Dépendance sexuelle

Bonjour à toute la communauté
Merci Pimkin, merci à tous les participants.
C'est a vous que je dois ma prise de conscience.

Voici mon histoire:
Il y à déjà quelques années que je me rendais compte que la masturbation ne m'aidait pas dans mes relations, et dans mon enthousiasme social.
Je le préssentais, j'avais déjà essayé l’abstinence, mais sans grande volonté, je rechutais au bout d'une semaine.
Je n'avais pas de motif clair pour le faire.
J'avais besoin de me prouver a moi même l’intérêt d'une telle démarche.

Le premier Mars dernier, je rencontre une nouvelle amie, très avenante, qui me permit de faire l'amour dès le premier soir.
L'attente longue de cette rencontre, puis la hâte des derniers jours m’excitât au point de me masturber des jours entiers.
Une fois devant l'acte, je m'appercu pour la première fois que j'étais devenu impuissant.
J'ai direct fait le lien avec mon épuisement dernier, mais aussi je me suis fait peur de ne pas pourvoir lui offrir l'amour qu'elle méritait.
Elle a tout pour me plaire.
Je lui en ai parlé, et elle m'a très bien accompagné.
Aujourd'hui, c'est ma confidente, et elle m'a donné l'envie de retrouver un amour sincère pour elle, et une sexualité saine

C'est alors que j'entrepris une recherche pour comprendre.
Je suis tombé sur ce site, et alors j'ai comprit que j'étais dépendant (Très accros)
Je m'assume aujourd'hui drogué, et j'entamais dès alors mon premier vrai sevrage.
J'ai mis la barre haute (45j) car je suis hyper motivé. Je m'en sens capable.
Pour tout vous dire, ça fait 10j, et ça n'a été d'aucun effort pour le moment, j'ai l'impression que le plus dur est à venir.
J'ai l'impression d'avoir fait un saut quantique du jour au lendemain, ma vie à commencer à s'éclaircir dès le premier jour.
Pour ceux que ça peux aider, voici les raisons de ma motivation:
-La compréhension des conséquences graves sur ma vie, ainsi que tout ce que le sevrage m'apportera.
-J'ai comprit que le problème n'est pas la masturbation en soit, mais bien les images. Même si je me dois à l’abstinence, car l'un appelle l'autre.
-j'ai aussi comprit que l'on peut vivre sans masturbation.

Aujourd'hui, j'ai quelques questions qui me taraude, et qui m’inquiètent:
John Warsen a écrit qu'il avais foutu en l'air tout son système énergétique, je le ressens aussi, ca fait plus de 20ans que je pratique à une moyenne d'une fois par jour, j'ai l'impression que cela m'a détruit mon innocence, m'a vielli, voir avilli.
Est-il possible de retrouver son plein "potentiel magique", sa force de vie, ou bien ce serait comme une quantité limitée de naissance, et que l'on devrait apprendre à vivre avec ce qu'il nous reste?
Franchement, ca me fait grave flipper, je me sens honteux, je culpabilise. Je vraiment la sensations d'avoir pêché au plus haut point.
Le porno, c'est l'enfer même.

Ma deuxième question concerne la progression du sevrage.
J'ai lu qu'avec le temps l'étau se déssert, soite, je l'espère. Pour ma part, je suis encore dans la phase de la révolte, inutile de vous dire que je me suis débarassé de tout mes supports sur tous mes disques et bookmarks des le 1er jour avec la forte certitude de ne jamais retomber, au moins dans le porno. Mais bon, après 10j, ça commence à chatouiller. Quels moments fut les plus durs?
Qu'est ce qui vous a fait rechuter? La chatouille ou bien l'oubli de la motivation?

Pour ma part, je tiens bien en tête la raison de mon sevrage mb, quand aux porno, je me sens déja guerri, je ne vois pas comment je pourrais retomber. Je trouve cela tellement idiot, débile, déguelasse.
Si j'ai envie d'une mb, si je ne tiens plus, je le ferais sans supports, voir sans images en tête si possible. Je ferais l'amour avec les anges.

Ma 3e question concerne ma libido. Je croyait en avoir trop, en fait, c'est le contraire, je n'arrive plus à aimer, mon coeur est sec, je me sens suffisant, bref, vous savez...
L'impuissance est-elle liée à l'age et justement l'épuisement physique, ou bien tout peut revenir et en combien de temps?
Je me suis aussi rendu compte que je n'avais plus de gaule matinale, pareil, même question... Combien de temps pour ceux qui l'on retrouvée?

