Dépendance sexuelle

Version complète : mon parcours
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Aujourd'hui comme chaque lundi, je n'ai pas regardé de porno. Je pense que je devrais profiter de ce jour pour recommencer mon sevrage. J'ai beaucoup appris depuis mon arrivée ici sur ce qu'il faut pour réussir alors j'espère que ça va porter ces fruits.Je sais que je n'étais pas très présent sur le forum, surtout pour y participer car je lisais certains topics mais je préférais rester à l'écart, j'étais sans doute néfaste étant donné que je continuais à m'ancrer dans cette addiction alors j'ai préféré garder le silence. Je ne vais pas bien en ce moment, pour tout plein de raisons mais je me suis aperçu que beaucoup de choses qui me tracassent, découlent de ça alors il faut que j'essaie de nouveau de m'en sortir.

Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire ce soir. 

Je viens faire un point de mon sevrage qui continue lentement sa route mais qui continue, c'est le plus important. Pour l'instant je suis dans une bonne période où je n'ai pas trop d'efforts à faire pour tenir mais je reste vigilant. Je suis parfois retombé si facilement dans mon addiction que j'ai appris à rester sur mes gardes. J'ai l'esprit serein, je me plonge dans de nouvelles activités diverses, que je varie pour ne pas devenir accroc à un nouveau truc. Et surtout, je travaille un peu plus sur mon ordi qu'avant. Je ne sais pas si je l'ai déjà dit mais une partie de mon travail se fait essentiellement chez moi, seul... Cette partie là n'avançait plus à force. Là c'est pas encore ça, enfin si par période et par nécessité à cause d'une échéance mais pour le reste, ça traîne mais ça reviendra petit à petit.En ce qui concerne ma vie sociale, elle n'est pas si différente qu'avant. Je fais des efforts pour sortir plus mais je crois que je scotche les gens à ce niveau là, donc en général si je propose, ils répondent pas. Ils ont pas l'habitude comme ils ont perdu l'habitude de m'inviter. Ça reviendra également, petit à petit.Par contre, je l'annonce tout de suite, j'ai pas arrêté la masturbation sans support pour autant. Bien que ça arrive rarement, je la pratiquerais encore à l'avenir si je la considère comme nécessaire. Je comprends bien le concept de tout arrêter mais je n'y adhère pas. J'ai craqué la dernière fois parce que je n'en pouvais plus et j'avais l'impression de n'avoir plus le droit à rien. Ce n'est pas me masturber qui a fait que les autres fois j'ai rechuté, c'est tout simplement que soit j'en avais marre d'arrêter, soit je me suis trouvé une excuse pour recommencer, ce qui était le cas le plus souvent vu que je culpabilisais à chaque rechute et donc assumer l'arrêt du sevrage, j'avais du mal.Je considère que la masturbation, bien que potentiellement dangereuse si elle n'est pas pratiquée à bon escient, peut être utile. J'ai commencé à la pratiquer avant de tomber dans cette addiction et ce n'est pas elle qui m'a poussé dedans. J'aurais pu être comme un pote qui se masturbe sans avoir besoin de pornos (et oui ça existe) sauf que je suis tombé un jour sur un magasine dans la chambre de mon frère et que je me suis réfugié dedans. Le porno m'a apporté que du mauvais dans ma vie donc ne croyez pas que sur les lignes qui suivent, j'en fais son éloge. Bien au contraire. Si au départ, j'en ai regardé par curiosité et parce que la relation, voir les images et lire ce qu'il y avait d'écrit = excitation de Gérard, m'avait plu, sans compter que lire les