09-09-2010, 10:18
Je suis bien désolé, freedom, mais en effet la question de l'enfant ensemble ou pas à se poser avec sérénité, ce n'est sans doute pas pour tout de suite, et tu ne peux pas hypothéquer là-dessus; "Peut-être" que d'ici un an ou deux vous pourrez y repenser de façon préalable, et puis "peut-être" pas du tout... Si tu prévois des échéances même vagues sur ce coup-là vous allez dans le mur.C'est vrai que j'ai eu beaucoup de chance, j'ai avancé à vitesse rapide. MAIS: d'une, je reste et resterai "sensibilisé" à la question et une rechute même si je suis plutôt bien blindé contre, pourrait toujours survenir, et qui dit rechute dit "en beauté", je reste vigilant. Bon c'est très vivable je suis heureux je suis "normal" et ma vie de couple se passe très bien. Mais pour en arriver là, le chemin que j'ai fait a commencé à son début... J'ai compris des tas de choses vite, en fait, et puis je me suis consacré à cela à plus que plein temps, je n'avais pas de boulot à côté, et l'impression de n'avoir rien à perdre et tout à gagner, ce qui paraît je pense logique mais qui n'est pas aujourd'hui le cas de ton mec. Et ce ne le sera que s'il en prend conscience par lui-même, pas si tu le lui serines. Et d'autres qui ont commencé leur parcours ne sont pas allés aussi vite que moi. Et d'autres encore plus vite sans doute... Tu ne peux pas me comparer à ton mec. Il n'y a pas de traitement avec des dates butoir. J'avais "la chance" de pouvoir démanteler tout ça, j'étais aussi enfoncé dans le cannabis et arrêter cela m'a grandement aidé à jeter le sexolisme, je pense pour ma part qu'il ne faut SURTOUT PAS "arrêter les addictions l'une après l'autre" mais bien au contraire TOUTES A LA FOIS parce que c'est d'une part plus facile et d'autre part cela a plus de chances d'aboutir tout simplement plutôt de faire la course à la dépendance en en changeant au fur et à mesure pour y réfugier son mal-être qu'on cherche à coincer. J'avais rencontré une doc à Marmottan il y a qqs temps, avec qui le courant n'était pas trop passé, c'est peut-être la même! Pourtant c'est le service du Dr Marc Valleur qui a écrit des choses extrêmement sensées, qui ont participé grandement à mon rétablissement, par exemple dans son livre (co-écrit avec le dr Matyziak) "plaisir sexe et jeu video"...Ensuite, j'avais déjà mis les pieds chez un psy, à un moment où j'avais d'autres galères à gérer, même si la question du sexe ou de la dépendance à quoi que ce soit n'avait jamais été abordée. Un psy il nous aide à manipuler ce qu'on apporte chez lui, ce n'est pas une voyante extra-lucide et si on ne dit rien il ne peut pas déceler ce qui cloche, d'autant qu'il n'est pas là pour ça d'ailleurs mais pour nous aider à voir par nous-mêmes. Un psy qui donne des conseils, à priori, je n'y crois pas trop, un psy qui nous aide à trouver le conseil que NOUS NOUS donnons nous-même c'est déjà mieux...Alors évidemment, ton mec et son passif avec les psys, ça change la donne par rapport à moi et ma relative virginité sur le processus... Le fait qu'il ait eu toutes ces interactions avec fait qu'il est peut-être plus habitué au mode d'emploi, mais plus conditionné et habilité à se fermer ou à biaiser non? D'avoir vécu avec une psy ne semble pas avoir rendu sa vie sereine et heureuse...Donc voilà ton mec à clignoter, à se rendre compte d'un côté et à souhaiter s'arrêter, à rechuter de l'autre côté et ne pas l'assumer, du coup s'enfermer dedans... La rechute fait partie du parcours, elle est quasi nécessaire même par les enseignements qu'elle peut et doit apporter. Mais la nier, s'y enfoncer, s'en servir pour cultiver l'obscurantisme est la pire des choses à faire...