Dépendance sexuelle

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Ma pensée de ce soir va à F. (en fait la plupart de mes pensées sont pour elle), et à toutes ces femmes qui subissent l'addiction de leur partenaire.Je lis actuellement un ouvrage (malheureusement en anglais, il n'a pas été traduit) qui s'intitule "Your sexually addictive spouse". Il est destiné à ces femmes, dont la vie s'écroule en une seconde, au moment ou elles découvrent que leur conjoint est addict (et leur ment, et les trompe, et ...). Je dois admettre que je me suis encore une fois planté en beauté : devant tant de colère de F., tant de difficulté à se contenir, je me suis laissé totalement aller à la facilité en remettant en cause la "normalité" de cette réaction. Je me suis demandé si elle aussi n'avait pas des choses à régler, dont j'étais ou pas la cause. Mais en tout cas, je me suis clairement demandé si tout cela était normal.Bien sûr, que c'est normal. Apprendre que la personne qu'on aime le plus au monde nous ment depuis le début, apprendre qu'on a été trompé, est un véritable traumatisme. Avec tout ce que ça implique comme symptômes : la colère immense, la tristesse profonde, la perte du sens qu'on peut donner à sa vie, les "flashs" qui font revivre les scènes horribles que l'on s'imagine, les rêves, la perte de sommeil, la perte d'envie de manger, les dérèglements physiques ...J'ai le sentiment qu'en France, tout ceci n'a pas sa place. L'addict, lorsqu'il se découvre tel qu'il est réellement, peut trouver du soutien : les groupes DASA, la thérapie, la psychanalyse ... Il n'est pas seul : on lui a identifié une maladie, et des gens autour de lui peuvent se mobiliser pour l'aider (si celui-ci a évidemment le courage et l'envie d'en parler). Sa compagne, elle, n'a pas grand chose à part ses yeux pour pleurer. Et pourtant ... Lequel des deux souffre le plus dans ce moment là ?L'addict découvre son addiction, et par la même occasion la possibilité de se soigner. Il découvre un horizon plein d'espoir, avec à la clé un véritable développement personnel, vers une vie plus saine et certainement plus heureuse. En face de ça, sa compagne voit sa vie et ses certitudes s'effondrer, son estime et sa dignité détruites, sans beaucoup de possibilités de changer tout ça.C'est injuste.Moi, aujourd'hui, j'ai honte. Pas de mon addiction, non, ça j'ai conscience que je n'y pouvais rien et que les raisons qui ont fait que je suis devenu comme ça me dépassent. J'ai honte de ne pas m'être réveillé plus tôt, par Amour pour Elle. Parce qu'il faut arrêter de se voiler la face : je pense que n'importe quel sex addict en couple pourrait se réveiller. Je me suis souvent trouvé totalement amoral, je suis souvent rentrer en conflit avec mes valeurs, et pourtant je n'ai rien fait. Par pur égoïsme et par pure lâcheté : égoïsme parce que finalement ça m'arrangeait bien de pouvoir continuer de me vautrer dans mes petits plaisirs, et lâcheté parce que je savais ce que lui dire impliquerait. Et j'avais peur de ça.Aujourd'hui j'ai discuté par téléphone avec Jean-Benoît Dumonteix, l'un des auteurs du livre sur les sex addict. Nous avons parlé des réunions DASA, et il m'a dit quelque-chose très lourd de sens (un point de vue que partage F.) : il estime qu'il peut y avoir trop de complaisance dans ces réunions. Je ne l'ai pas trop ressenti lors de ma première réunion, mais parce qu'il y avait beaucoup de femmes, dépendantes affectives, et que par conséquent la façon d'aborder la chose était différente. Mais le seul mec dans la même situation que moi a quand même réussi à me lâcher un "de toute façon, la teub c'est plus fort que tout, t'y peux rien c'est pas de ta faute".Bien sûr que c'est de ma faute, si j'en suis arrivé là. Et c'est pour ça que je ne me laisse pas le choix pour m'en sortir.Je pense que beaucoup d'entre nous mériteraient de sacrés coups de pieds au cul. Etre mis face au mal que l'on a pu faire est douloureux : mais ça donne la force d'avancer, sans être égoïste. Je m'y attèle depuis plusieurs jours, et ne compte pas m'arrêter. 
