03-06-2017, 18:17
Fin de dépendance? Fin de souffrance. JAN GAY dépendant depuis plus de 25 ans
Bonjour tout le monde !
Je refais un court passage ici pour donner encore de mes nouvelles !
Les choses se poursuivent dans la logique de ce que j’ai écrit dans mes derniers messages ! J’en suis moi-même surpris. Je ne sais même pas expliquer correctement cette nouvelle phase dans laquelle je suis… Il n’y pas plus de pulsions, ni de troubles du tout. Tout ce qui est lié aux anciens réflexes a disparu. Je n’ai encore jamais ressenti quelque chose de cet ordre… : Toute idée de sex, toutes les images, tous les souvenirs… sont automatiquement bloqué en moi, et même accompagné d’une sensation de dégoût, ou simplement d’une pensée sur l’inutilité de ces divagations, l’idée de perdre mon temps.
Ce réflexe vient tel un gardien qui ne veut surtout pas que ce qui a été acquis avec tant d’effort se voit à nouveau menacé ! Ce gardien s’appelle donc vigilance !
Depuis ma dernière décision de refaire un sevrage, initialement que partiel, je suis également passé par des étapes dans ma vie qui auraient à priori pu constituer de nouvelles raisons pour me fragiliser. Mais rien ne s’est fait ! Aucune pulsion lors des périodes de grand stress, ni de relâchement non plus alors que je commençais à être plus calme et à avoir plus de temps. Quand je sors et que je croise un homme qui pourrait me troubler, j’oppose à l’ancien « appel de plonger » sereinement, mais fermement, un cri en moi qui dit que, maintenant, je suis libre !
Peut-être qu’une des raisons de cet avancement est aussi ma plus grande responsabilisation au niveau de mon travail. Je fais face à mes responsabilités pour retrouver un nouveau souffle et du plaisir dans ce que je fais ! De ce fait mon travail n’est plus constitué de phases extrêmement chargées, puis d’autres de calmes presque « plats ». Je maintiens en fait un effort plus constant et équilibré pour avancer sur mes projets. La boucle entre le « 100% et le 0 % » s’applatie, et je crois que c’est beaucoup ça qui me donne alors aussi la sensation de ne plus avoir le temps (à perdre) pour partir dans mes anciennes escapades.
Ce que la vraie vie me demande est plus important maintenant !
J’ai alors presque tendance à parler de « normalité »…
Côté sex il me reste maintenant les moments avec mon amant…
Mais surtout les rapports avec mon copain à reconstruire…
Il y a eu aussi des passages de déprime et de fatigue dûs à ce changement, ce réapprentissage de la pleine responsabilité de mon travail.
Mais tout ça ne me semble plus être un sujet à soumettre ici au forum.
Malgré ces constats je maintiens ma vigilance et prudence habituelle. Sans toutefois trop me focaliser non plus… : D’après moi, trop rester dans la crainte d’une véritable rechute maintient l’emprise que la dépendance peut avoir sur nous. Il faut aussi avoir le courage de se persuader qu’on en finit avec la dépendance !
Je ne peux donc que vous encourager à poursuivre vos efforts et de ne pas avoir peur des rechutes ! Le problème n’est pas la rechute ! Le problème est de trouver le courage de se regarder en face sans complaisance ni jugement ! Et à chaque instant ! Tous les efforts sont bons pour avancer. Et comme le disent certains, la rechute en fait partie !
Je ne sais donc pas si j’en ai définitivement fini avec la dépendance, mais vivre cette sensation de normalité est bon ! Redevenir simplement « un homme normal » fait du bien ! Pour arriver à ce point il m’a fallu passer par le continuel effort de m’interroger sans cesse sur ce qui m’arrive et je devais être capable de me mettre tous les jours en question. On peut faire des erreurs, mais un élément principal de cette remise en question c’est l’honnêteté envers soi-même. Nous sommes des hommes, avec nos failles et nos incompréhensions. Mais si nous pouvons nous-mêmes croire en notre sincérité d’homme (ou de femme), la vérité et la justesse vaincront de toute façon ! Donc : Il nous faut sans cesse chercher à comprendre et ne jamais nous mentir ! Cela demande une grande énergie, du courage, de l’écoute envers soi-même et aussi de l’indulgence et de la bienveillance.
Il faut savoir regarder et analyser notre passé, mais également agir activement dans le présent pour consolider les pas que nous ferons demain ! C‘est une démarche à trois vitesse ! La combinaison entre mon travail avec mon psy, nos échanges ici sur le forum et la méditation par la pleine conscience, a été la recette qui m’a permis, après 25 ans de galère, d’avancer concrètement, même si le chemin n’a pas été droit !
Est-ce que ma bataille est gagnée maintenant ? Dans ma tête je me permets le luxe de le croire ! En tous cas chaque jour gagné me déconditionne un peu plus et mon chemin de la guérison se consolide. Je profite donc de chaque jour de plus que je vis sans les souffrances de la dépendance !
Encore une fois un très grand merci à celles et ceux qui m’ont accompagné ici jusqu’à présent et bon courage à toutes et à tous dans vos divers combats !
