Dépendance sexuelle

Version complète : récit d'un rêve nocturne et questionnements
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Titine, je continue à suivre ton histoire, qui m'éclaire sur la mienne.Avec la différence que je ne peux quitter mon homme, trop de dégats collatéraux en vue...Alors je reste, j'observe, je réfléchis.Souvent, je regarde mon mari, je me demande à quoi il pense, s'il revient dans sa tête à tous ses dérapages, ou s'il n'y pense plus pour le moment.Sait-il que je ne lui fais plus confiance ?Les changements de personnalité, je les ai connu :Une période d'agressivité à mon égard que je ne comprenais pas. Ses consultations d'Internet de jour, de nuit, qui m'interrogeaient, mais sans plus...La famille qui s'inquiétait : "Qu'est-ce qu'il a tonton, il est grossier, il réagit comme un gosse, on ne le reconnait plus, n'a-t-il pas une tumeur au cerveau ?"Puis une période où monsieur est redevenu très gentil, doucereux je dirai. C'est à ce moment que j'ai tout découvert (enfin, une bonne partie).Dévoilé, il est resté gentil, m'offrant pour notre réconciliation une nouvelle alliance...j'ai respiré, j'ai cru notre amour renouvelé par l'épreuve, puis j'ai vu qu'il continuait, parlant avec les filles des sites de rencontres d'être "plus précautionneux", car il s'était "fait prendre" et sa femme lui avait fait "tout un souk"Pour moi, c'est trop embrouillé. J'y pense souvent, trop souvent, mais je veux rester vigilante, je veux vivre dans la clarté, s'il rechute une nouvelle fois, je veux le savoir, même si cela me fait très très mal. 
Luline, je crois que c'est ça le don de ces hommes qui nous ont séduites pour mieux nous tromper: le don de nous embrouiller l'esprit. J'ai ressenti ça très fort  pendant trois semaines, et même encore parfois: on perd ses repères face à quelqu'un qui est sûr de lui malgré que "tout" l'accuse de nous tromper, malgré les preuves qu'on lui met sous les yeux, et qui redouble d'attention et de gentillesse quand il nous sent trop méfiante ou dans le doute.Ca me fait mal quand je lis ce que tu décris de ta situation, j'admire ton courage et j'espère sincèrement que ta décision de continuer avec lui n'est pas de la résignation.Sois vigilante pour toi surtout, si cela devenait trop dur, penses-tu que ton entourage ne t'accompagnerait pas si tu devais prendre la décision de le quitter ?J'espère de tout coeur que ton compagnon est sincère,qu'il fera tout pour sortir de sa maladie et que tu retrouveras en lui l'homme que tu as choisi et pas un fac similé trompeur.Notre situation est différente aussi parce que vous avez un vécu de couple antérieur à sa complusion, ce qui n'est pas le cas entre moi et B. Tu le connais vraiment, enfin, je veux dire que vous avez sans doute partagé des émotions sincères avant qu'il ne tombe malade, d'ailleurs elle est extraordinaire la remarque de ton neveu (ou nièce ?): il est tellement plus lui-même qu'on se demande s'il n'a pas un corps étranger dans le cerveau qui le parasite! Quelle intuition pertinente!Je te remercie en tout cas de lire ce que j'écris ici, des fois j'ai un peu honte d'être aussi venimeuse; ce n'était pas dans mon caractère...Passe un bon dimanche! (ce soir je vais au resto avec des ami(e)s, besoin de faire un break...).
Merci Titine d'écrire ton histoire, en plus si ca te fais du bien c'est encore mieux....Comment fais tu pour tenir le coup ?Je suis seule depuis 18 jours... c'est dur.... mais je suis contente de m'être sauvée de tout ca....Même que ca me fait mal tous les jours.... car c'est toujours dans ma tête.... quand est-ce que ca va s'arréter ?Je vais prendre le temps d'écrire un post, ca va me faire du bien de me vider.... 
