'est la sexualité réelle. Là aussi, il faut s'exciter pour avoir un rapport normal. Et la pauvre épouse se retrouve donc aux prises avec un homme qui a besoin de plus en plus de nouveauté pour arriver à un degré d'excitation normal. C'est tout à fait comme si, à force de toujours frotter la même zone, celle-ci devient moins sensible. Ton mari, comme tout dépendant, est simplement victime de ce mécanisme. Excitation = nouveauté, parce que le réflexe normal "wow mon épouse est sexy, j'ai envie d'elle", est perturbé.

Donc, pas besoin de faire de complexe, ni encore moins de te culpabiliser. Quelques semaines d'abstinence et le réflexe "normal" revient. Je peux t'en assurer pour avoir moi meme expérimenté les effets bénéfiques du sevrage ;-)

bon courage à tous

quest
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