Je suis bien d'accord sur le fait qu'il n'y a pas beaucoup de réunions pour les conjoints de dépendants. Aux états unis il y a des groupes pour les codépendants et aussi des groupes pour les couples, pour venir à deux et voir d'autres couples qui rencontrent les mêmes problèmes. Mais ça ne court pas les rues....Pour ce qui est de la complaisance dans les groupes de parole, je comprends. Le "c'est pas ta faute" je l'ai déjà entendu et il peut avoir plusieurs sens. Mais en aucun cas, chez des gens sobres en tout cas, il ne veut dire que tu n'as pas de responsabilité dans ce qui t'arrive. Quand les gens disent ça dans mes groupes, ils veulent dire que tu n'es pas fondamentalement mauvais. Tu es responsable de tes actes, et il est normale et même positif de te sentir coupable pour ce que tu as fait, et affronter la réalité de tes actes. Dans ce sens, c'est vrai que c'est de ta faute. Mais il est négatif d'avoir honte, de croire que ton mal est ancré dans ta personnalité, que tu es mauvais, etc... Ca c'est l'auto flagellation dont les dépendants sont souvent victimes, et qui fait de nous un peu le centre du monde (je suis le pire, je suis le plus égoïste, je ne mérite rien etc...). Ca c'est très négatif et ça pousse au désespoir et à la rechute. Dans ce sens là, non, ça n'est pas de ta faute, tu n'es ni fondamentalement mauvais, ni sans espoir etc...Ensuite les groupes de parole n'ont pas un rôle de psychiatrie et d'analyse. Leur rôle principale et de donner un environnement où on peut être compris et accepté tel qu'on est, où on peut trouver du support. Pas pour être mis en face de nos problèmes par la violence, ou par des "coups de pieds au cul". Il y a énormément de raisons pour lesquelles les dépendants ont tendance à tout résoudre soit par le déni soit par des coups de pieds au cul, mais jamais par la compassion. Les "coups de pieds au cul" sont justement une des stratégies négatives qui font que les dépendants ne peuvent s'en sortir seul. Ils n'ont pas cet amour propre et résolvent tout en se rabaissant. Mais on ne sort pas d'un trou en se rabaissant. Mais il faut apprendre à se sentir coupable sans forcément se détester.Chez le psy, souvent, on t'apprends à changer. Dans les groupes, on t'apprend d'abord surtout que tu es bien tel que tu es, que tu es acceptable. On ne te l'apprend pas par la discussion ou la théorie, mais par l'expérience vécue dans le groupe (c'est complémentaire). Ca t'apprend que tu peux commencer à avoir de l'amour propre et à te sentir aimé dès maintenant et à briser ce cercle vicieux. Moi je trouve que c'est très utile. Mais quand on a toujours vécu dans la dépendance, qu'on a toujours essayé de tout résoudre par des coups de pieds au cul, ça peut faire un choc d'arriver vers quelqu'un qui nous dit "d'accord je te comprends". On est persuadés qu'il faut détester ce qu'on est pour changer et on peut être surpris. C'est pour ça que beaucoup de dépendants se mettent parfois facilement en couple avec quelqu'un de très "contrôlant". Ils ont quelque part l'impression que cette répression va les réparer enfin, que ça va créer un environnement avec une autorité qui pourra remplacer la discipline qu'ils pensent ne pas avoir. Même si machinalement ils lutent contre cette autorité, ils pensent quelque part que ce contrôle est l'ascenseur qui les fera monter et que leur dépendance qu'ils ne peuvent vaincre est simplement la force de gravité naturelle. En quelque sorte, ils disent inconsciemment "force moi à arrêter, mais si je résiste c'est normal". Et au final ils finissent par recréer leur environnement familial d'origine. Un parent qui les rabaisse ou les contrôle et ne leur donne pas d'amour. Alors ils pensent qu'ils sont mauvais. Puis ils pensent qu'ils ne méritent pas d'amour ou de compassion, puisqu'ils sont mauvais. Et donc ils entretiennent ce cercle vicieux, ils choisissent délibérément ce genre d'environnements en pensant que c'est ça qui marche. Mais ça ne marche pas comme ça. Après je comprends tout à fait ce que tu dis sur ce sentiment d'injustice, sur le fait que le dépendant s'en sort, mais que le conjoint commence tout juste à vraiment souffrir. C'est vraiment bien d'en avoir conscience. Même quand on reconnaît notre dépendance, on ne guérit pas du jour au lendemain, on peut continuer à être égoïste, à penser à son rétablissement, et oublier l'autre qu'on a fait souffrir. Ma psy me racontait que beaucoup de dépendants arrivent et disent "ça fait 6 mois que je suis