Dépendance sexuelle

Version complète : L'histoire de ma dépendance
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Ne t'excuse pas de la longueur du texte Voyageur! J'aime bien les longues histoires. Et je trouve que sur ce forum les gens ne parles jamais assez d'eux!
Bonjour à tous. Merci beaucoup pour tous vos messages. Votre appui m’est vraiment précieux, puisque vous êtes les seules personnes sur terre à connaître toute mon histoire. Ce que j’ai écrit l’autre jour, je crois que personne de mon entourage (famille, amis, copine, collègues, etc.) ne se doute de ce que vis depuis tant d’années. Parfois, je me rends compte qu’une grande partie de ma vie est un mensonge et c’est aussi ça qui me motive à décrocher. J’aimerais tellement retrouver une vie unique, honnête.

Comme vous le dites, je crois que c’est important que je fasse la paix avec moi-même. C’est difficile, mais je pense que la pornodépendance a été un fort obstacle à ce processus de pardon envers moi-même. J’espère qu’au fur et à mesure que je vais me sevrer, ça va aller mieux.

Je suis tout à fait d’accord avec toi Ganelon. Je crois que le fait de me masturber en pensant à « mes » fantasmes a fait que ma dernière tentative de sevrage a été un échec. En effet, même si je ne visionnais pas des images pornos, je continuais à la faire dans ma tête et la force des fantasmes s’est maintenue intacte. Par la suite, lorsque je me suis senti déprimé, le pas a été facile à franchir pour retourner à la compulsion.

J’ai juste un problème. J’ai beaucoup de difficulté à ne pas me masturber. Présentement, ça fait dix jours que je ne consomme pas (pas de chat et pas de visionnement d’images porno) et je ne me masturbe pas non plus. C’est la première fois que je réussis à ne pas me masturber aussi longtemps. Cependant, c’est un peu plus facile puisque je sens que mon énergie sexuelle est à zéro (comme je le disais dans mon message précédent je ne réussis pas à maintenir des érections lorsque je veux faire l’amour avec ma copine). J’ai peur que lorsque celle-ci se rétablira, ce sera plus difficile de me contrôler. Mais bon, j’affronterai cette situation lorsqu’elle se présentera.

Ton message m’a beaucoup fait réfléchir Polo. Je crois aussi que cette fois, il y a une grande différence entre mes deux sevrages antérieurs. La première fois, j’ai réussi à décrocher parce que je n’avais pas accès au produit. La deuxième fois, j’étais plus conscient, mais je décrochais à moitié (en continuant à fantasmer et à me masturber par exemple). Dans les deux cas, on dirait que je n’avais pas encore assez compris que la pornographie, la masturbation et les fantasmes détruisaient mon être. Maintenant, ça y est. J’ai compris!!! 

Merci à tous.

P.S. : J’ai oublié de le faire dans me dernier message. Je ne sais pas si certain d’entre vous sont encore en contact avec Orroz. Si c’est le cas, j’aimerais que vous lui disiez que je le remercie pour son site. Ça a été un point de départ important pour moi. Merci.
Bonsoir à tous.

Ça fait 12 jours ce soir que je ne consomme pas de pornographie, pas de chat et que je ne me masturbe pas. Je dois admettre qu’au cours des derniers jours, je n’ai pratiquement pas pensé à ces choses. Cependant, les comportements dépendants et la compulsion sont vraiment résistants!!

Comme je le disais au dans mon premier message, je travaille dans un pays du Tiers Monde depuis bientôt trois ans. J’aime la vie à l’étranger, mais évidemment ça comporte des désavantages. Cette année, je souffre beaucoup de solitude ici et je n’ai pas vraiment réussi à me constituer un cercle d’amis. En plus, côté travail, les relations sont assez tendues et avec ma patronne, le courant ne passe pas vraiment. Pour tout vous dire, j’ai la très nette impression qu’elle ne renouvellera pas mon contrat et qu’à la fin janvier, je serai au chômage. Même si je sais que je peux trouver un autre travail, la recherche d’un emploi est toujours difficile pour moi et j’ai un peu peur de ce que l’année prochaine me réserve. En plus, les relations avec mes collègues est froide et j’ai vraiment l’impression que même lorsque je travaille comme un fou, la reconnaissance n’est pas aux rendez-vous. Je ne me considère pas une victime du tout, mais cette année, j’ai vraiment l’impression que la vie professionnelle et la vie sociale ne sont carrément pas satisfaisantes. Il y a des jours où ça ne m’affecte pas trop et il y a des moments où ça m’affecte plus.

