24-08-2015, 22:40
Bonjour,
Je suis étudiant, j'ai 22 ans et je pense avoir un problème. Je m'excuse par avance pour le pavé mais j'avais beaucoup de choses à dire.
Petite autobiographie
La première fois que j'ai du aller sur un site X je devais avoir quelque-chose comme 11 ans. J'étais seul à la maison.
Je me souviens avoir été choqué, je tremblais de tous mes membres après avoir éteint le PC.
J'y suis retourné quelques jours après, puis encore après, et ainsi de suite. Et c'est à ce moment là que c'est entré dans ma vie.
D'une éducation catholique, ce genre de sujet était relativement tabou chez moi, "sale", teinté d'une aura de honte, d'interdit. Dans ma tête, il y avait l'enfer au bout.
Ça a donc été une période de honte, de culpabilité, où tout devait être caché, où la masturbation était une perversion
Je n'ai pas le souvenir dans ma vie d'avoir parlé sexualité une seule fois avec quelqu'un de ma famille proche de toute ma vie.
Puis j'ai renié ma foi et suis devenu agnostique vers 14-15 ans, j'ai fini par accepter cette pratique dans ma vie par déculpabiliser même si j'avais toujours honte, la religion ne me pose plus aucun soucis.
J'ai toujours eu des soucis à l'école avec les autres, j'étais souvent celui dont on se moquait, celui qu'on choisissait en dernier en sport, mal dans sa peau. J'ai pratiqué l'auto-mutilation.
C'est à 17 ans que j'ai eu ma première "copine", mais il s'agissait d'une relation à distance, que je n'ai vécue que par le biais d'internet et de sms, Je ne l'ai jamais vue IRL. Ça m'a fait beaucoup de mal et j'ai très mal vécu la rupture lorsque cela s'est terminé, j'étais déjà un dépressif chronique avant et j'ai complètement plongé, j'entamais régulièrement des psychothérapies sans qu'aucune ne me mène nulle-part.
J'ai eu brièvement une autre copine, qui m'a largué rapidement même si j'ai finalement fait ma première fois avec elle quelques temps après la rupture, juste pour me rendre compte que même si je n'étais pas impuissant, je n'avais en revanche aucune sensibilité du fait d'une légère malformation (phimosis) : Je n'ai littéralement rien senti même si j'ai apprécié la chaleur et le contact corporels.
Après avoir obtenu mon BAC je me suis planté durant mes deux premières années d'études : Je n'allais pas bien et ai fini chacune des deux années par un bref séjour en hôpital psychiatrique pour mes pensées auto-destructrices.
Je me suis finalement fait opérer (à 21 ans!) pour espérer récupérer une sexualité normale et épanouissante, en espérant que l'opération serait un succès.
Je n'ai finalement toujours pas de réponse à cette question : à part ma première fois ratée, je n'ai eu qu'une occasion, dans des conditions désastrueuses (bourré, pas envie, déjà plusieurs "5 contre 1" durant la journée, la personne ne me plaisait pas vraiment) : L'humiliation de la panne.
2 fois, deux échecs. Très bloquant.
Je me suis réorienté vers des études d'informatique et ça a été beaucoup mieux sur pas mal de plans, je reprenais confiance en mon avenir professionnel, j'allais déjà mieux dans ma vie personnelle.
Je commençais à moins penser à me jeter sous un train et à véritablement m'ouvrir aux autres et à la vie.
J'ai commencé à prendre conscience du problème l'hiver dernier. En stage, je me suis aperçu que, même sans pour autant le faire au travail, les sautes d'humeur du patron provoquaient chez moi l'envie de me réfugier et d'échapper au stress en m'isolant pour me toucher.
Je me suis aussi rendu compte que parfois j'avais un besoin, mais pas tellement une envie.
J'identifiais ça comme un manque, et plus vraiment comme un acte sexuel, juste hormonal.
J'ai vu "Shame" que j'ai beaucoup aimé et qui m'a touché d'autant plus que ça m'a fait ouvrir un peu plus les yeux.
Premières tentatives de sevrage :
J'ai essayé plusieurs choses pour arrêter, je suis allé voir un psy avec cette fois-ci ce problème en tête mais je ne me sentais pas bien avec elle.
-J'ai essayé de me motiver en me promettant une récompense (un T-shirt qui me plairait par exemple) si je parvenais à atteindre tel objectif.
-J'ai essayé aussi un calendrier de sevrage. Ça n'a pas fonctionné non plus.
-J'ai également essayé de mettre toute cette énergie dans du sport. Toujours pas.
