Très surpris de lire ton mail en rentrant chez moi alors que justement, je pensais à toi cet après-midi. Pour ma part, je n'ai plus eu de rechute depuis août 2018. Même si parfois, la luxure revient cogner à la porte, je refuse de lui ouvrir, m'en remettant à ma force supérieure. Le refus ou peut-être le sentiment de ne plus pouvoir retourner dans le marasme de mes psychotraumatismes et en revenir. Lors de ma dernière rechute, j'ai mis au moins six mois, grâce à la médication, à remonter à la surface.
Burrhus, courage!
Mario. Les chemins sont tous différents, l'important c'est le bonheur. Et quoique maltraité par une addiction qui m'en fait voir, je suis quelqu'un de très heureux, peux être plus heureux que la moyenne.
Burrhus.
On ne se connaît pas, pourtant, à la lecture de ton dernier poste, cela m’as fait quelque chose. Ça fait 2 jours que ça me trotte dans la tête.
Peut-être parce que tes messages sous formes de pistes introspectives m’ont beaucoup aidées. Peut-être aussi parce que cela fait des années que je suis inscrit sur le forum, et que j’ai souvent lu ton journal, comme pour d’autre. Alors d’une certaine manière, j’ai un peu l’impression de connaître une partie de toi, même si cela reste virtuel.
Tout ça pour dire quoi ? Que ça m’as fait chié de savoir que tu avais traversé cette mauvaise passe dernièrement. J’aurais voulu avoir un mot apaisant à ton égard, te donnner une « piste » pour t’aider comme toi et de nombreux autres avez pu le faire pour moi durant toutes ces années, mais comment aider quelqu’un quand on ne sais même pas s’aider sois-meme ?
Alors, je prend 2 minutes pour simplement t’exprimer mon soutien, même s’il n’est que virtuel... ça vaut ce que ça vaut mais j’avais envie de te le dire.
Bon courage, je reste persuadé que tu vas remonter la pente
Peut-être que ton chemin va t'éloigner du forum ou t'y ramener. Ce que tu dois savoir c'est que tu es prépondérant pour les gens comme moi, qui essaient simplement d'arriver à se battre, et qu'une parole amicale tire vers l'avant.
Bonjour à tous.
Merci de vos mots.
S'il fallait attendre d'être parfait pour aider on ne commencerait jamais. J'ai toujours aidé alors que je galérais, et on m'a souvent dit que j'aidais bien. Je suis convaincu que ce qui aide c'est d'être rejoint dans sa souffrance, quelqu'un qui en impose ne peux pas me rejoindre, je pense paradoxalement que c'est quand je suis faible que je peux seulement commencer à aider... Et je suis souvent faible.
Pour moi le forum est important parce que c'est un espace de liberté où chacun dit ce qu'il veut de lui où d'elle, et aussi parce que c'est un lieu de combat. J'ai énormément d'estime pour ceux qui viennent ici, leur présence même me réconforte parce que le courage est communicatif. C'est un lieu un peu secret, personne ne sait en général dans l'entourage que l'on vient poster ici. D'habitude, ce que l'on cache c'est le vice, ici c'est la vertu, j'aime énormément cela... planquons nous pour faire le bien. Celui qui fait le bien sans le claironner, même si c'est pour son âme à lui, n'est il pas le représentant de l'humilité ? Ici personne ne tire de profits publique des efforts qu'il fait, de la peine qu'il se donne pour que la vertu triomphe.
Amitiés à tous.
Ce qui est triste avec la luxure, c'est qu'on en a jamais terminé avec elle. Un bonne partie de ma vie, j'ai rêvé à l'homme nouveau que je pourrais devenir si un jour seulement je parvenais à faire disparaître cette part d'ombre qui m'habite depuis toujours. Rien à faire sinon que de rester en dialogue avec celle-ci. Ça fait bientôt 16 mois que je suis sobre, sans rechute. Je ne suis jamais parvenu à rester sobre pendant une aussi longue période. Je l'ai déjà dit, je n'ai aucun mérite sinon la peur de rechuter et de ne plus pouvoir me relever. Cette période de sobriété aussi longue m'apprend du coup que rien n'y fera, que pour le reste de ma vie, je devrai vivre avec cette part d'ombre, que rien ne la fera disparaître...Puisse D. me donner la force de continuer à la surmonter.
En fin de semaine, je me suis retrouvé seul. J'ai dû me battre plus qu'à l'habitude; j'aurais tout donné pour laisser libre cours à mes fantasmes sur Internet et dans la réalité. Pour un certain moment, je n'arrivais plus à voir autre chose que le sexe. Mais la peur que j'ai maintenant de ne plus pouvoir remonter m'a empêché de céder. Jusqu'à ce que la lumière apparaisse, que cette prise de conscience me vienne à l'esprit : j'essayais de fuir une douleur qui a pris naissance à la suite d'altercations que j'ai eues cette semaine dans le cadre de mon travail et que j'avais refoulée. Retour à la case départ.
Je ressens maintenant de la joie d'avoir surmonter mon impasse sans être tombé dans la luxure. C'est dans ce cadre que je me suis rappelé hier dans la journée mes échanges avec Burrhus et que j'ai pris connaissance du message que Burrhus venait d'envoyer dans le forum dépendance-sexuelle.com en rentrant à la maison. Merci à Burrhus et à tous les autres d'être là.
On veut toujours tendre vers l'homme idéal que notre imagination présente. Mais attention au leurre du personnage. On veut devenir un personnage plus qu'une personne. Dans la lutte, le combat, on est une personne, c'est en cela que la tentation peut devenir comme une sœur, elle nous maintient dans le combat.