Dépendance sexuelle

Version complète : L'histoire de ma dépendance
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3
Salut voyageur,

Citation :Selon vous, est-ce que c’est une rechute?
C'est à toi à l'apprécier, il y a de ça oui, mais la rechute arrive parfois dans le sevrage. Ce n'est pas important, ce qui compte c'est le sentiment que cela t'a apporté. Quel plaisir, combien de temps, et après ? Etait-ce une bonne idée que d'aller chercher la photo d'une amie ? Si c'était juste pour faire retomber le stress il aurait mieux valu faire sans support.

Citation :Qu’est-ce que je dois faire pour apprendre à mieux affronter ce qui me blesse ?
Je crois qu'on est tous sujet à ce problème, et c'est certainement pour une partie d'entre nous parce qu'on a du mal à gérer qu'on est arrivé ici. Tu es humain... C'est tout, avec tes forces et tes faiblesses, tes joies et tes peines. Et le fait de se retrouver isolé n'arrage pas les choses. Essaye d'attacher la juste importance à ce qui t'entourre. Il y a des choses pour lesquelles on ne peut absolument rien, c'est ainsi. Garde toi chaque jour un moment rien qu'à toi pour faire le point, penser à tout et n'importe quoi, tu verras que c'est bon pour le moral. Et n'hésite pas à venir ici discuter, il y aura toujours quelqu'un avec qui parler.

Bon courage, et bonne route.
:-)
Citation :voyageur a écrit:
Ensuite, j’ai commencé à chercher de l’information sur la signification de mes fantasmes préférés (double pénétration, sodomie, etc.) afin de comprendre ce qu’ils signifient et pourquoi ils exercent tant d’attraction sur moi. J’ai trouvé sur des sites d’information sur la sexualité. J’ai dû m’arrêter puisque je sentais que je commençais à m’exciter et à m’imaginer trop de choses.

Salut Voyageur,

Merci beaucoup de ton témoignage qui décrit avec beaucoup de précision et d'honnêteté quelques-uns des processus qui compliquent la vie du dépendant. Chez moi, la compulsion est très insidieuse, mais très tenace. Quand je vois mon esprit commencer de nouveau à s'intéresser aux images, aux pratiques que j'ai eu, aux fantasmes, cela signifie que le danger est là. Il m'arrive de me poser des questions sur ce qui est à l'origine de ma dépendance, pourquoi j'ai apprécié ceci, voulu cela. Je dois régulièrement me souvenir que j'ai un psy pour m'aider à mettre tout cela à jour. Car sinon, si je me mets à gamberger tout seul autour de ça, je me mets en danger. Dès que je mets, tout seul, à fouiller le net à la recherche d'"explications" sur mes fantasmes (me concernant ça touche notamment aux relations entre mecs, à la bisexualité, mais aussi des trucs très crades dans le domaine hétéro), je sais que je me raconte des histoires. Qu'en fait, je me donne un alibi "scientifique" pour, par un passage détourné, parvenir à ma fin : renouer avec les pratiques qui m'ont pourtant fait tomber si bas. Quand je me mets à m'intéresser à la bisexualité, par exemple, je ne suis plus très loin des chats gays, car je me remets à y penser, et tu sais très bien que de la pensée à l'acte et au clic, chez un dépendant, il n'y a souvent pas grand chose.



Citation :J’ai une autre question pour vous. Je me rends compte que mes comportements de dépendance et de compulsion viennent du fait que j’ai de la difficulté à gérer ma souffrance. Je suis seul ici (je n’ai pas d’amis) et parfois lorsque je suis déprimé, je ne sais pas quoi faire pour gérer ma souffrance et la compulsion est ma seule porte de sortie. Qu’est-ce que je dois faire pour apprendre à mieux affronter ce qui me blesse? J’aimerais vraiment vos opinions sur le sujet. Merci 


À bientôt,

Voyageur

Question pas simple mais essentielle. Dur de gérer les difficultés et la souffrance. Un problème, chez moi, devient vite obsessionnel. Alors, il n'y a pas de recette miracle. Ce que j'ai trouvé pour le moment, c'est de commencer par accepter la situation présente, de voir ce que je peux faire pour améliorer ce que je peux améliorer (c'est à dire en premier lieu le regard que je porte sur l'événement), tout en me disant que la vie est faite d'expériences plus ou moins agréables ; et que tout passe, les bonnes comme les mauvaises choses. Version pour dépendant du fameux "après la pluie le beau temps". Quand il pleut, faut donc bien se prendre l'averse pour comprendre qu'il pleut et que cela annonce le beau temps. Certains me reprochent une méthode Coué. Je réponds que quand on est dans le désespoir on fait ce qu'on peut.
J'ai aussi beaucoup travaillé sur le spirituel. Mon entrée dans un fraternité de type Alcooliques anonymes a coïncidé chez moi avec un retour à la foi. Croire m'aide à ne pas toujours m'enliser dans la souffrance et à cultiver l'espérance. Quand je prie, quand je médite, j'essaie de ne pas donner prise à l'objet de ma souffrance.


Voilà. Ceci bien sur n'est que mon expérience. Bon courage, Voyageur !
Pages : 1 2 3
URLs de référence