Je repasserai ici régulièrement pour vous lire et aussi pour donner de mes nouvelles !
Jan
Bonjour tout le monde !
Je refais un court passage ici pour donner encore de mes nouvelles !
Les choses se poursuivent dans la logique de ce que j’ai écrit dans mes derniers messages ! J’en suis moi-même surpris. Je ne sais même pas expliquer correctement cette nouvelle phase dans laquelle je suis… Il n’y pas plus de pulsions, ni de troubles du tout. Tout ce qui est lié aux anciens réflexes a disparu. Je n’ai encore jamais ressenti quelque chose de cet ordre… : Toute idée de sex, toutes les images, tous les souvenirs… sont automatiquement bloqué en moi, et même accompagné d’une sensation de dégoût, ou simplement d’une pensée sur l’inutilité de ces divagations, l’idée de perdre mon temps.
Ce réflexe vient tel un gardien qui ne veut surtout pas que ce qui a été acquis avec tant d’effort se voit à nouveau menacé ! Ce gardien s’appelle donc vigilance !
Depuis ma dernière décision de refaire un sevrage, initialement que partiel, je suis également passé par des étapes dans ma vie qui auraient à priori pu constituer de nouvelles raisons pour me fragiliser. Mais rien ne s’est fait ! Aucune pulsion lors des périodes de grand stress, ni de relâchement non plus alors que je commençais à être plus calme et à avoir plus de temps. Quand je sors et que je croise un homme qui pourrait me troubler, j’oppose à l’ancien « appel de plonger » sereinement, mais fermement, un cri en moi qui dit que, maintenant, je suis libre !
Peut-être qu’une des raisons de cet avancement est aussi ma plus grande responsabilisation au niveau de mon travail. Je fais face à mes responsabilités pour retrouver un nouveau souffle et du plaisir dans ce que je fais ! De ce fait mon travail n’est plus constitué de phases extrêmement chargées, puis d’autres de calmes presque « plats ». Je maintiens en fait un effort plus constant et équilibré pour avancer sur mes projets. La boucle entre le « 100% et le 0 % » s’applatie, et je crois que c’est beaucoup ça qui me donne alors aussi la sensation de ne plus avoir le temps (à perdre) pour partir dans mes anciennes escapades.
Ce que la vraie vie me demande est plus important maintenant !
J’ai alors presque tendance à parler de « normalité »…
Côté sex il me reste maintenant les moments avec mon amant…
Mais surtout les rapports avec mon copain à reconstruire…
Il y a eu aussi des passages de déprime et de fatigue dûs à ce changement, ce réapprentissage de la pleine responsabilité de mon travail.
Mais tout ça ne me semble plus être un sujet à soumettre ici au forum.
Malgré ces constats je maintiens ma vigilance et prudence habituelle. Sans toutefois trop me focaliser non plus… : D’après moi, trop rester dans la crainte d’une véritable rechute maintient l’emprise que la dépendance peut avoir sur nous. Il faut aussi avoir le courage de se persuader qu’on en finit avec la dépendance !
Je ne peux donc que vous encourager à poursuivre vos efforts et de ne pas avoir peur des rechutes ! Le problème n’est pas la rechute ! Le problème est de trouver le courage de se regarder en face sans complaisance ni jugement ! Et à chaque instant ! Tous les efforts sont bons pour avancer. Et comme le disent certains, la rechute en fait partie !
Je ne sais donc pas si j’en ai définitivement fini avec la dépendance, mais vivre cette sensation de normalité est bon ! Redevenir simplement « un homme normal » fait du bien ! Pour arriver à ce point il m’a fallu passer par le continuel effort de m’interroger sans cesse sur ce qui m’arrive et je devais être capable de me mettre tous les jours en question. On peut faire des erreurs, mais un élément principal de cette remise en question c’est l’honnêteté envers soi-même. Nous sommes des hommes, avec nos failles et nos incompréhensions. Mais si nous pouvons nous-mêmes croire en notre sincérité d’homme (ou de femme), la vérité et la justesse vaincront de toute façon ! Donc : Il nous faut sans cesse chercher à comprendre et ne jamais nous mentir ! Cela demande une grande énergie, du courage, de l’écoute envers soi-même et aussi de l’indulgence et de la bienveillance.
Il faut savoir regarder et analyser notre passé, mais également agir activement dans le présent pour consolider les pas que nous ferons demain ! C‘est une démarche à trois vitesse ! La combinaison entre mon travail avec mon psy, nos échanges ici sur le forum et la méditation par la pleine conscience, a été la recette qui m’a permis, après 25 ans de galère, d’avancer concrètement, même si le chemin n’a pas été droit !
Est-ce que ma bataille est gagnée maintenant ? Dans ma tête je me permets le luxe de le croire ! En tous cas chaque jour gagné me déconditionne un peu plus et mon chemin de la guérison se consolide. Je profite donc de chaque jour de plus que je vis sans les souffrances de la dépendance !
Encore une fois un très grand merci à celles et ceux qui m’ont accompagné ici jusqu’à présent et bon courage à toutes et à tous dans vos divers combats !
Je repasserai ici régulièrement pour vous lire et aussi pour donner de mes nouvelles !
Jan