Seigneur,
Comment serais-je assez fou pour oser mettre en balance la misère de mes compulsions avec la grandeur , la beauté, la bonté de tes mystères.
Il serait bien sûr bcp plus confortable, credible, glamour, et pour moi le premier, d' écrire une "merde de témoignage" du genre :
AVANT, de connaitre ton amour, je me vautrais dans la débauche. DEPUIS, tout baigne : sevrage, une femme, des enfants, le bonheur.
Justement, non , je veux ne rien exiger,surtout pas la guérison intérieure -éclair, je veux être surpris par la grâce, à laquelle je suis bien peu attentif. Je ne veux pas être dispensé des étapes successives. Qui suis-je pour être dispensé de passer par où tout le monde passe.
Que ta présence me suffise, Que je vive de ton nom, que je n'expire que ton nom. Ce nom qui nous relie, mystérieusement mais très réellement à l'humanité. Que dans ton nom se dissolvent mes misérables soucis, ratages, besoins.
Je ne veux surtout pas savoir, encore moins qu'on me dise si je suis dans l'erreur, dans l'évasion, dans l'illusion. Il n'y a pas de dialectique chrétienne, c'est un non sens.
Ah l'eucharistie. Je ne me sens humain qu'en l'adorant, et c'est t bon, t doux d'être enfin à sa place. Il n'y a pas plus à comprendre, pas plus à voir.
"Que l'élan de ton désir vers Dieu ne soit pas moins enthousiaste que l'eros de l'amant vers sa bien-aimée" (Isaac le syrien) .
Au bout de la rue St Denis il y a comme un t petit paramètre qui concentre bcp: les mornes sex shops, une salle de réunion DASA, et l'Eglise St Leu. Dans le tabernacle, non pas une présence, non pas un corps, mais sa personne même veille sur chacun, avec une délicatesse, une attention, une donation... ineffables, insoupçonnables, intenables d'intensité. Comme un regard qui ne nous lache pas, et d'une telle douceur...
Lui le créateur de l'humain, de la différence des sexes et des générations, du couple , de son harmonique et de son érotique, du mariage. Lui qui seul permet que mes membres obéissent à ma chair ou à mon coeur : Adorable Jesus.
ULTIME SEVRAGE
J'en ai marre de porter mes frustrations, déceptions comme un bébé mort et de me faire fucké par les idoles des "filles" du Porno. Cela me devient in-tolérable.
quelquefois, je ne sais plus si je veux être avec la "fille", dans la "fille" ou à la place de la "fille".
Bien que ma conjoncture ne soit pas spécialement favorable, j'entre en sevrage, non pas sans le secours de la grâce.
J'ai à , non pas conquérir le sevrage (de haute lutte avec ma petite volonté musclée) mais à y être enfanté. Par Jésus-tenté-au-désert.
Contracte en mon coeur, Roi d'amour, ton vaccin du S.I.D.A. : Sexualité intègrée Dans l'Amour.
Ceinture mon coeur de minable branleur-sur-écran de ta royale chasteté .
O toi ,
incarnation : Dieu-embryon
Verbe fait chair : Dieu trans-Genre
Tu es Regard : jamais femme ne m'as regardé comme cet Homme, puis-je confesser avec la Femme-adultère. Regard aimant, d'une telle attention, d'une telle délicatesse, d'une telle suavité.
Revenant d'une courte plage d'adoration eucharistique -mon bronzage intégral - , je me sentais t t démuni devant ta pauvreté. Là, juché sur l'autel, enchassé dans l'ostensoir, une vulgaire hostie, un peu de matière. Inerte? en tout cas pas de figure humaine, pas un clignement de paupière, pas un battement de cil, encéphalogramme plat, pas le murmure d'un souffle.Rien qui bouge. Apparamment, pas de signe de présence, pas âme qui vive.
Et pourtant, derrière ce vide, sous cette matière, TU ES.
"Il serait plus facile au monde de vivre sans le soleil que sans l'eucharitie" (Padre Pio) .
O Seigneur, comment pourrais-je jamais te rendre la libido que tu m'as confiée, pourrais-je un jour en être un digne intendant?
Fou comme la liturgie accompagne ce sevrage!
de la liturgie du jour, 1ere lecture, j'extrais au pif :
(...) Reviens au Seigneur, de tout ton coeur (...) Cette loi que je prescris n'est pas au-dessus de tes forces ni horsq de ton atteinte(...)Elle est tout près de toi cette Parole (...) elle est dans ta bouche et dans ton coeur.
Des Vepres, au psaume 134, ce verset qui décrit et règle son compte à toute idolatrie du féminin morcelé , génial en sa simplicité universelle:
Les idoles des nations (...) ouvrage fait e de main d'homme
elles ont une bouche mais ne parlent pas,
Des yeux mais ne voient pas,
Des oreilles, mais n'entendent rien,
Pas un souffle en leur bouche.
