Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Musasji
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Merci les amis pour vos encouragements ça me donne beaucoup de force.


Voilà bientôt 60 jours, pour porter ma pierre à l'édifice sur le debat de faire des comptes je dirais que  personnellemement ça m'aide, par exemple la je sais que je ne tomberais pas alors que je suis si proche  des 60 jours. 

La moindre idée de porno qui vient titiller mon esprit est immédiatement balayer, je ne sais pas si cette force me vient de la méditation, de la foi, des rituels symbolique que j'ai fait mais pour l'instant tout va bien. Comme Fabrice me le disait fort justement pourquoi me demander si ça va durer ? Si de grandes difficultés vont venir ? Sevrage et uniquement sevrage absolument aucune autre alternative ne doit être laisser à mon esprit, les " et si ? " sont je pense des tentatives de " négociations " de l'inconscient qui reclame sa dose.

J'ai appris ses derniers jours le cancer de mon père, j'ai essayé d'avoir de la peine mais je n'ai pas réussi,   Autant le moindre petit rhume de ma mere peux me causer du chagrin autant mon père je n'y arrive pas, je ne l'ai pas vu depuis 20 ans, c'était un homme extrêmement violent, je me rappelle de ce jour où il me battait depuis heures au point où je m'étais uriner dessus, je souffrais tellement qu'a bout de souffle je lui avait dit " papa je vais mourir " il m'a répondu " crève " en continuant à me taper dessus, j'ai oublié la douleur des coups, mais celui de ce mot ainsi que d'autre sont encore gravé, d'autant plus qu'il n'avait pas l'excuse de l'alcool. Je ne le déteste plus, mais je n'ai pas d'amour pour lui.  

Ce mal être profond sur lequel la pornographie est venu se greffer, cette difficulté à devenir adulte, à me construire il en est le principal responsable, peu de gens connaissent cet aspect de ma vie, je suis très pudique c'est pour ça que je me permet de vous faire part un peu ici de cette petite partie de moi. parlé de ca me fait du bien.

Je vous remercie de votre écoute les amis, je continue mon chemin avec la volonté toujours plus forte de voir émerger un adulte de cet adolescent trentenaire que je suis. 
Salut Musasji (d'où vient ce pseudo ?)

merci de partager avec nous ces souvenirs douloureux enfouis en toi. Ce n'est pas facile de parler de soi, j'ai repris le temps ce matin de relire tes posts, je ressens une grande progression et une forte volonté, tu parles de ta dépendance et de plus en plus de toi. Comme souvent, nous partons de la dépendance, pour finalement arriver à parler de soi.
As tu pensé à aller consulter un psychiatre pour parler de toi, de ton enfance, de ton rapport à ton père ? Je pense que cela pourrait être très utile et te soutenir dans ton chemin vers la guérison. Je me retrouve dans ta progression dans le sens où quand je suis allé voir mon psychiatre au début je ne parlais que de ma dépendance, de voir comment je pourrais m'en sortir. Aujourd'hui, la dépendance n'est quasiment plus présente.
Bravo à toi pour ton parcours, pour ton implication dans le forum. Sois fier de toi et continue (53 jours !). 
Et comme toujours, "le sevrage, rien que le sevrage", c'est ton objectif !
Bon Week-end;
Fabrice
Hello Mus !
 
Merci pour ton mot sur mon carnet !
 
Je vois que tu es vis-à-vis de ton sevrage quasi au même point que moi, tu balaies toute montée d’idée ou de pulsion de sex ! Le réflexe de dire « stop » est là, ça fonctionne ! Et plus le réflexe est là, moins la pulsion est là ! Moi je me dis que c’est maintenant le temps qui me donnera la force de faire confiance en mon changement pour que je puisse le qualifier de définitif. Je ne peux tout simplement plus imaginer un retour à mon comportement d’avant…
 
Comment vois-tu les choses pour toi ?
Moi p.ex. je ne souffre pas durant ce sevrage, je ne vois plus le sevrage comme cette période où je nageais dans une immense piscine et que je n’attendais que le moment de pouvoir enfin retoucher le bord pour cesser cette épreuve. Parce que le sevrage n’est plus une épreuve, c’est un chemin qui m’éloigne de la dépendance ! Je sens en plus que ma vie sans la dépendance me plait telle qu’elle est, j’ai hâte de poursuivre cet éloignement, c'est pour ça que je dis, que je voudrais que le temps passe, parce que seul le temps affirmera la sensation que j’ai déjà : Celle de me dire que j’en ai terminé avec la dépendance sexuelle…
 