Et pour tout vous dire, ce soir en revenant à la maison, je me suis dit tout d’un coup « tu n’aurais pas le goût de t’acheter un petit film porno?? ». Durant un court moment, j’ai vacillé, mais j’ai réussi à me dire « pense à comment tu te sentiras par la suite, le plaisir que tu vas retirer va être beaucoup moindre que la douleur que tu ressentiras » et ça m’a passé.

Toutefois, en arrivant à la maison, la première chose que j’ai faite a été d’allumer mon ordinateur et de commencer à jouer à un jeu pendant 3h30. Je sentais que j’étais en train de compulser un peu. J’ai dû faire un effort pour arrêter de jouer et je me sentais nerveux, pas détendu pendant que je le faisais. J’aimerais vos opinions. Est-ce que c’est malsain ou est-ce que c’est normal pendant les premiers temps du sevrage de se trouver des activités qui remplacent la compulsion sexuelle? Je ne voudrais pas faire tous ces efforts pour remplacer une dépendance par une autre.

J’ai une autre question à vous poser. J’ai plusieurs petits contrats de travail à faire à part mon travail principal dont je vous parlais plus haut. Théoriquement, je devrais travailler comme un fou tous les soirs en revenant à la maison, mais en pratique, je ne réussis pas à le faire. Je suis toujours fatigué, sans concentrations, sans entrain,… Est-ce que la compulsion peut être responsable de ça où dois-je chercher la cause ailleurs?

Je demeure vigilant. Les fins de semaines sont toujours à risque pour moi. Je prends les choses un jour à la fois.

Merci pour votre écoute. Voyageur.
"Je ne sais pas si certain d’entre vous sont encore en contact avec Orroz. Si c’est le cas, j’aimerais que vous lui disiez que je le remercie pour son site. Ça a été un point de départ important pour moi. Merci." le mieux c'est que tu lui écrives toi-même comme un grand dans quelques mois, quand tu auras quelques mois de sevrage, et ça sera la plus belle preuve que tu puisses lui apporter de l'importance de son site pour toi.
Son adresse est quelque part sur son site.
Citation :Est-ce que c’est malsain ou est-ce que c’est normal pendant les premiers temps du sevrage de se trouver des activités qui remplacent la compulsion sexuelle?
Rassure-toi, c'est tout à fait normal, et c'est même indispensable de combler le manque par autre chose, d'éliminer toute cette énergie (qui n'est plus consacrée à la masturbation) en faisant de nouvelles activités. C'est probablement pour la même raison que les fumeurs en sevrage se mettent à grignotter, à plier des trombones, etc. On passe tous par là et c'est l'occasion justement de canaliser progressivement cet nouvelle énergie pour l'investir autrement. Tu verras, ça va changer avec le temps, pour l'instant ta principale préoccupation doit être de rester vigilent, de ne pas te laisser tenter par les sirènes de la pornographie (et Dieu sait si elles chantent bien autour de nous...)

Citation :J’ai une autre question à vous poser (...) je devrais travailler comme un fou tous les soirs en revenant à la maison, mais en pratique, je ne réussis pas à le faire. Je suis toujours fatigué, sans concentrations, sans entrain,… Est-ce que la compulsion peut être responsable de ça où dois-je chercher la cause ailleurs?
La compulsion y est pour quelque chose. C'est dur les premiers jours, les premières semaines quand l'esprit est ailleurs, quand ça démange. Là encore rassure-toi, chaque jour qui passe sans pornographie est une victoire qui te rend plus fort pour affronter le lendemain.

