Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage... rééducation? (Keeptrying)
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Citation :
Citation : J'aimerais pouvoir avoir à nouveau une dignité et le sentiment d'avoir de la valeur.

Tout comme je l'ai déjà préconisé à d'autres, tu devrais jeter un œil à cet ouvrage: Trop gentil pour être heureux : Le syndrome du chic type
Dans ta présentation tu en présentes les symptômes comme plusieurs d'entre nous ici.
Je pense que ça t'apportera un éclairage sur ce que tu es, ce que tu fais et pourquoi.

C'est possible, effectivement. Merci Vertigo, je vais regarder ça. Smile

Citation :
Citation :J'aimerais également ne plus être seul, avoir quelqu'un avec qui dormir sans forcément aller plus loin par exemple. Mais je me dis que ça pourrait être difficile pour moi et que la personne en face pourrait ne pas rechercher ça.
Ça tu peux oublier, ça posera problème tôt ou tard, les femmes sont aussi sexuelles que nous, la physiologie de leur désir est juste différente de la notre.
Nous sommes faits de chair et de sang, ce qui mérite autant d'attention que l'esprit, tout ce qui nourrit l'esprit, les sens le réclament.
Je pense que tu risques de te faire encore plus mal en cas de malentendu et réaction maladroite.

C'est ce que je pensais oui. :/

4ème jour :
Ça devient difficile, pas d'envie à proprement parler, mais un manque, un malaise. Un noeud dans le ventre.
Tu peux aussi essayer la méditation. Cela demande un peu de pratique, mais cela peut aider à prendre un peu de distance, à ne pas se laisser envahir par l'envie (je fais juste un peu de place pour autre chose). Je ne laisse pas l'envie devenir la seule pensée de mon cerveau. Et de plus cela permet de s'ancrer dans le présent.
Bon courage à toi. Tu as un recul impressionnant sur ton addiction, je suis sûr que tu vas t'en sortir. Courage.
Salut!

Citation :Tu peux aussi essayer la méditation. Cela demande un peu de pratique, mais cela peut aider à prendre un peu de distance, à ne pas se laisser envahir par l'envie (je fais juste un peu de place pour autre chose). Je ne laisse pas l'envie devenir la seule pensée de mon cerveau. Et de plus cela permet de s'ancrer dans le présent.

Merci Fabrice : je m'intéressais au bouddhisme justement pour cette pratique (entre autres). Tu me confirmes que c'est une piste à suivre. Smile

Je reviens de soirée et je suis assez perplexe. Ce matin je sentais le manque, j'avais un malaise, une boule dans le ventre. Pas envie sexuelle à proprement parler, mais besoin de la satisfaction que l'on éprouve après. Cet après-midi je suis retourné chez l'hypnothérapeute. Nous avons tenté d'entamer véritablement le travail. Avec une tentative de décomposer le problème (en comprendre la cause et essayer de l'aténuer ou de la canaliser vers quelque-chose de constructif, le sport ou le boulot par exemple). Pourtant je n'ai pas le sentiment que la séance ait été efficace : Je ne sentais pas vraiment la transe (je pense que ça a été sans doute trop vite :/ on réessaiera la prochaine fois).


Je suis ensuite allé en soirée dansante, ça s'est très bien passé : Aucune pensée parasite, pas le moindre début de réaction génante, j'ai pu le faire de manière complètement sereine.
Ceci dit j'avais très rarement de soucis pour ça : ça m'est juste arrivé une fois lorsqu'une cavalière s'est mise à me chauffer, ce qui m'avait fait craquer lorsque je suis rentré chez moi (et déprimer suite à la rechute).
Du coup j'évitais de danser avec les partenaires que je trouvais trop séduisantes, je bloquais un peu là-dessus, je craignais que l'une tente à nouveau de faire ça avec à la clé un nouvel échec dans le sevrage et la déprime avec.
Mais là je me le suis permis et ça s'est très bien passé, tellement que c'en est bizarre : Je n'avais même plus la sensation de manque. J'ai fais plusieurs connaissances féminines, et rencontré une fille de mon âge, sympa et jolie, nous sommes allés prendre un verre avec son cousin : toujours rien en moi.
Un contact physique avec elle m'aurait fait plaisir, mais rien de sexuel dans ma tête bizarrement.
D'un autre côté j'ai le sentiment que l'envie d'être avec une personne et l'envie sexuelle sont deux choses différentes pour moi (j'ignore si c'est le cas de tout le monde).