Ce que tu dis de ta relation avec ton père fait appel à des réflexes chez moi, dont je ne suis pas fier… Il y a une révolte en moi face à toute injustice, et des personnes telles que ton père incarnent pour moi cette injustice… Je lis ce que tu as vécu et j’ai envie de hurler… L’injustice me met dans une réaction vindicative et je me dit, qu’il faut dire à ces gens ce qu’on pense d’eux, leur renvoyer le mal qu’ils nous ont fait… Mais au fond il s’agit quand même avant tout de faire la paix avec eux…
 
Ce qui est certain pour moi c’est qu’une partie du dysfonctionnement dans lequel tu as glissé s’explique par la maltraitance subie lors de ton enfance, cela me semble même évident. Quoi de plus évident que de te sentir toujours pas adulte, si à l’époque on t’a empêché d’être l’enfant que tu as été, si on a rencontré cet enfant non avec amour, mais avec la violence… ?
 
Qu’est-ce qui te semble maintenant important dans ta relation avec ton père ?
Veux-tu lui dire « tes 4 vérités ? Vider ton sac ? Lui dire que le temps a toujours raison, et que c’est maintenant à toi d’être le plus fort… Si c’est ça, fais-le !
S’il s’agit pour toi de lui dire plus calmement que tu as toujours manqué de son amour… Fais-le !
Si au bout du compte tu as besoin de l’ignorer et de le laisser finir sa vie seul… fais-le !
 
Je me dis tout simplement qu’il est toujours là et que tu auras certainement un avantage de pouvoir régler les choses avec lui tant qu’il est encore en vie. Profites tout simplement de ce changement de rapport que la maladie de ton père peut amener pour avancer dans ton travail sur toi ! Pense à toi, car il s’agit avant tout de TA vie !
 
J’ai toujours plaisir à te lire !
 
Jan

(P.S Pour Fabrice: Musashi est le nom du samouraï Miyamoto Musashi, une des figures emblématiques du Japon et le plus célèbre escrimeur de l'histoire du pays. [Merci Google et Wikipedia, loool!]
Je crois que Musasji a juste glissé d'une lettre sur le clavier quand il a enregistré son pseudo ici...??)
Alors concernant mon pseudo effectivement c'est en hommage au Samouraï, sa biographie m'avait beaucoup fasciné mais comme c'est un pseudo qui est souvent déjà pris du coup j'utilise une prononciation différente.


Pour le psy j'y songe souvent, je sais que je dois pas m'arrêter là mais j'ai eu une mauvaise expérience avec l'un d'entre eux, quand j'étais ado un prof avait décelé que j'étais perturbé il avait donc avec l'établissement fait appel à un psy, celui ca m'avait fait faire des dessins, posé quelques questions que j'ai esquivée il en avait conclu que je cherchais juste à faire mon intéressant, ils ont averti mon père et j'ai pris une dérouillé. 

Jan comme toi je vis mon sevrage d'une manière extrêmement positive, comme toi je ne ressent aucune souffrance, aucune privation, plutôt une forme de libération, d'autant que ce combat contre moi même me permet de gagner en confiance, de m'affirmer. C'est un chemin, il sera long mais comme toi j'ai envie de l'arpenter, de voir où il mène. 

Concernant mon père si je lui en tient encore rigueur ce n'est pas pour ce qu'il a fait à cet enfant mais     les conséquences de ces mauvais traitement, qu'elles soient psychologique mais aussi physique en effet il estimait que subvenir à mes besoins était du gaspillage du coup j'ai connu une période de malnutrition, qui a eu des conséquences sur ma croissance, je suis donc petit et mince, ce qui m'a valu évidement des moqueries, des complexes et de l'isolement.

Au final dire mes 4 vérités à mon père ne m'aidera pas à aller mieux je pense, je ressent de la colère mais surtout vis-à-vis de la société, les gens pour la plupart méprisent les faibles comme moi, les  recruteurs veulent des employés dynamique, fort, les femmes quand elles décrivent le type d'homme qu'elles convoitent commence souvent par " grand " elles veulent pour la plupart un homme fort, sur de lui, qui s'impose, c'est l'extension du domaine de la lutte qu'à si bien décrit Houellebecq, une partie des hommes ont des femmes par dizaines, et beaucoup d'autres comme moi qui n'en veulent pourtant qu'une seule ont toute les peines du monde à les intéresser, avec de la gentillesse et des attentions on tombe au mieux dans la friendzone. J'ai travaillé dans un milieu composé quasi-exclusivement de femmes, combien j'en ai vu se plaindre de ne tomber que sur des connards mais lorsque j'essaie de sous entendre qu'il y'a des hommes bien pas loin d'elles, elles me regardent l'air de dire tu pense sérieusement qu'une femme comme moi va s'intéresser à un homme comme toi ? Pourtant si je suis certes pas l'homme idéal elles sont loin d'être des femmes parfaite c'est la raison pour laquelle ceux qu'elles appellent les " connards " se jouent d'elles.

