Dépendance sexuelle

Version complète : Mario - sevrage et dépression
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Bonjour à tous, 

À la suite d'une rechute survenue il y a deux semaine, je vis un début de dépression. J'ai de la difficulté à reprendre le dessus. Tout s'est passé très vite. Un nuit d'insomnie à la suite d'une altercation avec mon employeur puis le lendemain matin je n'entre pas travailler et rapidement je tombe dans la marmite de la porno. Compulsion intense mais d'assez courte durée le jour même et le lendemain. Depuis, le mal-être s'est emparé de moi, avec un déséquilibre neuro-chimique accompagné de légères douleurs au cerveau. Comme un début de dépression. Merde! Je ne peux pas croire que je suis retombé dans cette merde. 

J'avais vécu un épisode semblable il y a quelques année, dont j'avais eu beaucoup de mal à me remettre. 

Mon parcours est celui du combattant. Abandonné à la naissance, j'ai grandi en institution jusqu'à l'âge de 4 ans puis en famille d'accueil jusqu'à l'âge de 18 ans. Je suis sorti de ce cauchemar avec de  lourds traumatismes pour lesquels je reçois actuellement un traitement pour choc post-traumatique, entièrement financé par l'État québécois(IVAC). 

Merci à tous ceux parmi vous qui venez de me lire. Il faut que je me relève, encore une fois, avec toute la souffrance que ça implique. J'ai donc besoin de votre soutien.
Bonjour Mario, en tout premier saches que le simple fait de venir écrire ce que tu vis et l'envie de t'en sortir c'est déjà un grand pas. Il nous ai tous arrivé de rechuter à cause d'une dispute conjugale ou professionnelle, le plus important est de se relever et nous sommes avec toi car nous combattons la même source de malheur qu'est la pornographie et la masturbation compulsive. Je te conseille d'écouter une musique qui te motive particulièrement, de sortir te changer les idées et de réfléchir à ce que tu pourrais faire pour changer tes habitudes. Car si tu as rechuté c'est qu'il y a un maillon faible (contrôle parentale, motivations etc. ). Une bataille perdue ne signifie pas la fin de la guerre.
Courage à toi et reviens nous dire comme ça se passe.

Un homme seul ne peut vaincre une armée.

Arkad

Le chemin peut être long, difficile, mais à jamais il sera bénéfique.
Mario, je ne peux que te rassurer. Tu es dans un moment de panique, parce que tu connais le prix de la lutte. Mais tout passe, et là tu as du mal à voir parce que tu es dedans.

En tant que petit bonhomme ayant grandit sans repère parental fiable, tu as tendance probablement à identifier la hiérarchie que la société te propose ( là dans ton travail ), à une image paternel, relativise donc ton chef ce n'est pas ton père, ni ton dieu, et il va au cabinet comme tous le monde.

Essais plutôt de te souvenir dans ton histoire de qui t'as permis de faire des transferts de père d'une manière qui t'as été profitable.

Et puis le gars qui te sert de chef à peut-être vécu dans un confort qui ne peut pas lui faire comprendre les dégâts qu'il t'inflige dans cette altercation. Ceux qui n'ont jamais lutter, ne savent pas que la lutte existe.

Le temps te remettra sur pied plus vite que tu ne l'appréhendes, j'en suis sûr. En tout cas le forum est là et viens aussi longtemps que tu en as besoin. Ne perd pas courage, en gardant courage tu en donne aux autres.

Je t'invite à lire le témoignage de livingston.
D'abord permets-moi Burrhus de te dire combien j'apprécie que tu aies répondu à mon message. D'abord parce que c'est grâce à ton témoignage si j'ai décidé de m'impliquer activement dans ma démarche de rétablissement. J'ai vraiment été impressionné par ta capacité d'analyse à l'égard de ton vécu vis-à-vis de la compulsion sexuelle et encore davantage par ton authenticité. Ensuite à cause de ton bref message de ce matin dans lequel tu m'as invité à ouvrir ma rubrique dans la section Parcours et sevrages et à ne pas manquer le mauvais virage. Déjà en me rendant au boulot cet après-midi, j'avais adopté la posture du guerrier en dépit de mon malaise intérieur car enfin je comprenais ce qui se passait en moi : les effets de la surdose et ensuite ceux du sevrage. Y'a pas mieux que de savoir ce qui se passe pour s'extirper rapidement du trou noir. 

