Cette définition peut-être stigmatisante, voire oppressante, donc tu as bien fait de me demander de l'expliciter.
La définition clinique du sexolisme ressemble à ceci de ce que j'ai pu rassemblé de plusieurs sources (recherche Google rapide : «définition sexolisme»
-«addiction au sexe et à l'alcool»
-«addiction à la pornographie»
-
etc.
Ma définition personnelle du sexolisme:
«Addiction au sexe ayant une influence structurante sur la vie d'un individu»
Bref, pour moi, dès qu'on est accroc à quelque chose au point de modifier sa vie pour la satisfaire sur le long terme malgré le caractère autodestructeur des comportements modifiés, on est «olique», et dans le cas du sexe, «sexolique». Voici des exemples de comportements autodestructeurs:
-Mentir à ses proches
-S'isoler
-Se faire mal littéralement physiquement (ne pas laisser son corps se reposer, avoir des saignements)
À un degré élevé de sexolisme, des symptômes apparaissent. Ils témoignent d'un envahissement profond de la vie de la personne touchée, au point de le rendre incapable ou moins capable de vaquer à ses activités quotidiennes. Je citerais en exemple les difficultés de concentration causées par des «envies» physiques ou des pensées érotiques. Jusqu'à maintenant, TOUS les témoignages que j'ai lu de dépendants ici font état d'au moins un comportement autodestructeur ou un symptôme donc pour moi nous sommes tous sexoliques.
Beaucoup de dépendants sur ce site affirment avoir développé leur addiction durant leur jeunesse, donc je crois qu'il serait illusoire de dire que parce que quelqu'un est jeune, il ne peut être sexolique. Pour ma part, mon sevrage se passe bien, mais il y a quelques mois je vivais avec les mêmes conséquences de mon addiction que quand j'avais 17 ans. Ce que je vis aujourd'hui n'est qu'une version «bonifiée» de mon adolescence. Bien sûr, la majorité des adolescents consultent des sites pornos, mais la plupart sont capables d'arrêter instantanément lorsqu'ils ont une copine ou graduellement au fil de leur mûrissement avec l'âge.
J'ai eu un cours de base sur la psychologie de l'adolescent (PPA-1210, Université de Montréal), et s'il y a une chose à retenir de ce cours, c'est que la «crise» de l'adolescence est un mythe. La transition vers la vie adulte se fait facilement pour la plupart des jeunes et il est dangereux pour une société de mettre sur le compte de l'adolescence les problèmes graves vécus par certains jeunes. Oui, les adolescents peuvent être dépressifs, peuvent faire un burn-out, être alcooliques, etc.