sobre, mais ma compagne ne me fait toujours pas confiance, elle ne me pardonne toujours pas", comme si c'était de sa faute. Mais c'est aussi l'immaturité de la dépendance qui nous fait penser comme ça. On voudrait que tout aille bien au bout de 6 mois de sobriété, qu'on soit pardonné alors qu'on a menti pendant 10 ans. Eux n'ont pas cette prise de conscience que tu sembles avoir. Mais aussi voir l'autre souffrir, voir cette injustice, c'est aussi une occasion de prendre conscience des conséquences de nos actes et prendre conscience de l'importance du rétablissement. Tu n'as évidemment pas à te punir toi-même par sens de "justice" pour ta compagne. On a facilement envie de se punir pour réparer l'injustice (la logique du coup de pied au cul) "Je suis trop mauvais, je ne mérite pas ton amour, je ne mérite pas d'être heureux, je ne mérite pas le rétablissement etc...". Si tu veux payer ta dette à ta compagne, te punir serait dans un sens encore un acte égoïste. Mais tu peux payer ta dette en étant présent pour elle, en prenant des mesures sérieuses pour ton rétablissement, en faisant du mieux que tu peux pour t'en sortir, en étant patient quand tu verras qu'elle t'en veut toujours. Tu peux payer ta dette en étant compassionné, en l'écoutant sans répondre quand elle te reparle du passé, sans te justifier. Juste être présent pour elle. Je pense que c'est la meilleure des choses qu'on peut faire dans ce cas. La dépendance veut sans cesse nous faire tout ramener à nous même, nous faire être le centre du monde (et j'en sais quelque chose...), dans les moments positifs comme dans les moments négatifs. Continuer de faire ce qu'il faut pour ton rétablissement c'est peut être la première chose que tu peux faire pour payer ta dette. Enfin, quelque part je dis juste la même chose que toi, trouver là dedans la force d'avancer sans être égoïste. Mais la stratégie du coup de pied au cul, je la trouve égoïste. Tu te sens vraiment mal si tu te sens coupable et que tu ne te donnes pas un coup de pied au cul. Tu dois vivre cette injuste au lieu de la réparer et de t'en débarrasser. Vivre cette injustice et l'accepter c'est aussi une manière de payer ta dette. Mais peut être que tu es d'accord avec tout ça depuis le début.Ensuite, oui, je suis aussi convaincu que tous les dépendants ont la capacité de se réveiller et de sortir de leur dépendance. On a tous cette capacité. Mais le fait que ça soit si difficile, ça fait aussi partie de la dépendance. Cet égoïsme et cette lacheté que tu décris, elles font aussi partie de la dépendance, c'est le déni. Je veux dire par là que tu n'es pas fondamentalement mauvais. Tu n'es pas forcément dépendant ET lâche. La lâcheté fait partie intégrante de la maladie. Mais encore une fois ça n'excuse RIEN. On est responsables de TOUT ce qu'on fait dans la dépendance et on ne peut pas dire "on s'en fout, c'est la dépendance". En aucun cas. Il n'y a pas:1. des choses dont on n'est pas responsables, parce que c'est la dépendance et qu'on n'y peut rien, et2. des choses dont on est responsables, parce que ça n'est pas la dépendance et qu'on y pouvait quelque chose.Il n'y a pas, d'un côté, des choses qui sont expliquées par la dépendance et pour lesquelles on est totalement excusé, et de l'autre côté des choses sombres qui font partie de nous et qui veulent dire que notre nature profonde est mauvaise, et qu'on ne mérite rien. C'est tout à la fois, toutes ces choses viennent de la dépendance, le déni et la lâcheté compris, mais on est aussi responsable de toutes ces choses, on y pouvait toujours quelque chose. On est entièrement coupable et il est normal d'en souffrir, mais on n'a pas à avoir honte. On peut dire "j'ai fait des choses terribles" et affronter notre culpabilité comme il se doit, mais on n'a pas à dire "je suis mauvais" et s'autoflageler. En tant que dépendants, on se traite comme des mauvais parents traitent un enfant. Parfois excessivement laxiste, et parfois excessivement stricte. Mais un bon parent sait poser les limites pour son enfant, et il le fait avec compassion, il le fait par amour pour son enfant et il le fait avec patience. C'est souvent ça qui manque dans les familles dysfonctionnelles  d'où viennent les dépendants la plupart du temps. Et à l'age adulte ils se traitent de la même manière, comme leurs parents les traitaient. Punitif pour rentrer dans le droit chemin ou laxiste pour se protéger de la souffrance qu'on s'inflige, mais jamais avec amour, patience et compréhension.