Tu dis juste Burrhus: j'ai en effet tendance à trop m'identifier aux représentants hierarchiques. À l'égard de ce que je vis au travail en ce moment, j'avais déjà identifié le comportement manipulateur de ma directrice et sa propension à tout critiquer, même si les résultats sont plus que probants et parlent par eux-mêmes. Je suis tombé des nues quand à la dernière rencontre elle m'a reçu sur un ton autoritaire, voire de confrontation. Je ne pouvais pas accepter que quelqu'un me parle sur ce ton. J'en ai été subjugué et du coup, j'ai perdu tout intérêt pour mon travail. La suite, vous la connaissez : la rechute! En séance psycho, j'ai compris, mais un peu tard, que devant la manipulation, il faut toujours garder une saine distance. J'ai pensé à tort qu'en lui fournissant un travail exceptionnel, je finirais par la séduire et m'attirer ses grâces! Je me suis vraiment mis un doigt dans l'oeil. 

Cet épisode aura eu pour effet de mettre en lumière le «maillon faible», comme le dit si bien Arkad, que je salue et remercie en passant. En effet, je comprends mieux maintenant que mon travail à l'égard de ma sexualité compulsive était loin d'être achevé. En fait, n'ayant pu trouvé de solution définitive à mon problème, j'avais fini par établir une espèce de modus vivandi avec celui-ci. J'étais parvenu à contrôler mon désir pour la luxure (cybersexe) en m'y autorisant pourvu que j'en limite la durée et que je m'en tienne à certains critères dans le choix de mes sites. J'en arrive à penser que vouloir contrôler la luxure, c'est jouer avec le feu et que tôt ou tard on finit toujours par se brûler. 

En tous les cas, merci à vous deux pour le réconfort que vos paroles ont pu me prodiguer...
Excuses moi, tu avais effectivement parlé d'une femme manipulatrice, et moi je t'ai parler du père. Mais au final c'est le même raisonnement.

Si tu fais bien, elle est jalouse, si tu fais mal, elle te méprise, où au contraire se rapproche trop prêt de toi avec une attitude faussement amie pour te mettre dans sa poche. Ce sont des gens très difficile à gérer. Il prennent toutes la place et t'empêche de raisonner normalement.

Le mieux est d'être moyen, invisible, quelconque, sans personnalité, fade, cosensuels, un peu celui qui a des difficultés mais qui fait ce qu'il peut.
Ne pas donner d'infos personnelles ne laisser voir ni ses émotions ni ses raisonnements.

Ne jamais les prendre de façons frontales, être incapable de trancher un avis car il y a toujours le pour et le contre.

Pour avoir la paix avec ces gens là, il n'y a que la flatterie qu'ils entendent, et c'est leurs arrogances, qui les perdra.

Tu vas en souffrir, si tu le sais ça fait moins mal. Il ne faut pas fuire, être présent d'une manière où tu gagnes du terrain sans que cela se voit.

Tu fais comme les sociétés occultes, "infiltrations, dissimulation". La gentillesse, le bon " con ", les gens biens ne seront pas dupes.

Il faut aussi évacuer tes difficultés du travail à l'extérieur, en en parlant a ton amie, ou l'écrire sur un carnet qui fait office de confident.

Ne laisse pas le travail envahir ta vie privée, laisse la blouse au vestiaire.
Écoute, je ne cesse de te le dire, je m'incline devant ta perspicacité. J'ai en effet décidé d'adopter un low profile et d'éviter, en autant que faire se peut, de lui adresser la parole. Comment ai-je pu espérer un seul instant obtenir d'elle une quelconque reconnaissance? Car là fût mon erreur.

