Dépendance sexuelle

Rechute avant hier. J'ai envie de mourrir.

Bonjour Mario,
la rechute est toujours difficile à vivre... Je connais trop ce sentiment de faiblesse, d'être sali, moins que rien... Mais ce n'est qu'un sentiment. Ta personne ne se résume pas à cette rechute.
N'hésite pas à venir sur le forum nous en dire plus. Tu ne seras pas jugé, tu seras écouté de façon bienveillante.
Ne reste pas seul avec ta rechute et tes idées noires. La rechute n'est qu'un faux pas. Viens en discuter, poser de nouveaux objectifs, mettre en place de nouvelles stratégies... Te battre avec nous. On est toujours plus fort en groupe que seul.
Courage,
Fabrice

Ce qui me fait le plus mal, c'est le mal que je fais à ma conjointe. Hier, elle m'a exprimé toute sa souffrance. Je suis en train de perdre sa confiance. C'est terrible car de toute ma vie, je ne me suis jamais senti aimé...

Merci Fab, ton message m'apaise un peu...

Mario,

je ne peux que te rejoindre dans ce constat entre le manque d'amour et la recherche de cette forme d'amour dans la pornographie. Tu sais comme moi que tout cela n'est que du virtuel, des mondes éphémères qui ne nous ramèneront jamais cet amour que nous n'avons pas eu dans notre prime enfance et qui nous permettent de construire des relations normales.

Rien est écrit dans le marbre, rien est immuable. Ton addiction, comme la confiance de ta femme. Tu n'es pas un surhomme, les faux-pas sont possibles. Je ne sais pas ce que ta conjointe sait de ton addiction. Mais la confiance cela se regagne. L'amour est souvent plus fort que le reste. Aie confiance en toi, confiance en ta conjointe. Peut-être, peux-tu dire à ta femme que tu as conscience de la souffrance que tu lui fait endurer, et que tu souffres toi aussi... Que tu veux changer et que tu fais tout pour changer.

Bon courage,

Fabrice

Qu'est-ce que tu appelles une chute. 
Porno, chat, escort, plan cul ou partenaires que tu choisis ?

Merci Fabrice, vraiment tes messages m'ont apaisé. En effet, tu dis vrai quand tu établis un rapport entre la consommation de porno et le besoin  d'amour qui a fait cruellement défaut dans notre enfance. Quand on y regarde de près, on se rend vite compte que nos rechutes ont la plupart du temps pour origine un lien avec ce sentiment. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la porno s'est avérée à une époque un médicament pour survivre aux carences affectives dont nous étions affligés mais s'est transformé avec le temps en un véritable poison mortel. 

J'ai vécu des moments très houleux avec ma conjointe en fin de semaine. Elle ne peut absolument plus s'accommoder de cette situation. C'est la confiance qu'elle place en mois qui chaque fois en prend pour son rhume. Le danger de la perdre est réel. Je ne peux plus encourir ce risque. À part mon cheminement spirituel que j'entends poursuivre de façon rigoureuse, j'ai pris la décision, après en avoir discuté avec ma conjointe, de sortir l'ordinateur de la maison pour éviter toute tentation inutile. C'est une décision radicale d'autant que j'ai besoin de l'ordinateur pour mon travail et les formations auxquelles je me suis abonné sur Internet. En ce qui me concerne, la porno est très délétère car elle entre en raisonnance avec mon syndrome post-traumatique pour lequel j'ai été diagnostiqué il y a quelques années. 

Toute chose a du bon, affirme le proverbe. La crise que je viens de traverser au cours des derniers mois m'oblige à m'engager de façon soutenue et rigoureuse dans mon processus de rétablissement. Il ne s'agit plus de nier le problème en me perdant dans mon travail et mes projets. Au contraire, ceux-ci doivent reposer essentiellement sur ma démarche spirituel. J'ai mis beaucoup de temps à comprendre cela. Bien qu'essentielle, la volonté à elle seule ne suffit pas. 

Encore une fois, toute ma gratitude, Fabrice, pour ton soutien.

