Dépendance sexuelle

Version complète : qu'est ce que le sevrage d'un sexolique?
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4
Intéressant tout ça, et je comprends fort bien que le sevrage total soit très majoritairement décrié. C'est pourtant ce qui a été le plus efficace dans mon sevrage.

Et en y réfléchissant bien c'est également ce vers quoi j'ai toujours voulu tendre. Zéro masturbation. Cette rigueur du sevrage n'est finalement qu'un tour de manivelle supplémentaire sur la machine à sevrage, du moins en ce qui me concerne, donc absolument pas à prendre en compte dans une réflexion générale.

Roul, tu poses une question essentielle entre l'émotion et la pensée. Là faut certainement que j'y réfléchisse davantage, mais ça me fait une voie de plus à explorer.

Je suis aussi d'accord avec toi scavo quand tu dis qu'il ne faut pas vouloir détruire son addiction mais construire un substitut. Mais là encore pour moi c'est la diette qui marche le mieux. Je ne suis pas du genre à arrêter de fumer en ralentissant et en remplaçant par le chewing gum.

Philein, je te souhaite d'arriver à tes fins. L'idée de "gérer" plutôt que d' "interdire" semble effectivement la meilleure solution, mais a t'on encore le choix ? Cela dépend de ton degré de dépendance, forcément.

Pour ma part les solutions douces se sont toutes soldées par un échec, seules les solutions radicales se sont évérées être concluentes. Reste à voir sur le long terme. Je comprends vos doutes à ce sujet, on verra bien.

Bon courage à tous, quelque soit la route choisie. Je vais à nouveau me couper du net car c'est là que tout à commencé il y a maintenant plus de 10 ans, je ne veux pas risquer de multiplier mon temps de connexion = risque d'exposition inutile + mauvaises idées = retour aux vieux démons.

:-)
Merci declick d'avoir ouvert ce sujet très important. Je n'ai pas d'idée défintive là-dessus, et je pense, de toute fazçon, qu'il n'y en a pas vraiment. Il faut demeurer dans l'échange d'expériences. Après, chacun vit son rétablissement. Je n'ai pas le temps, aujourd'hui, j'essaierai d'en dire plus demain.
Mais je suis plutôt dans l'état d'esprit du premier poste de free. j'ai rechuté, même en ayant engagé pas mal de choses, et "un travail" sur moi. Mais la conclusion que j'en tire, c'est : peut-être que je n'ai pas encore fait tout le travail. Donc, je poursuis, non comme un graal, mais comme l'expérience d'un autre mode de vie, dans lequel, j'essaie de "desexuer" mes angoisses".

Bon courage tout le monde !
Concernant le sevrage total, il me semble qu'il recouvre deux niveaux. A un premier niveau il concernerait l'absence totale de porno, mais aussi de masturbation. Mais il ne s'agit là selon moi que d'un sevrage total de niveau 1. Il me semble que guérir de notre addiction suppose de repenser complétement notre rapport aux femmes, à l'amour, au monde.

J'essaie d'être de plus en plus attentif à la manière dont fonctionne mon esprit et je me rends compte que je sexualise immédiatement toute les femmes. En d'autres termes, je vois en elle au prime abord un objet sexuel.

Un sevrage total parfaitement accompli suppose à mon sens de modifier complétement ce rapport aux femmes. J'avoue que mes idées en la matière sont trés confuses. J'ai l'intuition que nous les hommes avons une manière d'appréhender l'amour, le sexe de manière inappropriée, que la manière se l'approprie est sans doute plus saine, et celà concerne bien sur nous autres dépendants, mais aussi dans une large mesure l'ensemble des hommes.

C'est toute un conversion de notre manière d'envisager notre rapport aux femmes que soulève cette question. Vaste chantier qui dépasse de loin la simple abstinence

Bonne réflexion à tous
et si la notion du sevrage est prise pour une sorte de "punition" par certains?Peur de ne plus pouvoir accés à ce qui les fait vivre avec ces béquilles.
Ce qui devrait être pris au contraire pour une qualité de vie recherchée, un bienfait, puisque la vie avec ces substances, visuelles ou chimiques, de convient plus, ne fait qu'atterir plus bas au fils du temps?
vivre sans quelque chose qui empoisonne la vie, ne devrait pas être pris comme un coup dur, dur de s'y réaliser, oui, mais pas dur au sens du temps dans le temps.
Pour çà peut être, que lorsque les femmes de, demandent l'abstinence, l'envie d'arrêter n'est pas venue de celui qui consomme, et çà a peu de chance de marcher.
C'est en premier lieu une décision personnelle et vitale, toutes les demandes d'autrui seront entendues de loin, mais pas acceptées de près.
C'est tout de même très complexe la qualification de sevrage, car çà veut bien dire plus du tout, encore faut il peut être être prêt à en accepter l'idée avant de l'entammer?
En tous cas, bon courage. :zen2:
"C'est en premier lieu une décision personnelle et vitale"