Au plaisir de revenir vous écrire, vous me faites du bien à lire
Je me sens moins seul.

Amitiés
Momo

Cher Momo,

mes réponses sont dans l'ordre : oui, les deux , et oui.

Corto

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Plus sérieusement,
bonjour Momo, sois le bienvenu sur ce forum!

Tu parais bien focalisé dans tes interrogations sur ton potentiel sexuel (car ta première et ta troisième question se rejoigne je trouve). Ne t'inquiète pas, la machine n'est sans doute qu'en panne, le sevrage va contribuer à récupérer.
Mais si tu veux que tout cela marche, outre le dégoût que tu affiches pour le porno, que je partage! , je te conseille de t'interroger également sur les chemins qui t'ont amené à cette dépendance, à t'analyser.
Certains recommandent systématiquement de consulter un psychologue. Es-tu isolé socialement? As-tu des hobbys, des activités gratifiantes?
Si ton seul objectif dans ton sevrage actuel est de parvenir à bien faire l'amour avec ta compagne, que vas-tu faire une fois que ce sera fait? Serais-tu encore assez fort pour rester en sevrage?
Ne présume pas de tes forces, tu trouveras sur ce forum de nombreux liens et conseils pour te préparer au mieux aux difficultés.

Corto

Merci Corto!

Je n'ai pas pu tout raconter, je laisse le temps au temps...
Je ne cherche pas à retrouver ma puissance sexuelle pour satisfaire une future compagne.
Non, ce qui m'importe le plus, c'est de retrouver ma joie de vivre, ma magie spirituelle, ma poésie.
Je vois l'impuissance comme un signe d'impuissance créative.
Mais surtout ma capacité à aimer en général.
Concernant mes occupations, ya pas de problème, je suis un hyper actif, hyper créatif, malgré le temps perdu, j'ai déja réalisé pleins de trucs, je suis finalement assez épanoui, je dirige mon entreprise en électronique, j'invente, je bricole, je retape ma maison de la toiture à la plomberie, j'adore toutes les techniques même la couture par exemple.
Je suis ordonné, je suis informé, je sors, j'ai des amis, etc.
L'après ne sera que du temps supplémentaire pour tout ça, et c'est cool
N’empêche qu'avec le temps, j'ai perdu en vitesse.

Concernant la cause, je pense qu'elle provient de ma souffrance d'être incompris par mon entourage.
Malgré mes amis, peu partagent les mêmes points de vue, et ça a toujours été un combat dans ma vie.
Je m'ennuyait de plus en plus de voir notre monde pourrit par une classe des 1%. Blasé de notre condition humaine réduie à un esclavage mental.

Aujourd'hui, je me rends compte que je suis devenu victime des choses que je dénoncait.
Le porno, c'est l'entreprise satanique.

Quand tu dis oui pour le premier point, tu me dit que l'on peut tout retrouver ou au contraire, notre potentiel vital serait limité?
Mantak Chia dit qu'un homme peut éjaculer 5000 fois, que se passe t-il après?


Dans ce combat, j'y vois 2 choses bien distinctes, le porno, et la masturbation.
Le porno nous mênerait à une vision dégradée de la femme, de l'amour, de l'innocence. C'est le diable qui nous rentre par les yeux, qui nous rend animal, prédateur, insatiable. La quette de nouveauté nous fait lasser de notre conjoint, la trompe.
La masturbation quand à elle nous mênerait à nous isoler psychiquement de la Vie, de nos sens, de notre gout pour elle, de nos plaisirs, de notre inspiration, elle nous rend suffisant et con.

Pour ma part, je me rassurait de rester soft dans mes supports, me sentant rebuté par la vulgarité, le coté extrême du porn.
Si il m'est arrivé de faire souffrir une femme, c'est par erreur ou par souffrance, j'ai toujours cru respecter les femmes.

Est-ce que l'un d'entre vous, ayant ressenti le même dégout que moi du jour au lendemain, se relevant d'un long sommeil, a pu éprouver la même certitude que moi de ne jamais y succomber à nouveau, et pourtant, la compulsion et la rechute revint?
Perso, j'ai du mal à comprendre à quel point on peut devenir autant dépendant de cela.
J'ai moi même du mal à y croire, alors, je m'éprouve par un sevrage.
Mon combat sera surtout celui de la mb, ce sera long et dur, je n'en doute pas.