Et le point d'orgue :
Qu'ils leur soient semblables ceux qui les fabriquent
Et tous ceux qui se fient en elle.
Bien à vous.
De fait, la sexualité prérequiert un abandon, une confiance. Y'a pas photo pour coucher même virtuellement, il faut s'abandonner.
Isaac et Rebbecca entrent dans la chambre. Ils se connaissent, ils s'aiment et ils s'épousent. (Gn 24,63)
Je ne connais pas de meilleure encyclopédie sexuelle, pour les jeunes de 7 à 77 ans, que ce verset.
Aux heures d'ennui, j'aime à le répeter, plusieurs centaines de fois par jour.
Seigneur, sauve-nous,
Sauve Paris! Sauve la petite et la grande couronnes ! Pour ta gloire.
Je relis avec bcp d'émotion le témoignage "Franck ou le SIDA vaincu par l'éspèrance", récit d'un jeune attaché de presse et chanteur, monté à Paname, tombé dans le sexe (homo en l'occurence), dont l'agonie est une conversion intense ; ses lettres suitent de l'amour de Dieu.
Je me confie à son intercession.
Bien à vous.
Dans la liturgie du jour et vers le sevrage, je pioche :
de la 1ere lecture :
(...)Les égyptiens les soumirent à un dur esclavage, et leur rendirent la vie intenable à force de corvées.
du psaume :
(...) le filet s'est rompu, nous avons échappé
du saint évangile (actuel et continué) :
(...) je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive
(...) qui aime son fils ou sa fille plus que moi (c'est Jésus qui parle) n'est pas digne de moi
La lecture amoureuse (lectio divina) des Ecritures est un exercice vital et vivifiant.
J'ai à passer du pauvre type (autopitié) au type pauvre, du "pauvre du sexe" au "pauvre de sexe" .
Oui, ce monde sans larmes, ni douleur, ni ennui, il est déja là. L'eucharisite et la présence réelle l'attestent. Quand bien même, je ne l'entr'aperçois que très rarement.
Seigneur, communique la saveur de ta victoire.
Délivre, Seigneur.
Prends autorité. Libère nos libertés.
Il est impossible que la Vie reçue ne communique pas la Vie.
Adoramus te, Christe.
A ta merci, pécheurs sauvés.
Sauve ton peuple!
vers le sevrage, suite :
Ca eut paluché grave. depuis 15j , record à H+40.
J'avais rarement été aussi reptilien, aussi faible, une horreur.
Déprimette, d'où prescription d'un traitement facilitateur : anxiolitique "à la demande" + antidépresseurs.
Je sens le mental retomber.
Le déficit affectif me harcèle.
Me tenir à un emploi du termps serré. Respirer calme et large.
Je ne rêve pas d'un fournisseur offrant sevrage à 25000 points de fidélité + 1 euro.
Je suis bel et bien en travail de sevrage.
Sois moins sybillin si tu veux un coup de main.
Le déficit affectif trouvera toujours à qui parler chez toi si tu continues à boire de l'eau salée pour étancher ta soif.
Perseverare diabolicum...
bonjour,
merci de ton retour.
j'ai la tête dans le baril : compuls' hier + une bran...
addicté, oui. perverti, aussi.
c'est un peu comme le syndrome de Stockholm : je me suis pris d'affection pour mes preneurs d'otage.
j'y crois qd même.. je veux y croire.
Je me suis aussi interrogé sur le syndrôme de Stockholm
http://johnwarsen.blog.lemonde.fr/2006/1...ndignites/
mais bon, je crois que c'était un peu une excuse de plus pour ne pas abstiner ;-)
ne mets pas la charia avant l'herbue : commence par poser ta teub (comme tu poserais ton verre), après, les histoires de foi et de volonté, t'auras laaaargement le temps de revenir dessus.
C'est si dur que ça d'accepter ton impuissance devant le produit et que du coup, il est préférable de ne pas t'y exposer ?
Bonjour marie-jean91,
Je vais peut-être te paraître un peu "brut de décoffrage" comme ça avec ma question mais pourquoi ne t'arrêtes-tu pas simplement de compulser ?!
Quand je dis "simplement" cela signifie sans avoir recours à la prière pour t'aider, ni autre compulsion qui pourrait cacher celle-ci : juste te lever et te dire "aujourd'hui, pas de mattage en règle, ni d'attouchements", en "simple" dialogue avec ta conscience. Bref, une résolution ferme pour la journée, seulement pour la journée. Essaye de défaire le lien entre l'addiction au porno et le restant de ta Vie de tous les jours, c'est comme cela qu'il en disparaitra...
Car j'ai l'impression que tu te pose énormément de questions, peut-être trop pour te lancer dans un sevrage ? Qu'en penses-tu ?
Addict