Coucou Scavo !
Est-ce qu'il faut nécessairement le remplir, ce vide ? Est-ce que commencer à le remplir, ce n'est pas commencer à s'attacher à cette opération de remplissage qui explique que l'on finit par avoir peur de ce vide qui, finalement, n'est que le fond de notre vie ? Je pense que la question est surtout dans l'acceptation de chaque instant de notre envie pour ne plus en avoir peur.
Bon courage à toi !
:-)
hier, j'ai recommencé, mais c'est pas grave, aujourd'hui ça va et lundi a été clean, je suis confiant, quand le vent est favorable faut en profiter et pas se prendre la tête.
En lisant les derniers posts, à droite à gauche, je me suis dit que seul un dépendant pouvait vraiment comprendre toutes les métaphores et analyses psycho-métaphysiques que nous utilisons et élaborons. Alors désolé, c'est un peu égoïste, mais j'ai hâte de plus rien comprendre à ce que vous écrivez les amis, car ça voudra dire que la dépendance sera sortie de ma vie ;-)
Bilan du début d'année
Pour qu'il soit significatif il faut le comparer avec l'année précédente.
Avant : masturbation compulsive quotidienne, je souhaitais arrêter mais j'étais tellement à fond dedans que la compulsion contrôlais l'organisation de ma vie. Inutile de développer plus, vous connaissez ce genre de tableau.
Aujourd'hui : J'en suis au rythme d'une petite rechute par semaine. Le reste du temps j'arrive à faire face à mes doutes, inquiétudes et angoisses et ça c'est un réel progrès. Le temps où je fuyais systématiquement la réalité avec les masturbations compulsives quotidiennes me semble loin. Pourtant cela aurait pu, et ça peut, encore se reproduire si je me l'autorise. Alors, prudence.
Mon analyse : pour reprendre une formule souvent utilisée par mes profs : "en progrès, peut mieux faire !".
Donc je n'ai pas l'intention de me satisfaire de la situation actuelle.
L'avenir : d'abord, il ne faut pas confondre objectif et résultat, c'est très important de faire la différence. Le sevrage total n'est pas un objectif, c'est un résultat. L'objectif est de développer ce qui est positif dans ma vie pour que ça prenne la place encore disponible pour les plaisirs solitaires subsistant.
Pourquoi est-ce une erreur de se fixer comme but "le sevrage total" ? Parce qu'on ne peut pas progresser sur le principe de la non-action. "Arrêter de consommer" est une non-action, cela créé un vide qui appelle la rechute si l'on a pas développer des occupations positives pour le combler.
edit : j'ajoute pour éviter tout malentendu que le sevrage total est, à mon avis, le meilleur résultat qu'on puisse obtenir et j'ai la conviction qu'on ne peut pas l'atteindre si on reste obsédé par lui. On ne peut réussir qu'en (re)construisant sa vie quotidienne avec des objectifs, des projets ou des activités concrètes.
Le forum : je me pose beaucoup de questions à ce sujet, c'est un outil formidable mais je pense de plus en plus qu'il peut avoir des effets indésirables. Ceci tient au fait qu'un forum obéi aux règles de fonctionnement des groupes. Chacun y incarne un rôle, ce peut être celui du dépendant qui ne s'en sort pas, il apprécie la compassion dont les autres membres lui font preuve et il ne veut pas en être privé, ce sera un frein à son sevrage. On pourrait aussi parlé du sevré de longue date...
Quelle synthèse lucide et si proche de ce que je ressens.
Un détail près, la masturbation pour moi reste un échec...
Je n'arrive pas à réfréner des pulsions de ce type. Je dis pulsion car rares (voire très rares) sont les fois où je me dis c'était agréable .... non !
Sur le reste je suis complètement d'accord
Qu'en penses tu ?
Math13100 Marseille PACA France Europe Terre <- original comme signature
bsr suis codep et je vous lis depuis le début.
J'ai donc un autre regard peut être sur le sujet...enfin je pense.Peut être que je me trompe.
Je pense que dans un appocalypse de rechutes, çà n'aide pas.
Ce qui compte c'est l'honnêteté.
Celle de le dire : y a rechute.
