Dépendance sexuelle

Version complète : Honteux, je reviens vers vous ...
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Coucou Eggon,

Moi j'ai le pb inverse en tant que co-dep. Ca me ferait plaisir que tu me donnes ton point de vue sur le sujet "besoin d'éclaicessements" (forum des co dép). Je trouve que la prise en harge par une boonne thérapeute est nécesaire. J'ai une amie kinésiologue dans le 13 et je peux te garantir que son travail est fabuleux pour décoincer notre cerveau quand il a pris de mauvaises habitudes! Moi j'en ai pris acte, mais mon copain refuse évidemment!
Je te le redis, il faut travailler avec un bon thérapeute, demande à ton entourage:il y a des personnes certainement qui connaissent des personnes de confiance (si tu as peur de dire que c'est pour toi, dis-leur que c'est pour un ami qui n'arrive pas à s'en sortir). Si tu viens paasser des vacances dans le 13, je te laisserai via mail les coordonnées de mon amie.
Je t'embrasse, ne te décourage pas, tu es sur le chemin de la guérison!
bravo pour ton dernier post, t bien senti,

moi, mon hérault de malheur m'a dit de ne pas avouer ma rechute, parce que en cas de rechute, je me sens qqfois pas légitime, étant donné que je suis comme nous tous censé ne plus JAMAIS consommer.

Bonne suite.
Citation :Je te le redis, il faut travailler avec un bon thérapeute, demande à ton entourage:il y a des personnes certainement qui connaissent des personnes de confiance (si tu as peur de dire que c'est pour toi, dis-leur que c'est pour un ami qui n'arrive pas à s'en sortir). Si tu viens paasser des vacances dans le 13, je te laisserai via mail les coordonnées de mon amie.
Je t'embrasse, ne te décourage pas, tu es sur le chemin de la guérison!

Merci pour ton message en particulier et la piste psy que tu proposes, et merci plus généralement pour tous les messages de soutien et d'encouragement.

Je vois un psy, depuis 2 ans. Deux fois par semaine. J'évoque sans difficulté mon addiction à la pornographie, c'est même l'un des motifs que je lui ai présenté d'emblée comme une des raisons de mon choix de faire ce travail. Je n'ai pas de difficulté à l'évoquer, mais plus à aller chercher en profondeur les raisons de cette dépendance. J'y travaille de manière sporadique car j'ai (aussi :-( ) d'autres pb. à régler. Mais la porno pointe souvent son nez dans nos séances et quand c'est le cas, j'en parle. J'y travaille, et j'y vois plus clair.

J'apprécie mon psy actuel, un type impliqué et attentif, il semble être un bon pro, et je crois qu'il ne néglige pas le problème de l'addiction - ce que faisait peut-être un peu, à mon sens, celui que je voyais avant - et il semble bien d'accord pour y voir un lien - pas le seul certes, mais un - avec un mal être plus général et des échecs consécutifs.

Ton message, declic76, m'incite à poursuivre ce travail, voire à l'accentuer.
Bonjour,

Pas de grande réflexion à vous livrer sur le sujet mais comme le moral est en berne et que c'est un terrain pour moi favorable à la rechute, je me suis dit que c'était le moment de venir écrire quelques banalités ici, histoire de garder le contact avec une de mes sources de motivation, le site et surtout ceux qui l'animent de leur témoignages et conseils et me motivent.

Quelques news, donc: pas d'images porno depuis le 8 aôut mais je n'ai pas pu m'abstenir de lire des récits hot, sur un site de ma connaissance, qui présente l'avantage d'être totalement sans images et de ne pas comporter de liens. Je sais que c'est néanmoins jouer avec le feu, et j'ai d'ailleurs manqué me brûler... Il faut que je me méfie de ça.

Je me sens un peu vide en ce moment, fatigué. Ce que j'ai du mal à percevoir, c'est dans quelle mesure mon abstinence aux images de cul participe de ce sentiment de vacuité.