adaptations de classique de la littérature en bd érotique comme La Religieuse etc... que j'étais obligé de lire pour l'école et que je trouvais plus intéressant dans cette version, j'ai fini par m'engouffrer dans cette brèche.A la base, j'ai un problème lié à une histoire qui m'est arrivée et que j'avais enfoui dans ma tête. Sans doute, la peur de rapports avec une personne en qui je devais avoir confiance m'a poussé un peu plus dedans. Et puis les échecs aussi, car j'ai tenté d'avoir une vie d'adolescent basique, sauf que j'ai pris tellement de râteaux dans ma jeunesse que j'aurais pu ouvrir un stand. Après j'étais épris d'une amie et ça a duré quelques années et comme on n'était pas ensemble, au lieu de regarder d'autres femmes, j'ai préféré me défouler dans le porno, en attendant... Par la suite, ce qui m'a poussé à continuer cette addiction, c'était la peur d'une première relation sexuelle. Dès qu'une fille me plaisait, j'étais extrêmement tendu, pendant cette période j'arrêtais de mater du porno parce que je n'en avais plus envie, je ne me sentais pas bien mais dès que ça ne se faisait pas, comme un soulagement, une renaissance presque, je me jetais sur les premières vidéos etc... que je pouvais trouver et en me MB devant, je n'avais qu'une idée en tête "c'est mieux comme ça, t'es pas prêt pour faire ta première fois, t'aurais pas été à la hauteur".C'est toujours lié au même problème évoqué plus haut mais je me le cachais. Je pensais que c'était uniquement lié à la peur de l'acte.Plus récemment, mon addiction était une zone d'exploration à la question "qu'est-ce que je suis ?". J'ai fini par perdre toute trace de qui je suis. J'en suis venu à me demander si je suis un homo ou bi refoulé. Mon hétérosexualité s'est ébranlé au fur et à mesure des vidéos que je choisissais et même de mon premier rapport sexuel qui a été avec un homme. Rapport qui n'est jamais allé jusqu'au bout et qui s'est pourtant répété quatre fois. Un premier rapport qui m'a fait revivre cette histoire passée et qu'il m'a fallu un an avant de revoir cet homme et accepter. Sauf que je ne sais pas si j'accepte parce que c'est ce que je suis ou si j'accepte parce que j'y ai été induit. Avec les femmes, je n'ai toujours rien eu. J'ai eu un jour une proposition de fellation comme ça dans une voiture, un plan à 22h et j'ai eu peur. Pourtant, même pas un an plus tard, je vais traverser la moitié de la ville pour aller rejoindre un homme en plein après-midi pour une fellation. La peur était là mais j'ai franchi le pas.

A ce niveau là, je ne sais plus où j'en suis. J'aimerais explorer les deux horizons pour découvrir ce que je suis réellement. Pour ça, il faudrait que je trouve une fille bien et un autre homme. Un dans mes âges, qui ne veut que mon bien et pas juste mon cul. Je suis parti dans un sevrage en étant dans le brouillard et je le suis pour encore un long moment. Ce que j'espère, c'est que j'atteindrais déjà mon premier objectif : celui d'arriver à 4 mois ! Jamais je n'ai tenu jusque là, j'ai souvent craqué entre le troisième et le quatrième mois. Ensuite, je me fixerais de nouveaux objectifs pour avancer. J'espère que dans un peu plus de trois mois, je pourrais annoncer fièrement que j'ai réussi ce premier objectif tout en restant humble car le parcours aura été dur, les risques de rechute multiples et surtout, ne pas oublier que je serais encore très loin de l'arrivée. Ce serais comme avoir juste fait les 10 premières bornes sur du plat d'une étape de 180km en montagne.