Le sevrage total, c'est pour moi un choix de vie, comme certains décident de devenir végétarien. Une idéologie, une philosophie même. Pourquoi aurais-je encore besoin de cela dans la mesue où je vis avec quelqu'un ? La masturbation deviendrait alors un aveu d'échec. Or ça n'est pas le cas, je suis très bien au quotidien, la masturbation n'est autre qu'une vois vers la perversion (le mot est un peu fort mais légitime puisque c'est injustifiable et que cela conduit à la rechute à plus ou moins loong terme).

Quand je croise une femme dans la rue, je n'ai aucune pensée sexuelle, à moins qu'elle ne porte une tenue très explicite, ce qui est extrêmement rare et dans ce cas logique. Même constat devant la télé. Il faut rester vigilent pour rester en vie, c'est tout. Je crois qu'à se stade tout le temps passé chez Orroz et ici a porté ses fruits. Maintenant que le gros oeuvre est fait, il faut s'attaquer aux finitions et c'est ce que j'entends par "sevrage total".

On verra bien, de toute façon je continue à croire que chacun doit trouver sa voie. Il n'y a pas de remède miracle mais autant de recettes que de dépendants. Le tout étant de s'interroger sur soi-même, d'apprendre à mieux se connaître et surtout déterminer ses mécanismes de rechute pour les contrer dès qu'ils se remettent en marche.

:-)
une petite question à polo; Tu dis que lorque tu croises une fille dans la rue, ou que tu voies des filles à la télé, aucune pensées sexuelles ne te vient à l'esprit.

J'avoue que je suis épaté, car au delà de la capacité à renoncer au porno et à la masturbation celà constitue un de mes objectifs.

J'aimerais savoir au bout de combien de temps es-tu arrivé à ce résultat: celui d'avoir suffisamment nettoyer ton esprit pour ne plus avoir de pensées sexuelles à la moindre fille que tu croises ?
merci pour votre partage, c'est vraiment enrichissant à chacun de se faire une idée afin de se construire son chemin.
pour moi le sevrage c'est de ne plus reprendre des pratiques avec la pornographie qui nous conduiraient encore et encore au fond du gouffre. savoir que si on recommence dans mon cas à organiser ma vie pour me retrouver seul à seul avec mon écran, je sais que je suis foutu. un premier acte en appel forcement un autre et un autre, jusqu'à l'insupportable, l'épuisement et la solitude. la rechute est dangereuse en ce sens car elle constitue un premier pas vers un autre plus conséquent. en fait ce que voulais dire s'éclaire, je ne suis pas sevré mais j'ai acquis la connaissance de mon processus de dépendance, je n'est plus besoin de vérifier ce que "ça" fait, je connais toute les étapes de ma déchéance. j"enclanche donc rapidement un nouveau sevrage. il y a un ans après trois mois d'enfer, je suis revenu à la surface avec des rechutes d'une semaine, après ce fut 3 jours, puis 2 et 1. aujourd'hui c'est tout de suite. lorsqu'on ne parvient pas à ce bloquage du processus très rapidement, c'est qu'il reste encore un gros travail à mener pour ce connaitre et appréhender sa dépendance. il faut maitriser l'étape 1, l'accroche du fantasme à une image, une pensée, une personne...
car notre sevrage sera toujours mis à rude éppreuve, car si un alccolique, un toxicomane ou un fumeur, pourra se retrouver dans des milieux où son produit de destruction sera présent, une soirée par exemple, c'est une autre étape que de se boire un verre, se prendre un shoot et allumer une clope.
le pornodépendant lui peut malencontreusement se prendre une dose en même temps qu'il est confronté au milieu qui comporte un risque pour lui. car il na besoin que de ses yeux pour pour s'infiltrer le poison. il faut alors être très solide pour ne pas chuter. si on ne chute plus malgré tout, alors c'est peut être un sevrage total.
mais bien se connaitre et stopper rapidement ses rechutes c'est aussi très fort, pourrait on alors l'appeler le sevrage partiel.
Bonjour...