Ca je le sens au quotidien, personnellement. Quand je compte sur ma volonté pour m'en sortir, quand je me dis "il FAUT", je sens vraiment comme un coup de bâton en moi, puis de la souffrance, de la fatigue et de la tristesse. Et au final j'entretiens mon mal-être et ma dépendance. Mais ça n'est pas l'unique manière d'avoir de la volonté et de l'auto-discipline. Il y a une autre manière. Et c'est tentant de croire qu'on est mauvais, ça nous permet d'utiliser cette stratégie, la seule qu'on connaît.

D'abord, je vais te répondre Hatt (merci pour ton message).Concernant le "c'est pas de ta faute", je suis désolé. Je n'y vois pas d'autre sens que le "tu n'es pas responsable de ce que tu as fait". Or si, j'estime être responsable : non pas d'être devenu comme ça, mais de ne pas m'en être rendu compte avant (malgré tous les indices que j'avais devant les yeux). Etre responsable ne veut pas dire que j'estime être quelqu'un de fondamentalement mauvais : je l'ai été, au travers de ma dépendance, mais mon "moi profond", mon essence, j'ai le sentiment d'être réellement très différent de ça. Au même titre, avoir honte n'a rien à voir avec le fait d'être mauvais : il me semble normal d'avoir honte du mal que l'on a pu infliger, ou des pratiques que l'on a pu avoir (ou celles sur lesquelles on a pu fantasmer).Je ne vois rien de rabaissant à se prendre des coups de pieds au cul. Je ne vois rien de rabaissant à être mis devant ce qu'on a fait, à être mis face à la douleur qu'on a pu imposer. Ca fait mal, vraiment mal, mais ça n'est pas rabaissant. Pour ma part (et c'est très personnel évidemment), ça m'aide beaucoup à avancer et à ne pas perdre de vue mes objectifs.Je suis totalement d'accord avec toi, par contre, sur la façon de "payer sa dette". Ne jamais oublier que l'autre a subi un traumatisme me semble primordial (pour sauver le couple sur le long terme, ou même juste pour être capable de garder des relations correctes avec son ex-compagne comme quand dans mon cas il y a des enfants en jeu). Je pense que c'est difficile, et qu'au moindre signe d'amélioration on doit avoir tendance à se plonger dans l'autosatisfaction et dans le "tu vois, j'ai commencé à changer, tu peux avoir à nouveau confiance". Hin hin ... Cette confiance elle est brisée pour un moment, voire définitivement. Il faut juste que j'apprenne à vivre avec ça, et à l'accepter. Quelle ironie quand on sait qu'Elle avait une conscience aveugle en moi ...Concernant ma petite personne, je continue d'avancer. Je suis allé voir pour la dernière fois mon psychiatre aujourd'hui, pour lui demander de me faire un courrier afin d'être pris en charge par le service addictologie de Nantes : ils ont mis en place des travaux spécifiques autour de l'addiction sexuelle, qui m'ont été conseillés. Il m'a profondément déçu, de part sa réaction : je me suis rendu compte que non seulement il n'y connaissait strictement rien, mais que comme tous (la grande majorité ?) des médecins puisqu'il ne connaissait pas, ça n'existait pas : j'ai ouvert l'enveloppe du courrier qu'il avait rédigé