-J'ai essayé d'installer des softs de filtrage, seulement comme je travaille dans l'informatique c'est enfantin pour moi de les contourner : J'ai trop de contrôle sur mes machines pour ça.
L'État actuel du problème :
-Aujourd'hui je souffre beaucoup de cette situation, la sollitude, la honte, le manque de confiance en moi, la peur du jugement.
Souvent je ne rêve que de serrer quelqu'un dont je serais proche dans mes bras sans forcément aller plus loin, mais j'ai peur de la réaction que cela pourrait provoquer chez moi.
-Je pense que le X est une sorte de refuge, d'éxutoire, pour échapper à ces soucis et les oublier brièvement.
-Je ne pense pas être dépendant car je consomme trop -c'est plus de l'ordre d'une fois par jour et je sais que certains font plus, parfois je fais plus, parfois je fais moins, je dirais que ce n'est pas une question de fréquence.
-Je pense être dépendant car je n'ai pas l'impression d'avoir le contrôle : si je me dis un jour que je ne vais pas consommer pour la journée, je me retrouve souvent comme un con à le faire quand même.
-Je pense être dépendant car je crois que ma consommation est surtout une réaction au stress.
-Je pense être dépendant car souvent je ne sens plus que cette activité est due à ma libido, mais uniquement à un manque. Dans les périodes où je retombe vraiment, je n'ai même plus l'impression d'être attiré par qui que ce soit. Je ne recherche que la décharge d'hormone lors de l'orgasme. Comme un shoot.
-Je vois aujourd'hui d'autres alternatives, mais j'ai sérieusement pensé à un moment à en finir, à me blesser ou me brûler la main pour arrêter,
-Je pense qu'aujourd'hui je peux affronter ce problème. C'est la seule chose que je pense encore avoir à faire avec les études et la confiance en moi pour devenir un adulte véritablement accompli.
-Aujourd'hui je ne vis ma sexualité quasiment que par ça. Et j'ai l'impression que ma vie sentimentale et ma vie sexuelles sont indépendantes : Je vais éprouver des sentiments pour quelqu'un sans forcément éprouver de désir et vice-versa. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose je l'ignore.
-Je pense que je vis mal ma sexualité car elle est une forme d'échec que je n'arrive pas à assumer. Je ne me sens pas viril ou affirmé, je n'ai que la MB et le pr0n car je ne sais pas trouver mieux.
Les points positifs :
-À part ce problème je n'ai plus de complexe particulier, j'assume bien mon corps, et me sens bien physiquement et dans ma peau, pas de complexe du type je suis trop gros/pas beau/pas assez musclé/pas de complexe de dimensions.
-J'ai fait des progrès et ai -à défaut d'arrêter- réussi à réduire ma consommation.
-J'ai l'impression d'être sur la bonne voie.
-Je suis allé à des "ateliers calins", par curiosité et envie d'affection, mais en prenant soin de ne pas y aller "à jeun". Je ne veux pas avoir l'impression de manquer de respect à qui que ce soit.
Ces ateliers m'ont fait découvrir une forme de contact simple que j'aimerais retrouver dans ma vie sentimentale et affective. Par contre je ne sais pas s'il serait sage d'y retourner si j'entame un vrai sevrage.
-J'ai toujours honte mais je n'ai pas l'impression d'être quelqu'un de mauvais ou de faire quelque-chose de mal.
-Une amie m'a mis à la danse, je suis content car je ne pensais pas être capable de m'y mettre, ça a été une véritable peur à vaincre mais j'y suis arrivé, et je compte bien continuer et progresser car ça me mets plus en confiance. Et à mon grand étonnement je n'ai même pas de pensées parasites en dansant, je ne pense pas du tout à ça même avec le contact et la proximité physique! J'espère que ça perdurera avec un sevrage vraiment sérieux.
-J'espère un regain d'énergie, et que la libido revienne vraiment et m'incite à prendre le risque de faire des rencontres, d'oser.
Que faire à présent ? Quelques uns de mes doutes :
Je me retrouve avec deux problèmes contradictoires : Mon addiction d'un côté, et mon inexpérience (dont je souffre terriblement, j'en ai honte et je crains un jugement en face) de l'autre.
Je pars à priori sur un sevrage pour d'abord régler le premier des deux soucis. Mais d'un autre côté j'ai le sentiment qu'une (même UNE SEULE) expérience positive pourrait m'apporter beaucoup, ne serait-ce que du recul et un regain de confiance. Aussi je me pose des questions et je ne sais pas comment aborder ces soucis, ni dans quel ordre.
De l'expérience pourrait-elle m'aider à prendre du recul et à changer mon état d'esprit et mon mode de vie, mes mauvaises habitudes?