Chaque jour est un jour nouveau, je me découvre de nouvelles envies, mais ma joie est partagée avec la honte.
J'ai l'impression de porter un fardeau immense car je m'imagine devoir faire un travail spirituel de pardon envers toutes les femmes que j'ai virtuellement observée, et pour ce business que j'ai cautionné.
Je pense au dégâts de l’âme.

Je me sens damné.
Pour ceux qui en sont sorti, au bout de combien de temps avez vous retrouvé votre confiance en vous, votre sentiment d'être sain, ou même pour certains, vous êtes vous re-senti proche de Dieu?
Car c'était ce que à quoi j'aspirais 10ans auparavant, je me sentait angélique, légé... Sans pour autant avoir de religion.
J'aimais et j'aidais sans condition.

Si j'ai un jour des enfants, j'aimerais qu'ils ne tombent pas dans le même piège.
J'en fini à comprendre les mises en gardes religieuses.

Tristement votre.

Hello Momo, et bravo pour ta démarche, soit le bienvenu.

Quelques réponses très ponctuelles:

1/ Tu as effectivement laissé passé une bonne partie de ton potentiel de vie je pense... Mais nous en sommes tous là. Si le potentiel sexuel masculin peut s'exprimer tout au long de la vie, les meilleures années, sont à mon sens, celles de la vingtaine ou de la trentaine. après, l'organisme, logiquement vieillit. Et une masturbation frénétique, comme nous la pratiquons tous, ne fait aucun bien à notre corps, que nous poussons parfois dans ses derniers retranchements. Cela ne peut -être anodin.

Cela dit, pas de panique, rien n'empêche de vivre par la suite une sexualité à la fois épanouissante et "performante", il faut juste laisse au corps le temps de se reposer. Et je rejoins là ta 3e question. Pour réussir un sevrage, il faut souvent oublier l'idée même du sexe, au moins au départ. Se placer dans une démarche où toute pensée liée aux femmes sera très contrôlée, sous peine de retomber dans nos travers. Donc oui, cela peut perturber, au départ, nos relations sexuelles. On peut ne plus avoir envie, ou moins bander...

Et évidemment, c'est très perturbant, surtout pour nous, forcenés de la gaule. Mais comment pourrait-il en être autrement? Pendant des années (26 ans pour moi), nous avons malmené notre corps et été continuellement en demande sexuelle... Et aujourd'hui, hop, on ne lui demande plus rien! Pour ma part, cela s'est traduit par une baisse de désir, des difficultés à maintenir l'érection pendant mes rares rapports sexuels avec ma femme, une difficulté à "durer" because devenu hypersensibles à toute caresse... Mais encore une fois, cela semble normal. Lorsque ton corps aura repris un rytme de croisière, et lorsque tu auras appris à gérer les émotions et le nouvel état d'esprit qu'engendre un sevrage, les choses s'équilibreront.

Pour ta deuxième question, je pense que chaque période d'un sevrage est difficile. LE démarrage, les premiers jours, puis, tu as raison, l'oubli de la motivation... Tout doit se gérer en même temps. pour ma part, j'ai noté sur mon ordi, noir sur blanc, les raisons pour lesquelles je lutte... Car tu as raison, au bout de qq temps, on ne voit plus que le bon côté du porno et de la branlette, on oublie pourquoi on lutte...

Ecoute, bravo à toi en tout cas pour ta démarche. Sois fort. Et ne néglige aucun aspect de ton combat. Réfléchis aux derniers mots de Corto, si tu peux être accompagné, c'est bien, n'hésite pas à reprendre des activités extérieures si tu les avais abandonnées, tu semble avoir une vraie vie sociale, c'est super... Je dirais que tu n'es pas le plus mal barré d'entre nous pour arriver à ce que tu souhaites ;-)

Merci Dexter!

Déjà vous lire m'aide beaucoup, mais être écouté est encore plus fort.
J'ai édité pour bien préciser que mon but n'est pas la performance sexuelle, mais l'amour envers une future compagne.
Je suis sorti il y a 1 ans d'une belle relation qui dura 3ans, et dont la dépendance fut sans aucun doute la cause de notre rupture.
Non qu'elle s'en redit compte, mais parce que je n'arrivais pas à l'aimer autant que j'aurais du. Nous nous aimions énormément, mais sans énergie à lui donner. Comme des fluides magiques qui s'échangent au quotidient, je ne parle pas forcément de l'acte.
Elle aussi avais des pb de sexualité pour d'autres raisons et donc je compensait par la mb en pensant que j'en avais besoin.

