Dépendance sexuelle

Version complète : Réminiscences pornographiques
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Une question me taraude aujourd'hui... Cela vient des différents sujets du forum traitant du fait qu'un accroc puisse guérir ou pas.

En effet, la pornographie (ou peut-être le mot est-il trop fort, à vous de juger) est partout autour de nous aujourd'hui ; même sans chercher à le rencontrer directement ou volontairement, le porno est un "objet" omniprésent : pub TV, émissions TV ou radios (bien que moins courantes et souvent moi nocives puisque l'aspect visuel en est absent), magazines, panneaux d'affichages en ville, internet, etc. Et cela ne va pas en s'arrangeant...
Je me dis alors que même si je "guéri" de ma porno-dépendance, dans le sens où je ne vais plus consommer de porno de mon propre chef, il restera à affronter toutes ces fois où la pornographie se manifestera à moi sans pour autant que j'en ai fait le voeu.
N'est-ce pas là aussi une forme de maladie (en parallèle à la porno-dépendance mais à un autre niveau), un peu comme un rhume qu'on attrape en ayant pourtant pris garde à ne pas sortir découvert ?
Nous autres porno-dépendants ou ex-dépendants ou co-dépendantes, ne va-t-on pas traîner le porno, que nous avons pourtant lâché, toute notre vie comme un boulet ?

J'aurai aimé être une personne normale vis à vis de la pornographie... Une personne que la pornographie dégoûte et dégoûtait depuis toujours ; bref, une personne qui n'a jamais touché à ça...

Malheureusement il n'en est rien : j'en suis à lutter contre ce Mal qui m'a, jadis, pourri la vie. Mais j'ai bien peur que les sequelles qu'il m'a laissées ne s'effaceront jamais...
Une chose à la fois.
Au fil des mois, tu seras exposé "malgré toi" à des stimuli publicitaires, soft ou "porno chic" (ou choc) et tu découvriras que ta sensibilité, après une phase d'hyper-réceptivité, s'émousse.
Je ne sais ce qu'est la "normalité" par rapport au porno : faut-il y voir qq chose de "dégoutant" (plan moral) de "fascinant" (plan tripal, archéocortex) de consternant ou koitesse ?
le sevrage nous y rend indifférents, de la même façon qu'un alcoolique rétabli peut traverser le rayon vins fins du super U sans qu'aucune représentation parasite & réminiscente vienne l'agacer.
Guéri ne veut pas dire inapte.
Faut se rappeler d'où l'on vient, et témoigner (ici, entre autres) qu'il est possible de sortir de cet enfer.
Tu ne traînes plus ton boulet : tu le portes.
Ca le rend déjà plus léger, non ?
Oui, désolé pour cette dose de pessimisme, mauvais temps oblige... ;-)

Plus sérieusement :
Quand tu chope un rhume, tu te soigne, tu guéri et t'es plus embêté... jusqu'au prochain...
Moi je voudrai que le porno soit comme la varicelle : tu la chope une fois et basta !
Mais bon, ça serait trop facile...

Encore plus sérieusement :
C'est vrai que depuis que je me suis pris en mains, ou plutôt depuis que je me suis débarassé du porno, ça va beaucoup mieux (dans ma vie et tout et tout).
Ce qui me gêne c'est que certains évènements me reflètent ce passé de porno-addict et cela me fait peur. J'espère pouvoir effacer cette peur, un jour...
Citation :(ex-)addict ? a écrit :

En effet, la pornographie (ou peut-être le mot est-il trop fort, à vous de juger) est partout autour de nous aujourd'hui ; même sans chercher à le rencontrer directement ou volontairement, le porno est un "objet" omniprésent : pub TV, émissions TV ou radios (bien que moins courantes et souvent moi nocives puisque l'aspect visuel en est absent), magazines, panneaux d'affichages en ville, internet, etc. Et cela ne va pas en s'arrangeant...