J'aimerais pouvoir avoir à nouveau une dignité et le sentiment d'avoir de la valeur.
J'aimerais également ne plus être seul, avoir quelqu'un avec qui dormir sans forcément aller plus loin par exemple. Mais je me dis que ça pourrait être difficile pour moi et que la personne en face pourrait ne pas rechercher ça.
Faut-il que je sois sûr d'avoir éliminé le problème avant de m'ouvrir à d'éventuelles rencontres amoureuses?
Je n'ai pas non plus envie de ne pas avoir de sexualité. Mais je ne sais pas dans quelle mesure je pourrais me le permettre.
Pensez-vous que seule la MB et le pr0n soient à proscrire dans mon cas ou que je devrais éviter toute forme d'activité sexuelle pour le moment?
Comment j'aborde ce nouveau sevrage :
-J'ai retiré les rideaux des grandes fenêtres de mon appartement. Je suis de cette manière observable par les voisins d'en face et je me sens visible, de même que l'écran de l'ordinateur.
-J'ai retiré la batterie de mon laptop et l'ai confiée à un ami afin de ne pas pouvoir utiliser l'ordinateur depuis une autre pièce, je lui ai également confié un ou deux autres équipements qui auraient pu me tenter.
-J'ai mis en place une sorte de calendrier de sevrage avec des billes : Une bille dans la bouteille par jour passé avec succès.
-J'ai mis en place deux raccourcis clavier :
L'un vers http://emergency.nofap.org, l'autre vers une musique motivante pour moi (from the bottom of the well - airbourne). À défaut de pouvoir bloquer les tentations, je peux au moins faciliter l'accès à des outils pour tenir ou me raccrocher.
-Je vais essayer de sortir avec d'autres de faire des rencontres, voir du monde, faire des activités, de ne pas rester chez moi et de faire en sorte d'être occupé.
-Et surtout j'ai pu parler de mon problème et vider mon sac à un ami (qui ne croit pas au sevrage cependant même s'il comprend mon problème).
Cet ami m'a suggéré une psy-sexo que je vais voir dans les prochains jours.
-J'ai également démarré des séances d'hypnothérapie en espérant que ça pouvait m'aider (j'y retourne ce mardi).
Auriez-vous d'autres trucs?
Merci par avance pour votre accueil.
Je suis étudiant, j'ai 22 ans et je pense avoir un problème. Je m'excuse par avance pour le pavé mais j'avais beaucoup de choses à dire.
Petite autobiographie
La première fois que j'ai du aller sur un site X je devais avoir quelque-chose comme 11 ans. J'étais seul à la maison.
Je me souviens avoir été choqué, je tremblais de tous mes membres après avoir éteint le PC.
J'y suis retourné quelques jours après, puis encore après, et ainsi de suite. Et c'est à ce moment là que c'est entré dans ma vie.
D'une éducation catholique, ce genre de sujet était relativement tabou chez moi, "sale", teinté d'une aura de honte, d'interdit. Dans ma tête, il y avait l'enfer au bout.
Ça a donc été une période de honte, de culpabilité, où tout devait être caché, où la masturbation était une perversion
Je n'ai pas le souvenir dans ma vie d'avoir parlé sexualité une seule fois avec quelqu'un de ma famille proche de toute ma vie.
Puis j'ai renié ma foi et suis devenu agnostique vers 14-15 ans, j'ai fini par accepter cette pratique dans ma vie par déculpabiliser même si j'avais toujours honte, la religion ne me pose plus aucun soucis.
J'ai toujours eu des soucis à l'école avec les autres, j'étais souvent celui dont on se moquait, celui qu'on choisissait en dernier en sport, mal dans sa peau. J'ai pratiqué l'auto-mutilation.
C'est à 17 ans que j'ai eu ma première "copine", mais il s'agissait d'une relation à distance, que je n'ai vécue que par le biais d'internet et de sms, Je ne l'ai jamais vue IRL. Ça m'a fait beaucoup de mal et j'ai très mal vécu la rupture lorsque cela s'est terminé, j'étais déjà un dépressif chronique avant et j'ai complètement plongé, j'entamais régulièrement des psychothérapies sans qu'aucune ne me mène nulle-part.
J'ai eu brièvement une autre copine, qui m'a largué rapidement même si j'ai finalement fait ma première fois avec elle quelques temps après la rupture, juste pour me rendre compte que même si je n'étais pas impuissant, je n'avais en revanche aucune sensibilité du fait d'une légère malformation (phimosis) : Je n'ai littéralement rien senti même si j'ai apprécié la chaleur et le contact corporels.