Et là maintenant que je suis rentré, pas vraiment d'envie ni de manque : je suis zen. Et je ne comprends pas.
Je serais étonné que ce soit la séance d'hypnose : elle ne m'avait vraiment pas semblé efficace cette fois-ci (même si ça ne m'empêchera pas de réessayer).
J'en parlerai à la psy lundi.
Peut-être que c'est trop tôt dans le sevrage? (4 jours sont souvent suffisant pour induire le manque pourtant, habituellement)
Peut-être que le manque ne se manifeste que lorsque je suis seul? Peut-être que la compagnie me distrait de ces envies? (Je suis rarement perturbé par des pensées parasites en compagnie d'une femme avec qui je discute ou ai une relation amicale par exemple).
Peut-être que le pr0n a complètement remplacé les femmes dans mon orientation sexuelle?.. :/
Ou est-ce une erreur de diagnostique de ma part?.. Un problème autre qu'une addiction? :/
Peut-être que je ne me connais pas assez moi-même?..

Dans le doute je vais continuer le sevrage pour voir et on verra bien. Mais je ne sais pas si j'aurais envie de faire le sevrage avant la possibilité de tenter d'être avec quelqu'un. Peut-être à tort.

Qu'en pensez-vous?

4ème jour. 4ème succès.
Bonsoir keeptrying,

Les premiers jours de sevrages donnent effectivement l'impression que tout est sous contrôle, pas d'envie, pas de pulsion, pas de trop de fantasmes ou tu arrives à les chasser assez facilement.
Certainement que la prise de conscience et motivation sont assez forte pour l'emporter.

Mais à la fin de la première semaine le cap est difficile à passer, du moins dans mon cas, pas vraiment comme les pulsions, retour de libido, c'est lancinant et plus tenace, tu te réveilles avec une érection dont tu ne sais pas quoi faire.

Concernant l'idée d'être en couple, je pense que c'est vraiment le serpent qui se mord la queue.

On se dit que d'être en couple favoriserait la bascule vers une sexualité normale, sauf que il faudrait déjà avoir une sexualité normale pour démarrer une relation sainement.

Sinon c'est mettre la charue avant les boeufs, risque de problème et patatra.

N'oublie pas que notre problème est la substition mentale du support de notre excitation, il nous faut au minimum un reboot du cerveau qui ne peut-être obtenu que par une période de sevrage.

Je te dis ça parceque je suis dans le même état d'esprit que toi, que j'aimerai bien ne pas dormir sur la béquille juste parceque j'ai un problème, mais que d'être confronté à une panne lors d'un rapport sexuel prématuré serait un plus gros problème pour moi, car pour tout dire ne pas être sûr de pouvoir bander et baiser est une remise en cause de notre virilité que l'on vit très mal, s'y confronter pour de vrai c'est un moment atroce d'autant plus que ta partenaire risque de le prendre pour un manque de désir pour elle qu'elle pourrait aussi mal vivre car atteinte dans sa désirabilité qu'elle devra également surmonter.

Ekeiloh

Je pense que l'hypnose a quand même aidé, puisque tu n'as pas eu de problème ensuite, alors que tu avais un besoin le matin. On n'a pas besoin d'être forcément en transe pour l'hypnose, on parle à l'inconscient, il est là même quand tu es conscient. En tout cas c'st ce que j'avais vécu lors de mes séances, dont certaines ne me mettaient pas en transe mais m'avaient bien aidées quand même.