Celle de se dire : je vais pas pouvoir passer ma vie sans masturbation.
Soit.
Mais y a masturbation et masturbation.
Celle qui est encore dictée par les fantasmes(inavoués, , AVEC supports) et ceux qui resteront des fantasmes.....Ne seront à jamais........mais bref.
En ce qui concerne le forum, tel dépendant choisira de s'en éloigner quand il est capable de palper que s'approcher du pc, c'est danger.
çà demande surement du temps.
Pour s'en apercevoir.
Lire que des exemples(ceux que l'on a pu monter en haut de l'échelle) se plantent à un moment donné, fait que l'on peut se dire, bah si lui il a plongé, pourquoi pas que je ne pourrais pas moi aussi......
Tout dépend du mental.De la tête forte ou pas que l'on a à ce moment là.
On n'a pas tant besoin des autres que çà pour se faire SON mental.
On vit autour, avec, mais on se forge soi même.
Donc tout est question de diapason.De niveaux.
Tout ce qui peut "arranger"un dépendant(ou une codep) est prenable.
Toutes excuse est bonne à prendre, c'est justement l'excuse..Celle de la dépendance.
Je tranche juste en fait par rapport a ses discours, à lui, le mien, j'essaye de décortiquer, je ne pense pas avoir la vérité, ni les réponses.
Je m'en sors comme çà, c'est tout.sortez vous de là si vraiment vous pensez que çà vous pourrit la vie.C'est ma façon de penser.Que ce soit votre conjointe qui vous appelle au secours, ok, je suis dans ce cas,bah, peu^t être que vous allez vous inquiéter avant de ce qui inquietera après, de toutes façons.
Quand on parle de dépendances, celles qui empoisonnent la vie, celles qui bouffent, tant que peut être vous n'avez pas touché le fond, celui qui fait que la personne concernée, ne se rend pas compte que çà peut empoisonner la vie des autres, c'est moins fiable................
Voilà pour moi.
Courage à ceux(celles) qui veulent trouver autre chose que la route qui leur est tracée par des signes extérieurs.
Soyez ceux que vous désirez.
Laure :trefle:
Nous ne pouvons discerner entre les effets indésirables induits par le forum et ceux qui viennent de nous.
C'est l'interaction membre/forum qui merdoie.
Ce qui est une aide et un soutien peut se révéler contre-indiqué ensuite. Ce qui est quand même signe d'évolution. Le besoin de reconnaissance mutuelle et d'empathie qui prévaut aux premiers temps de l'abstinence et qui suffit pour la faire perdurer dans le présent a une fin. Il est temps alors de compléter par un vrai travail sur soi, qui ne peut se cantonner à endosser un "rôle" qui se dégonfle toujours un jour ou l'autre.
Orroz le constatait en pliant les gaules du précédent Forum :
beaucoup deviennent accros au Forum, ce qui est un comble pour un site qui souhaite aider à décrocher d'une autre dépendance !
Là se situe la limite de ce que nous pouvons à la fois espérer et obtenir en terme d'aide.
Bravo pour ton analyse.
Bonjour,
:accord:
Rien à dire, le post de Scavo est tout simplement excellent.
:accord:
A bientôt, Nicolas.
Je ne suis pas encore dans le club des moisiversaires, je n'en ai fait jamais partie d'ailleurs, mais là j'en suis à mon deuxième semainiversaire, et c'est la première fois dans mon environnement de vie habituel (travail, routine,etc...). J'avais déjà connu trois semaines clean mais c'était en vacances à l'étranger, loin du stress, d'internet et de toute tentation, c'est plus facile.
L'envie s'est présentée mais j'ai réussi à la refouler et à me concentrer sur autre chose. Malgré tout, je ressent un manque, comme quelqu'un qui ne sait pas nager et qui a lâcher sa "bouée". C'est pas une situation confortable, mais c'est incontournable, il faut que je passe par là pour apprendre à nager librement, faire face à la réalité ! Je veux être libre de cette pseudo-bouée honteuse.
à suivre
félicitation scavo et encore courage tiens bon :Hello:
merci Luciole,
même si je ne me sent pas encore digne de recevoir des félicitations ça me conforte pour continuer