Effectivement, c'est une question que je me pose après quatorze mois bientôt de fréquentation de ce forum. Cette compulsion sexuelle essaye de soulager une frustration sexuelle, qui, elle, ne disparaissant pas, se rappelle au bon souvenir de la première.
J'ai des fois l'impression qu'un sevrage total demande implicitement une disparition complète de la libido, ce qui rend les posts un peu tristounets au quotidien.
Le cas idéal serait de réinvestir son énergie sexuelle dans sa relation conjugale, mais, peut-être parce qu'il y a quelque chose de cassé, peut-être parce qu'on est des "handicapés du sexe", on y arrive pas. Faute, à mon sens partagée, j'en suis maintenant convaincu.
Alors comment faire ? A chacune de mes chutes se trouve la frustation sexuelle, et mon sevrage ne fait que l'exacerber, la rendre plus douloureuse à supporter.

Orroz promettait l'harmonie sexuelle entre les partenaires suite au sevrage, j'ai accumulé des mois, mais je ne vois rien venir, sinon la rancoeur d'avoir fait ça pour rien. Vous m'objecterez que si je pense ça, c'est que la transformation psychologique n'a pas encore eu lieue, puisque je m'accroche à une vue égoïste de la sexualité (je fais des "sacrifices", j'attend donc en retour). Désolé Free, je suis moins avancé que declick dans ce domaine. Bon ceci dit, je suis bientôt à quatre mois, et j'en suis fier pour moi (c'est déjà ça !).

Les mots de _underscore_ me parlent. Glover dans son livre "trop gentil pour être heureux" préconisait lui aussi de se livrer à des pratiques sexuelles solitaires sans fantasme, ni pornographie afin d'apprendre une nouvelle manière d'appréhender sa sexualité. Il préconise aussi un gel des relations sexuelles avec sa partenaire pendant trois ou six mois, afin de faire le point (j'avoue toujours courir derrière le moindre signe de disponibilité de la part de mon épouse, et être fâché quand il ne vient pas, ce qui arrive souvent).
J'en suis à quinze jours, et commence à me demander si je ne me suis pas trompé de partenaire, tout simplement. Mais peut-on foutre son mariage en l'air juste pour un histoire de sexe ?

A bientôt, Nicolas, pas aussi déprimé que le post ne le fait croire ;-)
Bjr Nico,

As tu pensé, que tu pourrais proposer, une autre vie sexuelle à ton épouse.Vous pourriez passer par une découverte des sensations.Pas simplement penser à l'acte sexuel par lui même.çà peut juste être des câlins, des massages, des sensations.
J'y pensais pour le mien, il ne connait pas çà, il n'a jamais été un grand sentimental, ne faisant cela que pour passer à l'acte directement, puisqu'il "d'échauffe" à sa manière, et tout ce qui entoure l'amour, il n'a jamais appliqué(pensé) puisque sa mémoire n'est faite que de ce qu'il a vu.(de la pollution sexuelle)
Chaque couple est unique, je sais bien, mais dans une relation sexolique(pourl'un) les années passées ont changé à mon sens, toutes les bases d'une relation amoureuse"normale".
Je comprends ton point de vue, lorsque tu dis attendre le moindre signe de ta compagne, pour te dire, c'est peut être .....
Je ne pense pas, qu'une femme soit moins"interressée" mais si ce qu'elle attendait (alors que peut être les relations n'ont été faites qu'avec la période en plein crash de sexolisme) n'est pas ce qu'elle a vécu, tout se renferme, comme s'il y avait un blocage.
Dans une relation comme les notres, je pense qu'il faut réapprendre à se connaitre, et pour moi, c'est même un petit plus à apporter dans le futur.
Si l'ammour physique devient blasé, et qu'on n'a plus rien à apprendre, çà devient triste, çà, c'est pour ce que je pense moi.
Je ne sais pas trop si je m'exprime bien, mais c'est ce que je ressens, c'est ce que j'aimerai qu'il se passe pour moi.
Puis , le fait de ne pas prendre un sevrage comme une punition, juste te rappeler que tu le fais pour toi d'abord, parceque quoi qu'il se passe dans ta vie future, ce qui compte est que tu t'en seras sorti, et que ta vie amoureuse, sera une vie amoureuse saine, pleine de surprises, et çà tu pourras en être fier, parceque c'est toi qui te donne cette possibilité.
Il n'est jamais trop tard pour essayer autre chose, car je ne sais plus si ta femme sait ou pas, mais dis toi juste, qu'une femme peut , sans rien dire, ressentir énormément de choses, et que d'une relation avec un dépendant, on en est vraiment marquée.
j'espère que tout va bien se passer, bon courage, Laure. :zen2:
Pages : 1 2 3 4
URLs de référence