Bonjour Bibine,J'ai lu ton récit sur ton post, encore une fois on retrouve la même attitude de manipulation: messages paradoxaux: "Je t'aime plus que tout" et en parallèle: " Tu fous tout en l'air avec tes questions et tes phobies". Ton ami souffle le chaud et le froid, te fait espérer puis t'accuse de tout gâcher entre vous pour que, je crois, si tu acceptais de renouer avec lui, t'empêcher de le faire ch... sur le sujet de sa dépendance.Il se fait passer pour la victime de TES agissements: lui avait commencé à se sevrer, même à consulter d'après ce que j'ai compris, MAIS comme il s'est rendu compte que tu ne lâcherais pas l'affaire (quelle méchante d'être aussi malheureuse d'avoir découvert que tu étais trahie et trompée), il a tout arrêté. Tu es donc la seule responsable et lui la victime.Tu me demandes comment je fais pour tenir le coup, en fait c'est la prise de conscience de son fonctionnement (celui que je viens de décrire) qu m'a le plus dégoûtée et fait perdre tout espoir que quelque chose d'authentique puisse survenir entre nous.Et puis cette découverte de son addiction, en plus de la souffrance d'avoir été manipulée, trahie , trompée, m'engage à fuir... Le père de mon fils était alcoolique, l'homme que j'ai le plus aimé était un ex-toxico souffrant de troubles psychiques importants, et B... que je croyais "normal", (et j'en avais besoin, de pouvoir me poser auprès d'un homme "normal") est en fait le pire des trois; je ne sais pas qui il est, quelle est sa véritable personnalité, je prends conscience qu'il n'a JAMAIS été authentique avec moi. Alors tout ça ça m'aide à vraiment m'en détacher et à faire le deuil d'une relation qui s'avère avoir été bidon depuis le début. Maintenant, le fait de me retrouver seule, c'est très difficile.J'ai trouvé refuge chez un membre de ma famille, je pourrais retrourner dans mon appartement, que j'avais mis en vente lorsque je suis allée m'installée chez B et qui n'est toujours pas vendu mais je sais que là-bas je risquerais de sombrer dans la dépression, ce serait un retour en arrière insupportable, je ne m'y vois pas.Alors c'est pas terrible, c'est au jour le jour, je me dis qu'il faut laisser du temps pour que cette histoire cesse d'envahir mes pensées; recommencer à voir du monde, me changer les idées et je verrai. Aucun projet n'est envisageable pour le moment, car au fond, affectivement, que je le veuille ou non, je suis encore un peu "là-bas"; ça a été trop brutal  trop choquant pour que j'aie pu me préparer ne serait-ce qu'un instant à mon départ et à ce que je ferais de ma vie après.
Trouvé dans un livre de M-F Hirigoyen:« Les messages paradoxaux ne sont pas faciles à repérer. Leur but est de déstabiliser l'autre en le gardant confus de façon à garder le contrôle, en l'engluant dans des sentiments contradictoires. On le met en porte à faux et on s'assure de pouvoir lui donner tort . »                   
Impossible pour moi de recommencer à subir le même cirque qu'avec mon ex-mari qui était alcoolique; à croire à des promesses qui ne sont jamais tenues, subir des mensonges et vivre dans l'attente et l'espoir qu'un jour "tout s'arrangera".STOOOOP!!!!