Parce que aussi destructeur que cela soit, la contemplation d'images porno participe à un "équilibre", dans le sens où il vient combler quelque chose, un manque, une peur, une angoisse (je n'ai pas encore bien identifié ça dans mon cas) et que là, plus rien pour combler.

Allez, je file à mon RdV chez l'ophtalmo (il est heureux pour elle qu'elle ne puisse pas lire dans mes yeux tout ce que ceux-ci ont pu absorber comme merde porno ..).

Bien à vous
Salut Eggon.

Tu fais bien de nous partager cela. Dépendants, on est généralement sujets à la dépression et à la déprime, conséquence de ce ressenti de manque existentiel, que l'on essaie de combler avec toute une série d'objet (porno, alcool, bouffe...). Personnellement, essayer de travailler ma spiritualité et mon intériorité, tout cela en ajoutant une visite régulière chez un psy, m'aide à avancer et à entretenir une certaine confiance.


Bon courage ! :-)
"repérer les mécanismes de mon esprit, ses stratégies pour me faire rechuter." écris-tu ailleurs.
Et les désamorcer avant qu'elles te pètent à la gueule, t'oublies pas, hein ? pas par du mental, qui est tantôt au service de l'égo tantôt de la bête, mais rarement "inspiré".
J'écrivais en octobre 05 sur le forum d'orroz à un gars qui se questionnait :
"donc, comment on pratique et qu'est-ce qu'on en attend : l'abstinence ne peut effectivement être un but en soi, ce n'est qu'un moyen pour acquérir l'indépendance émotionnelle et spirituelle vis-à-vis de nos démons, qui nous interdisent l'accès à nos anges. On peut pas bouffer aux deux râteliers. Il faut choisir.
Mais comme tu le dis, si l'obsession du sevrage se substitue à celle du porno, avant d'être à son tour remplacée par l'obsession de la rechute, quel progrès réel ?(..) Y'a pas à chier, faut se taper la traversée du désert. La notre, pas celle du voisin. Se détacher, c'est à dire se désattacher, car attachés nous sommes. Et le drame du détachement, c’est qu’on ne peut en mesurer le progrès. On avance dans un désert, justement, et on ne sait jamais où on en est. Pas avant d'avoir atteint l'autre rive ! Moebius disait de la dope que c'était comme traverser l'Egypte sans descendre du bus. C'est un parallèle qu'on peut faire aussi avec le porno, "dépliant touristique pour un pays merveilleux auquel on n'arrive jamais" comme je dis dans mon film.
Sauf que le pays auquel on peut arriver en vrai quand on est clean, c'est d'avoir une relation vraie avec une femme (vraie aussi). Ca vaut le coup de remonter son pantalon et de le laisser remonté, non ?
J'ai connu des alcooliques qui s'étaient laissé prendre "entre deux eaux" : ils picolaient, mais continuaient d'assister aux réunions d'entr'aide d'anciens buveurs, parce qu'ils s'étaient rendu compte que ça stabilisait leur consommation.
Sincèrement, je les plains, et je nous plains si nous prenons cette pente."

6 mois plus tard, Orroz remarquait que "Le Forum génère une autre forme d'addiction, ce qui est un comble et qui va à contresens de la libération tant souhaitée. Egréner au jour le jour son chapelet d'espoirs et de misères ne permet pas de se détacher suffisamment du problème. Le comparer à celui des autres non plus. Il s'agit de prendre un engagement ferme vis à vis de soi-même sans possibilité de marche arrière, et peu d'entre nous ont assez confiance en eux pour poser le théorème sous cette forme, qui est pourtant la seule viable si l'on y réfléchit bien."
Restons en contact, et continuons à gagner en hauteur sous plafond.
:accord:

Encore une fois, John...
S'agissant du désamorçage, je m'y attelle. C'est d'ailleurs le but, agir avant que ça ne me pête à la gueule, mais le travail d'artificier exige un grand calme et de la concentration, qualités que je ne réunis pas toujours. C'est lorsque je subis l'agitation de mon esprit que je constitue la cible la plus privilégiée pour mon addiction. C'est pourquoi je recherche l'équilibre. C'est en ce sens que je ne fais pas de mon combat perso contre mon addiction - ma propre traversée de mon propre désert - mon but ultime, mais l'un des moyens - pas le seul mais il faut bien le reconnaître, important - de la reconquête dudit équilibre. Le tout avec l'aide d'un homme de l'art.