Si seulement il n'y avait que le porno. Souvent on voudrait être tranquille, en paix... Et voilà qu'un petit chef (y'en beaucoup dans mon boulot) vient vous faire un cours de français sur l'accord du participe passé ou l'étymologie et l'étude socio-historique de l'expression "complément d'objet direct". Bref, je m'égare.
Ce que je veux dire, c'est que je lis des bouquins qui m'apaisent, je me promène avec ma femme dans la campagne, j'ai une vie privée plutôt sympa. MAIS, dès que j'arrive en ville, je suffoque presque. J'ai parfois l'impression d'être antisocial. Notre société fait l'apologie du "combat" : il faut se battre pour garder sa place, prendre un caddie au supermarché... Des fois j'en ai marre de me battre.
J'ai besoin de paix. Je te comprends cher ex-addict?.
J'essaie de faire le deuil d'une société idéale... J'essaie de m'occuper de moi et de ma vie de couple et de faire abstraction du reste... Mais c'est pas tous les jours facile !
(ex)-addict, pour l'instant, la peur de la rechute te maintient loin d'elle, et c'est une bonne amie.
A d'autres moments, quand tu auras moins la pêche, elle pourrait t'y précipiter, et alors, quelle salope...
dans les 2 cas, la peur du danger n'empèche pas le danger.
Faut pas non plus se focaliser sur le danger, mais pas oublier qu'il est présent.
Et c'est pas non plus aussi compliqué que ça.
C'est juste pour aujourd'hui que j'ai l'effort de me maintenir à tout prix loin du porno, et qui devient plus aisé avec les 24 heures qui s'accumulent.
http://orroz.forumactif.com/viewtopic.forum?t=207
Citation :cyril a écrit:
Citation :(ex-)addict ? a écrit :

En effet, la pornographie (ou peut-être le mot est-il trop fort, à vous de juger) est partout autour de nous aujourd'hui ; même sans chercher à le rencontrer directement ou volontairement, le porno est un "objet" omniprésent : pub TV, émissions TV ou radios (bien que moins courantes et souvent moi nocives puisque l'aspect visuel en est absent), magazines, panneaux d'affichages en ville, internet, etc. Et cela ne va pas en s'arrangeant...

Si seulement il n'y avait que le porno. Souvent on voudrait être tranquille, en paix... Et voilà qu'un petit chef (y'en beaucoup dans mon boulot) vient vous faire un cours de français sur l'accord du participe passé ou l'étymologie et l'étude socio-historique de l'expression "complément d'objet direct". Bref, je m'égare.
Ce que je veux dire, c'est que je lis des bouquins qui m'apaisent, je me promène avec ma femme dans la campagne, j'ai une vie privée plutôt sympa. MAIS, dès que j'arrive en ville, je suffoque presque. J'ai parfois l'impression d'être antisocial. Notre société fait l'apologie du "combat" : il faut se battre pour garder sa place, prendre un caddie au supermarché... Des fois j'en ai marre de me battre.
J'ai besoin de paix. Je te comprends cher ex-addict?.
J'essaie de faire le deuil d'une société idéale... J'essaie de m'occuper de moi et de ma vie de couple et de faire abstraction du reste... Mais c'est pas tous les jours facile !

Bref, n'utiliser la ville qu'avec modération. :lol: Moi qui y habite, je te comprends ausi, et ton propos me parle ô combien. J'ai un désaccord politique fondamental avec cette socièté (et les hommes qui la font, la socièté, c'est très cocnret, en fait...) qui s'enfonce de plus en plus dans la loi de la jungle et donc d'une guerre permanente. Moi aussi, j'essaie de vivre le plus apaisé qui soit. Et je me dis qu'à cultiver la paix, même si nous ne sommes que quelques-uns, ça a forcément une petite influence sur notre environnement.
:-)
Moi aussi je recherche la paix en ce moment, à cela plusieurs raisons.
Tout d'abord parce que je pense être dans la phase "peur de la rechute" et que je ne veux pas que cette peur se transforme en obsession. Avant j'étais obsédé par les sites pornos et là j'ai l'impression d'être obsédé par la peur d'un jour rechuter... C'est un comble quand même ! Du coup j'y pense tout le temps. Comme tu le dis John : pour l'instant la peur est une amie mais je voudrais la faire disparaître avant qu'elle me fasse replonger. Même si, peut-être est-ce un peu présomptueux de dire ça, vu d'où je viens et ce qu'il m'en a coûté, il en faudra beaucoup pour me faire replonger. Là dessus j'ai confiance. Peut-être est-ce là la solution : me baser sur cette confiance pour effacer la peur de la rechute.
Ensuite j'ai une vie assez mouvementée. Certainement moins mouvementée que la plupart des gens qui vivent dans de grandes villes, certes, et qui ont un boulot très prenant. Moi je vis actuellement à la campagne et j'ai un boulot qui me plaît, peu opressant et aux horaires souples. Mais chacun a sa propre conception d'une vie mouvementée. Je me rends compte que lors de mon addiction, je ne profitais pas de la vie étant donné que la culpabilité de ce que j'avais fait de mal m'occupait sans cesse l'esprit. Et l'esprit ailleurs on ne profite pas du tout de la même façon. Cela a dû être dur pour ma Chérie... Alors maintenant je cherche la paix à ce niveau là aussi : profiter de tous les instants que la vie nous offre (ça fait un peu cul-cul de dire ça mais bon ;-) ) est certainement un remède. La combler de bonne choses...

