Dépendance sexuelle

Version complète : Carnet de Burrhus
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Bonjour Burrhus,

Bravo pour ces 10 jours ! Et bravo pour les 10 jours de mieux !

Citation :Ma force c'est la prière
Je suis complètement d'accord !

Fraternellement
17j

Chute hier soir. Soft mais réelle, je n'avais pas envie de lutter. Vie trop dure en ce moment. Malheureusement ce n'est pas le moment pour tomber plus bas. Je lutte avec des forces contraires qui me semblent tout à fait au dessus de mes forces.

Je n'ai pas envie de m'appesantir, parce que je sais que ça ne sert à rien et que le courage est contagieux et que j'ai envie d'en donner ici sur ce forum, mais là, je me dis qu'il n'y a pas grand monde qui peut entendre ce ras le bol de cette lutte à par ici, alors je me laisse aller à le dire, ce n'est pas si fréquent, j'y ai donc un peu droit aussi.

Comme chrétien, je trouve mes solutions dans ma foi, la prière et toutes sortes de convictions intimes, mais ce n'est pas un pansement et le mal est toujours avec sa violence. C'est souvent les arguments de foi qui m'aident, mais je ne les trouves pas ici, et comme je suis un tout cassé du sexe, c'est pas dans mon église que je me sens compris non plus. C'est un peu cela qui est dure aussi.

Voilà, En un mot comme en deux, je n'ai pas le moral.
C'est bien ton message, c'est sympa. 

Le truc c'est que quand je suis dans cet état de dépréciation de moi-même à ce si fort degrés, je suis comme prostré, et même ton encouragement de "en marche", il ne me parle pas.

Là je viens de me faire cassé par une fille au boulot, et ça je ne sais pas le gérer. Alors je dis que je suis un tout cassé du sexe parce que j'ai le sentiment qu'à par me faire ... et bien y'a rien à faire.

Vaut mieux pas trop que je parle parce que je vais vraiment mal.
Bonjour Burrhus,

Moi aussi j'ai connu ces moments de ras le bol, où rien n'a de sens. J'ai connu ces moments où j'ai l'impression d'être seul, sans communication possible. Mais j'en suis sorti, comme par miracle.

Je ne sais pas quoi te recommander mais je sais que tu es une personne de grande valeur. Tu as droit à des moments de mélancolie. Dans ces moments, tout paraît un plus sombre que cela n'est vraiment. Et ces périodes ne durent pas. Dans mon cas, ce sont des étapes (douloureuses certes).

Dans mes périodes de mélancolie, il y a tous ces pièges : l'amertume, le ressentiment, le découragement, le pessimisme. Il me faut résister, même si en apparence, tout va mal. C'est un vrai combat spirituel : penser que l'issue sera favorable et être attentif à tous les signes positifs. Ne pas laisser prise au diviseur qui encourage la dépréciation de soi. Garder espoir, choisir le chemin de vie.

Prends soin de toi ! Tu as beaucoup de prix !
Bonjour Burrhus,

comme Tiago, et comme beaucoup ici, je pense que nous sommes nombreux à avoir ces moments où l'on ne veut rien d'autre que se mettre dans un coin, ne plus exister, se prostrer. Un besoin d'amour infini, abyssal... Parfois il faut juste faire le dos rond et laisser passer.

Même si parfois ce n'est pas facile, il ne faut pas se laisser aller au découragement, à l'énervement, au jugement.

Dans mon cas, je sais aussi que tout cela est en moi. Parfois, rien ne change dans notre environnement et pourtant parfois je suis bien et d'autres fois tout est noir. C'est juste mon regard sur le monde qui change. Que puis-je faire contre cela ? Déjà en prendre conscience, ce petit pas de coté qui permet de ne plus être complètement dedans.

La méditation (et je pense pour toi la prière) permet parfois (mais pas toujours) de prendre une distance avec ce mal être. Il ne s'agit pas de le nier, mais d'essayer de l'accueillir, de l'embrasser pour le transformer progressivement en amour.

Tu as aussi le droit d'écrire parfois ici des posts un peu moins optimiste. Sans te complaire dans ta souffrance, tu peux exprimer, écrire ce que tu ressens. Je sais que pour moi l'écriture m'aide à y voir clair, à prendre de la distance.

Bon courage Burrhus, et tu sais que nous sommes là.

Fabrice
Merci à tous les deux.

Freeman m'avait écrit un post plutôt sympa je trouve, puis il l'a effacé et a fermer son compte pour quitter le forum... mystère.

Ça va mieux. Ma lutte depuis un mois est monté franchement d'un cran avec des très très bas (sur le plan du moral). Les points positifs de ma vie sont que je vois ma femme et mes enfants dans un bonheur plus important qu'il y a un temps. Mon départ de la maison et ce que j'apporte de loin à ma famille, pour l'instant, ça fonctionne bien pour eux.

J'ai pas mal pleuré aujourd'hui. Je bosse actuellement en tant qu’intérimaire, et j'ai rompu ma mission qui devait se finir demain, je n'ai pas eu la force d’affronter un environnement hostile. Ma résistance dans la souffrance a touché son point de rupture aujourd'hui. Cela faisait longtemps, en général je serre les dents et j'encaisse. Du coup ce n'est pas bon pour l'estime de moi, et en même temps, il y a surement une autre définition de l'estime de moi à trouver, mais pour cela, je suis dans la nuit.
Bonjour Burrhus,

Il est difficile de définir l'estime de soi. En fait, tout dépend des situations et des circonstances.
Avoir de l'estime de soi, c'est parfois affronter et encaisser, et c'est parfois partir, quitter une situation trop toxique.
Il est sain de quitter un environnement hostile ... cela révèle un bon équilibre intérieur, de bonnes capacités à discerner, et à agir.
Dans mon cas, j'ai du mal à quitter une situation pourrie, parce que je sur-estime mes capacités de résistance et parce que je veux sauver la situation ...

L'important est de contribuer au bonheur des tes proches, bravo !

Prends soin de toi !
Merci Tiago, tu me renvoies toujours une bonne image de moi, ça me fait du bien.
J'ai reçu une réponse négative de mon avocat. Le dernier espoir, pour récupérer un peu d'argent après la faillite de mes affaires, est parti.

Je le sais depuis trois jours, et même si je m'y étais préparé, cela n'est pas facile à entendre.

Je sens que je suis nu à présent, qu'il faut que je gère le traumatisme de ma vie sans plus jamais chercher à l'habiller d'une quelconque réussite. C'est à la fois difficile et j'en éprouve du soulagement. C'est difficile parce qu'un traumatisme ne laisse pas grand chose de construit en toi, et c'est soulageant car je suis condamné à aller à l'essentiel, je ne pourrais jamais me reposer sur une quelconque idée de réussite ici bas.

Ma vie religieuse a fait un bon en avant, je me sens très proche de Dieu dans l’abîme de mon indignité et de mon ignorance à comprendre les choses qui sur terre me sont profitable.

Pardon pour ceux qui ne comprennent rien à ce post, je l'écris pour moi.

Ah, au fait, sobriété total : rapport porno et masturbation depuis 30 jours. J'en suis bien content.
Félicitations pour ta sobriété. Tu avances, même si ça fait mal. Je suis avec toi
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