Dépendance sexuelle

Version complète : Comment concretement l'aider
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 Il a commencé son sevrage. Si j ai bien compris, il se produit durant cette longue periode des envies de compenser les difficultés personnelle ou de la vie en obtenant un plaisir par masturbation. Quelle est ma place dans le lutte contre cette compulsion? Puisque un des buts de la guérison est de retrouver une sexualité épanouissante par le retour du desir spontanné, puis-je, lorsque la pulsion arrive, m arranger pour faire l amour avec lui.Dans ma logique, cette façon de faire doit aider puisqu elle peut lentement le reconditionner à répondre à un stresse par l envie de faire l amour avec moi.Je pense également que continuer et developper notre sexualité durant le sevrage permettre peut être plus vite qu il retrouve la sensibilité de son corps. Je sens qu elle revient à certains moments, il redevient sensible aux caresses indirectes, sensuelles. 

Je suis perdue, je voudrais tant bien faire....

Comment l'aider...En en faisant le moins possible, sans doute, car c'est face à lui-même qu'il a besoin d'être.Après, s'il a envie d'échange, pour étayer sa transparence, il peut ausi partager avec toi. La parole est très libératrice, c'est pour ça que les psys existent. Alors il s'agit d'écouter, d'entendre, de comprendre, c'est déjà un énorme soutien, c'est une façon de déposer des valises pour lui, et de savoir que tu sais de quoi il retourne et de quoi il te parle quand il revient sur le sujet.Je ne sais pas d'où tu tiens qu'un des buts de la guérison soit de retrouver une sexualité épanouissante. Je pense que le but de la guérison est de guérir, tout simplement, c'est-à-dire retrouver une vie épanouissante sur tous les plans. La sexualité en fait partie et son amélioration n'est qu'une conséquence naturelle d'un mieux-être global. Avoir pour but dans le fait de se rétablir de dépendance sexuelle, d'améliorer ses relations sexuelles, c'est un peu comme si un alcoolique décidait de se sevrer d'alcool pour retrouver le goût du bon vin... C'est un peu se tirer une balle dans le pied, ou s'arrimer à un boulet sacrément lourd avant d'essayer de nager dans le lac.Conditionner la réponse à un stress par une envie de faire l'amour, cela semble être du même acabit... Alors si le feu passe au rouge, il doit avoir envie de toi? Et que se passera-t-il le jour où tu n'es pas là? Il doit vivre libre ce qui veut dire que même avec toi il doit être capable de vivre par lui-même...Tu as l'idée de te transformer en partenaire sexuelle disponible à sa demande pour subvenir à ses pulsions et le mettre en confiance? Je ne crois pas que ce soit la bonne solution non plus... D'autres ont tenté cela et s'en sont mordu les doigts. N'oublie pas que ce trouble n'est sexuel qu'en surface et qu'il ne se traite pas par le dessus mais par le fond. Dans l'absolu, si tu aspires à une sexualité "normale" c'est-à-dire satisfaisante et qui ne concerne que votre amour votre partage votre engagement dans la simplicité et sans les fantasmes ou les arcanes d'un quelconque apport extérieur comme le porno, le mieux est selon moi plutôt que de tenter une stratégie ou une tactique orientée vers une façon de faire ciblée, de s'efforcer tout simplement d'avoir des relations sexuelles le plus conformes à cette simplicité amoureuse honnête et partagée que possible. Ce n'est pas très compliqué: "Marteau-piqueur, non, tendresse et sentiments, oui". Si vous avez envie tous les deux, et que les circonstances sont propices, vous pouvez comme tous les couples partager ce moment d'intimité. Sans obligation de résultat, ou de performance, mais juste avec complicité. Si les paramètres ne sont pas réunis, inutile de la faire n'importe comment sous quelque prétexte que ce soit, c'est tordu d'avance. Il n'y a pas de notion de "oui mais s'il a envie et que je lui refuse alors il va être frustré et tenté de se tourner vers son soprt favori (la main droite)". Les raisons qui l'y mènent sont entre autres des frustrations oui, mais pas seulement, et sans doute pas des frustrations sexuelles. Ou alors si peu, que si tu crois y rémédier par exemple par une disponibilité exacerbée alors tu lui offres en échange de la fin de ces petites frustrations-là une pente glissante vers la compulsion sexuelle... "elle est toujours prête, alors je n'ai qu'à en profiter un max"...Pour rejoindre la vraie vie, ce qui est le salut d'un dépendant à quelque produit ou comportement que ce soit, il faut simplement... Le mettre en présence de la vraie vie, l'aider à tout simplement basculer dedans. C'est ce saut-là qui est pour le dépendant terrifiant, comme une phobie qui empêcherait de marcher dans les bandes blanches pour traverser la rue...C'est mon avis, c'est ce que je vis tous les jours et je le vis bien, et je suis bien éloigné de ma compulsion sexuelle qui est de l'histoire ancienne même si parfois son souvenir me titille encore de loin, et je reste vigilant...