Je compare celà à la gravité. Pour faire décoller une fusée il faut une énergie gigantesque mais plus elle s'élève, plus elle prend de la vitesse et moins elle va être soumise à l'attration. Jussqu'au moment où elle est libre de tout mouvement. Ce sera alors son choix que de redescendre ci-bas. Notre sevrage, c'est la même chose. Là tu dois foncer plein gaz pour de décoller de l'attirance mais ça va aller de mieux en mieux. Surtout ne t'expose pas, même de façon insignifiante, tu risquerais danéantir tout tes efforts.

Pour la "masturbation thérapeutique" (sans support évidemment) évoquée par Roul, pour être honnête je ne crois pas que ça soit une solution à long terme mais dans un premier temps c'est toujours mieux pour éliminer le stress que de replonger dans la pornographie. Le tout est de ne pas en abuser, et que ça ne devienne pas un rituel.

Bon courage, la machine est en marche, il te faut maintenant beaucoup de rigueur et de patience, mais c'est tout à fait réalisable. Bonne route.

:Hello:
Bonjour Voyageur,

Personnellement, je pense qu'il vaut mieux essayer de sortir de toutes les attitudes compulsives. Car celles-ci nous mettent en dehors des réalités, et finissent toujours pas nous rendre ma. La recherche du calme, de la mesure, en toutes choses et en tous lieux, sont devenus, ce à a quoi j'aspire aujourd'hui. Ceci, en sachant bien sur qu'en cas d'extrme urgence, il vaut mieux se retrouver devant une playsation que devant un film porno ou chat "hot".

Bon courage.
Bonsoir à tous les membres de ce forum.

J’ai vraiment eu des difficultés à maintenir mon engagement de ne pas retomber dans la compulsion et la dépendance aujourd’hui.

Mes problèmes ont commencé avant-hier. Comme vous le savez, j’ai une copine avec laquelle je sors depuis 1 an. Nos relations sexuelles ont toujours été un peu difficiles. D’un côté, elle est un peu timide et elle n’est pas très à l’aise avec la sexualité. En plus, elle ne veut pas utiliser la pilule et je dois utiliser le condom. J’ai eu quelques problèmes avec ce moyen de contraception (perte d’érection) au départ et maintenant, j’ai toujours peur d’avoir des problèmes de la sorte lorsque nous faisons l’amour. Bref, tout ça pour vous dire que nous n’avons pas fait l’amour ensemble depuis environ un mois. Durant la semaine, mes envies sexuelles commençaient à me démanger de plus en plus et je croyais que la fin de semaine serait l’occasion de « relâcher la tension » si vous voyez ce que je veux dire. Vendredi et samedi, lorsque nous nous sommes vus, elle n’avait pas envie. C’est un peu difficile pour moi. Depuis que j’ai recommencé mon sevrage le 16 octobre, je ne m’étais pas masturbé. Finalement, le samedi, après son départ, j’ai commencé à fantasmer sur une amie qui m’a toujours plu et finalement, je me suis masturbé de façon compulsive en regardant une de ses photos (une photo normale, pas porno).

Selon vous, est-ce que c’est une rechute?

Le jour suivant (dimanche), j’avais vraiment envie de me masturber. C’est comme si le fait de le faire le jour d’avant avait diminué mes forces, mais j’ai résisté. Lorsque la tension est devenue trop forte, j’ai appelé un bon ami avec lequel je n’avais pas parlé depuis un mois. Ensuite, je suis allé prendre une marche au parc pour me détendre. Cependant, je sentais qu’en moi ça n’allait pas. Je me sentais plein de frustration pour une série de raisons (travail, vie personnelle, absence de vie sociale, etc.) et j’avais vraiment envie de voir un film porno. J’ai même dû me retenir pour ne pas en acheter un. Je suis allé dans un café internet pour venir faire un petit tour sur le forum, mais j’en ai profité pour ouvrir messanger et de réinscrire les noms de mes contacts préférées. Heureusement, personne n’était là et j’ai réussi à me ressaisir et à effacer tous les contacts. Ensuite, j’ai commencé à chercher de l’information sur la signification de mes fantasmes préférés (double pénétration, sodomie, etc.) afin de comprendre ce qu’ils signifient et pourquoi ils exercent tant d’attraction sur moi. J’ai trouvé sur des sites d’information sur la sexualité. J’ai dû m’arrêter puisque je sentais que je commençais à m’exciter et à m’imaginer trop de choses.

