17-11-2012, 13:55
Se retrouver seul, chez soit. Pour tout un week end.Seul, dans cet univers bourré d'habitudes ("ok, je suis tout seul dix minutes, j'en profite"), bourré de souvenirs de Nous. Seul, avec ce vide que je n'avais jamais ressenti.Ouais, je me sens vide. Je n'avais jusque là jamais compris tous ces gens qui angoissaient de se retrouver seuls, tous ces gens qui avaient horreur du dimanche parce que c'était le seul jour de la semaine ou on ne pouvait se cacher sous cette impression d'appartenir à un clan, celui de l'Être humain. Pas de possibilité de se mêler à la foule, d'avoir l'impression d'exister. Me voilà donc seul, face à moi-même, pendant 24h. Et je les comprends, tous ces gens à qui cette solitude fait peur. Habituellement, face à ce genre de moments (qui étaient particulièrement rares étant donné notre emploi du temps), je me vautrais dans mon addiction. A peine la porte fermée, seul dans la maison, j'allumais mon pc, et c'était parti. Ca donne l'impression d'exister, de ne pas s'ennuyer.Là je me refuse à sombrer, je ne lâcherai rien du week end. Je ne me laisse pas le choix. Mais je sais que ça va être difficile, et je sens déjà cet enculé de "sombre passager" qui me murmure que personne ne le saura, que ce n'est pas bien grave. Ferme la, tu n'es plus le bienvenu dans ma tête.Je vais m'occuper. J'ai déjà commencé : ressortir mon violon, jouer ce qui me passe par la tête pendant une demi heure, me défouler dessus. Ouais, ça fait du bien. Je vais bricoler aussi, faire des choses que je repousse depuis des mois (voire des années). Je n'ai pas encore débuté mon travail d'analyse, et encore moins ce travail sur ma propre spiritualité si cher à Fritz. Donc pour le moment, je vais combler mon vide avec ce que je peux, de concret. Mais je sais pertinemment que je ne pourrai pas agir comme ça indéfiniment, et que je vais devoir l'accepter, ce satané vide.Jour 19 de mon sevrage. C'est difficile.