Edit: ici il y avait une partie qui parlait de "visite chez un psy" qui n'avait rien à voir, je m'étais trompé de fenêtre, sans doute le surmenage, excusez-moi...

Pour une question aussi intime, tu ne peux t'adresser qu'à lui...je pense.J'ai une expérience peu reluisante à ce sujet, il s'est sevré à un moment, et, j'ai perçu sensiblement la différence quand nous faisions l'amour, mais hélas, ce que ça lui a apporté, c'est de pouvoir se branler de plus belle et d'accéder à la suprème éjaculation sur ses pornos... pour info, il avait des soucis d'erection, et pour cause, 12 ans de ça... et c'est grâce à "moi" que ça a été mieux, parce que nous faisions l'amour.Les statistiques : 80% de réussite à l'éjaculation au mois d'avril, alors que de juin à août : "seulement" 4 éjaculations, je te parle davant des pornos évidemment, et ce sont ces dires à lui... nous avons rompu fin mai... et il passe 2 heures minimum par jours devant des porno.Donc si j'avais su, on aurai fait ceinture, pour ne pas cautionner son activité, enfin, sa finalité ;-)Ne te formalise pas de ma triste expérience, il ne communiquait pas, était dans le déni...etc...Bref, soit prudente, soit sûre qu'il a arrêté... parlez-en, s'il communique, il n'y aura pas de souci... Bon courage
Je crois qu'il ne faut surtout pas mélanger sevrage et sexualité. Sevrage veut dire abstinence totale de sexualité "parallèle" ou "paranormale". Pas de MB, pas de porno, pas de stimulation excitationnelle artificielle. Sexualité veut dire amour partage relations simples et vraies avec la (ou le) compagne de la vie réelle. Sans stimulation etc, bien entendu. La question de les mélanger, les comparer, les mettre en concurrence ou en balance ne doit pas se poser du tout, sinon on est en train de donner une légitimité au porno... Il faut juste le virer de sa vie et la mener normalement.

Je pense aussi que ces discussions tu devrais les avoir avec lui...

Mondom et Slave,                          Merci pour vos réponses que je comprends. Je me rends compte qu'il est difficile de s'exprimer finement par écrit lorsqu'on aborde un sujet aussi complexe et aussi affectif. Je me suis sans doute mal fait comprendre, je ne veux aucunement être utilisée pour faire passer ses pulsions mais je sens, peut-être à tort qu'une intimité physique doit être précieusement sauvegardée pendant le sevrage.                          Pardonnez moi mais j'ai parfois l'impression que vos réponses (à vous ex-dépendant) diabolisent la sexualité. Un peu comme si vous vouliez nous faire comprendre, à nous,compagnes novices, qu'être un dépendant abstinent c'est ne plus jamais connaitre une vraie sexualité faite de fantasmes, de fantaisie, de désirs et de plaisir.                           Bien sur, je suis consciente que mon compagnon doit guérir pour mille raisons dont la première est pour lui-même mais il ne faut pas nier non plus qu'une des conséquences faisant le plus de dégats dans le couple est la disparition ou l'impossibilité d'une sexualité vraie, dans le sens d'une communication profonde.                          Les dependants souffrent d'un sentiment de honte, d'un degout d'eux même, d'une devalorisation profonde, j'ai besoin, moi, de lui montrer que je l'aime tout autant, qu'il ne me degoute pas, qu'il m'attire autant qu'avant cette decouverte. Je sais que pour cela je suis dans le bon, parce que je lui renvois une image positive et optimiste de lui.                           Vous me dites de lui en parler plutot à lui. pardonnez moi mais je suis ignorante parce que pour la premiere fois confrontee à ce mal. J'ai peur de mal faire, comment me situer entre le rôle de partenaire comprehensive et non jugeante et le rôle de compagne qui doit le proteger de lui-même en le surveillant, en faisant écran entre lui et le pc. Lui parler beaucoup, c'est risquer de lui permettre de me duper comme tous les addicts le font puisque c'est une maladie.                            Je voudrais juste terminer en rectifiant qq chose, la fin de ton intervention ne m'est pas destinée, je ne suis pas en depression (enfin pas encore), n'ai pas de psy et n'ai pas posé de question sur ce sujet.                             Je m'excuse encore une fois d'être si "critique" mais je suis vraiment perdue, paumée. J'aime cet homme plus que tout et je voudrais tant l'aider à faire disparaitre cette souffrance.