Ce WE, j'ai rechuté, après près de 2 mois d'abstinence. Je prends ça comme un faux pas, genre j'ai trébuché sur un cailloux mais même pas tombé, et non comme un vautrage dans la contemplation morbide duquel je viendrais vous entretenir ici. Je pense que le plus sûr moyen de laisser entrouverte la porte que j'ai rouverte ce WE serait de me morfondre et de me complaire dans ma plainte. Voilà, c'est fait, c'est dommage, mais pas cata, passons à la suite. J'ai réalisé que ce n'était pas un désastre qui annulerait les deux mois d'efforts précédents, ceux-ci ont existé, ils ont produit leurs fruits, leur réflexions, ils m'ont procuré des satisfactions et plutôt que de les anéantir dans l'autoflagellation, j'essaie de les relier aux, j'espère, semaines, mois, d'abstinence à venir, un peu comme je construirais un pont qui permettrait, au cours d'une longue randonnée dans de beaux paysages, de franchir un vilain cours d'eau glauque et polluée. Je dois juste ne pas laisser mon esprit me chuchoter que je peux régulièrement traverser ce genre d'obstacle nauséabond, dès lors que j'ai les plans du pont. Vous suivez ? Moi oui !

En fait je dois lutter contre une certaine forme d’idéalisation, de perfectionnisme. Je resterai maintenant jusqu'au bout celui que je suis. Je garderai mon visage et ma peau, ainsi que mes souvenirs. Je ne changerai rien radicalement et d'ailleurs ce n'est pas souhaitable car dans le même temps où il faut repérer ce que sont mes défauts et ce qui est source de souffrance et d'échec, et travailler à atténuer voir à guérir ceux-ci, je dois avec autant de lucidité reconnaître ce qui fait de moi un type bien, ce que je considère être. Je ne peux tenir ce type de raisonnement que si je ne suis pas dans la mortification et la focalisation sur mes faiblesses et les échecs qu'elles induisent possiblement - j'écris possiblement car malgré l'existence de ces faiblesses il n'y a pas de fatalité - mais au contraire dans une approche lucide et relativement sereine de ce tout que je suis.
Très très très sérieuse rechute entre hier soir et aujourd'hui.

Pas très envie tout de suite de m'étendre sur le sujet, je vais faire court : je viens juste laisser ce message mû par un sentiment qui ressemble au besoin de "confesser" ma faiblesse, mais surtout comme pour me raccrocher à quelque chose pour arrêter le processus que j'ai malheureusement laisser se réenclencher: je le (me) connais, si je n'y mets pas un terme rapidement, c'est la dégringolade cataclysmique et durable.

Bonne soirée et bon courage à toutes et tous.
Citation :En fait je dois lutter contre une certaine forme d’idéalisation, de perfectionnisme.

En parlant d'idéalisation, de perfectionisme, tu restes dans le domaine du fantasme, alors que c'est ça que tu cherches à anéantir... Accepte avant tout qu'une personne parfaite n'existe pas, et quand bien même ce serait le cas, son existence serait assez monotone et son attrait pour les autres proche du néant. Chacun a besoin de savoir que l'autre a besoin de lui, et vice versa...

Impose toi donc des défis clairs, réalisables. A chaque étape franchie impose toi un nouveau défi, tout en gardant en tête l'objectif final, avoir une vie saine, pas plus.
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