Aujourd'hui c'est dur de tenir pour moi.Pourquoi ? Tout simplement parce que ça ne va pas en ce moment et donc c'est plus difficile. Au-delà des rêves, qui bien que troublant, je finis par les oublier, c'est surtout qu'en ce moment je suis à la croisée des chemins si on peut dire. Mon avenir est incertain, même si à court terme ça tenir encore plus d'un an mais je sens que ce travail alimentaire me bouffe petit à petit. Il était sensé m'aider, ce qu'il a fait d'ailleurs mais je me rends compte que je me laisse enfermer dans un certain confort d'avoir des horaires fixes, de me dire que j'ai encore le temps. Je ne crois plus trop en ce que je fais à côté alors j'envisage de changer d'air, de repartir dans une lutte pour m'en sortir et ne plus être sûr de toucher de l'argent en fin de mois.Le job que je fais, n'est que temporaire mais cette année se révèle plus difficile que celle d'avant. Certains de mes collègues me rendent fou et j'ai l'impression parfois d'être seul. Avant j'allais au travail, j'étais assez content une fois que c'était passé. Maintenant je suis plutôt dégoûté de me dire qu'il va falloir que j'y retourne. Rien n'avance en dehors de ça donc en ce moment, ça ne va pas fort et lorsque c'est le cas, avant je me réfugiais dans le porno. L'envie est là, bien présente. Même les discussions avec les amis ou collègues tournent autour des histoires d'amour ou de sexe. Certains ne vont pas bien, je les écoute et ça ne me rend pas joyeux, forcément. C'est dur de se dire qu'on a que quelques clics à faire pour soi-disant se sentir mieux. Comment peut-on se sentir mieux quand on finit par se rendre compote qu'on a le froc sur les genoux et qu'on a replongé... Se sentir mal de ça pour ensuite se mentir et se dire que cette fois-ci, on va mieux gérer ça ou qu'on en a besoin pour l'instant.J'ai envie d'un porno gay, pas juste d'un porno, il faut qu'en plus ce soit dirigé sur ce qui me préoccupe encore : ma sexualité. Tout semblait être clair quand j'étais ado et tout semble flou aujourd'hui. Les deux sexes me font vibrer. J'aime les femmes pour ce qu'elles sont, pour vivre une relation etc... et apparemment j'aime les hommes que pour le côté sexuel. Sauf que je ne suis toujours pas convaincu de cette dernière affirmation et si c'est le cas, je ne l'accepte pas.J'essaye de me comprendre mais sans y arriver. Je me dis qu'il me faut un homme plus jeune, dans mes âges, pour recommencer l'expérience et surtout quelqu'un en qui j'ai confiance, du moins suffisamment pour lui dire la vérité et ne pas lui mentir sur tout et même sur mon nom. L'avoir fait avec quelqu'un de presque deux fois mon âge, être attiré par ceux de cet âge, d'un certain physique, c'est extrêmement flippant. Si je regardais un porno gay, je suis sûr que je chercherais un comme souvent dans la catégorie daddy/minet. Ne croyez pas qu'il y ait eu quoi que ce soit entre mon père et moi quand j'étais petit. Non, rien du tout. C'est juste que j'ai perdu le mien très jeune. C'est ça qui m'effraie, ce rapport qu'on peut faire avec un qui pourrait avoir l'âge de mon père avec qui je le fais, que ce serait ça qui me plait et qui me rassure etc...Je n'ai pas encore parlé d'un événement passé qui a probablement amené la suite, c'est-à-dire ma dépendance. Lorsque j'avais 11 ans, comme tous les mercredi je sortais avec mon voisin pour aller jouer au foot avec deux trois copains, les anciens camarades d'école primaire. Je n'allais pas au même collège qu'eux. Ce jour là, on était que trois et on allait un peu plus haut de la rue où j'habitais pour aller dans un parc où il y avait un terrain de foot. Sauf que là, il y avait trop de jeunes qui jouaient dessus et on a décidé de s'amuser sur la pelouse où il y avait des enfants plus jeunes que nous qui s'amusaient comme tous les enfants dans un parc. Et là je ne sais pas ce qui s'est passé dans leur tête. Mon voisin m'a plaqué au sol, il s'est assis sur moi, m'empêchant de bouger. L'autre camarade que je pensais être mon ami à l'époque, m'a immobilisé les jambes puis il