Ce n'est qu'une dernière rencontre qui m'a mis le déclic et avec qui j'en ai parlé qui m'a aidé.
J'ai surtout envie de ne pas recommencer les mêmes erreurs, je suis même prêt à attendre d'être mieux dans mon corps avant de démarrer une relation.
C'est une belle femme qui a tout pour me plaire, mais que je n'arrive pas à aimer avec mon coeur, je n'arrive pas à lui transmettre mon énergie, car j'en ai plus. C'est purement énergétique.
Je l'aime seulement avec mon mental, je suis bien dans son aura, j'ai l'envie de construire une vie, mais je manque la sensibilité qui va avec.
Je l'ai comprit de moi même avant de lire vos témoignages similaires, alors ça m'a donné confiance.
C'est le résultat qui me motive.

Oui, tu as raison, d'un coup, j'ai plus envie de sexe, ça me débecte, même si il m'est depuis arrivé 2 fois de jouer avec furtivement et de ressentir a nouveau ce dont j'allais devoir me passer.
Ces moments sont frustrants, mais le résultat en vaut la peine, et comme déja cité, ce sont des plaisirs qui nous coutent bien cher.

Concernant l'accompagnement, je me suis décidé à consulter seulement en cas de rechute. J'essaie déja seul, disont que vous m'accompagnez déjà, ainssi que ma nouvelle amie. En plus, c'est un moyen qu'elle a de découvrir ma sincérité, elle apprécie bcp de m'aider, je le fais pour moi en pensant à elle. Elle connaitra mes rechutes, j'ai envie d'être fier auprès d'elle.
De plus, le Psy sera incapable de m'aider dans les cause originelles car elles sont trop barrées pour qu'il puisse les comprendres. Ce n'est par par méprit, mais c'est un fait que je suis blessé par des choses inconnues du grand public.

Coté activités, je suis forcé de travailler car j'ai des clients à honorer.
De plus, je suis resté dans mon environement à risque, bcp d'ordi, et je tiens.
Je voyage aussi bcp, je suis actuellement dans une belle chambre d'hotel avec un grand lit bien confortable avec pleins d'oreillers... Ah, je vous fais envie? Et bien non! Je tiens bon, et pour de bon cette fois.

Amitiés fortes
Courage a nous!

Bonjour momo,

J'ai envie de réagir sur une phrase précise que tu as écrit : " le Psy sera incapable de m'aider dans les cause originelles car elles sont trop barrées pour qu'il puisse les comprendre." Je ne partage pas ce point de vue. En fait ce n'est pas au psy de comprendre les causes originelles de ta dépendance. C'est à toi. Le rôle du psy est de t'aider et de t'accompagner dans cette recherche. Mais au final c'est à toi de construire ton analyse.

Bienvenue sur le forum sinon et courage à toi !

D'ac avec stef! :-) Et puis même s'il ne comprend pas, le seul fait de le dire peut aussi faire du bien.

Bah ok, alors c'est dit, vous êtes mon psy.
Après, je suis ouvert à ça, j'ai juste pas envie de me ruiner si je peux réussir comme ça.
Je consulterais si ça se complique.

Bien à vous et merci encore

Un petit mot pratico-pratique sur le coté ruineux du psy. Je suis pas spécialiste, que d'autres réagissent si je me trompe.
Dans mon cas, je suis passé par mon médecin traitant qui m'a orienté vers un psychiatre et donc une prise en charge à 100% par ma sécu et mutuelle. Par contre, on peut directement aller voir un psychothérapeute (j'ai une amie dans ce cas) et là il n'y a pas de remboursement.
Le soucis peut être et que mon psy est surchargé, j'ai attendu plusieurs mois pour le premier RdV.

Merci Fabrice pour l'info
Du coup, ca vaut le coup de tenter, faut que je vois ma couverture de mutuelle.
A vous lire, le psy est indispensable.
A quel niveau vous a t-il le plus aidé?
A tenir le sevrage, ou bien à comprendre votre dépendance?
Quelles sont les principales causes possibles?
J'ai lu le stress, l'isolement, la dépression, le manque de confiance...