Au début: nous nous rencontrions souvent, il m'envoyait un sms tous les jours, souhaitait me voir plusieurs fois par semaine, mais il ne se passait rien, je veux dire, qu'il ne semblait pas pressé de me serrer dans ses bras, de m'embrasser, etc...Un soir il m'invite à dîner chez lui, le repas se passe bien, mais le reste de la soirée dérape: il passe deux bonnes heures à discourir sur le fait qu'il souhaite quand il rencontre une femme bien la connaître avant de sortir avec; il ne veut pas se reprendre une gamelle, coucher avec une nana qui le quittera quelques semaines ou mois plus tard; il n'est pas de ceux qui couchent "comme ça", il a même reçu des femmes chez lui à qui il offrait un café après contacts sur un site de rencontre et qui lui reprochaient de ne pas passer à l'acte illico car elles étaient venues pour ça, mais lui ne mange pas de ce pain là!Il s'énervait tout seul dans sa cuisine, je ne savais plus que faire, que penser: pourquoi me tenait-il un discours sur "les femmes", me mettait-il dans le même panier ? Qu'avais-je fais de désagréable pour qu'il s'énerve ainsi à la fin du repas? Je suis rentrée chez moi en pensant qu'il n'avait ni sentiments ni attirance pour moi, et je ne comprenais pas car depuis plusieurs semaines que nous nous connaissions il n'arrêtait pas de me contacter, de m'inviter à des rencontres.Le soir même sur MSN je lui confie mon malaise, ce sentiment que je ne lui plais pas car il ne m'a toujours pas serrée dans ses bras; il me répond qu'il ne veut pas me brusquer, qu'il a eu envie toute la soirée de le faire, que son coeur se déchire à chacun de mes départs quand nous nous rencontrons. Cela me rassure. Et quelques jours plus tard il me serre dans ses bras et nous nous embrassons.Premier rapport sexuel: je l'ai décrit plus haut; glauque. Là encore c'est moi qui lui ai proposé, il ne semblait pas me désirer, il y avait toujours un prétexte pour que cela ne se fasse pas.A la fin de cet épisode très surprenant et déstabilisant pour moi, comme je suis très excitée je me frotte contre lui, j'aime le contact peau contre peau. Il s'écarte, mal à l'aise, et se lève en me disant qu'il n'est pas habitué et part prendre sa douche.Lorsque je reviens de ma douche, il est devant la télé, avec un air que je ne lui avais jamais vu depuis que je le connaissais: complètement perdu et en colère en même temps, distant.Nous allons grignoter quelque chose, il se met à boire de l'alcool et d'emblée me tient un discours très agressif encore une fois sur "les femmes" (mais cela ne me visait pas!); il n'a plus l'air d'être lui même, je n'ai jamais compris ce qui s'était passé ce soir là, et ...n'ai jamais plus osé laisser parler ma sensualité lors de nos rapports.Nous sortons ensemble depuis plusieurs semaines; il a dormi chez moi et le lendemain matin, va sur mon ordinateur pendant que je prends une douche.Dans la soirée j'y vais à mon tour et ai besoin de consulter mon historique pour retrouver le lien d'un site.Je vois dans l'historique de la matinée des liens de sites de rencontre! J'en parle : il a consulté ses boites mails depuis chez moi et malgré qu'il se soit désinscrit de tous ces sites il continue de recevoir des mails de femmes qui lui écrivent, il ne fait rien de mal, ne fait que consulter leurs profils par curiosité, mais comme cela me blesse il ne le fera plus.Avec le recul: je me rends compte aujourd'hui qu'il n'avait pas envie de sortir avec moi, il n'avait pas besoin de moi pour ça, il recherchait je pense une espèce "d'amitié-amoureuse", une femme "clean" pour les sorties, les balades , les repas avec les amis, et sans doute aussi pour paraître "normal" sur le plan social.Il ne connaissait pas la sensualité, cela l'effrayait. J'en ai souffert, je ne me sentais pas désirée. Je m'en veux de ne pas avoir été plus attentive à mes propres désirs et besoins; j'ai rompu deux fois mais ai succombé face à sa détermination après chacune de nos ruptures: il était tellement tenace, à revenir avec toujours plus de gentillesse, de services à me proposer, d'invitations malgré que nous ne sortions plus ensemble; j'ai pris cela pour de l'amour; j'ai voulu croire à l'amour mais je prends conscience que je fonctionnais en miroir avec lui; nous ne nous sommes en réalité jamais rencontrés émotionnellement. C'était une relation en carton-pâte.Il continue de m'envoyer des messages qui soufflent le chaud et le froid, hallucinant: parfois en l'espace de dix minutes!Je n'ai répondu qu'une fois , par colère: il avait gagné: il avait réussi à me faire sortir de mes gonds. Suite à cela il s'en est donné à coeur joie: la vanne était réouverte et les messages ont re-plu pendant quelques temps (bien ciblés sur ce qui blesse, incroyable le don des pervers dans ce domaine). J'ai eu pendant trois jours à lutter contre un désir de suicide d'une violence inouie: il avait réussi à mêler mon fils à sa manipulation à mon égard. Aujourd'hui je n'ai plus de haine, je le vois comme un être creux, vide, sans substance; je me suis égarée à moi-même dans cette relation. Mais c'est fini et mes pensées commencent à s'envoler vers d'autres horizons.
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