Tu te poses beaucoup de questions, c'est aussi le manque qui parle: a dépendance se debat, elle essaie de te mettre en tete des idées que tu crois venir de toi. Par ailleurs, comme dit mon praticien, être en couple, c'est un exploit. Tu ne pourras pas tenir le sevrage ET le couple, tes envies et instincts pourraient se repercuter sur ta copine et tu lui manquerait de respect sans meme t'en rendre compte.

Par contre c'est clair que tu ne te connais pas assez, et c'est pour ça qu'on est là, on a besoin de se connaître, pour pouvoir agir en adéquation avec ce qu'on est. Ne lache pas, la dep n'aura pas notre peau !
7ème jour, 7ème succès.

Cette nuit à minuit, j'ai accompli ma première semaine de sevrage.
Un pallier que je n'ai jamais réussi à atteindre en sevrage, après quelques jours je finissait par craquer, après une lutte acharnée contre moi-même, brutale, frontale, une épreuve de douleur et de volonté. Après avoir échoué je songeais systématiquement à me brûler la main, à me pendre ou à sauter par la fenêtre.

Pourtant, durant cette semaine je n'ai ressenti qu'une fois le manque, le 4ème jour au matin. Puis, plus rien.
Quelques envies, mais saines, je me contente de leur adresser un signe de main en souriant le temps qu'elles passent. J'apprécie la sensation lorsqu'elles sont là, je me sens en bonne santé mentale et physique. Plus de manque. Le pr0n ne me tente pas. La perspective de ne plus en consommer ne me fait plus peur, je l'évoque calmement et elle me laisse indifférent. Je n'ai plus cette boule dans le ventre qui me faisait mal et qui me contraignait à faire ce que je ne voulais pas faire.
Je me sens serein, le mot qui me vient en tête pour définir mon esprit est "propre".

C'est le matin, il fait beau, l'absence de rideaux permet à mon appartement d'être complètement illuminé, lumineux.
J'ai un peu l'impression que mon esprit est comme cet appartement. Qu'il a été occupé pendant si longtemps par quelque-chose de malsain, qui me harcelait, me parasitait, salissait trop de choses.
Ce matin je me réveille et je ne sens plus sa présence, je jette un coup d'oeil autour de moi, sors du lit, pars vérifier dans toutes les pièces.
Rien, le silence, la lumière et le vide. Il est parti, ses affaires ne sont plus là, tout est propre, rangé. blanc. Je me sens enfin libéré, sain.
J'ai enfin le sentiment d'avoir de la place pour mettre quelque-chose de bien et de beau dans ma vie.

J'ai l'impression d'avoir regagné de la valeur, je me sens un peu plus digne, je suis enfin fier de moi. Je marche la tête haute.

Tant de nouvelles perspectives, tant de portes qui s'ouvrent...
J'ai à présent envie de redécouvrir ma vie et moi-même. J'attendrai encore un peu pour m'assurer qu' "il" ne reviendra pas , mais j'aimerais redécouvrir sainement ma sexualité lorsque je serai convaincu qu'il est parti, je suis impatient de vivre enfin. Oui: ça ne fait qu'une semaine, mais des tentatives comme ça je n'en ai jamais vécues aussi facilement, je ne sais pas si je suis guéri, mais il y a au minimum un gros changement.

Je ne comprends juste pas cette différence, ce changement soudain. Est-ce la volonté d'entreprendre sérieusement une guérison? Le fait que j'aie enfin un contact positif avec des filles de mon âge en soirée? Que je me sente plus séduisant et en confiance? Est-ce l'hypnothérapie qui m'a changé alors même que j'avais pourtant l'impression que cette séance n'avait pas marché? Le fait d'en parler ici? Un peu de tout ça?
Je maintiens mon rendez-vous chez la psy pour essayer d'y réfléchir et consolider ce qui m'arrive de bon. Je vais aussi rappeler l'hypnothérapeute pour demander son avis.

Merci à vous tous.

J'ai l'impression de renaître...

Ekeiloh

Félicitations keeptrying ! Tu peux être fier de toi !