Finalement, j’ai réussi à me calmer en lisant un texte sur un site web en anglais sur la dépendance sexuelle et comment s’en sortir. Je crois que l’adresse est http://www.trueintimacy.org ou quelque chose du genre. C’était bien et ça m’a aidé à me recentrer sur mon objectif et le mal que la dépendance et la compulsion m’ont fait.

J’ai une autre question pour vous. Je me rends compte que mes comportements de dépendance et de compulsion viennent du fait que j’ai de la difficulté à gérer ma souffrance. Je suis seul ici (je n’ai pas d’amis) et parfois lorsque je suis déprimé, je ne sais pas quoi faire pour gérer ma souffrance et la compulsion est ma seule porte de sortie. Qu’est-ce que je dois faire pour apprendre à mieux affronter ce qui me blesse? J’aimerais vraiment vos opinions sur le sujet. Merci 

En passant, je suis en train de lire un Unlimited Power de Anthony Robbins. Je trouve que c’est vraiment un bon livre et ça me donne pas mal de force pour continuer et pour croire que je peux atteindre mon objectif d’être libre de la dépendance et heureux.

Puisque je suis dans un pays du Tiers Monde, me procurer certains livres est plutôt compliqué. J’aimerais vraiment lire tous les livres qu’Orroz énuméraient dans son site, surtout L’énergie sexuelle masculine de Mantak Chiak, mais ici, il n’est pas disponible. Est-ce que certains d’entres-vous connaissent de bons sites qui traitent des sujets traités dans ce livre (sexualité masculine, libido, sexualité saine, etc.). Je vous remercie d’avance.

À bientôt,

Voyageur
il n'y a que toi pour pouvoir dire si tu as rechuté ou pas.
Dans tous les cas ça ne peut que renforcer ta détermination, non ?

sur mantak chia :
http://www.psychologies.com/cfml/article...fm?id=2928
http://www.universal-tao-france.net/content/view/13/27/
http://www.ressources.be/articles/08sourire.htm
http://daojia.free.fr/philo/sexezen.htm

mais tu sais, il suffit de taper "mantak chia" sur google.
T'aurais pas eu l'idée ?
salut voyageur,
tu dis
parfois lorsque je suis déprimé, je ne sais pas quoi faire pour gérer ma souffrance et la compulsion est ma seule porte de sortie.
cette idée de "seule porte de sortie" c'est çà. le dépendant se construit une porte une seule, et fini par se convaincre qu'il n'y en a pas d'autres.
alors qu'en fait il en existe des milliers d'autres de portes de sortie. des tout aussi nefastes que le porno comme l'alcool, la drogue, la téléréalité (joke)...
les livres que tu cherches en proposent aussi,
mais selon moi le dependant sexuel souffre d'un gros trouble relationnel et donc d'un décalage avec la réalité. souvent l'autre est craint, inquiétant, genant. et cette autre on le cotoie chaque jours, partout. et ce qu'on repproche à l'autre et je n'engage que moi c'est l'image dégradé qu'on a de soi même. et c'est à toi qu'il revient de reprendre confiance en toi. le reste suivra.
donc les livres sont importants c'est une evidence, mais je crois qu'il faut tu affrontes les autres et leur réalité.
le dependant vie dans une cage de virtuels, de fantasmes, d'idée,s il en oublie, ce que j'aime, appeler la vraie vie.
je suis peut être un peu confus mais on serait à se parler en face à face je pense que tu me comprendrais.
déclick
J'ai compris en tout cas.....et c'est très bien vu Declick. :trefle:
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