Ma plus grande déception par rapport aux femmes a eu lieu au lycée, il y'avait une terreur, la caricature de la racaille qui martyrisait les plus faible, il s'était dit en me voyant qu'il allait faire de moi son souffre douleur, sauf que j'ai tellement encaissé de coups par mon père que la perspective d'en prendre par un lycéen aussi grand  soit t'il ne me faisait pas plus peur que ca, il m'a cherché pendant plusieurs jours mais je ne prêtais pas attention, à un moment par contre il m'avait humilié publiquement et tout le monde riait et la c'était trop pour moi j'ai littéralement explosé et j'ai déchaîné toute ma rage sur lui dés les premiers coups il à fuit je l'ai poursuivi et je l'ai mis en sang, en lui cassant le nez et des dents. Cet incident avait beaucoup fait parlé dans le lycée et plus jamais personne ne s'est moqué de moi. Mais l'effet le plus surprenant c'était les nombreuses sollicitations féminine, j'aurais dû être flatté mais ca m'a surtout déçu, toutes ses années où j'avais tenté d'être intéressant intellectuellement ou avec des qualités de cœur n'avait pas donné le moindre résultat, mais  la pour un déferlement de violence, ou la partie la plus méprisable de moi c'était manifesté j'avais une dizaines de filles qui voulaient sortir avec moi sans compter les regards. Alors certes c'était une faible minorité et c'était des gamines mais la vision que j'avais des filles qui etaient pour moi des princesses sur un piédestal avait changé, j'ai encore un rapport aux femmes à revoir, qui ne soit ni basé sur l'admiration ni sur la rancoeur, pour pouvoir rencontré mon âme sœur et fondé quelque chose. 
Hello le Samouraï !
 
Je pense qu’il ne faut pas s’arrêter à une première expérience loupée avec un psy … Il y a un tas de gars et femmes super compétent(e)s ! Récemment j’ai décrit à Dreik le travail sur la dépendance de façon suivante (je copie ici ce que j’ai écrit) :

« L’image est con, dérangeant et décourageante peut-être même, mais un jour dans mon ancienne maison la tapisserie dans un coin de la salle de bain se décollait tout le temps. Je pensais que c’était dû à des projections d’eau de la douche, donc dû à une raison extérieure, mais j’avais beau recoller la tapisserie, ça recommençait.
Puis un jour, j’ai tout arraché et là j’ai vu que le plâtre du mur était totalement imbibé d’eau, c’était dû à une remontée d’eau par le sol, il a fallu enlever le plâtre sur 70 cm sur 1 m 50, sortir même quelques briques de la cloison, mettre un produit étanchéifiant sous, puis sur les briques (mis à nu), puis remettre de nouvelles briques, reboucher, replâtrer, laisser sécher et après retapisser. Un vrai boulot de fond ! 
Tu vois le truc ? Et bien je crois que pour la dépendance c’est malheureusement presque pareil… et dans ce cas, la dépendance c’est juste la tapisserie qui se décolle… Il faut donc être déterminé et puiser dans son énergie pour faire le boulot à fond !»
 
Par rapport à mon mur il a fallu que je fasse appel à un maçon pour avoir un avis de pro… A partir d’un moment dans notre boulot sur nous on a aussi besoin de l’aide de professionnels ! Dans le lien entre notre dépendance et un traumatisme plus profond (dans ton histoire il y en a, c’est clair !) le psy est indispensable ! La combinaison psy – méditation – forum a été pour moi en tous cas la combinaison payante !
 
Ce que tu décris ensuite sur la difficulté de rencontrer des femmes et leur faveur est effectivement très décourageant… C’est tout un boulot aussi de dépasser toute une superficialité qui est accrochée à des critères un peu standardisés… Mais là aussi tout est possible : Ma meilleure copine dans mon pays natal est restée extrêmement petite à cause de son handicap (moins de 1 mètre) et elle est en fauteuil roulant. Son copain depuis 30 ans fait 1 m 96 … Elle me fait rire quand elle dit à chaque fois « Là, où il y a une volonté il y aussi un chemin » (un proverbe de chez moi… !)
 