Pour ce qui est des "réminiscences pornographiques" comme je les appelle dans mon cas, le problème semble s'estomper. Je n'ai d'ailleurs aucune explication à cela... Ou plutôt si : je me concentre sur ma Chérie et cela fait que je "perçois" moins les stimulis porno alentours. C'est con mais dans mon cas ça marche assez bien. par contre quand je suis seul, la décomposition de la scène s'impose, mais c'est plus facile qu'il y a quelque temps.

Je communique aussi beaucoup plus dans mon couple. J'ai l'impression que j'ai retrouvé un certain épanouissement à ce niveau là aussi. On (re)parle de tout ; et de notre sexualité en particulier (autre comble... :-x ) : ma Chérie m'expose beaucoup plus ses envies, ses angoisses et moi j'en fait de même. Petit bémol tout de même : j'ai quand même une petite retenue qui persiste. Je ne lui fait pas part de mes fantasmes car j'ai peur que ceux-ci proviennent encore de mes "années pornos"...

Je ne suis donc pas encore tout à fait libéré mais je progresse, au jour le jour. Et s'il est possible que j'aille encore mieux qu'actuellement, ben... c'est le pied !

Je vous dois à tous énormément, je ne sais pas comment vous rendre tout ce que vous m'avez donné en terme de conseils, soutiens et toutes ces chose implicites mais que je perçois dans vos messages et qui me font du bien.
Je voudrai que plus personne ne souffre de ce maudit porno !!!

Battez-vous ! Tout simplement parce que la Vie sans porno c'est mieux.
ton dernier message ex addict même si la peur te paralyse un peu est plein d'espoir. De plus, tu as envie de faire partager ta réussite (tout le chemin parcouru) et ça c'est aussi agréable .
Merci beaucoup
Math13100 si j'ai réussi à parcourir ce chemin là, n'importe qui peut en faire autant. En effet, il n'y a pas plus paresseux que moi ;-) .
Disons surtout que je suis quelqu'un de très très influençable, je fais plus confiance aux autres qu'en moi même, je recherche sans cesse le bonhuer ailleurs, je ne construit pas mon bonheur moi même. C'est sans doute pour ça que je suis tombé dans le porno.

Tout ça pour dire que toi aussi tu peux y arriver, il ne faut pas que tu te décourage Math, c'est dur, il y a des rechutes mais à la longue ça fini par rentrer. Il faut que tu reste concentré sur l'objectif que tu t'es fixé : te sortir du porno une bonne fois pour toute !

Et se passer du porno c'est pouvoir construire son bonheur sans obstacles, soi même...

Courage Math ! Je suis de tout coeur avec toi !
Petit bilan sur ces 2 dernières semaines qui ont suivi la publication du premier message de ce sujet.

Le problème de départ : suite à la consommation de pornographie notre esprit est pollué par les images crues dont nous étions les spectateurs, et cela même plusieurs mois après le début du sevrage.

Vous avez été nombreux à participer à ce sujet et tous vos conseils et expérience m'ont été d'un grand secours ; je vous adresse à TOUS un grand MERCI !!!

J'ai expérimenté à peu près tout ce qui m'a été proposé comme solution et finalement j'ai assez bien réussi à faire face à mes réminiscences pornos. Les résultats sont assez probants puisque je peux maintenant marcher dans la rue sans avoir de pensées malsaines dès que je croise une Femme.
Je ne pensais pas que cela irait aussi vite, à moins que ce ne soit qu'une période de calme ? J'espère que non en tout cas.

Si j'ai réussi à résoudre ce problème c'est bien grâce à cette communauté puique cela me poursuivait depuis plusieurs mois et qu'en seulement 15 jours, et vos précieuses contributions, j'ai franchi ce cap. Encore une fois 1000 mercis !

C'est vraiment ce week-end que je me suis rendu compte que mon esprit n'était plus pollué. Et cela malgré quelques petites difficultés qui, d'habitude, me ramène à mon ancien mal et attisent les souvenirs...

Prochaine étape : soigner une autre séquelle de ma dépendance au porno à savoir mon Ejaculation Précoce... J'ai lu plusieurs témoignages de dépendants ou ex-dépendants qui en souffraient eux aussi. Je voudrais donc en parler et vous demander si cela est pertinent ou pas de créer un fil dédié à ce mal sur le forum ?
En tout cas j'ai à nouveau besoin de votre aide car là aussi je n'en suis qu'au point de départ et j'ai l'impression que le travail sera long...
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