Attention cependant à ne pas crier victoire trop vite. Cette fois a été possible grâce à de nombreuses choses que tu as mises en place, et c'est très bien. Mais une semaine, c'est peu face au temps qu'a pris la dépendance. Reste vigilant !

Par ailleurs tu dis que tu vas quand même aller chez la psy. OUI ! Il faut, ce n'est pas en une semaine de sevrage que tu connais qui tu es dans les moindres détails, il faut que tu comprennes où tu en es avec toi-même pour éviter par exemple que cette dépendance se déplace sur autre chose, comme ça peut être le cas.

Et lis un peu ce qu'on t'écris: dans mon dernier post je t'ai déjà dit que c'était EVIDENT que l'hypnose avait agit. Mais ça ne suffit pas pour une "étude" approfondie de toi-même. Si tu ne travailles pas la-dessus, elle reviendra, sous cette forme ou une autre.

Bravo pour ta semaine, ton objectif st de 30 jours, tiens le coup ! Maintenant tu SAIS que tu en es capable. Et n'oublie pas qu'on est là, on se rétablit ENSEMBLE !
C'est particulièrement ridicule, surtout après le discours que je tenais hier matin.
Mais un coup de déprime hier soir a fait que j'ai finalement cassé mon sevrage durant la nuit, pas de pr0n cependant (je n'ai pas ressenti de besoin par rapport à ça), juste une activité dans un demi sommeil.

Voilà. :/

Quelque-part j'ai fait mieux que d'habitude (8 jours), mais ça me fout un peu un coup au moral, je n'ai pas bien dormi du tout et j'ai annulé ce que j'avais prévu aujourd'hui.
Je me sens un peu abattu.
Je vais recommencer, ça m'aidera peut-être à aller mieux?
J'ai envie de retrouver l'état que j'avais quand ça allait bien.

Je vois la psy demain.

Bon Dimanche à vous en attendant.

Ekeiloh

(30-08-2015 10:10)keeptrying a écrit : [ -> ]C'est particulièrement ridicule, surtout après le discours que je tenais hier matin.
Mais un coup de déprime hier soir a fait que j'ai finalement cassé mon sevrage durant la nuit, pas de pr0n cependant (je n'ai pas ressenti de besoin par rapport à ça), juste une activité dans un demi sommeil.

Voilà. :/

Quelque-part j'ai fait mieux que d'habitude (8 jours), mais ça me fout un peu un coup au moral, je n'ai pas bien dormi du tout et j'ai annulé ce que j'avais prévu aujourd'hui.
Pas de "quelque part". Tu as fait mieux que d'habitude, c'est la preuve que tu es sur la bonne voie
Citation :Je me sens un peu abattu.
Je vais recommencer, ça m'aidera peut-être à aller mieux?
Chaque rechute est une occasion d'en apprendre mieux sur soi-même. Cette fois-ci tu étais déprimé. Tu sais que deja, au moins la dessus, tu dois faire quelque chose. Appeler quelqu'un? Regarder quelque chose qui te fait rire? Sortir? Tu sais maintenant que rester comme ça quand tu as un coup de blues, ça ne marche pas.
Citation :J'ai envie de retrouver l'état que j'avais quand ça allait bien.
Tu le retrouveras. D'ailleurs chaque sevrage est différent, tu trouveras peut-etre même mieux !
Citation :Je vois la psy demain.
ça, c'est une très bonne chose
Citation :Bon Dimanche à vous en attendant.
A toi aussi, même si je sais que c'est dur. Tu es encore là, à te battre pour ton rétablissement, et ça c'est pas rien. Garde la tête haute, tu as tenu huit jours !! Peut-être qu'un objectif de 30 jours est un peu trop pour le moment? Tu as pensé à mettre dix jours? En voyant l'objectif se rapprocher, tu auras peut-etre la force de tenir encore un peu ?

Bon courage, n'oublie pas, tu n'es pas seul, on se rétablit ENSEMBLE !
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