a baissé mon short.Une fille de 5-6 ans nous regardait. Il l'a invité à s'approcher et lui a demandé si elle voulait voir un garçon tout nu. Les parents qu'il y avait autour semblaient n'avoir rien remarqués de ce qui se passait. Enfin de compte, j'ai fini par me libérer de leur étreinte et à pouvoir m'échapper. Je suis rentré de suite chez moi, en prenant un autre chemin pour pas qu'ils me rattrapent. J'en ai parlé à personne et je ne suis plus jamais allé jouer avec eux mais après ça, je ne supportais plus qu'on me touche. Même aujourd'hui, il a fallu que je fasse un travail sur moi pour accepter le contact physique avec une autre personne. Pour ce qui est de la confiance dans les amis, j'ai eu du mal à refaire confiance pour me retrouver trahi une nouvelle fois mais pour autre chose.Pour moi c'était plus facile de regarder du porno que d'affronter une vraie relation avec une personne qui me plaisait. Ça me rassurait que de me dire que ça ne s'était pas fait mais que j'avais au moins le porno dans ma vie. J'avais même occulté de ma mémoire ce passage de ma vie. J'ai mis du temps à le relier à ma dépendance et il a fallu que j'attende il y a presque deux ans, pour m'en souvenir. Il a ressurgi après mon premier rapport sexuel de ma vie et c'était avec un homme (celui auquel j'ai fait plusieurs fois allusions). Troublant pour moi, ce n'est pas allé plus loin que la fellation et j'ai été mal à l'aise tout le long. Le contact, je ne l'ai pas apprécié mais je me retenais de ne pas aller fuir. Troublant toujours, il a fallu que mon premier rapport soit avec un homme alors que ce sont ceux de mon propre sexe qui ont peut-être été le déclencheur de ma dépendance.  Il a fallu un an avant que je recommence la même expérience, avec la même personne. Une amie me dit que je me punis. Je ne sais toujours pas quoi en penser. Cependant, une chose est certaine, c'est qu'aujourd'hui j'ai vraiment envie de regarder du porno pour venir parler ici de cet épisode de ma vie.Je vais tâcher de tenir.
Je m'identifie bien à ton partage. J'ai un peu le même genre de parcours. Oui, il y a quelques chose de l'ordre de la punition. J'ai beaucoup de mal à supporter d'être touché, y compris avec ma femme, cela n'est pas simple.Régulièrement, la maladie essaye de m'attirer de nouveau vers les hommes. Toujours le même shéma, mais au bout du compte, il n'y a rien d'autre que le malaise, et la souffrance aussi, désormais. C'est de ce malaise dont j'essaye de me souvenir quand je ne vais pas bien et que j'ai envie de consommer.Courage à toi !  
Aujourd'hui ça passe mais je suis fébrile. J'ai des envies. Au-delà de voir du porno, j'ai l'envie de recontacter l'homme ou d'en trouver un autre, pour demain. Un plan vite fait, mal fait mais juste par envie. La rechute me guette. Dans ma tête j'entends une voix qui me dit que là c'est du réel et pas du virtuel, que ce n'est pas dangereux. J'hésite...
Le problème c'est que quelques minutes après la rechute tu te diras " merde pourquoi j'ai rechuté !!! " , un plaisir de 5 minutes , dans une journée de 24 h c'est inutile. Surtout que tes problèmes vont pas se régler dans la compulsion. Tu consulte un psy Mike ? Sa pourrais t'aider a dépasser l'épisode de ta jeunesse que tu raconte plus haut , en tout cas bon courage à toi.
Je ne suis plus qu'à presque une semaine de mes trois mois sans support pornographique. Je continue mon chemin malgré l'envie latente et fourbe qui essaye de me piéger à chaque tournant. Je revois des images de bd, vidéos que j'avais apprécié et qui me font envie. Une hérésie ! Apprécier ? Comment peut-on vraiment apprécier d'avoir honte. D'être obligé de se cacher pour tout ça parce qu'on sait que c'est "mal" ? Où est le plaisir là-dedans ?Mon plaisir, je le trouve dans des livres, des films, dans le temps que j'ai de libre maintenant pour faire d'autres choses plus saines et ça, c'est appréciable. Le tout c'est de savoir combien de temps encore je vais comprendre ça pour tenir mon sevrage.
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