et en ai lu le contenu. Beaucoup de jugements, aucune reconnaissance de la pathologie, c'était du genre "bon il m'a demandé un courrier, je lui fait pour lui faire plaisir, comme ça il arrêtera peut être ses petits branlettes qui semblent tant le gêner" ... Pathétique. Je ne suis du coup pas du tout mécontent de ne plus le revoir. Et je commence mon analyse avec un thérapeute jeudi prochain, nous verrons ce que ça donnera !J'ai commencé à découvrir ce qu'était le fait d'avoir un rapport sexuel sans pulsions. Je me suis senti libéré sur le moment, mais surtout toute la journée qui a suivi : en effet, lorsque ça arrivait avant, ça déclenchait chez moi un besoin énorme de sexe dans la foulée. Je pouvais me masturber un nombre incalculable de fois, et tentais par tous les moyens d'obtenir à nouveau "ma dose", comme un héroïnomane ne pense qu'à se prochain shoot lorsqu'il commence à redescendre. Là, rien : ou en tout cas rien de sexuel après. Des pensées positives envers F. oui, mais aucune pulsion de toute la journée. C'était très reposant.Pour le reste, tout est toujours compliqué. Toujours de la colère (mais plus que), et que j'apprends à accepter. J'encaisse, comme je peux. Elle ne m'a jamais vu chialer autant (moi non plus d'ailleurs). Elle ne m'a jamais vu aussi vulnérable en fait. Et je crois que c'est une bonne chose.Allez, je retourne compenser avec mes chocolats ! Wink Bonne soirée !Sébastien 
Bon alors évidemment. Quelques minutes après avoir écrit ce billet vendredi soir, j'ai failli rechuter.Je dis failli, mais dans le fond, j'estime avoir rechuté : je suis allé consulter de la pornographie. 3/4 vidéos, sans me masturber. Mais l'excitation était bien là, et les images m'ont hantées pendant une partie du week-end.C'est une bonne chose, une bonne piqure de rappel : oui oui, c'est toujours là, près à se montrer à la moindre occasion. Je suis content de ne pas avoir céder à l'appel de la masturbation néanmoins, parce que ça a été vraiment difficile.Demain soir, seconde réunion DASA. J'ai préparé ma lettre pour le service d'addictologie d'une ville proche, qui a un programme sur l'addiction sexuelle qui à priori est assez intéressant. Et premier rendez-vous chez mon psychanalyste jeudi, j'ai hâte d'y être.Plus j'avance, et plus je me pose des questions qui sont loin de l'addiction sexuelle. Je commence à prendre conscience de l'ampleur des dégâts, et de mon insatisfaction générale. Du fait que finalement, il y a eu plein de fois ou j'avais l'impression de ne pas être à la place à laquelle je devrais.Y a du boulot, quoi ... 
Tu as visionné des vidéos mais tu ne t'ai pas masturbé, ce n'est pas complètement une rechute, peut être qu'il y a quelques temps de ça, tu aurais complètement compulsé, alors que là, tu as su dire non à la chose. Ca montre un réel progrès de ta part, même si il vaut mieux éviter ce genre de vidéo dans le futur car ça devient une source de frustration supplémentaire et qui t'a hanté comme tu dis.Tu es sur la bonne voie, ne doute pas de ta réussite prochaine, et continue dans le combat. 