Après avoir obtenu mon BAC je me suis planté durant mes deux premières années d'études : Je n'allais pas bien et ai fini chacune des deux années par un bref séjour en hôpital psychiatrique pour mes pensées auto-destructrices.
Je me suis finalement fait opérer (à 21 ans!) pour espérer récupérer une sexualité normale et épanouissante, en espérant que l'opération serait un succès.
Je n'ai finalement toujours pas de réponse à cette question : à part ma première fois ratée, je n'ai eu qu'une occasion, dans des conditions désastrueuses (bourré, pas envie, déjà plusieurs "5 contre 1" durant la journée, la personne ne me plaisait pas vraiment) : L'humiliation de la panne.
2 fois, deux échecs. Très bloquant.
Je me suis réorienté vers des études d'informatique et ça a été beaucoup mieux sur pas mal de plans, je reprenais confiance en mon avenir professionnel, j'allais déjà mieux dans ma vie personnelle.
Je commençais à moins penser à me jeter sous un train et à véritablement m'ouvrir aux autres et à la vie.
J'ai commencé à prendre conscience du problème l'hiver dernier. En stage, je me suis aperçu que, même sans pour autant le faire au travail, les sautes d'humeur du patron provoquaient chez moi l'envie de me réfugier et d'échapper au stress en m'isolant pour me toucher.
Je me suis aussi rendu compte que parfois j'avais un besoin, mais pas tellement une envie.
J'identifiais ça comme un manque, et plus vraiment comme un acte sexuel, juste hormonal.
J'ai vu "Shame" que j'ai beaucoup aimé et qui m'a touché d'autant plus que ça m'a fait ouvrir un peu plus les yeux.
Premières tentatives de sevrage :
J'ai essayé plusieurs choses pour arrêter, je suis allé voir un psy avec cette fois-ci ce problème en tête mais je ne me sentais pas bien avec elle.
-J'ai essayé de me motiver en me promettant une récompense (un T-shirt qui me plairait par exemple) si je parvenais à atteindre tel objectif.
-J'ai essayé aussi un calendrier de sevrage. Ça n'a pas fonctionné non plus.
-J'ai également essayé de mettre toute cette énergie dans du sport. Toujours pas.
-J'ai essayé d'installer des softs de filtrage, seulement comme je travaille dans l'informatique c'est enfantin pour moi de les contourner : J'ai trop de contrôle sur mes machines pour ça.
L'État actuel du problème :
-Aujourd'hui je souffre beaucoup de cette situation, la sollitude, la honte, le manque de confiance en moi, la peur du jugement.
Souvent je ne rêve que de serrer quelqu'un dont je serais proche dans mes bras sans forcément aller plus loin, mais j'ai peur de la réaction que cela pourrait provoquer chez moi.
-Je pense que le X est une sorte de refuge, d'éxutoire, pour échapper à ces soucis et les oublier brièvement.
-Je ne pense pas être dépendant car je consomme trop -c'est plus de l'ordre d'une fois par jour et je sais que certains font plus, parfois je fais plus, parfois je fais moins, je dirais que ce n'est pas une question de fréquence.
-Je pense être dépendant car je n'ai pas l'impression d'avoir le contrôle : si je me dis un jour que je ne vais pas consommer pour la journée, je me retrouve souvent comme un con à le faire quand même.
-Je pense être dépendant car je crois que ma consommation est surtout une réaction au stress.
-Je pense être dépendant car souvent je ne sens plus que cette activité est due à ma libido, mais uniquement à un manque. Dans les périodes où je retombe vraiment, je n'ai même plus l'impression d'être attiré par qui que ce soit. Je ne recherche que la décharge d'hormone lors de l'orgasme. Comme un shoot.
-Je vois aujourd'hui d'autres alternatives, mais j'ai sérieusement pensé à un moment à en finir, à me blesser ou me brûler la main pour arrêter,
-Je pense qu'aujourd'hui je peux affronter ce problème. C'est la seule chose que je pense encore avoir à faire avec les études et la confiance en moi pour devenir un adulte véritablement accompli.
-Aujourd'hui je ne vis ma sexualité quasiment que par ça. Et j'ai l'impression que ma vie sentimentale et ma vie sexuelles sont indépendantes : Je vais éprouver des sentiments pour quelqu'un sans forcément éprouver de désir et vice-versa. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose je l'ignore.
-Je pense que je vis mal ma sexualité car elle est une forme d'échec que je n'arrive pas à assumer. Je ne me sens pas viril ou affirmé, je n'ai que la MB et le pr0n car je ne sais pas trouver mieux.
