Dépendance sexuelle

Version complète : Comment lui en parler ?
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Merci Hatt de ton message et de tes liens. Je lis l'anglais, mon ami ne le lit pas. Par contre, ce peut être un moyen d'en parler ensemble si je lui traduis quelques extraits.Il est dans le déni, pour l'instant ce ne sera pas évident. Je lui ai posé la question du "pourquoi". Il m'a dit qu'il me répondrait, que ce n'était pas facile pour lui. Je lui ai proposé de me l'écrire, j'espère qu'il le fera car j'ai absolument besoin d'avoir une réponse. C'est indispensable pour moi. C'est même une question de survie de notre couple. La tolérance a sa limite et je pense m'en approcher. Je l'aime. Co dépendante affective depuis ma plus tendre enfance... Lui l'est aussi. A nous deux, nous cumulons !Il m'a dit autrefois qu'il était attiré par le libertinage. Je n'y avais pas prêté attention à l'époque, car pour moi le libertinage était plutôt intellectuel (naïvement). Je me demande maintenant si libertinage et dépendance sexuelle ne sont pas intimement liés.Eric : je ne suis pas plus sereine pour autant. J'essaie de comprendre et c'est vrai que je fais un gros travail sur moi, tout en étant en grande souffrance.
Parfois je me rends compte que des gens de ma famille ont des problèmes un peu similaires aux miens, niveau dépendance. Mais quand j'essaye de leur en parler, de leur répéter ce que j'ai lu pour leur faire comprendre qu'ils ont aussi un problème, ils ne me font pas toujours confiance, ils pensent que je fais un peu ce que font les hypocondriaques, c'est à dire trier l'information pour ne garder que ce qui colle avec la personne. Ou trier l'information de façon pas objective du tout, en ayant déjà en tête la conclusion vers laquelle je veux aller. Quand je leur dit que ça vient d'internet, la plupart du temps ils ne me croient pas, parce qu'internet est une mine d'or pour hypocondriaques où l'on ne trouve que ce que l'on veut trouver. En gros. Donc pour éviter ça, je pense que c'est quand même bien de trouver un autre bouquin, en français, à lui donner. Comme ça il triera l'information lui-même. Et si les exemples collent avec son cas, ça ne sera pas parce que quelqu'un les lui a "taillés sur mesure", mais bien parce qu'il s'agit du même trouble dont il souffre. Je pense qu'il faut qu'il soit mis face à beaucoup de "coincidences". Là il doit penser que toutes ces idées sur les addictions viennent de toi et que tu "délires". L'idéal serait de donc de lui montrer quelque chose qui ne vient pas de toi et qui n'est pas passé par ton jugement. Mais bon, je chipotte. Quoique tu lui apprennes sur le sujet, je pense que ça sera bénéfique.Pour ce qui est du libertinage, j'ai moi aussi l'impression qu'il doit souvent y avoir de la dépendance qui se cache derrière. Même si parfois le libertinage peut se pratiquer sans que cela prenne toute la place dans la vie de couple et sans que cela ne pose trop de problèmes. Mes propres parents en étaient un exemple, ils s'étaient mis d'accord pour aller voir ailleurs chacun de leur côté. (Mais j'aurais préféré jamais le savoir). Ca ne leur a pas posé beaucoup de problèmes à eux. Mais je sais que ça m'en poserait à moi (si je pratiquais le libertinage). Enfin, personnellement je déteste l'amalgame "pas de libertinage pour son couple = esprit fermé" "libertinage=esprit ouvert". Chacun sa personnalité, chacun ses moeurs, et ton ami doit respecter ça. Enfin je pense que je ne t'apprends rien.Pour la question du "pourquoi", je ne veux pas jouer les devins, mais si il connaît déjà précisément la raison de son comportement, sans pour autant bien connaître la dépendance sexuelle, il est possible que la raison est une chose très évidente pour lui, comme un traumatisme dans l'enfance, une agression sexuelle par exemple, ou un inceste, ce qui, il me semble, est une cause assez fréquente. Dans ce cas, je peux comprendre qu'il soit très difficile d'en parler. Quoi qu'il en soit, bien que tu aies beaucoup de choses à lui reprocher, et avec raison, il vaut mieux aborder ces questions en abandonnant le plus possible le ton du reproche. Au moins momentanément.
Pas facile d'avoir un ton sans reproche, actuellement.Je suis tellement en colère et tellement en souffrance que je n'y arrive pas. Si encore, j'avais une réponse, même une ébauche de réponse, peut être que j'arriverais à faire des efforts.Il est toujours dans le déni. Il n'a pas de problème, c'est moi qui en ai. C'est moi qui me fais des idées. Il n'a jamais été voir des filles, ou alors c'était il y a longtemps bien avant que nous nous connaissions. C'est fou de dire cela, alors que je lui ai mis la preuve sous les yeux. Un mail récent dans lequel il disait à une escort qu'il avait passé un bon moment avec elle et qu'il recommencerait bien. C'est fou d'être dans un tel déni. Et même que ça aurait tendance à me faire peur. Je ne comprends pas. Il pourrait me dire "ok, ça m'est arrivé, promis je ne recommencerai plus". Après c'est mon problème de le croire ou non. Mais là, non il a fermé, verrouillé toutes les portes.Je suis lasse, écoeurée, fatiguée. Je n'ai plus de force, je me sens vidée. Je suis en train de perdre l'énergie qui aurait pu me servir à l'aider, à reconstruire notre couple. 
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