Ca ne va pas.Je n'étais pas revenu poster ici parce que j'avais le sentiment que ça ne m'apportait plus grand chose, que j'étais en décalage avec ce qui se disait, et ensuite parce que F. s'est inscrite et que ça me gênait qu'elle puisse lire. Je comprends mieux pourquoi maintenant.J'étais en décalage parce que je ne suis pas seulement sex addict. Je suis ce que l'on appelle un pervers narcissique. Je suis un manipulateur à priori extrêmement doué, qui s'applique à brouiller les pistes pour tout le monde (et qui en plus de tromper F., l'a humiliée, lui a menti sur tout, l'a rabaissée, manipulée au possible). Je n'étais pas vrai face à elle quand je lui annonçais toutes les horreurs que j'avais pu faire (c'est certainement pour ça que je ne lui ai pas tout dit d'un seul coup), ni quand je venais écrire ici.Prendre conscience que l'on est vide, que l'on a manipulé tout le monde autour de soi, que l'on continue de le faire alors même que l'on est conscient de ce que l'on est n'est pas évident, je suis complètement perdu. Je ne sais plus comment réagir, chaque geste, chaque mot est réfléchi et je me pose en permanence la question "suis-je en train de le/la manipuler" ?Alors du coup, évidemment, j'ai rechuté. Deux fois en deux jours (samedi après-midi et dimanche soir). C'était la première fois depuis que j'ai commencé le sevrage il y a 3 mois, que je rechutais réellement. Ce sentiment d'être incapable de contrôler quoi que ce soit, d'être incapable de s'en sortir ... Ca, ajouté à la découverte de ma perversion, c'est trop. Je me sens (pour la première fois de ma vie) totalement inutile. Enfin pire : aujourd'hui je sais que bien des gens auraient été plus heureux sans me rencontrer.N'importe quel psy qui lirait ce message en sachant ce qu'est un pervers narcissique trouverait certainement qu'il est un excellent exemple d'une des manipulations favorites des pervers : la victimisation. Ce n'est pas ce que je cherche à faire, mais à la limite même si c'est le cas je m'en tape. Je n'ai pas d'enjeu avec vous, et j'avais vraiment besoin d'écrire un peu. De dire à quelqu'un que ça ne va pas, vraiment pas.
"Je savais qu'elle allait dans une boite principalement gay, mais donc avec des backrooms et tout ce qu'il faut pour baiser n'importe où (alors qu'elle n'est clairement pas comme ça, et vu ce qu'elle vit en ce moment je doute que ce dont elle ait besoin soit d'aller faire n'importe quoi avec n'importe qui) : je suis parti en délire de panique, et dans ces moments là mon cerveau agit encore pour transformer ma peur en pulsions sexuelles" Salut Sébastien, 

Ce genre de moment, je l'ai vécu avec ma compagne. La peur panique qu'elle aille coucher avec un autre. C'est terrible. Aujourd'hui, je vais aller voir un psy pour savoir si je ne suis pas tout simplement un dépendant affectif. J'ai 50 ans. Me mb depuis plus de 30 ans et suis au 24 ème jour de sevrage total. Fred

Comme tu dis Sébastien, tu n'as pas beaucoup d'enjeu avec nous, mais pour reconnaître toi-même que tu es pervers narcissique, félicitations. C'est une grande étape je pense, parce qu'on sait bien ce genre de profil ne supporte pas de se remettre en question. Courage.
Salut,Je ne pense pas avoir beaucoup de mérite. Si j'en suis arrivé à me remettre en question, c'est uniquement grâce à F. Elle a affronté avec une force incroyable toutes ces épreuves et n'a rien lâché, en me mettant en permanence face à ce que j'avais fait.S'il n'y avait pas eu tous ces actes, si je n'avais pas fini par la tromper, si elle n'avait pas tenu bon, aujourd'hui je serais certainement séparé d'elle en la faisant passer pour la méchante.Quoi qu'il arrive, c'est là. Je le suis, et je tente de l'assumer, pour arriver à changer. Mais (et c'est bien le problème), j'ai l'impression d'être face à un mur. Mur que j'ai dressé moi-même, et suffisamment fort et protégé pour que même moi, son architecte, je sois incapable de le forcer.Alors je ressombre, dans la masturbation. Encore une fois hier soir. Et cette fois, avec trop peu de culpabilité pour me dire que ça ne se reproduira pas. Un putain de mur énorme, ouais. 
Sebastien,J'ai lu tes posts avec attention. As-tu pensé à t'en remettre à Dieu? Tu te sens perdu, demande à L'Entité Supérieure de guider tes pas, tout seul tu n'y arriveras pas. Cela fait partie du protocole de guérison inspiré de DASA et il me semble que c'est une piste que tu n'as pas encore exploré.J'ai l'impression que tu te noies dans tes réfléxions. Tu es semblable à une torche: avec tes réflexions tu nous éclaires tout en te brûlant.Tiens le coup... Ca en vaut la peine.
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