Jazsper a mis ici sur le forum le reportage suivant, je l’ai regardé, ce qui s’y dit fait sens d’une puissance incroyable ! Je me dis que si nous arrivons à assimiler ce qui est dit dans cette vidéo, nous sommes alors tous tellement plus grand que nous pensions:
https://www.youtube.com/watch?v=70Xg0ccl...e=youtu.be
 
Je pense que je vais regarder ce reportage régulièrement pour intégrer parfaitement tous ce qui est dit ! Tout y est !
 
Bon continuation mon ami !
 
Jan
Hello Musasji,
je ne connaissais pas l'histoire du Samouraï. C'est super que tu avances sereinement dans ton sevrage et que tu gagnes en confiance. De mon coté, je commence à comprendre que la confiance est essentielle pour aller mieux, et aussi d'accepter les choses telles qu'elles sont. Je ne pense pas (comme toi) qu'il faille dire ses 4 vérités à ton père, il est comme il est, tu ne le changeras pas. Par contre, toi tu peux te changer, ce que tu fais actuellement.
Le psycho-thérapie pourra t'aider à travailler sur cette colère, à l'accepter, à la transformer en une force. Avec mon psychiatre, et avec la méditation, j'ai beaucoup travaillé sur l'enfant que j'étais, sur les douleurs, les colères que j'avais enfouies au fond de moi. Ce fut assez douloureux (d'où l'importance de la présence d'un psy) pour recentrer / encadrer. Pour d'autres raisons, j'ai trouvé en moi une forte colère contre mes parents (manque d'amour). Aujourd'hui, je ne suis pas encore en paix, mais j'ai accepté ce manque d'amour (à 44 ans, c'est trop tard, je n'aurai plus cet amour), et ainsi j'ai pu avancer... et étrangement me sortir de la dépendance. Le lien n'est pas évident...
Je ne sais pas dans quelle pièce de la maison je suis (est-ce comme Jan la salle de bain ?), mais je me sens mieux dans cette maison.
Je suis sûr que la confiance que tu gagnes actuellement te permettra de mieux t'assumer. Tu trouveras un jour une personne qui sera reconnaître en toi la personne de valeur.
Continue !
Fabrice
Bonjour Musasji,

(28-05-2016 21:35)musasji a écrit : [ -> ](...) c'est l'extension du domaine de la lutte qu'à si bien décrit Houellebecq, une partie des hommes ont des femmes par dizaines, et beaucoup d'autres comme moi qui n'en veulent pourtant qu'une seule ont toute les peines du monde à les intéresser (...)

J'aime aussi les livres de Michel Houellebecq. Dans ce qui suit, je vais te proposer mon analyse, qui n'est qu'une analyse personnelle et pas une vérité.
Dans l'extension du domaine de la lutte, Michel Houellebecq exprime une analyse sociologique. Son analyse n'est pas une prophétie universelle sur les relations homme-femme.
Mon-même, je ne suis pas grand (1m63), je n'ai pas un physique qui attire les femmes, je suis informaticien mais j'ai encore de l'espoir. L'analyse de Houellebecq, je la rejette car elle serait pour moi une pensée limitante.
Dans ma période de sevrage, j'ai besoin d'idées plus épanouissantes ...

Dans les dernières lignes de l'extension du domaine de la lutte, Houellebecq écrit : "je ressens, avec une impressionnante violence, la possibilité de la joie". C'est mon état d'esprit aujourd'hui ...

Bravo pour ton sevrage, très impressionnant.
Bonjour les amis, 

Je passe vous donner des nouvelles, depuis mon dernier passage j'ai traversé une période délicate, beaucoup de problèmes qui ont largement entamé ma motivation, du coup j'avais malheureusement mis de côté mon sevrage. J'ai retenté plusieurs fois un nouveau sevrage mais les conditions psychologique n'étaient pas au rendez vous pour me permettre de mener à bien ce combat. 

Je commence à voir le bout du tunnel, du coup j'ai décidé de reprendre tres serieusement ce sevrage, je suis tres motivé pour en finir une bonne fois pour toute, merci de votre soutien les amis. 
Bon courage musagi o/ je ne t'avais jamais vu ici, peut etre car je ne suis là que depuis peu Huh
Salut le Samouraï,

bon retour parmi nous, et je te souhaites plein de réussites dans ton sevrage et rétablissement. 
Si ce n'est pas trop personnel, peux-tu nous en dire plus sur ce qui t'a amené à rechuter et à délaisser pendant quelques temps ton sevrage ? Souvent en décrivant, on voit apparaître des liens qui ne sont pas nécessairement évidents.
Au plaisir de te lire
Fabrice
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