Tu as raison d'écrire que la volonté ne suffit pas, mais c'est très difficile (voire impossible) pour un non-dépendant de comprendre cela. J'en ai parlé à mon ex-compagne, sa seule réponse est qu'avec de la volonté tu dois y arriver. Non parfois le combat est tel qu'on a besoin de baisser les armes pour se reposer...
Je suis convaincu que la spiritualité t'ouvrira de nouvelles voies. Je sais que pour moi la pratique de la méditation m'a permis de prendre conscience a minima des schémas de pensée, mais surement plus encore d'une forme de lien (amour ?) entre les personnes, une force vitale. Ce n'est pas clair pour moi, mais j'ai l'intime conviction que nous pourrons apaiser nos souffrances liées à l'enfance.
J'adhère à ce que tu écris en disant qu'il ne faut pas nier le problème, tomber dans une autres dépendances ou la fuir dans le travail... A travers la spiritualité (et dans mon cas le travail avec un psychiatre) apaiser nos souffrances, apprendre à nous aimer tel que nous sommes avec nos souffrances (qui seront surement toujours en nous), et ne pas céder à la facilité de la dépendance (ce poison que nous distillons dans nos veines depuis bien trop longtemps, plus de 30 ans pour moi...).
Courage, nous sommes sur la bonne voie. Je suis sûr que ta femme le comprendra, même si c'est difficile pour elle. Je suis sûr qu'elle voit tes efforts et plus encore les changements qui s'opèrent en toi. Aie confiance en toi. Ne pas oublier qu'il faut du temps. Le temps est notre allié, même si nous voudrions que les choses aillent plus vite.
Fabrice

Bonjour Mario, je te souhaite bon courage, je connais également trop bien ce sentiment d'être perdu, de ne plus pouvoir se regarder en face..
Si tu as besoin, on peut communiqué par message privée, si tu veux parler de nos experiences personnelles ou quoi que ce soit.

Bon courage, Cordialement Rebenga213 .

(05-09-2017 21:51)Mario a écrit : [ -> ]J'ai vécu des moments très houleux avec ma conjointe en fin de semaine. Elle ne peut absolument plus s'accommoder de cette situation. C'est la confiance qu'elle place en mois qui chaque fois en prend pour son rhume. Le danger de la perdre est réel. Je ne peux plus encourir ce risque. À part mon cheminement spirituel que j'entends poursuivre de façon rigoureuse, j'ai pris la décision, après en avoir discuté avec ma conjointe, de sortir l'ordinateur de la maison pour éviter toute tentation inutile. C'est une décision radicale d'autant que j'ai besoin de l'ordinateur pour mon travail et les formations auxquelles je me suis abonné sur Internet. En ce qui me concerne, la porno est très délétère car elle entre en raisonnance avec mon syndrome post-traumatique pour lequel j'ai été diagnostiqué il y a quelques années. 

D'un coté, le positionnement radical de ta conjointe te motive, et en cela elle a un bon positionnement puisque cela t'aide.

D'un autre, les rechutes ne sont pas le pure produit de ta volonté, de ta décision et de ton désire de nuire. Attention à la pression trop grande qui n'est pas toujours aussi productive qu'elle pourrait l’espérer. Attention de ne pas être sa chose non plus. Elle n'a pas ton histoire, ni tes blessures, et tes chutes ne sont en aucun cas une atteinte à sa dignité à elle. Çà ressemble à : toi qui fait le maximum pour lutter contre une difficulté que tu as et elle qui te condamne s'il tu n'y arrives pas... c'est un peu violent.

Qu'elle soit dégouttée par tes chutes est bien normal. Mais a-t-elle besoin de tout savoir. N'a-t-elle pas aussi une part de misère qu'elle te cache (peut-être qu'elle se cache à elle-même) ?

Comment peut-on établir le sain jeux amoureux si l'un des deux est toujours en train d'étaler sa misère ????

à bientôt.

Il est vrai que j'ai établi un rapport transparent avec ma conjointe. La raison en est fort simple : c'était pour l'aider à faire la part des choses et éviter une culpabilisation indue de sa part. Étant une femme très sensible et intelligente, rapidement elle se remettait en question chaque fois que j'avais une rechute, sans comprendre ce qui se passait. J'ai alors pris la décision de lui confier mon problème et, du coup, de lui révéler mon histoire de vie, mon passé homosexuel, mon enfance traumatique en famille d'accueil, etc. Ça nous a rapprochés encore plus. J'ai toujours eu le sentiment que c'était Dieu qui m'avait envoyé cette femme et qu'en sa compagnie, je pourrais guérir de toutes les blessures que la vie m'a infligées. Chaque fois que je fais une rechute, elle fait un rêve qui l'en avertit. Impossible de lui cacher quoi que ce soit. Elle souffre, à sa façon, tout autant que moi.  Et quand on y regarde de près, on comprend vite que la rechute, c'est une trahison envers soi-même et aussi envers sa conjointe. Dans ces conditions, quelle union peut tenir le coup devant une telle abomination? Pour préserver notre union, je dois incontournablement me libérer de ma dépendance sans quoi, je risque de tout perdre. Quel homme peut se permettre de perdre l'amour de sa vie?