                            Merci à vous.

Léa, je te comprends parfaitement. Moi aussi, tout comme toi, j'ai grand besoin de nous réapproprier complètement un domaine qui ne devrait être que le nôtre. Je me suis posée toutes les questions que tu te poses. Moi aussi, je l'aime plus que tout et je ne me pose certainement pas en juge, je voudrais juste comprendre mais c'est si dur !

Alors, j'ai dissocié complètement ce qui se passe entre nous et ce qu'il fait du sexe en dehors de nous. Je me dis que la sexualité qui nous unit n'est certainement pas mauvaise pour lui, pour nous. Et nous faisons l'amour souvent, très souvent . Cela nous rapproche, la complicité est revenue petit à petit. Je crois que ça l'aide à se "réancrer" dans la vraie vie. Et moi, j'ai besoin de sentir son amour, sa tendresse, sa douceur.

Je crois qu'on se rejoint là-dessus.

Je crois que Mondon s'est mélangé les pinceaux avec Délice.... effectivement ;-)Si tu ne veux pas lui parler et continuer à faire l'amour, je ne vois pas où est le problème... continnue... qu'attend-tu de nous ?Si ma réponse n'a pas été claire : en lui faisant l'amour, j'ai nourri son égo, et comme son égo se trouve dans sa queue, inutile de répéter ce qu'il en a fait...Sariette et Léa ; allez voir les derniers posts de Julufu 1... lourd de sens...Ne vous découragez pas les filles, mais si vous décidez d'enlever les oeillères ; communiquez avec eux !!BizSophie
Sariette,            Cela fait vraiment du bien de faire connaissance avec qq un qui comprends finement ce que j'éprouve.              C'est de cela dont nous avons besoin car....Slave....bien sur que nous avons encore nos oeillères mais c'est un stade qu'il nous faut traverser. Les oeillères, c'est l'espoir et sans espoir, tout est fini.              Je crois aussi qu'une histoire n'est pas une autre. Je me trompe peut-être mais cela fait des semaines que je lis et découvre tous les témoignages et je ne peux m'empêcher de faire deux catégories d'hommes dépendants. Bien sur ils sont tous victimes de cette maladie mais certains manquent totalement de respect envers leur compagne en continuant, parfois sans se cacher à s'adonner à leur passion destructrice sans même avoir tenté d'arrêter. pardonnez moi mais quand un homme refuse de voir la souffrance de sa femme c'est qu'il est incapable de l'aimer.Je crois que lorsqu'on a été victime d'un tel homme, on est dégoutée pour la vie et tres lucide.Je crois aussi que chaque co-dépendante réagit de façon différente, certaines quittent dès la découverte, certaines restent mais banissent à jamais tout respect et toute sexualité parce qu'elle vivent avec un obsédé qui les dégoute et d'autres font le choix, par amour et parce qu'elles sont ouvertes de tenter de retrouver le bonheur.Je pousse mon petit coup de gueule là....Mondom m'a dit qu'il se demandait où j'avais pêché que un des but de la guérison etait de retrouver une sexualité normale. Ok ce n'est que l'iceberg mais bon dieu c'est à ce niveau là que vous nous faites le plus mal et que je sache, ce sont, comme pour bcp de choses, les femmes qui pointent le problème et ont le courage de se battre.Alors bien sur que c'est sans doute égoiste de notre part mais si notre bonheur, celui auquel nous avons droit, est d'être aimée avec le coeur mais aussi avec le corps dans un sublime échange charnel, et bien nous ferons tout pour l'obtenir.Lorsqu'il lui arrive de me faire l'amour avec son âme, je suis la femme la plus heureuse de la terre.Tant pis si je me casse la figure, je dois me laisser le temps de passer par tous les stades et personne n'a le droit de critiquer cela quel que soit son propre parcours de vie. Sariette, si tu le souhaite, on pourrait en message privé, si c'est possible se transmettre nos coordonnées boite mail pour correspondre un peu.