Les points positifs :
-À part ce problème je n'ai plus de complexe particulier, j'assume bien mon corps, et me sens bien physiquement et dans ma peau, pas de complexe du type je suis trop gros/pas beau/pas assez musclé/pas de complexe de dimensions.
-J'ai fait des progrès et ai -à défaut d'arrêter- réussi à réduire ma consommation.
-J'ai l'impression d'être sur la bonne voie.
-Je suis allé à des "ateliers calins", par curiosité et envie d'affection, mais en prenant soin de ne pas y aller "à jeun". Je ne veux pas avoir l'impression de manquer de respect à qui que ce soit.
Ces ateliers m'ont fait découvrir une forme de contact simple que j'aimerais retrouver dans ma vie sentimentale et affective. Par contre je ne sais pas s'il serait sage d'y retourner si j'entame un vrai sevrage.
-J'ai toujours honte mais je n'ai pas l'impression d'être quelqu'un de mauvais ou de faire quelque-chose de mal.
-Une amie m'a mis à la danse, je suis content car je ne pensais pas être capable de m'y mettre, ça a été une véritable peur à vaincre mais j'y suis arrivé, et je compte bien continuer et progresser car ça me mets plus en confiance. Et à mon grand étonnement je n'ai même pas de pensées parasites en dansant, je ne pense pas du tout à ça même avec le contact et la proximité physique! J'espère que ça perdurera avec un sevrage vraiment sérieux.
-J'espère un regain d'énergie, et que la libido revienne vraiment et m'incite à prendre le risque de faire des rencontres, d'oser.
Que faire à présent ? Quelques uns de mes doutes :
Je me retrouve avec deux problèmes contradictoires : Mon addiction d'un côté, et mon inexpérience (dont je souffre terriblement, j'en ai honte et je crains un jugement en face) de l'autre.
Je pars à priori sur un sevrage pour d'abord régler le premier des deux soucis. Mais d'un autre côté j'ai le sentiment qu'une (même UNE SEULE) expérience positive pourrait m'apporter beaucoup, ne serait-ce que du recul et un regain de confiance. Aussi je me pose des questions et je ne sais pas comment aborder ces soucis, ni dans quel ordre.
De l'expérience pourrait-elle m'aider à prendre du recul et à changer mon état d'esprit et mon mode de vie, mes mauvaises habitudes?
J'aimerais pouvoir avoir à nouveau une dignité et le sentiment d'avoir de la valeur.
J'aimerais également ne plus être seul, avoir quelqu'un avec qui dormir sans forcément aller plus loin par exemple. Mais je me dis que ça pourrait être difficile pour moi et que la personne en face pourrait ne pas rechercher ça.
Faut-il que je sois sûr d'avoir éliminé le problème avant de m'ouvrir à d'éventuelles rencontres amoureuses?
Je n'ai pas non plus envie de ne pas avoir de sexualité. Mais je ne sais pas dans quelle mesure je pourrais me le permettre.
Pensez-vous que seule la MB et le pr0n soient à proscrire dans mon cas ou que je devrais éviter toute forme d'activité sexuelle pour le moment?
Comment j'aborde ce nouveau sevrage :
-J'ai retiré les rideaux des grandes fenêtres de mon appartement. Je suis de cette manière observable par les voisins d'en face et je me sens visible, de même que l'écran de l'ordinateur.
-J'ai retiré la batterie de mon laptop et l'ai confiée à un ami afin de ne pas pouvoir utiliser l'ordinateur depuis une autre pièce, je lui ai également confié un ou deux autres équipements qui auraient pu me tenter.
-J'ai mis en place une sorte de calendrier de sevrage avec des billes : Une bille dans la bouteille par jour passé avec succès.
-J'ai mis en place deux raccourcis clavier :
L'un vers http://emergency.nofap.org, l'autre vers une musique motivante pour moi (from the bottom of the well - airbourne). À défaut de pouvoir bloquer les tentations, je peux au moins faciliter l'accès à des outils pour tenir ou me raccrocher.
-Je vais essayer de sortir avec d'autres de faire des rencontres, voir du monde, faire des activités, de ne pas rester chez moi et de faire en sorte d'être occupé.
-Et surtout j'ai pu parler de mon problème et vider mon sac à un ami (qui ne croit pas au sevrage cependant même s'il comprend mon problème).
Cet ami m'a suggéré une psy-sexo que je vais voir dans les prochains jours.
-J'ai également démarré des séances d'hypnothérapie en espérant que ça pouvait m'aider (j'y retourne ce mardi).
Auriez-vous d'autres trucs?
Merci par avance pour votre accueil.