Ce soir, j'ai rencontré mon psy avec qui j'ai fait le point sur ce que je vis en ce moment. Évidemment, je lui ai parlé de ma rencontre virtuelle avec toi car, vraiment, la lecture de ton témoignage m'aide à mieux comprendre ce que je vis. Je suis loin d'avoir lu au complet toutes les traces que tu as laissées dans ce site mais déjà j'y ai découvert plusieurs éléments de ressemblance, ne serait-ce que ta transition vers l'hétérosexualité. Je ne suis pas encore parvenu à assumer aussi bien que toi mon passé homo, la preuve étant que je n'en ai pas encore parlé à ma conjointe. J'attends le moment propice pour le faire, pour ne pas la heurter et aussi parce qu'étant allophone, j'attends qu'elle ait atteint une connaissance suffisante du français. Le sentiment amoureux chez une femme dépend beaucoup de l'admiration qu'elle porte envers l'être aimé. Pour tout l'or du monde, je ne voudrais pas influencer négativement le sentiment amoureux qu'elle éprouve envers moi et que j'éprouve envers elle.

On en reparle si tu veux...
Je ne vois pas l'intérêt de lui dire ton passé homo. En quoi est-ce un geste d'amour vers elle ?
Arrête de me flatter, j'y suis très sensible et après je me prends pour quelqu'un d'important. Ceci dit merci de tes marques d'affections.

Tu dis que j'assume bien mon passé homo, non pas tout à fait. Je n'aurais pas besoin de ce site si tout était déjà réglé chez moi. On fait ce que l'on peut. Personne n'a le droit de nous juger, pas même nous même, mais ce n'est pas pour cela que nous ne sommes responsable de rien. C'est juste qu'il y a beaucoup de désordre en nous et qu'il faut mettre de l'ordre, quelque fois seul le temps est un allier. Quand on a une vie difficile, il faut accepter que l'on ne peut pas tout partager, parce que c'est une manière de faire porter aux autres ses propres problèmes.

Avec ta copine, il faut juste qu'elle comprenne qu'il y a un territoire de luttes en toi auxquelles elle ne pourra pas avoir accès, c'est déjà un gros sacrifice pour elle de l'accepter.
Anxiété au réveil. Ma dernière rechute m'a ravagé. L'impression que quelque chose s'est brisé en moi. Comment retrouver cette force et ce sentiment d'unité qui m'habitaient? Combien de temps vais-je mettre pour retrouver cette force intérieur? J'ai peur. Rien d'autre que la prière pour retrouver le rétablissement et la guérison.

Je me plais à penser que la crise que je traverse actuellement me conduira vers un mieux-être et une résolution de mon problème. Car même si j'étais parvenu à rétablir mon équilibre interne, celui-ci restait menacé dans la mesure où il ne se passait pas une fin de semaine (ou presque) sans que je n'aille flirté dans les sites porno.  Je savais que je jouais avec le feu mais je ne trouvais pas la volonté de cesser ce comportement.

Au début de ma thérapie, mon psy m'avait laissé entendre qu'il s'agissait là d'un espèce d'accommodement acceptable à l'égard de ma dépendance. Mais elle a fini par me ravager au point de rompre mon équilibre psychique...L'heure est grave!

En fin de semaine, je vais prendre le temps de lire les témoignes des autres participants en espérant y trouver une bonne dose de courage pour retrouver mon équilibre...
Courage, accroche-toi !

Même si ça te semble difficile, il y a des signes très positifs pour toi : tu es membre depuis longtemps du site, mais tu ne commences que maintenant à participer et à partager ton expérience. C'est un signe que tu veux t'en sortir, et que tu veux mettre toutes tes chances de ton côté !
Merci NostrumFellow pour ton encouragement. J'essaie d'y aller 24 heures à la fois en espérant que mon état s'améliore. Pour l'instant, je tiens bien la route du sevrage puisque j'en suis à mon cinquième jour. Le véritable test sera en fin de semaine puisque c'est durant les weekends que j'ai tendance à consommer du cybersexe. Ce qui est le plus difficile c'est de composer avec mon anxiété et mes états dépressifs...car mes rechutes se vivent toujours ainsi...
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