  

Je repasse ici et je m'aperçois qu'effectivement j'ai du me tromper et me prendre les pieds dans le fil de la souris. J'applique ma méthode anti-perte des posts en copiant-collant mon message depuis une fenetre texte, sans doute le téléphone a du sonner ou quelque chose et j'ai collé dans la mauvaise conversation... Je vais tâcher de retrouver le bon topic et recopier mon baratin!A te lire, Léa, je me dis que tu as à la fois déjà une certaine conscience de "ce qu'il faut faire", en disant par exemple que tu veux lui montrer que pour toi il n'est pas un monstre et que tu l'aimes,il me semble que par les paroles le message peut passer aussi et pas seulement par le fait de faire l'amour.Il ne s'agit pas de diaboliser le sexe, en effet, fantaisie désirs et plaisir font partie de la vie de couple, mais avant de revenir à une sexualité où on laisse la part  libre aux fantasmes il faut se méfier... Les fantasmes qui sont les nôtres, oui, mais attention à la pollution porno qui s'en empare si on n'y prend garde avant d'être sorti de prison. C'est plus la compulsion et ses ruses qui est diabolisée, que la sexualité en entier! 
Bonjour,Je vais répondre à vous deux Sarriette et Léa..Après des années ou j'ai testé et évalué différentes "stratégies".. manières d'aborder le sujet.. efforts..(l'amour inconditionnel, les reproches, les menaces, la colère, la distance, la jalousie, la sexualité épanouie etc...[img=../../../uploads/smil3dbd4dcd7b9f4.gif" border="0]" width="25" height="24[/img]) je me suis rendue compte qu'effectivement, il n'y avait rien a faire de notre coté !! Je dirais même que c'est contre-productif.. Il faut vraiment que tout vienne d'eux et quand je dis tout ce n'est pas uniquement la volonté de s'en sortir (même si primordial !) mais aussi leur compréhension de cette addiction, son origine, l'envie,  .. et faut qu'il se mette face à eux, leurs passés, la compulsion.. c'est un très complexe mais c'est comme pour toute addiction (alcool, boulimie..) c'est vraiment au malade de tirer sur le petit bout de fil pour arriver au prix de longs efforts de patience, de volonté de déméler la fameuse pelote !!! c'est un cheminement qui leur appartient..Je crois qu'il faut en tant que co-dépendante se tenir prête à écouter, à parler.. mais même là cela doit venir d'eux.. Il ne faut surtout pas pointer du doigt "ca t'a couté 200 euros.. c'est déraissonable".. Ils ne se rendent compte de rien si c'est quelqu'un d'autre qui en parlent.. Essayer de freiner leur pulsions si ce n'est sur leur demande  est vaine..  se poser en "concurrente" de l'addiction et du porno.. vain !!Le fait de redorer leur blason et l'estime qu'ils peuvent avoir d'eux aussi est quasi vaine.. Je veux dire que leur propre estime c'est a eux également de la reconquérir.. Le respect de soi c'est quelque chose quon acquiert dans l'enfance, voire de ses parents c'est dire.. mais je suis moins affirmative la dessus quand même.. parce que même s'ils n'y croient pas.. de leur dire que c'est des types bien.. ca sème des petites graines qui je pense finiront par germer..Pas de role d'infirmière ni de maman.. Profiter des moments que l'on peut avoir ensemble en toute sérénité (pas toujours facile mais largement possible !!), Penser a soi (c'est a dire par exemple : vouloir faire l'amour par pure envie mais pas avec les idées de "placebo", de convertir à la "vraie" sexualité.. ou autre...) Ne posez des questions a ce sujet que pour soi.. (c'est a dire pour se rasurer et/ou y voir plus clair en tant que co-dep..) et pas dans l'idée de les y convaincre...Le reste viendra.. je crois .. mais faut il qu'ils l'aient décidé...voilà[img=../../../uploads/smil43aa2265b9a94.gif" border="0]" width="25" height="15[/img]
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